David Bessis, mathématicien - Ép. 25/80 - Cours particulier
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/david-bessis-mathematicien
David Bessis, mathématicien - Ép. 25/80 - Cours particulier
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/david-bessis-mathematicien
Josef schovanec, « Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel » - Ép. 4/4 - Philosophie du handicap
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/josef-schovanec-les-gens-normaux-n-ont-rien-d-exceptionnel
Rencontre avec Josef Schovanec, qui milite et fait l’éloge de la différence, des gens « bizarres », des autistes, les habitants de ce qu’il appelle l’Autistan. Comment penser la différence ? La norme est-elle forcément enviable ? Quelles questions politiques pose le handicap ?
Belle découverte, merci @odilon
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Josef_Schovanec
Qui contrôle les #mèmes, contrôle l’univers
Qui contrôle les mèmes contrôle l’univers. Des contenus avec des références à tiroir, tirés de la #culture_populaire, adressés à des initiés : seuls les vrais savent. Sous couvert de bonne blague se cache une réalité bien sérieuse, qui peut muter en monstre.
▻https://www.grapheine.com/divers/analyse-du-phenomene-des-memes
Pas écouté mais sur le même sujet
Le mème, comment fonctionne ce nouveau langage ?
Les mèmes, ces images virtuelles, se propagent de cerveaux en cerveaux. Viraux, transformés à l’infini sur la toile, sont-ils un modèle de transmission culturel ? Cryptiques, mystérieux, parfois incompréhensibles, peut-être élitistes, parodiques ou poétiques, où nous mènent les mèmes ?
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/le-meme
“Je préfère être cyborg que déesse” - Ép. 1/4 - Donna Haraway, philosophe cyborg
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/je-prefere-etre-cyborg-que-deesse
Pas encore écouté
Féminisme, socialisme, technologies, animalité : Donna Haraway trouble la philosophie, tisse un discours entrelacé, hybride, situé, engagé. Et au coeur de sa pensée, la technique, et une figure : le cyborg. Comment le sortir de la vision viriliste qui lui est associée ? Peut-il devenir féministe ?
Épisode 2 : “La nature ne se découvre pas toute nue”
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-du-mardi-14-decembre-2021
Être ou ne pas être, qu’est-ce qu’un déchet ? - Ép. 1/4 - Du mode d’existence des déchets
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-du-mardi-30-novembre-2021
Comment expliquer une telle présence des déchets mais une telle absence de réflexion sur ceux-ci ? Comment le #déchet nous permet-il de comprendre la place des objets dans nos vies ? Faut-il remettre en question la pensée de Platon, comme l’a fait le philosophe Dagognet : l’objet a-t-il une essence ?
Emma Goldman, “la femme la plus dangereuse de l’Amérique” - Ép. 4/4 - Aux ordres de l’anarchie
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-du-jeudi-11-novembre-2021
Emma Goldman, “la femme la plus dangereuse de l’Amérique” selon John Edgar Hoover (l’ancien directeur du FBI),est née en 1869 en Lituanie. À 16 ans, elle émigre aux Etats-Unis, expulsée en Russie en 1919, elle part sur les routes de l’Europe dès 1921, pour finalement retrouver l’Amérique.
La vie d’Emma Goldman est l’occasion de se demander : à quoi ressemble une existence anarchiste ? Ou plutôt, à quoi ressemble à l’échelle d’un individu l’engagement dans des combats collectifs ?
Le cinéma comme art de la baffe ? - Ép. 4/4 - Philosophie de la gifle
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-emission-du-jeudi-24-juin-2021
En l’occurrence, il s’agit de baffes infligées à des actrices
Le cinéma est le lieu-même où une pensée du corps est mise en scène : que nous dit alors la #gifle au #cinéma ? Ou que dit-elle du cinéma ? De la relation entre #réalisateur et #actrice, acteur ? Celui qui gifle semble vouloir faire taire une #monstruosité, est-elle pourtant plutôt en lui ?
Hélène Frappat, écrivaine et critique de cinéma
J’ai pris une gifle dans ma vie, c’était ado et c’est mon père qui me l’a collée. J’avais (et j’ai toujours) à peu près le gabarit d’Adjani et mon père celui de Ventura. Moins violente que celle de Ventura, je suis néanmoins passée de station debout à la station assise.
Je ne sais plus quel était le motif de la discorde, je crois que mon père me demandait de faire un truc que je ne voulais pas faire en lui disant :
– ça m’emmerde
– répète
– ça m’emmerde
et vlan
En fait il avait mal compris ce que je disais et entendu « tu m’emmerde ».
La gifle donnée et moi assise, j’ai lu dans l’expression de mon père un immense désarroi, celui de quelqu’un de désarmé et de blessé.
La fessée, une violence tolérée ? - Ép. 2/4 - Philosophie de la gifle
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-emission-du-mardi-22-juin-2021
La violence éducative s’est exercée en toute légitimité depuis l’Antiquité et il aura fallu attendre 2019 pour qu’une loi interdise les châtiments corporels envers l’enfant. En quoi cette violence et ce déni du droit de l’enfant sont-ils un enjeu social et politique ?
Daniel Delanoë, psychiatre, anthropologue, clinicien en psychiatrie transculturelle, chercheur associé à l’INSERM
Les châtiments corporels de l’enfant : une forme élémentaire de la violence
De Daniel Delanoë
Erès, 2017
Frapper les enfants pour les éduquer est un fait social. Claques, Fessées et autres coups : depuis des millénaires, les parents élèvent leurs enfants en leur infligeant douleurs et humiliations. La Suède a été le premier pays, suivi d’une cinquantaine à ce jour, à interdire les châtiments corporels envers les enfants. La France reste un des rares pays européens qui refusent d’abolir cette violence éducative, malgré les demandes des Nations unies et les condamnations du Conseil de l’Europe.
Pourtant, depuis une vingtaine d’années, de nombreuses études ont établi que frapper un enfant n’a aucune efficacité éducative mais produit des effets négatifs à court et long terme. Mieux, elles montrent qu’arrêter de le corriger améliore son intégration scolaire, ses relations avec les autres et diminue les comportements violents, dès l’enfance et à l’âge adulte.
À partir d’une recherche clinique et anthropologique, nourrie de nombreux témoignages, Daniel Delanoë livre un bilan des connaissances médicales, juridiques, historiques et ethnologiques sur la violence éducative, qui, dans le long processus démocratique de nos sociétés, demeure l’une des dernières à être interrogée, les droits de la personne humaine s’arrêtant encore à la porte des foyers.
(Présentation de l’éditeur)
“Beloved” de Toni Morrison : vivre avec les fantômes de l’esclavage - Ép. 3/3 - S’affranchir
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-emission-du-mercredi-12-mai-2021
L’histoire de « Beloved » de Toni Morrison est celle d’une mère esclave infanticide en 1873 : donner la vie, donner la mort, l’enfant devenue un fantôme hante sa mère. Comment articuler le vécu de l’esclave à la question de la maternité ?
Philosophie du clitoris - Ép. 1/4 - Le corps féminin
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-emission-du-lundi-01-fevrier-2021
La #femme est un être singulier, la seule à posséder deux organes sexuels séparés, dont le clitoris, dédié au plaisir. Le secret de ce #plaisir fut longtemps un impensé en #philosophie. Qu’est-ce que le plaisir ? Comment parler du #clitoris sans tomber dans un essentialisme du corps féminin ?
Que faire de la bête qui dort en nous ? - Ép. 1/4 - Claude Chabrol dissèque le réel
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-emission-du-lundi-11-janvier-2021
Très chouette décryptage du film
Plongée dans le #cinéma abominable et sublime de #Claude_Chabrol, l’entomologiste du réel, en commençant par « Le Boucher », film grotesque sorti en 1970, qui cherche à révéler toute la vérité sur les rapports humains. Qui sommes-nous, face à ce spectacle monstrueux ?
« Tu perds ton sang froid ? » Comment devenir anti-social avec Diogène - Ép. 4/4 - Confinés avec… les philosophes antiques
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-emission-du-jeudi-03-decembre-2020
Baptiste Morizot, sur la piste du vivant - Ép. 68/100 - Profession philosophe
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/profession-philosophe-68100-baptiste-morizot-sur-la-piste-du-vivant
Baptiste Morizot est écrivain et maître de conférences en philosophie à l’université d’Aix-Marseille. Ses travaux, consacrés aux relations entre l’humain et le vivant, s’appuient sur des pratiques de terrain. Il milite pour la réappropriation du vivant par chacun d’entre nous.
Profession philosophe Épisode 62 :
Bernard Stiegler : « Il ne faut pas rejeter les techniques mais les critiquer et les transformer » Le 11/06/2020 dans les chemins de la philosophie
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/profession-philosophe-6262-bernard-stiegler-il-ne-faut-pas-rejeter-les
L’invité du jour :
Bernard Stiegler, philosophe retraité de l’université de Compiègne-utc, enseigne la philosophie en Chine à l’université de Nanjing et à l’école d’art de Hangzhou, président de l’IRI (institut de recherche et d’innovation) et président de l’association des amis de la génération Thunberg
Pratiquer la philosophie en philosophe
En prison, j’ai commencé à pratiquer la philosophie comme je crois doivent le faire les philosophes. Je pense qu’on peut étudier l’histoire de l’art sans se vouloir artiste, je ne crois pas qu’on puisse étudier la philosophie de l’extérieur sauf à faire ce qu’on appelle l’histoire des idées… il faut se mettre sur le même plan que celui qu’on lit, on tente d’en refaire l’expérience de pensée, d’abord on lui fait crédit sur ce qu’il dit : il faut dire oui à ce qu’on est en train de lire, c’est ma position dans la vie… et en philosophie c’est une position requise.
Bernard Stiegler
L’expérience du silence
Pendant des années, en prison, j’étais enfermé avec moi-même, je ne pratiquais que l’écriture. Un des aspects très importants pour moi de l’expérience carcérale c’est l’expérience du silence absolu. Ça m’est arrivé de rester silencieux pendant des mois, sans dire un mot. J’y ai découvert un phénomène qui, je crois, a peu été étudié par les philosophes, davantage par les religieux, et parfois par des philosophe religieux comme saint Augustin : l’expérience du silence dans lequel tout à coup, ça se met à parler.
Bernard Stiegler
Soigner ce qui est menaçant dans la technique
Trump semble chercher la guerre civile : pour en être arrivé là, il faut vraiment que l’humanité soit tombée très bas dans ce que j’appelle la “dénoétisation”. Je crois que le rôle de la philosophie, et plus largement des savoirs, même des savoirs empiriques y compris le savoir de la mère par rapport à l’enfant, c’est toujours de cultiver la possibilité de penser par soi-même et soigner ce qui, dans la technique, est toujours menaçant, et qui le sera toujours, car la technique ne peut pas être bonne.
Bernard Stiegler
Combattre la toxicité de la technologie en se l’appropriant
Rien n’est plus effrayant aujourd’hui que la gouvernementalité algorithmique et cependant je pense que l’humanité ne peut pas éviter de développer des moyens qui passent par la cybernétique. Je pense qu’il ne faut pas rejeter ces techniques mais il faut les critiquer, ce qui ne veut pas dire simplement les dénoncer mais les transformer. "Stopcovid" est une application qui pose beaucoup de problèmes, et m’en pose à moi aussi… Quand on veut combattre le côté toxique d’une technologie, il faut commencer par se l’approprier…
Bernard Stiegler
Elsa Dorlin, philosophe du muscle - Ép. 60/74 - Profession philosophe
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-emission-du-mardi-09-juin-2020
Quel a été le fait marquant de la période de confinement ? Pour la philosophe #Elsa_Dorlin, ce sont les #violences_policières. Elle a écrit sur la race, le #féminisme mais aussi la violence : ressource vitale qui subsiste quand on n’a plus rien, quand on n’est plus rien, même plus un un sujet de droit.
La #philosophie à l’épreuve de la avec Etienne #Balibar
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-emission-du-vendredi-24-avril-2020
Une #crise spirituelle
À l’intérieur de la crise sanitaire, il y a une crise économique et sociale en germe, déjà en train de se développer, sauf que ses effets les plus graves sont pour le moment suspendus. À l’intérieur de cette deuxième poupée russe s’en loge une troisième : je cherche le bon mot, j’hésite. Une crise des #valeurs, morale, très profonde, une crise de civilisation. Parfois je me dis que c’est une crise spirituelle, dans le choix qui va se présenter dans des termes radicaux, peut-être violents, entre plusieurs systèmes de valeurs, qui impliquent une représentation de la communauté, une conception de la mort dans la vie, et finalement une conception de ce qu’est l’humanité. Nous ressentons que nous sommes une espèce biologique, on l’avait oublié, on s’aperçoit qu’à la différence de toutes les autres espèces biologiques, nous sommes celle qui a établi, des systèmes de communication, le plus sophistiqué et le plus fragile entre tous les individus qui la constituent.
Etienne Balibar
La pandémie révèle les #exclusions
Il y a deux exigences fondamentales : celle du débat, et l’importance des services publics est au premier plan des réflexions d’aujourd’hui... D’autre part il faut se demander quel est le type de société ou d’organisation sociale susceptible à la fois de prévenir ce type de catastrophe, et surtout de remédier à ce qui est le plus frappant : le fait que la pandémie ne frappe pas tout le monde de la même façon, il y a des exclusions, et même, à la marge, des processus d’élimination sociale dont le caractère insupportable et invivable nous sautent à la figure, de sorte que la question, je l’espère, ne pourra plus jamais être enterrée au profit de logiques technocratiques.
Etienne Balibar
L’urgence : réinventer la conception de l’#Etat
L’urgence c’est de restaurer et de réinventer une conception large de l’Etat, celle de Gramsci : celle qui n’est pas centrée sur la souveraineté mais sur toutes les fonctions d’organisation et de hiérarchisation à l’intérieur de la société. Et il faut savoir si toute la vie sociale doit être quadrillée par des administrations de type étatiques, même quand il s’agit de remplir des fonctions d’intérêt public indispensables... J’appartiens non pas à l’idée que nous pourrions nous passer d’Etat du jour au lendemain comme par enchantement, mais à l’idée qu’il y a d’autres capacités d’initiatives, de solidarités, d’interactions collectives que celles qui sont encadrées par la machine de l’Etat.
Beckett, faire du rien un théâtre
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/beckett-faire-du-rien-un-theatre
L’œuvre de #Samuel_Beckett est une ruine du discours, et qui pourtant sait faire rire, et s’il agace, c’est parce qu’il est honnête : tout est là, devant nous, tout le temps, et ce tout est un si petit rien qu’une vie d’écriture ne suffirait à le dire.
Les anarchistes à nouveau fréquentables - Ici et maintenant
▻http://ici-et-maintenant.group/index.php?article13/les-anarchistes-a-nouveau-frequentables
Les anarchistes à nouveau fréquentables
Rédigé par Ici et maintenant 12 décembre 2019
France Culture qui consacre une émission Les Chemins de la philosophie à Bakounine, le capital sympathie drainé par Isabelle Attard et son interview virale sur Reporterre, le quotidien de l’écologie, et maintenant RTBF Info qui enfonce le clou, en faisant à son tour l’éloge de la fréquentabilité des anarchistes... Une BD vient de sortir, signée Véronique Bergen sur les dessins de Winschluss (éditions du Lombard), intitulée L’Anarchie, et on en parle sur la chaîne du service public (lien). Que se passe-t-il ? Les médias plus ou moins mainstream et respectables auraient-ils découvert un nouveau continent ?
Allez, on va pas bouder notre plaisir ! C’est plutôt positif pour un mouvement caricaturé à l’envi depuis sa naissance, et dont on n’a retenu en général que la période de la propagande par le fait. Foutus poseurs de bombes, va ! Ou : comment faire passer pour de dangereux criminels des Ravachol ou des Émile Henry, qui voulaient renverser une société qui, entre 1914 et 1918, a engendré un des conflits les plus meurtriers de l’histoire. Les "terroristes anarchistes" ? Des petits joueurs face aux bouchers célébrés comme des héros des Nations !
Toujours est-il que le risque est grand, et la tentation guette, de demeurer dans l’entre-soi des "vrais" anarchistes militant.e.s. Alors, non, on ne va pas bouder notre plaisir et rester de notre côté, chacun, chacune dans nos factions (parce que c’est bien connu, en plus : moins on est nombreux, plus on se divise, parmi les milieux activistes… !) Tout comme on ne l’a pas boudé quand ARTE a diffusé le documentaire de Tancrède Ramonet, "Ni dieu ni maître". Au demeurant, c’est assez cocasse de constater que la chaîne de télé culturelle n’a pas souhaité financer la suite prévue par le réalisateur… Parce que cet ultime volet se rapprochait un peu trop d’ici et maintenant ? Parce qu’on quittait le sol rassurant de l’illustre passé ? Parce qu’on pourrait craindre de favoriser un regain d’engagement anarchiste aujourd’hui ? Allons, assez de mauvais esprit ! Quels rabat-joie, ces anars…
En fait, ce qu’on veut rappeler, surtout, c’est que l’anarchisme, ces n’est pas un courant pittoresque de l’histoire. Ce n’est pas une clique de doux utopistes rêveurs, pas plus qu’on ne peut résumer leur influence aux attentats des propagandistes par le fait. Les anarchistes, aujourd’hui plus que jamais, ne font pas la révolution « pour rire ». Il est réellement question de favoriser l’éclatement de la révolution sociale, encore et toujours, c’est-à-dire l’avènement d’une société sans classe et sans état, avec les terres et les moyens de production aux mains des travailleurs et travailleuses (un socialisme non autoritaire… libertaire, quoi !), débarrassée de toutes les formes d’aliénation que sont le patriarcat, le salariat, le religionariat (des fois, il faut pouvoir avoir recours à des néologismes juste pour le plaisir de la rime !)
Le problème de la pratique libertaire, aux yeux de l’état bourgeois, comme à ceux des états despotiques au demeurant, c’est que ça marche ! Chaque fois que les anarchistes sont aux commandes, les droits sociaux évoluent dans le bon sens. Voilà sans doute ce que veut faire savoir madame Véronique Bergen. Mais que les anarchistes, peu nombreux et nombreuses, savaient déjà… Alors quoi, quel constat ? Notre mode de propagande, à nous autres anarchistes, serait-il défaillant ? Peut-être. Faut dire qu’on n’a pas les mêmes moyens non plus (on parle ici de moyens financiers, bien entendu). En attendant, nous pensons que ces petits pas, dans le bon sens, des médias bourgeois et des médias plus ou moins alternatifs devraient les inciter à aller encore plus loin. Non seulement en évoquant, par exemple, les luttes qui se mènent actuellement en Rojava, ou plus près de nous, à Exarcheia, quartier d’Athènes où se déroulent des événements décisifs pour l’avenir des libertés, en Grèce comme partout en Europe et dans le monde. Mais encore, en revendiquant l’application concrète de l’autogestion au sein même de leurs entreprises ! Délivrez-vous, autant que possible, tant de l’actionnariat que des conseils d’administration politisés, qui ne convoitent que l’accaparement des petites parcelles de pouvoir autojustifiant leur existence. Et, vous le savez, le pouvoir est maudit, comme a dit Louise Michel...
Allez, compagnons, compagnonnes, encore un petit effort si vous voulez devenir anarchistes !…
Chélidoine
►https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/quatre-philosophes-russes-44-bakounine-lanarchiste
►https://reporterre.net/VIDEO-Je-suis-devenue-anarchiste
▻http://blogyy.net/2019/12/04/le-bras-de-fer-a-exarcheia-setend-a-toute-la-grece
la BD de Winshluss & véronique Bergen
▻https://www.lelombard.com/bd/petite-bedetheque-des-savoirs-la/lanarchie-theories-et-pratiques-libertaires
« Quatre philosophes russes (1/4) : Lénine, le révolutionnaire »
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/quatre-philosophes-russes-14-lenine-le-revolutionnaire
Si Lénine n’a pas été philosophe au sens où on peut dire que Kant ou Hegel le furent, il a consacré une partie de son œuvre immense, 55 volumes, à des réflexions sur des principes philosophiques, se réclamant de la tradition marxiste. Comment se définissait Lénine ?
L’invité du jour :
Dominique Colas, professeur émérite de science politique à Sciences po et chercheur au CERI (Centre de recherches internationales)
« Quatre philosophes russes (4/4) : Bakounine, l’anarchiste » sur ►https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/quatre-philosophes-russes-44-bakounine-lanarchiste
Dominique Colas a toujours été un âne, mais la présentatrice de l’émission a préféré le désigner, sans rire, comme « le spécialiste de Lénine en France ». L’émission sur Lénine est donc une suite de raccourcis aberrants et de contresens affligeants. Lisez plutôt « Matérialisme et empirio-criticisme », celle lecture est essentielle.