https://s.olj.me

  • (Le Chouf est la région « bastion » de Joumblatt, chef du Parti socialiste (sic) progressiste (sic) ou PSP)

    #Violence inédite samedi dans le Chouf contre des manifestants antipouvoir - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1224808/violence-inedite-samedi-dans-le-chouf-contre-des-manifestants-antipou

    Le PSP recourt à la violence contre les manifestants parce que...

    ... les manifestants ont critiqué Walid Joumblatt, alors que « le PSP a toujours soutenu les demandes de la rue ».

    Rassemblement à Aley [ville du Chouf] après l’incident dans le Chouf - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1224873/rassemblement-a-aley-apres-lincident-dans-le-chouf.html

    #Liban

  • Libye, coronavirus : les centrales flottantes turques surfent sur les crises - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1223638/libye-coronavirus-les-centrales-flottantes-turques-surfent-sur-les-cr

    L’entreprise Karpowership, la filiale de l’opérateur turc Karadeniz, construit depuis près de 15 ans des centrales flottantes en reconvertissant de vieux navires de transport de marchandises. Avec sa flotte de 25 appareils, c’est aujourd’hui l’un des piliers de ce secteur. C’est d’ailleurs cette société qui opère depuis 2013 les deux navires-centrales à Zouk (Kesrouan) et Jiyé (Chouf), au Liban. Paradoxalement, la pandémie a créé un effet d’aubaine pour la compagnie turque en mettant en lumière les avantages de ses centrales flottantes, notamment des délais de livraison imbattables : maximum 60 jours. Les mesures de confinement prises dans de nombreux pays pendant plusieurs mois ont en effet compliqué l’avancement de projets de centrales électriques classiques, dont la construction en temps normal prend déjà plusieurs années.

    Les centrales flottantes, ou « powerships » en anglais, existent depuis les années 1930. Le principe est simple : un navire marchand est reconverti en centrale flottante, celle-ci vogue jusqu’à sa destination puis elle est raccordée au réseau électrique local pour l’alimenter. Karpowership en a déployé 19 dans 11 pays d’Afrique, du Proche-Orient et d’Asie, ainsi qu’à Cuba. Ces centrales flottantes fournissent plus de la moitié de l’électricité consommée par plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et sont particulièrement adaptées aux pays dont les capacités sont insuffisantes pour faire face à la demande croissante ou ont été détruites par des conflits.

    De ce point de vue, la guerre en Libye, où la Turquie soutient militairement le gouvernement de Tripoli, pourrait faire les affaires de Karpowership qui est en train de discuter de l’envoi de plusieurs centrales flottantes, selon la presse turque. Ankara a dépêché en juin une importante délégation à Tripoli conduite par son chef de la diplomatie et son ministre des Finances. Sans confirmer les négociations, Karpowership s’est dit prêt à déployer des centrales flottantes « dès cet été » pour fournir 1 000 mégawatts (MW).

    Part de risque

    Pour pouvoir tenir ses délais de livraison, l’entreprise investit massivement pour construire des centrales flottantes avant même qu’elles ne soient commandées. Une part de risque calculée. « Là, on a un milliard de dollars à quai », indique Zeynep Harezi, directrice commerciale de Karpowership, en désignant les six centrales flottantes de différentes dimensions amarrées dans un chantier naval du nord-ouest de la Turquie, en attendant la signature des futurs contrats.

    Nombre d’observateurs estiment cependant que les centrales flottantes sont au mieux des solutions temporaires pour les pays dont les infrastructures sont insuffisantes ou obsolètes. Déplorant cette « barrière psychologique », Mme Harezi souligne que les navires peuvent rester en place pendant 25 ans en raison notamment du revêtement spécial dont leur coque est enduite. Aujourd’hui, l’entreprise voit les choses en grand et compte doubler la taille de sa flotte dans les cinq ans à venir, avec l’ambition de séduire également des pays développés.

    Gokan GUNES/AFP

    #électricité #Liban #Libye #Afrique_de_l'ouest

  • Hassane Diab : La tentative de coup d’État a échoué - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1221836/hassane-diab-la-tentative-de-coup-detat-a-echoue.html

    Il surjoue un peu le PM libanais, mais, sur le fond, on peut raisonnablement penser que l’effondrement subit de la livre libanaise, après des années de coma artificiel, n’est pas complètement naturel, même si l’état du malade rendait la chose assez facile...

    Après plusieurs nuits de contestation violente à Beyrouth et en province, le Premier ministre libanais Hassane Diab a déclaré samedi qu’une « tentative de coup d’État », à travers l’effondrement de la livre libanaise face au dollar et les tensions confessionnelles de la semaine dernière avait échoué, réaffirmant que les avoirs bancaires des Libanais seront protégés alors que le pays traverse sa plus grave crise économique et financière en 30 ans.

    « Une fois de plus, la tentative de coup d’État a échoué (...) Ces derniers jours, nous avons déjoué un complot sur le cours du dollar en prenant des décisions pour mettre fin à une série de chantages contre les citoyens et l’État », a déclaré M. Diab lors d’une allocution télévisée à l’adresse des Libanais. « Le coup d’État ne visait pas le gouvernement. Ce dernier laissera la place un jour. Nous ne voulons pas rester au pouvoir sans efficacité et sans réaliser notre plan pour sortir le pays de l’impasse provoquée par les corrompus », a-t-il ajouté, et de lancer : « Nous ne sommes pas et ne serons jamais comme eux », en allusion aux « responsables corrompus ».

  • Toujours pas de vols de #rapatriement pour les #employées_de_maison migrantes

    Le retour des travailleurs étrangers doit se faire selon un mécanisme qui respecte leurs droits, selon l’Organisation internationale du travail.

    Les premières opérations de #rapatriement de #travailleuses_migrantes devaient débuter hier, avaient annoncé les autorités libanaises. Un avion devait venir d’Addis-Abeba pour ramener chez elles des employées de maison éthiopiennes particulièrement touchées par la crise libanaise économico-financière et davantage fragilisées par la #pandémie de #coronavirus. Mais l’opération n’a pas eu lieu. Selon l’ambassade d’Éthiopie, ce vol n’était toujours pas programmé. « Nous n’avons pas encore annoncé de date », se contente de dire à L’Orient-Le Jour le consul d’Éthiopie, Aklilu Tatere. Mais du côté de la Sûreté générale, on indique que « l’Éthiopie n’aurait pas trouvé d’avion » pour rapatrier les travailleuses éthiopiennes en situation de grande #vulnérabilité coincées au Liban. « L’opération pourrait avoir lieu d’ici à deux jours », estime le porte-parole de la Sûreté générale, le général Nabil Hannoun, précisant que « la décision revient aux autorités éthiopiennes ». Car le rôle de la SG, en cette période exceptionnelle, est de donner le feu vert aux ambassades, après s’être assurée de l’identité des travailleuses migrantes, dont une grande partie est en situation irrégulière. « Nous régularisons leur situation sans contrepartie financière pour leur permettre de quitter le pays, à la condition qu’elles ne fassent pas l’objet d’une plainte judiciaire », affirme le responsable.

    Les coûts exorbitants du #retour

    Dans ce cadre, de nombreuses employées de maison éthiopiennes, philippines, bangladaises ou d’autres nationalités se pressent aux portes de leurs consulats, dans une volonté de quitter le pays du Cèdre. Même chose du côté des travailleurs étrangers, ouvriers, pompistes, éboueurs… Car travailler au Liban ne leur convient plus. Avec la dépréciation de la #livre_libanaise et la #paupérisation des employeurs libanais, leurs salaires fondent comme neige au soleil. Payées dans la monnaie nationale depuis la pénurie de dollars, alors que la promesse d’embauche était basée sur un #salaire en #dollars, les employées de maison touchent désormais le tiers, voire le quart de leur salaire initial. Et puis les #transferts_d’argent sont de plus en plus difficiles. Une situation à laquelle vient s’ajouter la crise du coronavirus, qui a mis des milliers de travailleuses au #chômage, #femmes_de_ménage ou #employées_domestiques. L’AFP rapporte le cas de Sophia notamment, une travailleuse domestique éthiopienne sous contrat, renvoyée et jetée dans la rue sans salaire, sans valise, sans passeport et qui n’a qu’un but désormais : rentrer chez elle. Alors, elle attend une promesse de rapatriement devant l’ambassade d’Éthiopie à Hazmieh, comme nombre de ses compatriotes. Or il est de notoriété publique que nombre de pays voient d’un mauvais œil le retour de leur #main-d’œuvre qui viendrait grossir les rangs des chômeurs en ces temps de crise mondiale.

    L’ambassade des Philippines a déjà rapatrié 618 employées de maison depuis le mois de décembre 2019, selon le vice-consul des Philippines, Edward Chan. La crise financière battait déjà son plein, et près de 2 000 demandes de rapatriement avaient été déposées, principalement des travailleuses non documentées qui avaient fui le domicile de leur employeur. « La pandémie de Covid-19 a interrompu le processus », regrette-t-il. Aujourd’hui, de nouveaux défis se posent, liés au #prix prohibitif des #billets_d’avion. « Affréter un charter coûterait une fortune, sachant que le billet Beyrouth-Manille coûte aujourd’hui entre 1 200 et 2 300 dollars », affirme M. Chan à L’Orient-Le Jour, précisant que « le consulat apporte un soutien financier aux travailleuses philippines pour leur permettre de rentrer chez elles ».

    Pour un #retour_volontaire et non forcé

    Une autre question se pose. Que deviendront les plaintes auprès des autorités libanaises des travailleuses domestiques victimes d’abus, de mauvais traitements ou de non-paiement de leurs salaires et qui décident de quitter le Liban ?

    Si le consulat philippin assure un ferme suivi des dossiers de ses ressortissantes auprès du ministère du Travail, sauf en cas de désistement, de nombreuses employées de maison migrantes n’auront jamais gain de cause, malgré les #abus dont elles ont été victimes.

    C’est la raison pour laquelle l’Organisation internationale du travail insiste pour que le retour des travailleurs migrants du Liban, et plus particulièrement des employées de maison, se déroule selon un mécanisme qui respecte leurs #droits. « Il faut d’abord que ce retour soit volontaire et non forcé. Car la travailleuse doit avoir le #choix entre trouver un autre emploi sur place ou partir, au cas où l’employeur n’aurait plus les moyens de respecter ses engagements », affirme la porte-parole de l’OIT, Zeina Mezher. « Il est aussi impératif que le rapatriement des travailleuses étrangères du Liban, touchées par la double #crise_économique et sanitaire, ne soit pas un prétexte pour les délester de leurs droits », ajoute-t-elle. D’autant plus que celles qui désirent quitter le pays sont généralement les plus vulnérables. Pour avoir fui un employeur abusif, elles sont souvent sans documents d’identité. « D’où la nécessité, précise la porte-parole, que l’employeur assume la responsabilité du billet d’avion comme prévu par le contrat de travail, même lorsque son employée a quitté le domicile. » Une réponse qui vient en marge d’une réunion virtuelle destinée à identifier les problèmes de la main-d’œuvre migrante au Liban en ces temps exceptionnels, organisée hier par l’OIT et l’OIM (Organisation internationale des migrations) et qui a réuni tous les acteurs locaux et internationaux, dans le but d’y apporter une réponse globale.

    https://www.lorientlejour.com/article/1218891/toujours-pas-de-vols-de-rapatriement-pour-les-employees-de-maison-mig
    #employé_domestique #employé_de_maison #migrations #femmes #crise_sanitaires #covid-19 #femmes_migrantes #Liban #Ethiopie #Philippines #Bangladesh #remittances #travail_domestique #travailleuses_domestiques

    ping @isskein @_kg_ @tony_rublon @thomas_lacroix

    • « Je veux rentrer au Soudan, je peux à peine manger à ma faim ! »

      Terrassés par la crise, des Soudanais tentent l’improbable traversée vers Israël.

      La crise économique et financière qui secoue le Liban impacte de plus en plus les travailleurs étrangers qui, avec la fermeture de l’aéroport en mars dernier, se retrouvent prisonniers dans un pays devenu trop cher pour eux et où ils voient leurs revenus fondre parallèlement à la chute libre de la livre face au billet vert.

      La forte dépréciation monétaire et l’explosion du chômage ont même provoqué un phénomène inédit à la frontière libano-israélienne, sous étroite surveillance, rapporte l’AFP sous la plume de Bachir el-Khoury à Beyrouth et Rosie Scammell à Jérusalem, en précisant que depuis début mai, au moins 16 Soudanais ont été interpellés alors qu’ils tentaient de traverser de nuit cette zone à hauts risques, gardée par les soldats de la Finul et de l’armée.

      Le dernier en date avait été retrouvé mercredi dernier par des soldats israéliens, caché dans une canalisation d’eau. Il a été interrogé par l’armée israélienne, avant d’être renvoyé de l’autre côté de la frontière, indiquent les deux auteurs.

      Des deux côtés, on s’accorde toutefois à dire que ces récentes tentatives de franchissement sont uniquement motivées par des considérations financières.

      « Selon l’enquête préliminaire », elles « ne revêtent aucune motivation sécuritaire ou d’espionnage », confirme une source de sécurité libanaise, sous le couvert de l’anonymat.

      La semaine dernière, l’armée libanaise avait découvert à la frontière le corps criblé de balles d’un Soudanais, tué dans des circonstances non élucidées à ce jour. Au cours des dernières semaines, elle avait procédé à plusieurs interpellations de Soudanais tentant de rallier Israël.

      À peine de quoi manger

      « Je veux rentrer au Soudan car la vie est devenue très chère ici. Je peux à peine manger à ma faim », déplore Issa, 27 ans, employé dans un supermarché de la banlieue sud de Beyrouth.

      Son salaire mensuel de 500 000 livres vaut désormais moins de 100 dollars, contre 333 avant la crise.

      Plus de 1 000 Soudanais se sont inscrits auprès de leur ambassade à Beyrouth dans l’espoir d’être rapatriés, sur les quelque 4 000 vivant au Liban, selon Abdallah Malek, de l’Association des jeunes Soudanais au Liban, cité par l’agence de presse.

      Ceux qui optent pour une tentative de départ vers l’État hébreu auraient des proches ou des connaissances au sein de la communauté soudanaise en Israël. Selon des informations récoltées par l’armée israélienne, il s’agit notamment d’employés du secteur de la restauration, qui ont organisé leur fuite via les réseaux sociaux.

      Protection humanitaire

      Impossible de déterminer le nombre exact ayant réussi à franchir la frontière pour s’installer en Israël. Un, au moins, Mohammad Abchar Abakar, est en détention depuis plusieurs mois après son arrestation en janvier par l’armée israélienne. L’ONG « Hotline pour les réfugiés et migrants » s’est mobilisée pour obtenir sa libération fin avril. Elle n’a pas encore pu le voir en raison de la pandémie de Covid-19.

      « Il nous a dit qu’il voulait demander l’asile », dit la porte-parole de cette ONG, Shira Abbo. Là encore, les chances de réussite sont maigres : ces dernières années, Israël a accordé le statut de réfugié à... un seul Soudanais, sur une communauté estimée à 6 000 personnes. La majorité d’entre eux ont une demande d’asile en cours d’étude depuis des années, qui leur permet de travailler provisoirement. Environ un millier ont obtenu un statut alternatif de « protection humanitaire ».

      La plupart des Soudanais en Israël ont commencé à affluer en 2007, empruntant une route là aussi périlleuse via le Sinaï égyptien. Longtemps poreuse, cette frontière a depuis été renforcée par l’État hébreu. Aujourd’hui, Mme Abbo déplore le refoulement des travailleurs interceptés par l’armée israélienne. « Si quelqu’un affirme vouloir demander l’asile, il doit au moins avoir la possibilité de rencontrer des spécialistes dans la prise en charge de ce type de population », dit-elle.

      Avec l’absence de la moindre relation entre les deux pays voisins, il n’existe évidemment aucune coopération bilatérale sur ce dossier.

      https://www.lorientlejour.com/article/1223224/-je-veux-rentrer-au-soudan-je-peux-a-peine-manger-a-ma-faim-.html
      #réfugiés #réfugiés_soudanais #faim #alimentation #nourriture

    • #Beyrouth  : les travailleuses domestiques veulent rentrer chez elles

      Souvent indécentes, les conditions de vie et de travail des employées domestiques migrantes au Liban se sont encore aggravées avec la crise économique qui ravage le pays. Cette crise a en effet poussé de nombreux employeurs et employeuses à abandonner leurs domestiques, sans argent ni papiers, devant l’ambassade du pays dont elles/ils sont originaires. Mais l’explosion du 4 août à Beyrouth renforce l’urgence de la situation pour ces migrant·es, en grande majorité des femmes, qui demandent juste à pouvoir rentrer chez elles/eux.

      Il existe environ 250.000 travailleuses domestiques au Liban, venues de pays asiatiques et africains dans l’espoir de gagner suffisamment d’argent pour subvenir aux besoins de leur famille restée au pays. Ne relevant pas du Code du travail, ces personnes sont soumises au système de la kafala  : elles sont «  parrainées  » par un·e employeur/euse qui en est donc légalement responsable. Bien souvent, cela revient à avoir son passeport confisqué, mais aussi, dans de nombreux cas, à ne pas recevoir son salaire et à subir des abus. Dans un rapport de 2019 consacré à «  l’exploitation des travailleuses domestiques migrantes au Liban  », Amnesty International dénonce «  des atteintes graves et systématiques aux droits humains imputables aux employeurs.  » L’organisation pointe notamment «  des horaires de travail journaliers indécents, l’absence de jours de repos, le non-versement ou la réduction de leur salaire, la confiscation de leur passeport, de graves restrictions à leur liberté de mouvement et de communication, le manque de nourriture, l’absence de logement convenable, des violences verbales et physiques, et la privation de soins médicaux. Des cas extrêmes de travail forcé et de traite des êtres humains  » ont également été rapportés.

      Les conditions de vie et de travail des employées domestiques migrantes se sont encore aggravées avec la crise économique qui a frappé le Liban dès 2019. Cette crise du secteur financier, qui a eu comme résultat de dévaluer la livre libanaise et de provoquer une inflation évaluée à 56,6 % en mai, a durement frappé les classes moyennes. Appauvries, ces familles n’ont plus les moyens de payer le salaire d’une domestique. Dans bien des cas, ces femmes ont juste été abandonnées par leur employeur/euse, sans argent et sans régularisation de leur situation pour pouvoir partir, tout cela en pleine pandémie de

      Une situation aggravée par l’explosion

      L’explosion du port de Beyrouth le 4 août dernier ne fait que rendre la situation des travailleuses domestiques encore plus désespérée. «  Les employeurs n’ont plus les moyens. La plupart étaient pauvres avant les multiples problèmes économiques et sanitaires suivis de l’explosion massive  », explique Dipendra Uprety, fondateur du groupe de mobilisation This is Lebanon. «  Les travailleuses migrantes n’ont pas été payées depuis des mois. Et si elles l’ont été, c’est en livres libanaises, ça n’a désormais aucune valeur. Elles travaillent 14 heures par jour pour [l’équivalent de] 30 dollars par mois [environ 25 euros, ndlr].  »

      Pour qu’une travailleuse puisse partir du pays, la Sûreté Générale [organisme sous l’autorité du ministère de l’Intérieur et des Municipalités] doit contrôler les conditions de départ de celle-ci auprès de son employeur/euse, un processus qui prend habituellement entre deux et trois mois. De nombreuses migrantes sont aussi bloquées au Liban sans papiers depuis des mois et parfois des années. Deux solutions s’offrent alors à elles  : payer des amendes astronomiques et partir après avoir obtenu un laissez-passer, ou se retrouver en prison dans des conditions dramatiques. Sans compter le prix du billet, entre 400 et 700 dollars [entre 340 et 590 euros environ, ndlr] selon les pays d’origine.
      Abandonnées à la rue

      «  Il s’agit d’un moment terrible pour les travailleuses domestiques  », raconte Farah Salka, directrice exécutive du Mouvement Anti-Raciste (ARM). «  Cette année a été très dure pour tout le monde au Liban… Si vous imaginiez un cauchemar, vous ne pourriez pas imaginer ça. Et maintenant, vous pouvez multiplier les dommages par dix pour les travailleuses domestiques. Elles demandent juste à rentrer chez elles  ! Elles sont encore sous le choc de l’explosion, comme nous. Certaines ont disparu, certaines sont mortes, les autres sont parfois blessées, et elles ne reçoivent aucun soutien pendant cette crise. Et au milieu de ce chaos, elles sont abandonnées à la rue. C’est devenu une scène commune à Beyrouth  : des centaines de migrantes à même le sol, sans abri.  »

      Les employé·es et volontaires d’ARM passent leurs journées à traiter des cas, traduire, assister administrativement, financièrement, médicalement, et lever des fonds pour permettre aux migrantes en possession de papiers de payer leur billet. «  Il faut une armée pour gérer tout ça, tout relève de l’urgence, ajoute Farah Salka. Elles sont à un stade où elles se fichent de leurs droits, de l’argent qui leur est dû. Elles veulent juste laisser ce cauchemar derrière elles et partir. Et je vais être honnête, n’importe où est mieux qu’ici.  »

      Un groupe d’activistes éthiopiennes, Egna Legna Besidet, est aussi sur le terrain, surtout depuis le début de la crise économique. L’une des membres, Zenash Egna, explique qu’elle n’a plus de mots pour décrire la situation  : «  La vie des travailleuses migrantes n’est pas bonne au Liban. Déjà avant la crise économique, la pandémie et l’explosion, on secourait des femmes battues, violées, qui s’enfuyaient sans papiers et sans argent. Tout ça a juste augmenté, c’est terrible. Le monde doit savoir quel enfer c’est de vivre sous le système de la kafala.  » En ligne, de nombreux témoignages de femmes désespérées abondent. Devant leur consulat, des Kényanes ont aussi manifesté, demandant à leur pays de les rapatrier.

      https://www.youtube.com/watch?v=KuhBhNRjxp4&feature=emb_logo

      «  Il est temps pour nous de partir  »

      Une domestique nigériane appelée Oluwayemi, 30 ans, a confié à axelle son calvaire personnel. Arrivée en juin 2019 au Liban, elle raconte avoir été traitée comme une esclave par ses employeurs/euses. «  Puis ils m’ont renvoyée de la maison, sans argent et sans passeport. Ils m’ont juste dit «  Pars  ». Avec la crise économique, tout est pire au Liban. Je pense qu’il est temps pour nous de partir. L’explosion a tué des domestiques nigérianes, d’autres ont été blessées, les maisons ont été détruites. J’ai eu tellement peur, je veux que l’on m’aide et que je puisse retourner dans mon pays. Je veux que l’on m’aide, vraiment, parce que je ne veux pas retourner au Nigeria et devenir une prostituée, ou une voleuse. Je veux que mon futur soit beau, je veux monter mon propre commerce. Je prie pour que l’on m’aide.  »

      Une autre domestique nigériane qui souhaite rester anonyme raconte qu’elle a été jetée de chez son employeur sans argent, téléphone, vêtements ou papiers après sept mois d’abus physiques. Elle a également plaidé pour recevoir de l’aide, insistant sur le fait qu’il n’y a plus rien au Liban pour les travailleuses migrantes  : «  Il n’y a pas d’argent, pas de travail, pas de nourriture. Je veux partir.  »
      Faire pression pour faciliter le retour des migrantes

      Pour que la situation se débloque, il faudrait que les pays d’origine et la Sûreté Générale se mettent d’accord pour faciliter le retour des ressortissantes bloquées au Liban. «  On doit mettre la pression sur les consulats et les ambassades pour qu’ils prennent enfin la situation au sérieux. La Sûreté Générale doit supprimer ses enquêtes, exempter les travailleuses de leurs amendes et approuver leur départ avec des laissez-passer pour celles qui n’ont pas leurs papiers, explique Farah Salka. Mais aussi, on a besoin d’argent, de tellement d’argent pour payer les billets d’avion. C’est inimaginable.  »

      Pour Dipendra Uprety, le mot à appliquer est «  amnistie  »  : «  Des efforts ponctuels ne peuvent pas répondre aux besoins. La seule solution possible est que la Sûreté Générale accorde une amnistie générale à ces femmes, ce qui équivaudra à des centaines de milliers de documents de voyage temporaires. L’argent commence à affluer maintenant pour les billets d’avion, la nourriture et les soins médicaux, mais les travailleurs sociaux ne sont pas assez nombreux pour répondre à tous les besoins [notamment en termes d’hébergement, ndlr].  »
      Dépasser le racisme

      Au-delà de l’urgence de la situation, le racisme est toujours bien présent dans les mentalités libanaises, même après l’explosion. Ainsi, la liste des personnes mortes et disparues est toujours incomplète  : les noms et visages des victimes étrangères non occidentales ne sont tout simplement pas mentionnés. Un texte publié par l’ARM le 13 août dit que  : «  Ce n’est pas un hasard. Les travailleurs migrants et les réfugiés sont systématiquement déshumanisés et marginalisés au Liban, dans la vie comme dans la mort.  »

      Selon Farah Salka, le Liban devrait se préparer à changer  : «  J’espère qu’aucune nouvelle femme ne viendra en tant que travailleuse domestique avant qu’on ne répare tout ça. J’espère que le Liban sera prêt, parce que c’est horrible. Si nous n’apprenons pas maintenant, je ne sais pas quand ou si nous pourrons apprendre.  »

      https://www.axellemag.be/beyrouth-les-travailleuses-domestiques-veulent-rentrer-chez-elles

  • Au Liban, des employées de maison éthiopiennes abandonnées sur le trottoir... - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1220604/des-employees-de-maison-ethiopiennes-abandonnees-sur-le-trottoir.html

    La jeune femme fait partie de ces milliers de travailleuses domestiques qui souhaitent rentrer chez elles, à cause de la crise du dollar d’abord. Payées dans la monnaie nationale depuis que le billet vert est de plus en plus difficilement trouvable au Liban, alors que la promesse d’embauche était basée sur un salaire en dollars, les employées de maison touchent la moitié, voire le tiers, de leur salaire initial. Quand elles ont toujours un travail... Car la crise économique conjuguée à la pandémie de Covid-19 a drastiquement réduit les opportunités d’emploi pour celles qui ne travaillent pas pour une famille. Meseret a rejoint jeudi une dizaine d’autres femmes qui sont contraintes de camper, depuis plusieurs jours, sur le trottoir devant leur ambassade, au milieu de leurs sacs et valises. Parmi ces femmes, des journalières comme Meseret ou des employées de maison mises à la porte, et donc à la rue, par des employeurs incapables de les payer. Des femmes qui pensaient pouvoir trouver secours auprès de leur ambassade. « Mon employeuse m’a demandé de partir. Elle ne me payait plus depuis huit mois. Je vais dormir ici ce soir », confie une Éthiopienne croisée sur place. Une autre jeune femme, frêle et visiblement sous le choc, vient de débarquer en taxi, avec ses valises. Son employeur vient tout juste de la congédier. Contrairement à la plupart de ses compatriotes rassemblées sur ce trottoir, elle a pu récupérer son passeport.

    Mercredi, 35 Éthiopiennes installées devant l’ambassade depuis plusieurs jours ont finalement été prises en charge, au beau milieu de la nuit, par le ministère du Travail et installées dans un hôtel de Beyrouth. C’est que les images du calvaire de ces jeunes femmes commençaient à beaucoup circuler sur les réseaux sociaux et dans les médias...

    Il n’est pas clair pour l’instant si les jeunes femmes qui ont débarqué jeudi matin devant l’ambassade d’Éthiopie seront également aidées par les autorités ou si elles devront se résoudre à dormir dans la rue.

    Le consul éthiopien n’était pour sa part pas disponible pour un commentaire à ce sujet.Interrogée par L’Orient-Le Jour, la ministre du Travail Lamia Yammine a indiqué que les employées de maison secourues mercredi ont été soumises à des tests de dépistage du Covid-19. Une fois les résultats connus, elles seront hébergées par l’association caritative Caritas, en attendant d’être fixées sur leur sort. « Ces femmes sont supposées rentrer chez elles mais leur ambassade n’est pas coopérative. Quant aux employeurs, ils refusent de s’acquitter des frais du voyage », explique la ministre. Le vol de rapatriement vers Addis Abeba est facturé 1 450 dollars, dont 680 pour le billet d’avion et 770 pour l’hôtel où les employées de maison devront observer une quarantaine de 14 jours, selon un communiqué de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines publié mercredi sur Facebook. La date du vol de rapatriement n’a pas encore été annoncée. Les tarifs affichés par Ethiopian Airlines ont suscité une vague de commentaires indignés sur les réseaux sociaux, de la part des travailleuses migrantes mais aussi de leurs employeurs. Le 21 mai, des dizaines de travailleurs éthiopiens avaient regagné leur pays dans des vols organisés pour leur rapatriement.

    « Concernant les migrantes qui sont là de manière illégale, nous nous réunissons aujourd’hui avec l’Organisation internationale pour les migrations pour voir ce qui peut être fait, explique encore Lamia Yammine à L’OLJ. Nous sommes en contact avec l’ambassade d’Éthiopie et le ministère des Affaires étrangères est en train de nous aider, mais il faut que l’ambassade assume ses responsabilités », ajoute-t-elle.

    Problème humanitaire

    Mohana Ishac, avocate au sein de l’association Kafa pour la lutte contre la violence faite aux femmes, met en garde contre « un véritable problème humanitaire si ces migrantes ne sont pas rapatriées d’urgence et gratuitement, car elles n’ont tout simplement pas les moyens de payer ». « Les gens sont maintenant au courant du problème vécu par les Éthiopiennes car elles campent devant l’ambassade, mais la situation est catastrophique pour l’ensemble des employées de maison dans le pays », déplore l’avocate.

    Quelque 250 000 travailleurs étrangers sont employés au Liban selon le système de parrainage appelé “kafala”, qui les prive des dispositions du droit de travail, dont 144 986 employées éthiopiennes, selon les chiffres du ministère du Travail publiés en novembre 2018.

    « Certaines n’ont plus d’endroit où dormir, car leurs employeurs les mettent à la porte quand ils n’arrivent plus à les payer. D’autres n’ont plus de papiers en règle à cause du système de kafala. Elles ne travaillent plus depuis des mois et vivent dans la misère », déplore Mme Ishak qui met en garde contre les risques encourus par ces femmes. « Certaines des employées de maison sont sans abri, d’autres sont tentées par le suicide ou risquent de contracter des maladies dont le Covid-19 », dit-elle.

    Dans un communiqué publié mercredi, l’ONG Amnesty International a dénoncé la situation catastrophique des employées de maison abandonnées par les familles qui les employaient et appelé les autorités à leur venir en aide. « Nous demandons au ministère de l’Intérieur d’annoncer les détails du processus de rapatriement et de coordonner avec les consulats et ambassades concernés pour aider les migrants qui souhaitent rentrer chez eux, qu’ils soient en possession de leurs papiers ou non, souligne Amnesty International. Ces femmes font partie des personnes les plus marginalisées de la société et subissent de plein fouet la crise économique, exacerbée par le Covid-19. Le gouvernement libanais ne peut ignorer leur sort », ajoute le texte.

    #liban #migrants

  • Une immigrée philippine se suicide dans un centre de son ambassade au Liban - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1219283/une-immigree-philippine-se-suicide-dans-un-centre-de-son-ambassade-au

    Des employées de maison masquées promènent les chiens de leurs employeurs, à Beyrouth, en mars dernier. Photo AFP

    #liban #clichés_arabes

  • Multiples idées pour poursuivre le bradage des actifs publics libanais au profit du « secteur privé » paré de toutes les vertus, et l’esquisse d’une réflexion sur qui gouverne...
    Plan de redressement : que propose l’alternative de Ziad Hayek et Gérard Charvet - Philippe HAGE BOUTROS - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1215098/plan-de-redressement-que-propose-lalternative-de-ziad-hayek-et-gerard

    Pour y parvenir, les deux experts prévoient, comme d’autres avant eux, d’utiliser les actifs de l’État pour rembourser une partie de sa dette, mais en passant par la création, via une loi, d’une « société de désendettement » dans laquelle seront transférées plusieurs infrastructures et entreprises appartenant directement ou indirectement à l’État : réseaux fixes et mobiles, la compagnie aérienne nationale Middle East Airlines (MEA) et ses filiales, Électricité du Liban, etc.

    Cette société devra restructurer, valoriser puis privatiser ces actifs dans une période allant de cinq à dix ans afin de générer des revenus qui permettront de rembourser la dette, une partie du surplus pouvant alors revenir dans le giron de l’État. Sa direction serait assumée par des experts soumis à un comité de surveillance composé de membres de la société civile, de dirigeants de banque et des institutions financières internationales, soit les trois parties prenantes mises à contribution pour redresser le pays.

    Les sociétés – celle de désendettement et celles des actifs qu’elle privatisera – pourraient être cotées à la Bourse de Beyrouth et leurs actions seraient alors échangées contre des titres de dette émis, à hauteur de 25 milliards de dollars. Pas moins de 56 % de ce total serait échangé contre des titres de dette (livres et dollars) appartenant à la BDL pour 44 % contre des titres appartenant aux banques, ce qui permettra dans l’immédiat d’alléger leurs bilans respectifs, notamment en dollars. « Les actifs de l’État vaudront davantage s’ils sont efficacement réorganisés et le lancement de ce chantier peut en même temps être un catalyseur pour l’activité économique s’il est bien piloté », juge Ziad Hayek. S’il est difficile de les évaluer avec exactitude, une estimation basée sur les valeurs de sociétés comparables cotées avant l’effondrement boursier permettait d’espérer 18 milliards de dollars, sans prendre en compte la valeur de l’EDL et de l’Office de distribution des eaux à réorganiser avant cession, assurent Gérard Charvet et Ziad Hayek.

  • « On ne sait pas » : après Washington et Londres, Macron émet des doutes sur la gestion chinoise du coronavirus
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/04/16/on-ne-sait-pas-apres-washington-et-londres-macron-emet-des-doutes-sur-la-ges


    Emmanuel Macron lors d’une vidéoconférence à l’Elysée, le 8 avril.
    POOL / REUTERS

    (note : ASSEZ ! je n’en peux plus de voir les images du chef de guerre martial et déterminé)

    Tandis que les Etats-Unis ont annoncé avoir lancé une « enquête exhaustive sur la façon dont le virus s’est propagé », le Royaume-Uni a averti la Chine qu’elle devrait répondre à des « questions difficiles ».

    « Il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas. » Emmanuel Macron a estimé jeudi 16 avril auprès du Financial Times qu’il existait des zones d’ombre dans la gestion de l’épidémie de Covid-19 par la Chine. Interrogé sur les difficultés des pays occidentaux à gérer la crise sanitaire au cours d’un entretien filmé et mis en ligne sur le site du quotidien britannique, le président français a répondu :
    « Vous ne pouvez pas comparer la situation de la France, de l’Allemagne ou de l’Italie avec celle de la Chine ou de la Russie. La transparence, l’immédiateté de l’info n’a rien à voir, les réseaux ne sont pas libres dans ces pays, vous ne savez pas ce qui s’y passe vraiment. Compte tenu de ces différences, n’ayons pas une espèce de naïveté qui consiste à dire que [la gestion de l’épidémie par la Chine] c’est beaucoup plus fort. On ne sait pas. Et même, il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas. »

    Les réserves du chef de l’Etat sur la gestion de la crise par Pékin rejoignent les doutes exprimés par Londres et Washington. Le Royaume-Uni a averti ce même jour la Chine qu’elle devrait répondre à des « questions difficiles ». « Nous devons regarder tous les aspects, et d’une manière équilibrée, mais il ne fait aucun doute que tout ne peut pas continuer comme si de rien n’était et nous devrons poser les questions difficiles concernant l’apparition du virus et pourquoi il n’a pas pu être stoppé plus tôt », a déclaré le ministre britannique des affaires étrangères, Dominic Raab.

    Les Etats-Unis évoquent une enquête
    L’administration Trump a de son côté accusé Pékin d’avoir « dissimulé » la gravité de l’épidémie à son début en Chine, et a gelé mardi la contribution financière américaine au fonctionnement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), lui reprochant de s’être alignée sur les positions chinoises. « Nous menons une enquête exhaustive sur tout ce que nous pouvons apprendre sur la façon dont ce virus s’est propagé, a contaminé le monde et a provoqué une telle tragédie », a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, sur la chaîne Fox News.

    • Mais des informations publiées dans la presse américaine ouvrent une autre piste. Selon le Washington Post, l’ambassade des Etats-Unis à Pékin, à la suite de plusieurs visites à l’Institut de virologie de Wuhan, avait alerté à deux reprises, il y a deux ans, le département d’Etat américain sur les mesures de sécurité insuffisantes dans ce laboratoire qui étudiait notamment les coronavirus chez les chauves-souris.

      La Russie est à son tour intervenue dans la soirée, mais pour prendre la défense des autorités chinoises. Au cours d’une conversation avec son homologue chinois Xi Jinping, le président russe Vladimir Poutine a qualifié de « contre-productives » les « tentatives d’accuser la Chine de ne pas avoir informé le monde assez tôt de l’apparition d’une nouvelle infection dangereuse ». M. Poutine a tenu à saluer au cours de cet appel téléphonique les « actions cohérentes et efficaces des Chinois, qui ont permis de stabiliser la situation épidémiologique dans le pays », précise enfin le Kremlin dans un communiqué.

    • C’est vrai que Macron n’a rien à faire en ce moment à part essayer de comprendre la gestion chinoise du covid... et se trouver un #bouc_émissaire ! C’est bien, ça protège bien les communautés asiatiques présentes en France et ça fait oublier les détails de la mauvaise gestion française, ce caractère très politique du virus qui le fait proliférer sur des terrains sociaux fragiles (Espagne, Italie, France), histoire qu’on n’en tire pas de leçon.
      #incurie #OnOubliePas

  • Le Luxembourg bloque le transfert d’avoirs iraniens aux Etats-Unis - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1214260/le-luxembourg-bloque-le-transfert-davoirs-iraniens-aux-etats-unis.htm

    La justice luxembourgeoise a rejeté une demande américaine de transférer 1,6 milliard de dollars d’avoirs iraniens à des victimes des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, selon un communiqué officiel diffusé lundi.

    Cette décision de justice vient confirmer des déclarations faites dimanche par le président iranien Hassan Rohani, qui a salué une « belle victoire » juridique dans le déblocage de ces fonds gelés depuis des années sur demande américaine.

    Le communiqué de la justice luxembourgeoise précise qu’une cour d’appel a estimé le 1er avril que la demande américaine de saisie de fonds était « irrecevable », les comptes bancaires concernés « n’étant pas saisissables » selon la loi luxembourgeoise.

    Ces fonds, gérés par la chambre de compensation Clearstream, avaient été gelés en janvier 2016 à la demande des avocats de victimes des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, en vue d’une saisie au profit de leurs clients.

    Le communiqué précise que le jugement non définitif est susceptible d’appel.

    Une décision de justice séparée, datant du 3 avril, a bloqué le transfert des fonds, menaçant Clearstream d’une amende quotidienne d’un million d’euros si elle déplaçait l’argent, selon le communiqué.

    Clearstream a présenté le 7 avril une demande de levée de l’interdiction du transfert de fonds, qui a été rejetée par la justice luxembourgeoise pour des raisons de procédure.

    Téhéran et Washington sont des ennemis de longue date et les tensions ont encore augmenté depuis la décision en 2018 du président américain Donald Trump de se retirer unilatéralement d’un accord visant à réguler le programme nucléaire iranien et de réimposer de lourdes sanctions économiques à l’Iran.

    En 2012, un tribunal de New York avait ordonné à l’Iran de payer 7 milliards de dollars de dommages et intérêts pour les attentats du 11 septembre 2001, arguant que Téhéran avait aidé le groupe jihadiste Al-Qaïda en permettant à ses insurgés de voyager sur son territoire.

    Impayables (c’est le cas de lire, ces #USA ! #iran

  • Survol intensif de Beyrouth et ses banlieues par des drones israéliens - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1214210/survols-nocturnes-de-la-banlieue-sud-de-beyrouth-par-un-drone-israeli

    Des drones israéliens ont survolé à plusieurs reprises ces derniers jours de nombreux quartiers et banlieues de Beyrouth, y compris [les banlieues] Achrafieh, Furn el-Cheback et Sin El Fil, [fiefs des Forces Libanaises et des Kataeb].

    #OLJ #sionisme #Liban #agression #impunité

  • Tripoli, une véritable bombe à retardement - Patricia KHODER - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1213882/tripoli-une-veritable-bombe-a-retardement.html

    « Dans tous les cas, on va mourir, si ce n’est pas du coronavirus, c’est de la pauvreté. » Dans les souks populaires de la capitale du Liban-Nord, la vie continue comme si la pandémie n’existait pas.
    [...]
    Le contraste avec les quartiers plus favorisés, qui respectent en général les mesures de confinement, est saisissant. Et laisse comme l’impression d’être dans une autre ville.

    #Liban #pauvreté #coronavirus #covid-19 #prison #chomage #crise

  • Dans un #Liban confiné, les #violences domestiques explosent - Nada MERHI - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1213569/en-ces-temps-de-coronavirus-la-violence-domestique-a-presque-double.h
    https://s.olj.me/storage/attachments/1214/183939_149601.jpeg/r/800/183939_149601.jpeg

    « Ce qui nous inquiète, c’est que les appels que nous avons déjà commencé à recevoir ne représentent que le sommet de l’iceberg, déplore Me Awada. Un plus grand nombre de #femmes #victimes de violence ne trouvent pas de moyen de nous joindre. Nous l’avons constaté avec celles qui, d’habitude, faisaient un suivi de leur situation de manière périodique. Depuis que la mobilisation générale est entrée en vigueur, elles n’ont plus donné signe de vie. »

    • Fascistes de tous les pays unissez-vous

      Fin février, la sénatrice américaine démocrate Jeanne Shaheen, qui se mobilisait pour obtenir la libération de l’ancien responsable de l’ALS, avait annoncé avoir présenté un projet de loi bipartisan avec le sénateur républicain Ted Cruz, prévoyant des sanctions contre les responsables libanais impliqués dans la détention ou l’arrestation de tout citoyen américain au Liban.

  • Nouvelles révélations dans l’affaire du siège du CPL à Nahr el-Kalb - May MAKAREM - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1210404/nouvelles-revelations-dans-laffaire-du-siege-du-cpl-a-nahr-el-kalb.ht

    L’avant-projet de centre culturel, présenté sous forme de blocs de béton collés à la clôture du site, est rejeté par la DGA en 2017. Le 7 juin 2018, l’ingénieur Rani Hachem présente un nouveau plan. « La DGA parvient alors à un accord préliminaire qui fixe les conditions techniques et légales, et demande qu’on lui livre le document final afin de pouvoir formuler son avis », détaille la même source. Elle ajoute que « la DGA exige également de reculer le projet de 20 mètres à l’arrière de la clôture grillagée entourant l’ensemble des 22 stèles, et insiste sur la coordination avec ses équipes d’archéologues dès le lancement des travaux d’infrastructure ». Mais l’ingénieur Hachem ne fera pas suite à la demande du directeur général des Antiquités Sarkis el-Khoury, et à cette date, « la DGA n’a toujours pas les caractéristiques détaillées du soi-disant espace culturel ». Le 3 octobre 2018, le Conseil supérieur de l’urbanisme piloté par le directeur général Élias Tawil signe l’autorisation « sans avoir l’avis favorable de la DGA ». Mieux encore, le document présenté par Élias Tawil aux membres du CSU signalait noir sur blanc l’accord de la DGA, alors que « celle-ci n’avait pas donné son consentement ». « Dans toutes ses correspondances avec les parties concernées, la DGA avait pourtant clairement répété que son accord était un “accord préliminaire” et “sous conditions” », souligne notre source. L’oubli de ces réserves explicites a-t-il induit en erreur les membres du Conseil supérieur de l’urbanisme qui ont signé le document ? Plus particulièrement Jad Tabet, président de l’ordre des ingénieurs et architectes, qui avait représenté la DGA auprès de l’Unesco à Paris pendant huit années ?

    Il faut comprendre que toutes sortes de pressions politiques et religieuses ont joué en faveur du projet, qui apparaît au final comme étant le siège du CPL et non un centre culturel.

    #Liban #Gebran_Bassil #CPL #Nahr_el_Kalb

  • Sur les campus américains, la cause palestinienne a le vent en poupe - Soulayma MARDAM BEY - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1203966/sur-les-campus-americains-la-cause-palestinienne-a-le-vent-en-poupe.h

    C’est une première dans le petit monde de l’Ivy League américaine. Un comité consultatif, comprenant professeurs, étudiants, personnel et anciens élèves de la prestigieuse Brown University, s’est prononcé favorablement, en décembre dernier, à ce que l’établissement rejoigne le mouvement global Boycott, Désinvestissement, Sanctions (#BDS), dont le but est de promouvoir le boycottage économique, académique, culturel et politique d’Israël. Ce afin qu’il mette fin à l’occupation des territoires palestiniens et accorde les mêmes droits politiques à tous ses citoyens.

    #Palestine #sionisme

  • La « négation de l’existence d’Israël comme Etat » est de l’antisémitisme, affirme Macron - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1203389/la-negation-de-lexistence-disrael-comme-etat-est-de-lantisemitisme-af

    Le président français Emmanuel Macron a affirmé mercredi que « l’antisionisme, lorsqu’il est la négation de l’existence d’Israël comme Etat, est un antisémitisme », à l’occasion de sa visite à Jérusalem.

    « Ce qui ne veut pas dire qu’il deviendrait impossible d’avoir des désaccords, de critiquer telle ou telle action du gouvernement d’Israël mais la négation de son existence relève bien aujourd’hui d’une forme contemporaine de l’antisémitisme », a ajouté M. Macron lors d’un point de presse avec son homologue israélien Reuven Rivlin.

    Ah bon, on est rassuré par le second paragraphe ! Et dire qu’il n’y a pas de vie sur la lune, c’est peut-être de l’antisémitisme aussi, non, vous êtes sûr ?

    #israël #palestine #antisémitisme

  • Pourquoi l’Iran risque de fermer complètement la parenthèse révolutionnaire - Soulayma MARDAM BEY - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1201094/pourquoi-liran-risque-de-fermer-completement-la-parenthese-revolution
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    Quoi qu’il fasse l’Iran sera donc toujours coupable ! Si les soulèvements ne se poursuivent pas au Liban, en Irak « et même en Iran » (!), ce sera de la faute des mollah qui ont bêtement laissé assassiner un de leurs hauts-militaires, nous explique gentiment la dame de l’Orient-Le Jour !

    #gorafi

  • Nasrallah veut venger Soleimani, mais sans impliquer le #Liban - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1201079/nasrallah-veut-venger-soleimani-mais-sans-impliquer-le-liban.html
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    #L’orient_le_jour en profite pour déformer les propos de Nasrallah :

    Le chef du Hezbollah a cependant appelé à ne pas s’en prendre aux civils américains « car cela serait dans l’intérêt de Donald Trump »,

    Le « car » n’a jamais été prononcé comme le prouve la vidéo ci-dessous traduite en anglais :

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1213915271397810178/pu/vid/480x270/bEnoP4Y0Wm1r4R6n.mp4?tag=10

    Source de la vidéo : https://mobile.twitter.com/walid970721/status/1213915356982644737

  • Le Parlement allemand réclame l’interdiction de toutes les activités du Hezbollah - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1199253/le-parlement-allemand-reclame-linterdiction-de-toutes-les-activites-d
    https://s.olj.me/storage/attachments/1200/8005_877192.jpg/r/800

    Que répondre aux copains arabes qui me disent que les pays européens sont à la botte d’Israël (sans être antisioniste et antisémite bien entendu !)

    Le Parlement allemand a adopté jeudi une résolution interdisant toutes les activités du Hezbollah sur son territoire et appelant à une abolition de la séparation entre les ailes politique et militaire du parti chiite, a rapporté l’agence AP. La résolution, votée à une large majorité, appelle l’Union européenne à ajouter toutes les factions du parti chiite sur sa liste d’organisations terroristes, alors que seule la branche armée du parti y est actuellement intégrée.

    Cette résolution n’est pas contraignante pour l’exécutif allemand, souligne AP, qui estime toutefois que, étant donné son adoption par les partis au pouvoir et une majorité de l’opposition, le gouvernement mettra probablement en œuvre cette interdiction des activités du Hezbollah.

    « Il est inacceptable que le Hezbollah mène un combat terroriste contre Israël, tout en étant financé par des activités criminelles menées dans le monde entier », a déclaré Mathias Middelberg, le porte-parole du parti d’Angela Merkel au sein du Bundestag, le Parlement allemand. « L’Allemagne ayant une responsabilité spéciale vis-à-vis d’Israël, nous demandons au gouvernement d’interdire toutes les activités du Hezbollah » dans le pays, a-t-il ajouté. Et de souligner qu’une inclusion du parti chiite à la liste des organisations terroristes de l’UE permettrait de « geler les fonds et actifs du parti en Europe de manière beaucoup plus complète qu’avant ».

    La gauche s’est abstenue de voter en faveur de cette résolution, arguant du fait qu’ajouter le Hezbollah sur la liste européenne des organisations terroristes risque de compliquer les relations entre l’UE et le Liban.

    Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, a rétorqué que « la situation au Liban est complexe, mais cela ne doit pas empêcher Berlin de mettre un terme aux activités terroristes et criminelles » du parti chiite. Plus tôt dans la journée, M. Maas avait condamné le Hezbollah « qui nie le droit à l’existence d’Israël et agit en Syrie comme un agent de répression brutale au service du régime de Bachar el-Assad ». « Nous devons, en Allemagne, lutter contre les activités terroristes et criminelles » du parti chiite, a ajouté M. Maas.