http://abonnes.lemonde.fr

  • « La crise des opioïdes travaille en profondeur, et pour longtemps, la société américaine »
    https://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2018/05/12/les-opioides-un-mal-americain_5297825_3232.html

    Mouvement de désocialisation

    Ce changement des pratiques médicales – suscité par les laboratoires ayant développé et commercialisé ces antidouleurs – a provoqué une catastrophe. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : pour l’année 2016, les autorités sanitaires américaines ont recensé 64 000 morts par overdose, dont une grande part provoquée par des produits à base d’opioïdes, obtenus sur prescription ou illégalement sur le marché noir. Dans ce bilan, l’héroïne est bien à l’origine d’environ 15 000 morts, mais une étude publiée en 2014 par le Journal of the American Medical Association (JAMA) suggère qu’aux Etats-Unis, les trois quarts des utilisateurs d’héroïne actuels sont entrés en dépendance après une prescription d’opioïdes par leur médecin.
    Les trois quarts des utilisateurs d’héroïne actuels sont entrés en dépendance après une prescription d’opioïdes par leur médecin

    Au total, même s’il est impossible de le démontrer formellement et de le quantifier de manière précise, il est plausible qu’une très large part de la mortalité par overdose enregistrée ces dernières années outre-Atlantique soit directement ou indirectement le fait de la mise sur le marché de ces analgésiques. Un simple chiffre permet de s’en convaincre : en 1990, au plus fort de la guerre de l’Etat fédéral contre les cartels colombiens, le nombre de morts par overdose aux Etats-Unis n’excédait pas 10 000 par an, toutes catégories confondues. C’est aujourd’hui sept fois plus. Pour fixer les idées, rappelons que les armes à feu font environ 34 000 morts par an aux Etats-Unis, ou encore que le pic de mortalité annuelle due au sida y a été atteint en 1995 avec quelque 46 000 morts…

    Et il ne s’agit encore là que de mortalité. Le problème posé par la crise des opioïdes est bien plus vaste. Ce fléau travaille en profondeur, et pour longtemps, la société américaine. Selon un rapport récent de l’Académie des sciences des Etats-Unis, environ 2 millions d’Américains souffrent d’une dépendance aux opioïdes ; une étude récente, conduite par l’économiste Alan Krueger (université de Princeton), suggère que l’augmentation continue, entre 1999 et 2015, des prescriptions d’opioïdes, pourrait expliquer une partie de la baisse, récente et rapide, du taux de participation de la population au marché de l’emploi. La part de la population qui travaille ou est en recherche d’emploi a en effet atteint, aux Etats-Unis, à peine plus de 62 % en 2015.

    Lire aussi : Les opioïdes ravagent aussi le rap aux Etats-Unis

    Du jamais-vu depuis quarante ans. En l’espace d’une quinzaine d’années, au sein de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), le pays est passé des plus forts taux de participation au marché de l’emploi, au plus faible de tous (avec l’Italie). L’évolution de cet indicateur signale un mouvement de désocialisation peut-être plus inquiétant encore que la mortalité galopante attribuable à la crise des opioïdes.

    #Opioides

  • Au Kenya, une « mini-république de femmes » contre les violences et les mutilations
    http://abonnes.lemonde.fr/afrique/article/2018/03/12/au-kenya-une-mini-republique-de-femmes-contre-les-violences-et-les-m

    « Nous sommes très heureuses de vivre ici parce que nous sommes libres. Personne n’est là pour nous imposer des restrictions, nous avons le pouvoir », sourit Nepi Lelegweny. Regard tranquille, dents du bonheur, elle est la doyenne du village, du haut de ses 42 ans. Autour d’elle se sont rassemblées à l’ombre d’un grand acacia quelques-unes des vingt-six femmes qui forment cette communauté atypique.

    Il y a vingt-cinq ans, quelques pionnières ont fondé ce village à quelques kilomètres de la bourgade d’Archers Post, à plus de 300 kilomètres au nord de Nairobi, pour fuir le sort que leur réservait leur propre communauté.

    Comme leurs cousins masai, les Samburu pratiquent l’excision comme préalable au mariage, traditionnellement arrangé dès le plus jeune âge. Dans cette région pauvre et isolée, les jeunes filles quittent très tôt l’école – l’anglais et le swahili, enseignés dès le primaire au Kenya, ne sont presque pas parlés dans le village. Les femmes sont réduites à leur rôle de mère et très peu considérées. Au sein des foyers, racontent-elles, les violences sont banales.

    #femmes #auto-organisation #communautés #Afrique #violences_sexistes

  • Ces aides sociales que Bercy veut réduire selon une note interne
    https://www.nouvelobs.com/societe/social/20180518.OBS6858/ces-aides-sociales-que-bercy-veut-reduire-selon-une-note-interne.html

    Dans une note interne, dont « le Monde » dévoile le contenu ce vendredi 18 mai, la direction du budget constate que les prestations sociales constituent « un poids croissant » des dépenses publiques en France (26% des dépenses de l’Etat en 2016), et appelle à « maîtriser la dynamique » – comprendre, revoir à la baisse le niveau de plusieurs aides sociales. Il ne s’agit que de « travaux techniques », qui ne se situent pas du tout au « niveau politique », souligne auprès du « Monde » l’entourage du ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin.

    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2018/05/18/les-pistes-explosives-de-bercy-pour-reduire-les-aides-sociales_53010

    Si le gouvernement ne sait pas comment s’y prendre pour réduire les dépenses publiques, il dispose d’une administration, prestigieuse mais crainte – voire honnie, parfois –, qui saura toujours lui souffler des idées : la direction du budget. Celle-ci a récemment formulé de « premières pistes d’économies » portant sur des dispositifs d’aide aux ménages, en général, et aux personnes démunies. Synthétisées dans un document qui s’intitule « Transformer les prestations sociales », que Le Monde s’est procuré, ces propositions seraient susceptibles – pour plusieurs d’entre elles – de provoquer un tollé si elles étaient mises en œuvre. Il ne s’agit que de « travaux techniques », qui ne se situent pas du tout au « niveau politique », fait-on valoir dans l’entourage du ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin. Mais l’inventivité des hauts fonctionnaires de Bercy pour alléger le montant de la facture peut cependant nourrir quelques inquiétudes.

    La direction du budget part du constat que les prestations sociales constituent « un poids croissant », représentant 26 % des dépenses publiques en 2016 (soit près de cinq points supplémentaires en une quinzaine d’années). « Plusieurs approches [sont] possibles pour maîtriser la dynamique », écrit-elle : ne plus indexer (totalement ou partiellement) la progression des aides à l’évolution des prix, « revoir les règles d’éligibilité », mieux prendre en compte le patrimoine des personnes dans le calcul de l’allocation, encourager le retour à l’emploi – par exemple en conditionnant l’octroi de certains minima sociaux « à des démarches actives de recherche » d’un poste, etc.

    Le document ne précise pas le montant d’économies induites par les diverses options esquissées, sauf dans un cas : le gel en 2019 des prestations, dites « légalement indexées » (allocations familiales, retraites…), « pourrait rapporter 3,5 milliards d’euros », sans que soient remises en cause les « revalorisations exceptionnelles » de certaines aides, décidées par le gouvernement d’Edouard Philippe (par exemple pour la prime d’activité). La direction du budget ne se place pas dans une optique strictement comptable : sa démarche vise également à améliorer le fonctionnement de dispositifs, dont elle rappelle les imperfections, à ses yeux.

    Allocation adultes handicapés (AAH)
    Des « disparités fortes » sont relevées entre départements dans l’octroi de cette aide. Il est, du coup, proposé de « maîtriser les flux d’entrée en [révisant] les critères d’attribution » et d’« uniformiser (…) les pratiques de prescription ». Les hauts fonctionnaires de Bercy suggèrent par ailleurs de « revoir plus périodiquement le stock » de bénéficiaires de l’AAH et d’« inciter effectivement à la reprise d’activité ».

    Allocation personnalisée pour l’autonomie (APA)
    Destinée aux personnes âgées qui ont de la peine à accomplir des gestes de la vie quotidienne, cette prestation est jugée « trop diluée et insuffisamment redistributive ». Il convient donc de la « recentrer (…) sur les publics prioritaires (…) pour garantir [sa] soutenabilité (…) dans un contexte de vieillissement démographique ». Les « plans d’aide » doivent également être modulés « en fonction du patrimoine » de la personne, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle, et non des seuls revenus. Les budgétaires de Bercy recommandent, par ailleurs, de se pencher sur « l’articulation de la prestation » avec les avantages fiscaux existants, par exemple l’abattement de 10 % sur les pensions dans le cadre de la déclaration d’impôt sur le revenu.

    Aides personnelles au logement (APL)
    Le dispositif comporte plusieurs limites, aux yeux de Bercy. Parmi elles, le fait que « les APL favorisent (…) les personnes inactives », à niveau égal de ressources. En outre, les « APL étudiants sont peu ciblées et ont trop peu d’effet redistributif », car le montant de la prestation « dépend très peu des ressources réelles (salaires et transferts intrafamiliaux) » des bénéficiaires. Dès lors, une réforme serait la bienvenue, en prévoyant le « non-cumul part fiscal et APL étudiants » – ce qui signifie que les intéressés devraient choisir : soit être rattachés au foyer fiscal de leurs parents, soit percevoir l’aide. Une idée maintes fois évoquée, mais jamais mise en œuvre, à ce stade, de crainte de provoquer des manifestations monstres d’étudiants. Le document formule d’autres pistes « à compter de 2020 », dont l’une est d’intégrer les minima sociaux et les prestations familiales dans la « base ressources » servant au calcul des APL.

    Bourses sur critères sociaux (BCS)
    Accordées aux étudiants « issus de foyers modestes », ces aides ont vu leur montant s’envoler (+ 60 % en dix ans), du fait du dynamisme de la démographie dans l’enseignement supérieur et d’un « rythme de revalorisation discrétionnaire, supérieur à l’inflation ». Le dispositif est « faiblement ciblé », pour la direction du budget, qui souligne que « le nombre de bénéficiaires (…) atteint désormais 27 % des étudiants ». Du coup, plusieurs solutions sont énoncées : « accroître le ciblage », par exemple en abaissant les plafonds de ressources ; geler les revalorisations des barèmes ou, « a minima, en limiter la progression » ; « renforcer le contrôle d’assiduité » – les jeunes qui ne vont pas en cours étant susceptibles de perdre l’aide.

    Des recommandations sont faites également au sujet du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (pour les chômeurs en fin de droits), le minimum-vieillesse, la prime d’activité et les prestations familiales. Le fait que la direction du budget phosphore sur le sujet n’est nullement une surprise. Dans un entretien accordé au Parisien, M. Darmanin avait déclaré, le 27 avril, que, parmi les sources d’économies, « il y a bien sûr le champ social, qui (…) doit être audité ». Le comité d’experts CAP22, chargé de remettre prochainement un rapport sur la réforme de l’Etat, explore cette thématique.

    Toute la question, désormais, est de savoir si les pistes développées par Bercy seront retenues ou non. Certaines d’entre elles ont peu de chance de prospérer, notamment celles consistant à étaler, voire à annuler les revalorisations exceptionnelles décidées en 2017 par le gouvernement d’Edouard Philippe. Dans l’entourage de M. Darmanin, on affirme que ce sont aux ministères concernés de faire des propositions pour rénover les dispositifs sociaux, tout en reconnaissant que celles-ci ont vocation à être confrontées à « l’expertise » de la direction du budget. Les arbitrages interviendront au cours de l’été, ajoute-t-on. Ils seront guettés avec une bonne dose d’appréhension dans l’opinion.

    #prestations_sociales #darmanin #minima_sociaux #rsa #ass #apl #apa

  • Comment #Israël a remporté la bataille du territoire.
    « Personne ne doute vraiment que l’annexion de Jérusalem soit définitive »
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2018/05/15/personne-ne-doute-vraiment-que-l-annexion-de-jerusalem-soit-definiti

    Soixante-dix ans après la création de l’Etat juif, Israël a remporté la bataille du territoire, estiment les universitaires Julieta Fuentes et Philippe Subra dans une tribune au « Monde ».

    LE MONDE | 15.05.2018 à 06h37 • Par Philippe Subra (professeur à l’Institut français de #géopolitique de l’université Paris-VIII)
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    Tribune. Le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem est certes contraire au droit international et ne va pas dans le sens de la paix. Mais il est surtout la reconnaissance d’un état de fait : cent vingt ans après l’arrivée des premiers immigrants et la parution du livre de Theodor #Herzl, L’Etat des #Juifs, Israël contrôle, d’une manière ou d’une autre, 90 % du territoire de l’ancienne #Palestine, et personne ne doute vraiment que l’annexion de Jérusalem-Est soit définitive.❞

    Un paysage homogène

    C’est grâce à ces actions d’aménagement que les quelques milliers d’immigrants juifs arrivés en Palestine dans les années 1890 et les 600 000 habitants juifs présents à la fin du mandat britannique, en 1948, sont aujourd’hui 6,6 millions. Chaque fois que les armes se sont tues, l’aménagement a pris le relais de l’action militaire, les bulldozers celui des tanks et des avions de chasse. Avec les mêmes objectifs : prendre, sans retour en arrière possible, le #contrôle du maximum de territoire, accueillir et assimiler les nouveaux immigrants, affaiblir la présence arabe et compenser les faiblesses géostratégiques du pays. Rétrospectivement, on ne peut qu’être frappé par l’intelligence et l’efficacité de cette #stratégie, mise en œuvre sur plus d’un siècle, et par la capacité de ses promoteurs à l’adapter à des conditions géopolitiques n’ayant cessé d’évoluer.

    • L’emprisonnement de civils par milliers, la torture, les assassinats, l’emprisonnement d’adolescents et les tirs à balles réelles sur des enfants ... cela explique cette merveilleuse réussite du suprémacisme juif que votre article illustre quel que peu.

  • « La crise des opioïdes travaille en profondeur, et pour longtemps, la société américaine »
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2018/05/12/les-opioides-un-mal-americain_5297825_3232.html

    A presque un quart de siècle de distance, les deux scènes se ressemblent étrangement : des quinquagénaires à la mise impeccable, grisonnants et cravatés, debout en rang d’oignons sous les ors du Capitole, levant la main droite pour prêter serment. Mardi 8 mai, une brochette de patrons de sociétés de distribution de produits pharmaceutiques ont été interrogés, trois heures durant, par une commission parlementaire désireuse de faire la lumière sur la « crise des opioïdes » qui frappe les Etats-Unis.

    Voilà qui rappelait les auditions, au printemps 1994 et au même endroit ou presque, des sept grands capitaines de l’industrie cigarettière américaine, jurant leurs grands dieux que la nicotine n’induisait aucune dépendance chez les fumeurs… Comme le scandale de la dissimulation des risques du tabac en son temps, celui des opioïdes vient rappeler que les principales menaces qu’affronte la société américaine ne sont aujourd’hui pas extérieures – comme les gesticulations de Donald Trump veulent le faire accroire –, mais intérieures.

    Ce changement des pratiques médicales – suscité par les laboratoires ayant développé et commercialisé ces antidouleurs – a provoqué une catastrophe. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : pour l’année 2016, les autorités sanitaires américaines ont recensé 64 000 morts par overdose, dont une grande part provoquée par des produits à base d’opioïdes, obtenus sur prescription ou illégalement sur le marché noir. Dans ce bilan, l’héroïne est bien à l’origine d’environ 15 000 morts, mais une étude publiée en 2014 par le Journal of the American Medical Association (JAMA) suggère qu’aux Etats-Unis, les trois quarts des utilisateurs d’héroïne actuels sont entrés en dépendance après une prescription d’opioïdes par leur médecin.
    Les trois quarts des utilisateurs d’héroïne actuels sont entrés en dépendance après une prescription d’opioïdes par leur médecin

    Au total, même s’il est impossible de le démontrer formellement et de le quantifier de manière précise, il est plausible qu’une très large part de la mortalité par overdose enregistrée ces dernières années outre-Atlantique soit directement ou indirectement le fait de la mise sur le marché de ces analgésiques. Un simple chiffre permet de s’en convaincre : en 1990, au plus fort de la guerre de l’Etat fédéral contre les cartels colombiens, le nombre de morts par overdose aux Etats-Unis n’excédait pas 10 000 par an, toutes catégories confondues. C’est aujourd’hui sept fois plus. Pour fixer les idées, rappelons que les armes à feu font environ 34 000 morts par an aux Etats-Unis, ou encore que le pic de mortalité annuelle due au sida y a été atteint en 1995 avec quelque 46 000 morts…

    Et il ne s’agit encore là que de mortalité. Le problème posé par la crise des opioïdes est bien plus vaste. Ce fléau travaille en profondeur, et pour longtemps, la société américaine. Selon un rapport récent de l’Académie des sciences des Etats-Unis, environ 2 millions d’Américains souffrent d’une dépendance aux opioïdes ; une étude récente, conduite par l’économiste Alan Krueger (université de Princeton), suggère que l’augmentation continue, entre 1999 et 2015, des prescriptions d’opioïdes, pourrait expliquer une partie de la baisse, récente et rapide, du taux de participation de la population au marché de l’emploi. La part de la population qui travaille ou est en recherche d’emploi a en effet atteint, aux Etats-Unis, à peine plus de 62 % en 2015.

    #Opioides #Etats-Unis

  • Gérard Genette saute et gambade
    http://abonnes.lemonde.fr/livres/article/2014/03/26/gerard-genette-saute-et-gambade_4390247_3260.html

    Bardadrac surprit tout le monde et valut à Genette un nouveau public. Composé de fragments de longueurs variables et classés par ordre alphabétique, le volume brassait souvenirs intimes, digressions théoriques, portraits d’amis plus ou moins célèbres ou encore dictionnaire des idées reçues. Le tout rehaussé par un humour corrosif dont les critiques s’étonnèrent, mais où les habitués reconnurent le propre de Gérard Genette, celui qui n’hésite pas à juxtaposer aux propos les plus sérieux une liste de « mots-chimères », en digne héritier de Lewis Carroll et de Joyce – « Anarchiviste : bibliothécaire bordélique », « Burlesconi : politique italien », « Crucifiction : sans commentaire », « Phallacieux : se dit d’un sophisme sexiste »…

    #Littérature #Gérard_Genette

  • Les #fleurs, redoutables séductrices
    http://abonnes.lemonde.fr/sciences/article/2018/04/30/les-fleurs-redoutables-seductrices_5292421_1650684.html

    Les fleurs, fragiles objets pour doux rêveurs ? ­Détrompez-vous. Ce sont de redoutables séductrices – c’est même leur mission. Si les plantes ­exhibent ces parures, c’est bien pour attirer insectes et autres pollinisateurs qui favorisent leur ­reproduction et leur dissémination. Les faits sont là : sous leur air enjôleur, ces fausses ingénues ont si bien servi l’intérêt des « plantes à fleurs » que celles-ci dominent aujourd’hui à plus de 90 % le monde ­végétal. Sans doute ont-elles ainsi favorisé la survie et l’expansion de notre espèce. « Tous nos #aliments d’origine végétale – fruits, légumes, ­graines – proviennent des plantes à fleurs », souligne François Parcy

  • Après le scandale Facebook, Cambridge Analytica met la clé sous la porte
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2018/05/02/apres-le-scandale-facebook-cambridge-analytica-met-la-cle-sous-la-po

    Ben tiens.....

    « Accusations infondées »

    « Au cours des derniers mois, Cambridge Analytica a fait l’objet de nombreuses accusations infondées et, malgré les efforts de l’entreprise pour rectifier les faits, elle a été calomniée pour des activités qui non seulement sont légales, mais aussi largement acceptées comme faisant partie intégrante de la publicité en ligne dans les domaines politique comme commercial », a dénoncé la firme.

    « Le siège mené par la couverture médiatique a éloigné presque tous les clients et fournisseurs [de CA] », a-t-elle également déploré. Elle cite une enquête indépendante menée à sa demande, selon laquelle « rien » de ce que ses employés ont entendu ou vu dans les médias « ne reflète ce qu’ils font réellement pour vivre ».

    Dénonçant « un abus de confiance », Facebook a de son côté toujours farouchement démenti avoir laissé faire, affirmant ignorer que les données récoltées par CA via une application de tests psychologiques développée par un chercheur universitaire étaient utilisées à des fins politiques.

    #Cambridge_analytica #Facebook

    • Sachez toutefois, sauf votre respect, que je n’attendrai pas votre réponse pour observer que dans cette affaire, le Christ est avec les zadistes, pas avec les blindés.

  • Le graphique trompeur de la direction de la SNCF sur le taux de participation à la grève
    http://abonnes.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/04/18/le-graphique-trompeur-de-la-direction-de-la-sncf-sur-le-taux-de-part

    Le graphique d’un communiqué de presse de la SNCF prend quelques libertés avec la notion d’échelle pour minimiser le taux de participation des grévistes.

    #Fake_news #Manipulation

  • Hécatombe « catastrophique » de #coraux dans la #Grand_barrière | Courrier international
    https://www.courrierinternational.com/depeche/hecatombe-catastrophique-de-coraux-dans-la-grande-barriere.af

    « Nous avons eu quatre épisodes de #blanchissement (1998, 2002, 2016 et 2017) sur la Grande barrière avec une hausse globale des températures de 1°C », souligne M. Hugues. « Si nous continuons avec nos émissions comme si de rien n’était, je ne crois pas que la Barrière y survivra ».

    Les #récifs recouvrent moins de 0,2% de la surface des #océans mais abritent 30% des espèces animales et végétales marines, les protégeant des prédateurs et leur servant de garde-manger. Ils contribuent à la protection des côtes, à l’alimentation des hommes, ainsi qu’au tourisme.

  • « Projet #Daphne » : Malte, l’île des #passeports en or
    http://abonnes.lemonde.fr/projet-daphne/article/2018/04/19/projet-daphne-malte-l-ile-des-passeports-en-or_5287406_5286994.html

    #Daphne_Caruana_Galizia, assassinée le 16 octobre 2017, avait dénoncé la mise en place par le gouvernement travailliste maltais, en 2013, d’un programme de vente de passeports calqué sur un modèle en vogue dans les Caraïbes, à Saint-Kitts-et-Nevis ou à Antigua-et-Barbuda. Un programme aussi lucratif que risqué dans cette île rongée par la corruption, dont la journaliste ne cessait de dénoncer les failles. Ce projet, destiné à attirer les capitaux étrangers pour doper l’économie, était conçu sur le papier pour protéger des citoyens de l’instabilité de leur pays d’origine, mais avait été détourné de son objet, écrivait-elle sur son blog.
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/projet-daphne/article/2018/04/19/projet-daphne-malte-l-ile-des-passeports-en-or_5287406_5286994.html#1Fe5VeA2

    D’autant qu’un parfum de corruption flotte autour du programme « #Argent_contre_passeport ». En mai 2017, un rapport de l’autorité maltaise antiblanchiment, publié par la journaliste Daphne Caruana Galizia, avait révélé que le chef du cabinet du premier ministre, Keith Schembri, avait reçu 100 000 euros du propriétaire d’un gros cabinet de vente de passeports, depuis un compte offshore. De l’argent directement lié à des #commissions versées par trois acheteurs de passeports russes, selon le rapport.

    Les investigations du consortium piloté par #Forbidden_Stories apportent de nouveaux éléments au dossier, qui fait l’objet d’une enquête judiciaire à Malte. L’un des trois acheteurs de passeports russes cités dans le rapport de l’autorité antiblanchiment, dont nous protégeons l’anonymat, nous a ainsi confirmé avoir effectué deux versements sur le compte offshore à la demande de son agent. « Je n’avais pas de raison de penser que cela était suspect ou inhabituel, j’ai payé de bonne foi », témoigne cet homme, qui précise « n’avoir aucun lien avec le chef de cabinet du premier ministre », qu’il ne connaît pas. « Je peux vous assurer qu’il n’y a rien d’illégal » dans ce transfert, nous a répondu Keith Schembri. Le témoignage est entre les mains de la justice.

  • Crise des opioïdes : 22 000 visages sculptés sur des pilules en hommage aux victimes d’overdose
    http://abonnes.lemonde.fr/ameriques/video/2018/04/12/crise-des-opioides-22-000-visages-sculptes-sur-des-pilules-en-hommag

    Vingt-deux milles visages sculptés dans des pilules aux Etats-Unis sont présentés dans une exposition aux Etats-Unis. Chacun d’entre eux correspondant à celui d’une personne morte d’une overdose médicamenteuse. Cette exposition itinérante est organisée par le National Safety Council. Mercredi 11 avril, elle a été présentée dans la ville de Washington.

    En 2016, quarante-quatre mille personnes sont mortes à cause de cachets antidouleur ; c’est la première cause de mortalité aux Etats-Unis. Le plus mortel de ces opioïdes est le fentanyl, une substance artificielle qui procure les mêmes effets que l’opium.

    #Opioides

  • #automutilation #retour_de_flamme #qui_seme_...
    Notre-Dame-des-Landes : la violence s’est intensifiée, les deux camps cherchent une issue
    http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2018/04/11/nddl-le-bilan-des-affrontements-s-alourdit-les-deux-camps-cherchent-

    En début de soirée, selon plusieurs sources concordantes, un grave incident, l’explosion d’une grenade, aurait blessé quatre gendarmes, dont un plus sérieusement au pied. Un hélicoptère du centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes a dû se poser dans la soirée à Notre-Dame-des-Landes pour évacuer ce blessé, dans un climat d’« urgence absolue », selon l’expression d’un gendarme, toutes les routes étant complètement fermées au nord de la #ZAD. L’accident a eu lieu lors d’une manœuvre de désengagement, de repli, lors de laquelle les gendarmes ont fait usage de grenades. « Deux scénarios sont possibles, soit une mauvaise manipulation, soit un renvoi de la grenade, une enquête est en cours », précisait-on, mercredi, à 6 heures du matin à l’état-major.

    • #civil_guerilla
      De leur côté, les zadistes ont annoncé, en fin de journée, « une trentaine de personnes traitées au point medic », dont deux personnes blessées gravement qui ont dû être évacuées pour être hospitalisées, et quatre autres traitées pour des blessures jugées sérieuses.

      « La plupart des blessures ont été causées par des éclats de grenades désenclerclantes (dont au visage ou au thorax), des tirs de LBD [lanceur de balle de défense de type Flash-Ball] (au niveau thoracique), et des tirs tendus de gaz lacrymogènes, précise l’équipe « medic », dans un communiqué. Par ailleurs depuis la fin d’après midi, de nombreux tirs de grenades GLI-F4 ont été remarqués. L’équipe medic signifie sa vive inquiétude pour les jours à venir. »

      En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2018/04/11/nddl-le-bilan-des-affrontements-s-alourdit-les-deux-camps-cherchent-une-issu

    • Pourtant, dès la mi-journée, les renforts ont débarqué, chevauchant fièrement leurs tracteurs à travers les flaques de boue. La cavalerie motorisée de Copain 44, collectif de paysans opposés au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a déployé ses machines et barré la route des casqués. “À l’assemblée générale d’hier soir, la salle était pleine à craquer. On était au moins 400”, estime Trudy, plus guillerette que la veille.

      Guidés par Radio Klaxon, la radio de la ZAD, d’autres nouveaux venus laissent leur voiture à l’extérieur de la zone et pénètrent à pied par les chemins de traverse, déjouant les contrôles, esquivant les barrages. Avec l’arrivée de soutiens anglophones, Radio Klaxon diffuse désormais en version bilingue. Combien sont-ils aujourd’hui ? “Difficile à dire. On verra à l’AG de ce soir. Il y a des gens de Bordeaux, de Nantes, de Bourges, etc”, reprend Trudy. “On attend les renforts belges qui ne devraient plus tarder”.

      Les messages de soutien se multiplient à l’extérieur de la zone. Très remontée contre l’expulsion des Cent Noms, dont “[les] habitants portaient pourtant « un vrai projet agricole qui tenait la route !” l’Acipa, principale organisation citoyenne contre l’aéroport, a dénoncé une trahison de l’État et appelé le plus grand nombre à se rendre sur la ZAD. Hier dans la soirée, plus de 2000 personnes ont pris les rues de Nantes tandis qu’à Paris, l’AG consacrée à Notre-Dame-des-Landes faisait déborder l’amphi de Tolbiac. Ce matin, les étudiants de l’EHESS annonçaient à leur tour, sur les réseaux sociaux, le blocage de leur école en signe de protestation face aux expulsions.
      La gadoue, la gadoue

      Dans le bocage, la tension est montée d’un cran aujourd’hui dans le secteur des Fosses noires. Les occupants décrivent des échanges plus violents que la veille, et déplorent de nombreux manifestants blessés par des tirs de lanceurs de balles de défense (LBD) ou de grenades assourdissantes. Mais ils tiennent bon.

      “Ce matin, on a fait reculer d’au moins 200 mètres les flics qui venaient pour détruire Les Vraies rouges”, se réjouit-elle. Ce terrain de maraîchage collectif alimente une grande partie de la ZAD.

      De leur côté, les gendarmes pataugent quand ils n’essuient pas des attaques de mottes de terre boueuses. Un hélicoptère a été mis en déroute par des fusées de détresse et un blindé de la gendarmerie a pris feu. “C’est plus difficile aujourd’hui », a déclaré sobrement la préfète Nicole Klein sur France Info.

  • Les disparités économiques se creusent aussi entre les #villes européennes
    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2018/04/09/les-disparites-economiques-se-creusent-aussi-entre-les-villes-europe

    Les disparités économiques se creusent aussi entre les villes européennes

    Ces prochaines années, les #capitales d’Europe de l’Est devraient enregistrer une croissance plus rapide que les autres villes du Vieux continent, selon une étude d’Oxford Economics.

    LE MONDE ECONOMIE | 09.04.2018 à 12h34 • Mis à jour le 09.04.2018 à 12h36 | Par Marie Charrel


    Un centre commercial du centre de Varsovie, en Pologne, en novembre 2017.

    La croissance est de retour en #Europe, mais la répartition de ses fruits est inégale. Si le phénomène n’est pas nouveau, il inquiète particulièrement depuis la reprise. Les disparités entre les régions recommencent à se creuser au sein des pays, notamment entre les #métropoles et les zones rurales : les premières concentrent de plus en plus d’activités au détriment des secondes. C’est particulièrement le cas en Europe centrale et de l’Est, où les campagnes continuent de se dépeupler.

  • Les néobanques tiennent-elles leurs promesses ?
    http://abonnes.lemonde.fr/argent/article/2018/04/06/les-neobanques-tiennent-elles-leurs-promesses_5281380_1657007.html

    Le comparateur Meilleurebanque.com a passé au crible les procédures d’ouverture de comptes dans ces établissements accessibles avec un mobile

    Question : vers quelle bulle de la dette privée nous entraîne cette logique ?

    #Monnaie_numérique #Banque_en_ligne

  • Les #enseignants #précaires de l’#université disent leur #ras-le-bol
    http://abonnes.lemonde.fr/campus/article/2018/04/06/les-enseignants-precaires-de-l-universite-disent-leur-ras-le-bol_528

    Flavien Bouttet, 29 ans, entame sa troisième campagne de recrutement pour décrocher un poste de maître de conférences à l’université. Depuis trois ans, il enchaîne les mi-temps d’enseignement dans la filière Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives), de Strasbourg à Nice, en passant par Orléans. « J’occupe un poste d’enseignant-chercheur, mais on ne me finance pas la partie recherche », résume-t-il, quelque peu amer. Une situation totalement « hypocrite » selon lui, dans la mesure où il doit quand même poursuivre de son côté ses travaux de recherche, pour avoir une chance d’être recruté un jour dans une université.

    Comme d’autres, il raconte voir aujourd’hui passer des offres d’emploi « scandaleuses » qu’ils ne voyaient pas il y a quelques années, à 850 euros net pour des services d’enseignement auparavant réalisés sous le statut d’attachés temporaires d’enseignement et de recherche (ATER), à au moins 1 500 euros net. « Les universités savent qu’elles vont trouver des personnes qui vont accepter, parce que c’est souvent ça ou le chômage », argue-t-il.

  • Discorde autour du #rapport de la mission d’information sur les #pesticides
    http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2018/04/06/discorde-autour-du-rapport-de-la-mission-d-information-sur-les-pesti

    « #Dégâts d’une ampleur alarmante »
    Sur le front environnemental, le constat est plus sombre. La mission constate « une pollution presque générale de l’air et des eaux », note que « la contamination des sols touchés est entretenue par des traitements massifs et répétés, et produit des effets à long terme ». « Plusieurs études récentes montrent, sans doute possible, les dégâts que leur large utilisation a occasionnés, ajoutent les parlementaires. Les plus visibles sont d’une ampleur alarmante : plus de 75 % de la biomasse des insectes a disparu en vingt-sept ans. » Ils notent la quasi-disparition de ces derniers « à certains endroits », créant « des ruptures en cascades dans les chaînes alimentaires », menaçant ainsi d’autres espèces à l’extinction. « A commencer par les oiseaux, victimes directes ou indirectes des pesticides, dont la population a diminué de 30 % en à peine quinze ans », précise le rapport.

    Le problème touche également les sols dont la « richesse productive se dégrade » et les insectes pollinisateurs dont les populations sont « en déclin rapide » au point que « la communauté scientifique mondiale vient de lancer l’alerte », précise la mission en référence aux expertises de la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), rendues courant mars.

    Lire aussi : Le déclin massif de la biodiversité menace l’humanité