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  • Un rare mammifère ovipare « redécouvert » au bout de 60 ans dans les monts Cyclope - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/un-rare-mammifere-ovipare-redecouvert-au-bout-de-60-ans-dans-les-mo

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    Une expédition scientifique menée en Indonésie, dans les monts Cyclope, a permis d’observer un animal disparu des radars depuis 60 ans : l’échidné à bec courbe d’Attenborough (Zaglossus attenboroughi). Il a pu être photographié et filmé (voir vidéo ci-dessous) pour la toute première fois.
    « Le dernier jour, avec les dernières images sur la dernière carte mémoire »

    Cette espèce monotrème (il s’agit de l’une des cinq espèces de mammifère qui pond des œufs) n’avait été documentée par la communauté scientifique qu’en 1961, par un certain Pieter van Royen, un botaniste néerlandais. Une équipe composée notamment de scientifiques de l’Université d’Oxford, de l’Université indonésienne Cenderawasih et de l’ONG YAPPENDA n’a pas ménagé ses efforts pour la retrouver. Ses membres ont grimpé plusieurs fois des montagnes afin de déployer 80 pièges photographiques sur le terrain.

    Et même ainsi, l’échidné a bien failli échapper aux spécialistes. Durant les quatre semaines que l’équipe est restée dans la forêt tropicale indonésienne des monts Cyclope, les pièges photographiques n’ont pas relevé sa présence. « Le dernier jour, avec les dernières images sur la dernière carte mémoire, l’équipe a obtenu ces clichés du mammifère insaisissable – les toutes premières photographies de l’échidné d’Attenborough », raconte dans un communiqué publié le 9 novembre 2023 l’Université d’Oxford. Cette identification a, plus tard, fait l’objet d’une confirmation en bonne et due forme.

    Une espèce à surveiller

    Cette espèce, baptisée d’après l’écrivain et naturaliste britannique David Attenborough, est nocturne et vit dans des terriers. Selon la description du Dr James Kemption, le biologiste qui a conduit l’expédition, « l’échidné à bec courbe d’Attenborough a les épines d’un hérisson, le museau d’un fourmilier et les pattes d’une taupe ». Il ne semble pas vivre ailleurs que sur les monts Cyclope, une région particulièrement inhospitalière (lire encadré ci-dessous).

    Entre 1961 et cette « redécouverte », des signes de sa présence avait été rapportés par la communauté Yongsu Sapari, vivant sur place, et lors de la pré-expédition. Des trous réalisés par le « nez » de l’animal, afin de trouver des invertébrés dans le sol, avaient notamment été relevés. Si la documentation d’un spécimen en Indonésie est une bonne nouvelle, l’espèce reste néanmoins classée dans la catégorie « En danger critique » de la Liste rouge de l’Union internationale de la nature. Alors qu’elle est maintenant repérée, les chercheurs souhaitent veiller à sa protection.

    De multiples découvertes

    L’expédition n’a pas été une partie de plaisir. L’équipe a affronté un tremblement de terre, l’un de ses membres s’est cassé le bras, un autre a attrapé le paludisme, et un troisième a eu une sangsue attachée à son œil durant un jour et demi. Mais ces sacrifices ont payé : les chercheurs ont découvert plusieurs dizaines d’espèces d’insectes totalement inconnues et un nouveau genre de crevettes. Ils ont aussi repéré de nouvelles espèces d’arthropodes sous terre dans un système de grottes inexplorées. Pour couronner le tout, l’expédition a aussi retrouvé une espèce d’oiseau, Ptiloprora mayri, dont les chercheurs avaient perdu la trace depuis 2008.

  • « Les IA à l’assaut du cyberespace » : la statistique contre le sens - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/decouvrir/livres/les-ia-a-l-assaut-du-cyberespace-la-statistique-contre-le-sens_1817
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    Par Arnaud Devillard le 16.11.2024 à 18h00 Lecture 1 min.

    Le chercheur Olivier Ertzscheid propose dans son nouveau livre une réflexion pointue sur l’effet produit par ChatGPT, Midjourney et autre Dall-E, à savoir une transformation du langage et du sens en des sorties statistiques.
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    Smartphone avec ChatGPT et Midjourney.
    Felix Lebelle / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

    Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir n°933, daté novembre 2024.

    ChatGPT ne raisonne pas. Ne comprend pas. Ne sait pas ce qu’est un mot. On ne devrait même pas le qualifier d’"intelligence artificielle", mais plutôt d’artefact génératif. L’auteur Olivier Ertzscheid, chercheur en sciences de l’information (voir son blog Affordance), propose une réflexion pointue sur l’effet produit par ChatGPT, Midjourney et autre Dall-E, à savoir une transformation du langage et du sens en des sorties statistiques, des phrases générées par la probabilité et faisant l’objet d’une marchandisation. Cet aspect est bien plus problématique qu’un fantasmatique remplacement de l’humain par l’IA.


    « Les IA à l’assaut du cyberespace », Olivier Ertzscheid, C&F Éditions, 140 p., 18 €

    #Olivier_Ertzscheid #Intelligence_artificielle

  • « Pollution », « fabrique du silence » : à Glomel, la carrière de la discorde - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution-fabrique-du-silence-a-glomel-la-carriere-de-la-discorde_1

    Pendant 50 ans, la carrière d’andalousite n’avait gêné presque aucun des 1.400 habitants de Glomel (Côtes d’Armor). Mais l’autorisation d’une quatrième fosse en juin a mis le feu aux poudres, l’opposition dénonçant des pollutions et une « fabrique du silence » entretenue par l’exploitant, Imerys.

    « Ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », souffle Jean-Yves Jégo, conseiller municipal d’opposition et membre du collectif Mines de Rien qui lutte contre l’extension de cette carrière d’andalousite, minerai utilisé dans l’industrie pour sa résistance à de très hautes températures.

    Contre l’extension de la carrière de Glomel, Eau & Rivières décide d’engager un recours
    https://www.eau-et-rivieres.org/recours-extension-carriere-glomel
    Mani’Festive & FestNoz à Glomel le samedi 23 novembre
    https://alternatives-projetsminiers.org/maniffestiv-le-23-novembre-2024


    #Andalousite ? C’est un minéral fondant à très haute température, recherché pour ses propriétés réfractaires (utilisée en sidérurgie). Un seul gisement d’importance mondiale est actuellement exploité en Bretagne (Glomel, Côtes d’Armor) par la société #Imerys. La France est le 3ème pays producteur mondial.
    https://www.mineralinfo.fr/fr/substance/andalousite
    #Eau&Rivières #métaux_lourds #pollution #extractivisme #zone_humide #Bretagne

    • [Nouvelle enquête] de @splann Révélations sur la pollution aux métaux lourds de la mine Imerys de Glomel par Celia Izoard, Morgan Large, Catherine Le Gall - 22 novembre 2024.
      https://seenthis.net/messages/1084251

      Glomel : 1 400 habitants. #Imerys : 3,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le mastodonte de l’industrie minière pèse lourd dans cette petite commune des Côtes-d’Armor. La multinationale s’agrandit encore : elle vient d’obtenir l’autorisation d’ouvrir une nouvelle fosse, un quatrième immense cratère, à creuser sur 80 mètres de profondeur pour extraire de l’andalousite, un matériau résistant aux hautes températures utilisé, entre autres, dans les fours industriels.

      https://seenthis.net/messages/1040284

  • L’histoire des victimes de Pompéi réécrite par des analyses ADN - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/l-histoire-des-victimes-de-pompei-reecrite-par-des-analyses-adn_181

    Sous les cendres de Pompéi, le temps s’est arrêté en l’an 79 après J.-C. Lors de la redécouverte de la ville au 18e siècle, les archéologues ont été confrontés à des vestiges humains figés de certains des habitants qui ont été asphyxiés par un flux de gaz mêlé à une pluie de cendres avant d’être brûlés, puis ensevelis.

    Les fouilles dans la cité perdue continuent toujours et chaque année ou presque, elles révèlent de nouvelles informations sur ses habitants et les lieux qu’ils occupaient. De nouvelles techniques autorisent depuis peu l’accès au génome de quelques corps, c’est ainsi que dernièrement, on a réussi à obtenir le génome complet d’un individu dont les analyses ont montré qu’il était atteint de la tuberculose.
    Des interprétations erronées

    Cette fois, une équipe de chercheurs, dont David Reich et Alissa Mittnik de l’Université de Harvard (Etats-Unis), a utilisé l’ADN ancien extrait de 14 des 86 moulages actuellement en restauration. Ces moulages, réalisés avec un soin impressionnant au 19e siècle sous la direction de l’archéologue Giuseppe Fiorelli, avaient jusque-là offert des indications visuelles précieuses.

    À l’époque, Fiorelli injectait du plâtre liquide dans les espaces vides laissés par les corps, créant des représentations saisissantes des victimes, emprisonnées dans leur agonie. Depuis, les chercheurs se sont souvent appuyés sur des critères physiques, comme la morphologie des corps ou les objets personnels retrouvés, pour imaginer les liens familiaux ou les rôles sociaux.

    Mais les résultats de cette nouvelle étude, publiée dans la revue Current Biology, indiquent que certaines interprétations étaient fausses. « Nos résultats ont des implications importantes pour l’interprétation des données archéologiques et la compréhension des sociétés antiques », souligne ainsi Alissa Mittnik, dans un communiqué.

    Par exemple, un adulte portant un bracelet en or et tenant un enfant, interprétés comme une mère et son enfant, se sont révélés être un homme adulte et un enfant sans lien de parenté. De même, des supposées sœurs ou une mère et sa fille étaient en réalité des personnes dont au moins l’une était génétiquement un homme.

    Pompéi, cité cosmopolite

    Ces découvertes ouvrent également de nouvelles perspectives sur la composition de la société pompéienne. L’ADN ancien révèle, à partir de cinq d’entre eux, une population d’une grande diversité génétique, issue pour une large part d’immigrants récents de l’est de la Méditerranée. Ces résultats illustrent le caractère cosmopolite de Pompéi, microcosme de l’Empire romain.

    Pour Alissa Mittnik, cette recherche souligne l’importance de combiner génétique, archéologie et histoire afin d’éviter des conclusions biaisées. « Cette étude illustre à quel point les récits basés sur des preuves limitées peuvent être peu fiables, reflétant souvent la vision du monde des chercheurs de l’époque », conclut-elle.

  • Un petit néandertalien, témoin du soin social durant la préhistoire
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/07/10/un-petit-neandertalien-temoin-du-soin-social-durant-la-prehistoire_6248289_1

    Probablement trisomique et souffrant de troubles prononcés de l’audition et de l’équilibre, l’enfant a bénéficié du soutien de son groupe de chasseurs-cueilleurs. Une découverte qui éclaire l’origine de la compassion.

    [...]

    « Le cas de CN-46700 est particulièrement intéressant, ajoutent-ils, parce que le soin dont il a fait l’objet était destiné à un individu immature qui n’avait pas la possibilité de rendre la réciproque pour l’assistance reçue. » Le fait que cette forme d’aide désintéressée soit aussi présente chez notre espèce « suggère que cette adaptation sociale complexe a une origine très ancienne dans le genre Homo », avancent-ils en conclusion.

    Celle-ci est saluée par l’anthropologue indépendante australienne Lorna Tilley, qui travaille sur la « bioarchéologie du soin » : « Je n’ai aucun doute quant à la fourniture de soins sociaux – et plus particulièrement de soins liés à la santé – dans ce cas précis et dans la société néandertalienne de manière plus générale, car il y en a de nombreuses preuves éclatantes. »

    Au-delà, elle se dit « ravie que l’étude remette explicitement en question un argument basé essentiellement sur le rationalisme économique selon lequel le #soin (dans toutes les espèces humaines) serait un arrangement transactionnel découlant d’un contrat d’“altruisme réciproque”, plutôt que de motifs d’amour, de compassion, de responsabilité envers autrui, etc. ». Pour elle, cette conception était « plus révélatrice de la culture sociopolitique occidentale moderne que du passé ». Elle note ainsi que la thèse d’une « évolution de l’altruisme réciproque » a été proposée en 1971 par Robert Trivers (université Harvard, aux Etats-Unis), au moment où les idées de l’économiste libéral Milton Friedman (1912-2006) gagnaient en influence.

    https://justpaste.it/257wk

    #empathie #compassion #altruisme #néandertaliens #archéologie #économie #idéologie

  • La douleur des #femmes est sous-estimée par le corps médical - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/la-douleur-des-femmes-est-sous-estimee-par-le-corps-medical-et-ce-n
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    Par conséquent, les femmes avaient une moindre probabilité de recevoir des médicaments contre la douleur : 38 % d’entre elles en ont bénéficié, contre 47 % des hommes. Et elles attendaient en moyenne 30 minutes de plus aux urgences avant d’être prises en charge. Ces différences de traitement étaient observées autant en Israël qu’aux États-Unis.

    Cette étude met en évidence un biais inquiétant dans la perception et le traitement de la douleur des femmes, qui pourrait avoir des conséquences graves sur leur santé, selon les auteurs. Qui soulignent l’importance de prendre en compte ces biais psychologiques dans le corps médical pour assurer une prise en charge optimale de tous les patients, peu importe leur genre.

  • « Le boulot de la science-fiction n’est pas de prédire la voiture, mais les embouteillages » - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/decouvrir/livres/le-boulot-de-la-science-fiction-n-est-pas-de-predire-la-voiture-mai

    Les écrivains de science-fiction Fredric Brown (auteur de cette citation), ainsi qu’Ursula K. Le Guin, Richard Matheson et Philip K. Dick, sont évoqués dans cet entretien avec Ariel Kyrou et Jérôme Vincent. Ces derniers signent « Pourquoi lire de la science-fiction et de la fantasy ? (et aller chez son libraire) », un livre publié par ActuSF, déclaration d’amour à cette littérature protéiforme.

    • La SF, en effet, ne prévoit pas le futur et n’a jamais prétendu le faire. Ou alors elle a envisagé la chose comme une farce, à la façon de Philip K. Dick dans sa nouvelle « Projet Argyronète » (1964), où il met en scène un voyage depuis le futur dans une « réunion de prescients » de l’époque du texte – entendez une convention d’écrivains qui tentent de lire nos futurs dans l’alcool et les discussions sans fin...

      Parce qu’elle anticipe tous les possibles voire les impossibles à partir de l’aujourd’hui des sciences, des technologies et plus encore des mentalités et modes de pensée des humains, la SF est en revanche un prisme pour lire le présent, mais aussi et surtout pour nous déciller les yeux sur ce même présent.

      Elle nous plonge dans des mondes alternatifs dont nous pouvons, nous simples lecteurs et lectrices, expérimenter mentalement les pièges ou les promesses, au-delà de l’utopie et de sa sœur noire la dystopie. Ce faisant, elle nous redonne le goût d’autres avenirs que ceux que la société et ses entités de contrôle nous présentent comme inéluctables.

      Autrement dit, la SF ne prévoit pas le futur, mais libère notre présent de ses chaînes de l’ordre du storytelling, psychologiques mais aussi économiques. À la poubelle, par exemple, les hiérarchies et chefs à plume, l’obsession de la croissance ou la folie productiviste et « extractiviste » !

      Et vive les rêves d’autres manières de faire société ! Bref, la science-fiction nous aide potentiellement à construire tout autrement nos devenirs ici et maintenant, avec la conscience qu’il n’y a rien d’écrit par avance et qu’il n’y a aucune raison pour que le monde de demain ressemble à celui d’aujourd’hui.

      #science-fiction #SF #fantasy #littérature

  • La mission Change’6 a rapporté sur Terre un « trésor » de la face cachée de la Lune - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/la-mission-change-6-a-rapporte-sur-terre-un-tresor-de-pres-de-2-kg-

    Il faudra environ six mois pour inventorier, conditionner et stocker ces morceaux de Lune dans des laboratoires spécialisés. Les analyses pourront ensuite débuter par des scientifiques chinois en premier lieu, puis d’ici deux ans par les géologues et cosmochimistes internationaux qui en feront la demande. Elles permettront, en particulier, de dater précisément le bassin Pôle Sud-Aitken et d’obtenir d’inestimables informations sur les premières centaines de millions d’années qui ont suivi la naissance de la Lune, il y a plus de 4 milliards d’années.

    Mais les chercheurs espèrent résoudre aussi cette énigme tenace : comprendre pourquoi les faces visibles et cachées de l’astre de nuit sont si différentes, l’une apparaissant lisse et emplie de « mers lunaires » (des basaltes), tandis que l’autre, parsemée de cratères et reliefs, en est quasiment dépourvue.

  • Et si, chez les élites celtes, le pouvoir avait été transmis par les femmes ? - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/et-si-chez-les-elites-celtes-le-pouvoir-avait-ete-transmis-par-les-

    Des analyses génétiques réalisées sur les défunts que renfermaient les tumulus celtiques les mieux conservés d’Allemagne confirment des liens de parenté entre eux longtemps soupçonnés. Plus surprenant : dans certains de ces clans, le pouvoir semblait se transmettre par les mères.

    Si de nombreuses zones d’ombre planent encore au-dessus de l’histoire des Celtes, c’est en partie parce que ces peuples originaires du centre de l’Europe n’ont laissé aucune source écrite, à l’exception de documents épigraphiques (autrement dit, d’inscriptions sur des monuments, de graffitis ou encore de monnaies). Aussi les archéologues doivent-ils s’appuyer presque uniquement sur les objets, en grande partie remontés des tombes, pour espérer pouvoir faire quelques déductions.

    Nos connaissances s’amincissent encore plus pour la période appelée parfois « celtique précoce », qui correspond au Premier Âge du fer en Europe (de 800 à 450 avant notre ère) et à une culture archéologique bien spécifique : celle de Hallstatt, qui prend racine au nord des Alpes dès 1100 av. notre ère, bien que les historiens tendent désormais à élargir cette zone.

    Aujourd’hui, des pans entiers de l’organisation des sociétés celtes associées cette culture nous échappent encore, à commencer par leur démographie ou la façon dont le pouvoir s’y transmettait. L’accès au trône était-il régi par les liens du sang ? Ou des actes héroïques pouvaient-ils permettre à quiconque de l’occuper un jour ? Les débats ne sont toujours pas clos. La place des femmes, elle aussi, reste obscure, même si certaines sources indirectes comme les textes des historiens romains Tacite, Ammien Marcellin ou Dion Cassius font mention de femmes celtes sur le champ de bataille et jouissant d’une certaine liberté sexuelle (du moins, il faut croire, plus grande que celle des femmes de l’Empire !).
    Dynasties matrilinéaires

    Pour la première fois, des analyses génomiques viennent apporter des éléments de réponses à ces interrogations. Relayés le 3 juin 2024 dans la revue Nature Human Behavior, les résultats obtenus par des chercheurs de l’Office national pour la conservation des monuments historiques du Bade-Wurtemberg et de l’Institut Max Planck d’anthropologie évolutive (MPI-EVA) de Leipzig permettent d’établir qu’au moins certains clans celtiques tournaient autour de dynasties matrilinéaires plutôt que patrilinéaires. Autrement dit, le pouvoir y était transmis par les mères plutôt que par les pères.

    Repère géographique. La culture dite de Hallstatt (800 à 450 avant notre ère), localisée au nord des Alpes dans une partie de la France, du sud de l’Allemagne et de la Suisse actuelles, précède celle de La Tène (après 450 avant notre ère jusqu’au début de la période romaine vers 50 avant notre ère), ou second Âge du fer. Durant cette seconde période, que l’on considère comme l’apogée de la culture celtique, les peuplades celtes migrèrent partout en Europe, de l’Irlande à l’Anatolie centrale. On les retrouve bien entendu dans toute la Gaule.

    L’équipe s’est appuyée sur des échantillons de dents et d’os de l’oreille interne prélevés sur 31 individus inhumés dans les tumulus de Fürstengräber à Eberdingen-Hochdorf et à Asperg-Grafenbühl, en Allemagne. Ces tombes monumentales, qui comptent parmi les sépultures celtes les plus somptueuses jamais retrouvées pour toute la culture de Hallstatt, auraient été refermées vers 530 av. notre ère. Chariots de cérémonie, meubles, bijoux en or, services de table complets, objets précieux importés de Grèce ou du monde étrusque… Les artéfacts luxueux y reposaient en quantité aux côtés des défunts, membres d’une élite princière qui furent sans doute commémorés comme des ancêtres héroïques longtemps après leur mort.

    Oncle et neveu

    Deux princes enterrés à une dizaine de kilomètres l’un de l’autre ont particulièrement retenu l’attention des chercheurs. Et pour cause : ils seraient, selon les analyses ADN, oncle et neveu. « Sur la base des dates de décès assez précises, des estimations de l’âge au décès et de la similarité génétique des deux princes, un seul scénario est envisageable, celui de l’oncle et du neveu », a déclaré Stephan Schiffels, co-auteur de l’étude et chercheur en archéogénétique à l’Institut Max Planck. « Plus précisément : la sœur du prince de Hochdorf était la mère du prince d’Asperg ». Les spécialistes se doutaient depuis longtemps que les deux princes des tumulus de Hochdorf et d’Asperg étaient apparentés. Mais c’est la première fois que cette hypothèse est confirmée scientifiquement.

    Le séquençage génomique des autres corps des deux tumulus, ainsi que d’un troisième plus éloigné construit environ un siècle plus tôt - le tumulus de Magdalenenberg - révèle une autre information : le groupe aurait une origine génétique située dans l’actuelle France et en Italie, laissant entendre que les Celtes de cette région (aujourd’hui, le land du Bade-Wurtemberg), descendaient de parents vivant dans ces régions.

    Reconstitution de la tombe centrale du tumulus de Hochdorf dans le Bade-Wurtemberg.
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  • Voici la plus nette image d’Io, la lune volcanique de Jupiter, prise depuis la Terre - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/voici-la-plus-nette-image-d-io-la-lune-volcanique-de-jupiter-prise-

    Pour y arriver, ils ont fait appel au Grand télescope binoculaire du mont Graham en Arizona (Etats-Unis). L’observatoire possède deux miroirs de 8,4 mètres de diamètre et c’est l’un de ceux qui possèdent la meilleure résolution optique sur Terre. Il a dernièrement été équipé d’un nouvel instrument d’imagerie optique à contraste élevé : SHARK-VIS. Et il utilise aussi l’optique adaptative, une technique qui permet de compenser le flou induit par les turbulences atmosphériques. Le télescope a été braqué sur Io en janvier 2024 et les scientifiques ont obtenu une image d’excellente qualité.

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    La lune de Jupiter Io, imagée par SHARK-VIS le 10 janvier 2024. Crédits : INAF/Large Binocular Telescope Observatory/Georgia State University ; IRV-band observations by SHARK-VIS/F. Pedichini ; processing by D. Hope, S. Jefferies, G. Li Causi.

  • « Vivre en arsenic » : un récit littéraire et poétique pour témoigner de la pollution de la mine d’or de Salsigne
    https://www.sciencesetavenir.fr/decouvrir/livre-vivre-en-arsenic-un-recit-litteraire-et-poetique-pour-temoign


    20 ans après la fermeture de la plus grande mine d’or d’Europe et d’arsenic pour le monde, Claire Dutrait se penche sur la contamination laissée par les extractions minières dans Vivre en arsenic : écopoétique d’une vallée empoisonnée, livre paru en avril aux éditions Actes sud. Un texte qui désarçonne et nous raconte ce que cela fait de vivre sur un territoire pollué.

    "Vivre en arsenic : écopoétique d’une vallée empoisonnée" n’est ni une enquête journalistique, ni un roman documentaire et encore moins un pamphlet militant. Claire Dutrait aborde cette catastrophe environnementale avec un texte littéraire qui visite la poésie puis se métamorphose en collecte de données historiques, de détails techniques touchant aux procédés industriels de transformation des matières extraites ou encore en recueil de témoignages.

    La vallée dont il est question dans le titre, c’est la vallée de l’Orbiel, un affluent de l’Aude au nord de Carcassonne, que Claire Dutrait fréquente depuis l’enfance. Difficile de "faire sentir ce que font les pollutions", surtout que rien dans ce cadre idyllique n’indique aux touristes de passage la dangerosité d’une plage ou d’une colline où ont été stockées des tonnes de déchets arséniés. Le patrimoine historique cathare a droit à plus de publicité, remarque l’auteure.

    Pour traduire le danger qui couve dans ce paysage de carte postale, Claire Dutrait use d’artifices littéraires qui désarçonnent mais frappent avec justesse notre imaginaire et notre sensibilité : images, allégories et métaphores sont construites pour décrire et faire ressentir par touches. "Les catastrophes se conçoivent mal, et il va falloir s’accrocher à des bouts de phrases, des restes, des images, des représentations".

    Pour que nous entendions la catastrophe, l’auteure fait le parallèle étonnant entre la vallée de l’Orbiel et la romanesque Emma Bovary, le personnage en quête d’idéal de Gustave Flaubert. La première, nature malmenée et la seconde, à la fois femme mal-aimée et mère insensible sont vouées à la tragédie où "l’arsenic joue le rôle de révélateur d’une toxicité" [Emma Bovary se suicide en ingurgitant de l’arsenic, NDLR].
    Sentir l’indicible, sentir la pollution

    Une fraction des déchets des mines - appelés « haldes » - a été réexploitée chaque fois que de nouvelles techniques ou de nouveaux besoins ont émergé : ce sera le cas des scories laissées par les Gallo-Romains réutilisées à la Belle époque, le vitriol fabriqué à partir des fumées toxiques de dioxyde de soufre, du bismuth récupéré comme co-produit.

    Jusqu’à l’exploitation des rejets de flottation contenant des résidus d’or oubliés par cyanuration se terminant en fiasco quand les cours de l’or s’effondrent avec la chute de l’Union soviétique.

    Pourtant, malgré ces logiques d’exploitation maximale, ce ne sera jamais assez pour faire disparaître les 14 millions de tonnes de déchets entassés. Le récit de Dutrait tourne autour de cette notion de « restes ». "L’extractivisme, c’est comme lorsqu’on pose une division (…). Une division a été opérée entre les matières de la vallée – et la vallée de l’Orbiel, (…) c’est l’un de ces restes, c’est le reste du reste du reste, c’est le monde qui reste au fond de l’opération de division".

  • Une étrange et inédite élongation crânienne observée chez trois femmes vikings - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/une-etrange-et-inedite-elongation-cranienne-observee-chez-trois-fem

    Elles sont au nombre de trois. Trois femmes, enterrées à trois endroits distincts de l’île de Gotland - vaste terre suédoise située au milieu de la mer Baltique -, ayant subi une élongation crânienne qui leur a assurément conféré, de leur vivant, une spectaculaire apparence. Toutes auraient vécu vers la fin du 11e siècle, au crépuscule de l’ère viking.

    Dans une étude publiée fin février 2024 dans la revue Current Swedish Archaeology, deux chercheurs allemands se penchent en détails sur ces cas uniques en Scandinavie, référencés uniquement à Gotland, même si les modifications corporelles sont une tradition connue des chercheurs dans certaines sociétés nordiques.
    Une influence venue de l’Europe du Sud-Est

    Selon les auteurs de la publication, les archéologues Matthias Toplak et Lukas Kerk, l’élongation crânienne serait une pratique arrivée en Scandinavie depuis l’Europe du Sud-Est, et notamment depuis la Bulgarie, où plusieurs exemples ont été référencés entre le 9e et le 11e siècle.

    Il se pourrait ainsi que les trois femmes, respectivement trouvées sur les sites de Havor, Ire et Kvie, soient elles-mêmes nées en Europe du Sud-Est, « peut-être en tant qu’enfants de commerçants de Gotland ou de la Baltique orientale », et que leur crâne ait été modifié dans cette région au cours de leurs premières années de vie, avancent les chercheurs.

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    Le crâne artificiellement modifié de la tombe 192 d’Harvor. Crédits : SHM/Johnny Karlsson

    « Nous pensons que cette coutume pourrait avoir été utilisée comme signe d’identification par un groupe fermé de marchands », écrivent les chercheurs. L’autre possibilité évoquée par Matthias Toplak et Lukas Kerk est que la déformation a été opérée sur l’île de Gotland, signifiant qu’il s’agirait d’une pratique dont on ignorait qu’elle avait été adoptée par certains peuples vikings.

    Les trois femmes pourraient avoir des antécédents communs en raison de la datation chronologique rapprochée de leurs trois sépultures, et surtout de l’exécution « très similaire des modifications du crâne ». L’âge qu’elles avaient au moment de leur mort est connu pour deux d’entre elles : l’une est décédée entre 25 et 30 ans, l’autre avait entre 55 et 60 ans.
    Un statut particulier ?

    À ce stade, beaucoup de questions sont encore en suspens. La communauté locale les considérait-elle comme différentes ou étrangères ? Leur accordait-elle un statut particulier en raison de leur apparence ? Et comment ont été effectuées ces déformations, sans doute réalisées avant l’âge de trois ans ?

    « Nous supposons que ces trois femmes étaient des personnages exposés dans leur société, même si nous ne sommes pas tout à fait sûrs qu’elles étaient réellement considérées comme des marginales », ont affirmé Matthias Toplak et Lukas Kerk au site spécialisé dans l’histoire du Moyen Âge Medievalists.net. « Mais nous sommes convaincus que ces déformations avaient une signification particulière car elles signalaient une identité différente et servaient de médiateur à certains récits en lien avec des territoires lointains et des influences culturelles exotiques. »

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    Les sigles noirs indiquent les sépultures des femmes au crâne déformé, tandis que les blancs font références aux hommes trouvés avec les dents limées. Crédits : M. Toplak/L. Kerk

    La sépulture de l’une d’entre elle – la femme de Havor - peut néanmoins donner quelques indices sur leur statut et la façon dont elles étaient considérées. Celle-ci a non seulement été enterrée avec la tenue vestimentaire « standard » du Gotland mais aussi avec de nombreux ornements et bijoux ornés, dont quatre broches à tête d’animal, une coutume courante à Gotland.

    La manière dont le crâne a été déformé reste lui aussi, pour le moment, une énigme, même si certaines méthodes employées par d’autres cultures de l’époque médiévale sont connues. En Amérique du Sud, en Asie centrale et en Europe du Sud-Est, la tête des jeunes enfants de moins de trois ans était compressée avec du bois et du tissu.
    Des dents limées

    Ces dernières années, plusieurs preuves de modifications corporelles permanentes ont été recensées à l’âge des Vikings. Ont notamment été retrouvés 130 individus de sexe masculin présentant des altérations dentaires sous forme de sillons horizontaux, la plupart d’entre eux provenant justement de l’île baltique de Gotland. Tous étaient âgés d’au moins 20 ans, preuves que ces modifications étaient à la fois volontaires et souhaitées.

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    Les dents limées d’un individu masculin de la tombe 25 du site de Slite. Crédits : SHM/Johnny Karlsson

    Plusieurs théories existent sur la raison d’être de cette altération : elle pourrait avoir eu vocation à tester la résistance à la douleur de ces hommes, ou bien avoir été un signe d’appartenance à un groupe distinct, guerrier ou, là encore, marchand.

  • Les variations du champ magnétique enregistrées dans des briques mésopotamiennes | Pour la Science
    https://www.pourlascience.fr/sd/archeologie/les-variations-du-champ-magnetique-enregistrees-dans-des-briques-mesop

    Un des épineux problèmes de l’archéologie est la datation absolue, c’est-à-dire l’attribution à un objet ou à un événement d’un repère temporel précis. Malheureusement, les données utilisées pour cette datation absolue sont parfois peu précises, notamment pour des époques reculées où les textes historiques sont rares ou absents. Ces imprécisions expliquent entre autres la grande marge d’erreur (jusqu’à 150 ans) dans les chronologies des règnes des rois mésopotamiens aux IIIe et IIe millénaires avant notre ère. Le carbone 14 n’est pas d’un grand secours car les méthodes associées ont une précision de 200 ans à cette période et elles ne s’appliquent que sur la matière organique. Pour affiner les datations archéologiques, Matthew Howland, de l’université d’État de Wichita, aux États-Unis, et ses collègues proposent de faire appel à la variation du champ magnétique terrestre.

    Lorsqu’elles se forment, les roches magmatiques contenant des minéraux ferromagnétiques enregistrent la direction et l’intensité du champ magnétique terrestre à leur époque de formation : on parle d’« aimantation thermorémanente ». C’est le cas lors de la cristallisation des roches volcaniques mais aussi… lors de la cuisson des objets en terre cuite ! Les briques en terre cuite sont fabriquées à partir de matériaux argileux contenant des oxydes de fer, qui acquièrent une aimantation thermorémanente quand elles refroidissent dans le four depuis des températures au-dessus de 600 °C. Ces éléments de construction ont été utilisés dans les cités mésopotamiennes dès le Ve millénaire avant notre ère, notamment pour les bâtiments religieux, élitaires ou devant résister à l’érosion. Les noms des rois qui régnaient au moment de la fabrication de ces briques y sont parfois inscrits, ce qui permet souvent de les dater approximativement.

    Parmi plus d’une centaine d’objets en terre cuite, l’équipe de Matthew Howland a sélectionné 32 briques datant de la fin du IIIe au milieu du Ier millénaire avant notre ère, retrouvées sur plusieurs sites archéologiques irakiens. À partir des inscriptions (relatives à douze rois différents) et des mesures de l’aimantation des briques, ils ont précisé la courbe de variation de l’intensité du champ magnétique terrestre en Mésopotamie en fonction du temps, en la calant sur une des chronologies des dynasties mésopotamiennes exploitées par les archéologues. Comme les briques ont changé d’orientation au cours de leur histoire, il était impossible d’en tirer parti pour étudier la direction du champ magnétique terrestre.

    Grâce à cette courbe, les chercheurs ont confirmé que la Mésopotamie, comme d’autres régions du monde au même moment (Europe, Chine…), avait connu une période de forte intensité géomagnétique entre 1050 et 550 avant notre ère, avec des variations très rapides (notamment sous le règne du fameux Nabuchodonosor II, entre 604 et 562 avant notre ère) : l’anomalie du Levant à l’âge du Fer. De plus, la résolution de cette courbe, qu’il faut encore affiner, et l’utilisation des règnes permettraient à l’avenir une plus grande précision (de l’ordre de la décennie) dans la datation de terres cuites archéologiques en y mesurant l’intensité de l’aimantation thermorémanente.

    • La porte d’Ishtar aurait été construite 15 ans après la conquête de Jérusalem par Babylone - Sciences et Avenir
      https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/le-champ-magnetique-rajeunit-de-15-ans-la-porte-d-ishtar-de-l-ancie

      Pour dater les objets du passé, les archéologues disposent de technologies plus ou moins précises. L’une d’entre elles, encore balbutiante, est l’archéomagnétisme, qui vient de révéler son potentiel sur des briques de terre cuite dans le cadre d’une étude tout juste publiée dans la revue PLoS ONE. En mesurant l’intensité du champ magnétique conservé dans plusieurs briques de la porte d’Ishtar, l’une des portes d’entrée de Babylone, une équipe internationale de chercheurs a réussi à affiner les datations des différentes phases de sa construction.

      On pensait en effet que l’ouvrage, commandé par le roi Nabuchodonosor II – qui régna de 605 à 562 avant notre ère –, avait été réalisé en plusieurs temps, et que son achèvement aurait même pu avoir eu lieu après sa mort. Toutes les briques analysées auraient toutefois été cuites du vivant du souverain, en 569 avant notre ère, ce qui pourrait remettre en cause la signification présumée de l’édifice, censé célébrer la conquête de Jérusalem par Babylone en 586 avant notre ère.

  • Ecriture inclusive : ce qu’en dit la #science

    Loin de se résumer à l’usage du #point_médian, l’usage de l’écriture inclusive a effectivement un impact sur les #représentations_mentales du lecteur, concluent de récents travaux français. Plus important encore, cet #impact varie en fonction du type d’écriture inclusive utilisée.

    « Péril mortel » de la langue française pour l’#Académie_Française ou « outil essentiel » d’après l’investigation Elles Font La Culture (https://ellesfontla.culture.gouv.fr/conseils_articles/42__;!!Orpbtkc!7gg4iKTPdMkm6FWuHya6vu_vrzDkrr_63AXwMlNYHRXM) portée par le ministère de la Culture, l’écriture inclusive divise. « Notre objectif est de remettre un peu de science dans ce débat qui évolue parfois en #polémique incontrôlée », pointe le psycholinguiste au CNRS Léo Varnet. Loin de se résumer à l’usage du point médian, l’usage de l’écriture inclusive a effectivement un impact sur les représentations mentales du lecteur, concluent de récents travaux français publiés dans la revue Frontiers in Psychology (https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2023.1256779/full#h3). Plus important encore, cet impact varie en fonction du type d’écriture inclusive utilisée.

    (#paywall)

    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/ecriture-inclusive-ce-qu-en-dit-la-science_174628
    #écriture_inclusive

  • Le trou de la couche d’#ozone au-dessus de l’#Antarctique atteint une taille record en 2023 - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/le-trou-de-la-couche-d-ozone-au-dessus-de-l-antarctique-atteint-une

    Chaque année, le trou dans la couche d’ozone s’ouvre durant le printemps et l’été austral, à une quinzaine de kilomètres au-dessus de l’Antarctique, et il atteint sa superficie maximale entre les mois de septembre et d’octobre avant de progressivement se combler vers le mois de décembre. « Cette année, il a débuté particulièrement tôt et s’est développé rapidement depuis la mi-aout » souligne, dans un communiqué, Antje Inness du CAMS, le Service de surveillance de l’atmosphère du programme Copernicus de l’ESA.

    L’une des explications possibles à l’ampleur de cette déplétion pourrait être la violente éruption du volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, le 15 janvier 2022. Cette éruption aurait injecté une grande quantité de vapeur d’eau dans la stratosphère qui n’a atteint les régions polaires (au sud) qu’à la fin 2022. « La vapeur d’eau aurait pu conduire à la formation accrue de nuages ​​stratosphériques polaires, où les chlorofluorocarbones (CFC) peuvent réagir et accélérer l’appauvrissement de la couche d’ozone. La présence de vapeur d’eau peut également contribuer au refroidissement de la stratosphère antarctique (...) aboutissant à un vortex polaire plus robuste », explique la scientifique.

  • Notre petit réacteur de 40MW occupera un volume équivalant à un conteneur de la taille d’un autobus.

    Il peut être installé dans n’importe quelle usine ou îlot industriel sécurisé - répondant aux normes de sécurité Seveso.

    Pleins de cibles potentielles en cas de guerre. Effectivement c’est super !
    Bon et comme ce projet respecte les normes de sécurité actuelles et que c’est donc impossible que plein de trucs comme ça fasse plein de fukushima ou consort.

    TOUT VA BIEN

    https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nucleaire/exclu-premiere-mondiale-pour-le-petit-reacteur-nucleaire-de-la-star

    #nucléaire

  • Un monde d’exploitation animale
    https://infokiosques.net/spip.php?article2022

    « Dans ce texte, on essaie de définir un peu les bases de ce qu’est le spécisme et l’exploitation animale. On y aborde quelques réflexions sur les implications possible en termes de luttes contre ce système, et pourquoi les oppressions doivent être combattus toutes ensembles et pas séparément. Et aussi comment les animaux non-humains font pleins de trucs badass sans nous, mais que quand #Même ça serait bien qu’on se bouge pour arrêter le carnage. » M

    / Infokiosque fantôme (partout), #Antispécisme,_végétarisme

    #Infokiosque_fantôme_partout_
    https://www.l214.com/animaux/statistiques-nombre-animaux-abattus-monde-viande
    http://www.fermons-le-ceds.org/experimentation-animale/modeles-animaux-combien
    https://fr.statista.com/themes/3183/les-francais-et-les-animaux-de-compagnie/#topicOverview
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Feux_de_brousse_de_2019-2020_en_Australie
    https://www.wwf.fr/vous-informer/actualites/rapport-planete-vivante-2018
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mortalit%C3%A9_animale_due_aux_v%C3%A9hicules
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Attaque_de_requin
    https://paysdelours.com/fr/la-mortalite-des-brebis-dans-les-pyrenees-et-lincidence-de-lours-brun
    https://www.sept.info/moutons-maladies-loup
    https://www.demotivateur.fr/article/des-sangliers-ont-sauve-deux-de-leurs-congeneres-bloques-dans-une-cage-
    https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/oiseaux/les-corbeaux-aussi-ont-leur-ecole_102923
    https://web.archive.org/web/20200527040124/https://www.dauphinlibre.be/le-monde-mental-des-elephants
    https://www.brut.media/fr/nature/pourquoi-les-attaques-d-orques-contre-les-bateaux-se-multiplient-41bb739c-40
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/un_monde_d_exploitation_animale-pageparpage-20pa5-juil2023.pdf
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/un_monde_d_exploitation_animale-cahier-10pa4-juil2023.pdf

  • Technologie du stockage de l’énergie ep.2, coté hydrogène, c’est la kermesse !
    https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/materiaux/double-victoire-au-prix-de-l-inventeur-europeen-2023-pour-une-innov

    Les inventeurs français ont développé un système innovant de stockage d’hydrogène sous forme de galettes de la taille d’un disque vinyle 33 tours. Contrairement au stockage classique de l’hydrogène à l’état gazeux ou liquide qui nécessite beaucoup d’espace, et d’énergie pour la compression, ce système est moins énergivore. Par ailleurs il est sûr et stable, sans réaction avec l’air ambiant.

    • et il est gratis en plus ? On peut le mette direct dans le mange-disque de la voiture et ça la fait chanter et avancer ? :-)