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  • Le sexisme perdure (aussi) chez les économistes
    http://abonnes.lemonde.fr/entreprises/article/2017/10/12/le-sexime-perdure-aussi-chez-les-economistes_5200047_1656994.html

    En France comme aux Etats-unis, les femmes sont sous-représentées au sein de la profession. En cause : le poids du conservatisme et des représentations mais aussi le fonctionnement des carrières dans la filière…

    Depuis sa création, en 1969, une seule femme a reçu la prestigieuse récompense : l’Américaine Elinor Ostrom, en 2009. « Tout un symbole, estime Alexandre Delaigue, économiste à l’université Lille-I. Il y a un problème de sexisme en économie, et le faible nombre de femmes nobélisées n’en est qu’une illustration. »

    Depuis quelques mois, le sujet déchire la communauté des économistes aux Etats-Unis. Alice H. Wu, étudiante à Berkeley (Californie), a jeté un pavé dans la mare : son mémoire de master, publié en août, passe en revue les milliers de conversations tenues sur un forum professionnel célèbre parmi les économistes américains, Econjobrumors.com. Elle a ainsi isolé les trente mots les plus utilisés pour évoquer les femmes du secteur. Le résultat est glaçant : « chaude », « salope », « vagin », « anal », « sexy », « seins », « prostituée »…

    #Sexisme #Feminisme

    • Une occasion ratée ? Mardi 10 octobre, l’Académie royale des sciences de Suède a décerné le prix Nobel d’économie à l’Américain Richard Thaler. Une déception pour ceux qui rêvaient de voir la Française Esther Duflo, professeure au Massachusetts Institute of Technology (MIT), décrocher le Graal. Las ! Elle figurait certes parmi les favoris, mais les statistiques jouaient contre elle.

      Depuis sa création, en 1969, une seule femme a reçu la prestigieuse récompense : l’Américaine Elinor Ostrom, en 2009. « Tout un symbole, estime Alexandre Delaigue, économiste à l’université Lille-I. Il y a un problème de sexisme en économie, et le faible nombre de femmes nobélisées n’en est qu’une illustration. »

      Depuis quelques mois, le sujet déchire la communauté des économistes aux Etats-Unis. Alice H. Wu, étudiante à Berkeley (Californie), a jeté un pavé dans la mare : son mémoire de master, publié en août, passe en revue les milliers de conversations tenues sur un forum professionnel célèbre parmi les économistes américains, Econjobrumors.com. Elle a ainsi isolé les trente mots les plus utilisés pour évoquer les femmes du secteur. Le résultat est glaçant : « chaude », « salope », « vagin », « anal », « sexy », « seins », « prostituée »…

      « Un cul trop bandant pour qu’on l’écoute »

      Le scandale s’est répandu comme une traînée de poudre, soulevant une série de réactions dans le milieu universitaire. « C’est très choquant, mais ce n’est malheureusement pas une surprise, commente Shelly Lundberg, présidente du comité consacré au statut des femmes au sein de l’American Economic Association (AEA). Lorsque l’on creuse un peu, les témoignages ne manquent pas. »

      Nathalie – elle préfère garder l’anonymat –, économiste belge expatriée outre-Atlantique, garde ainsi un mauvais souvenir de la conférence qu’elle a donnée il y a quelques mois, à Londres. A la sortie, elle surprend un échange entre deux collègues à son propos : « Elle a un cul trop bandant pour qu’on l’écoute. » « J’étais trop choquée pour réagir : je pensais que ces remarques étaient d’une autre époque ! », témoigne-t-elle.

      Un exemple de plus du sexisme ordinaire ? Certainement. « Mais derrière ce sujet se cache celui, plus grave, de la sous-représentation des femmes parmi les économistes », souligne Paul Seabright, de l’Ecole d’économie de Toulouse, auteur de l’ouvrage Sexonomics (Alma Editeur, 2012).

      « Silence assourdissant »

      Aux Etats-Unis, elles pèsent ainsi 31 % des doctorants en économie, 23 % des enseignants-chercheurs et seulement 2 % des professeurs dans les 42 principaux départements du pays, selon l’AEA. Soit aussi peu que dans les sciences dures, à l’instar de l’ingénierie ou de l’informatique.

      Dans une note sur le sujet, Soledad Zignago, économiste à la Banque de France, passe en revue les données de Research Papers in Economics (RePEc), le plus grand répertoire mondial d’économistes, où sont enregistrés 50 000 auteurs. Bilan : la part des femmes n’est que de 19 %. « Elles sont également moins présentes dans les médias et sur les réseaux sociaux, sans parler des écarts de salaires », remarque Mme Zignago.

      Et en France ? « Le silence sur le sujet est assourdissant, et il y a moins de données disponibles qu’aux Etats-Unis pour mesurer l’ampleur du phénomène », note Béatrice Cherrier, historienne de l’économie, qui vient d’être recrutée par le CNRS précisément pour étudier la question. Peut-être parce que les premières concernées sont souvent réticentes à en parler, de peur d’être marginalisées. Voire d’être cataloguées comme les féministes hystériques de service.

      « Lorsqu’on pense expert, on pense homme »

      Un coup d’œil aux programmes des nombreux forums et conférences économiques tenus toute l’année en France confirme pourtant que la situation tricolore n’est pas très éloignée de celle des Etats-Unis : les panels sont souvent presque exclusivement masculins. Et les rares chiffres tout de même disponibles en disent long : les femmes représentent 26 % des économistes français enregistrés sur RePEc.

      Si elles pèsent 50 % des effectifs en premier cycle universitaire, leur proportion tombe à 40 % pour les maîtres de conférence et 20 % pour les professeurs. « C’est là que se situe le plafond de verre, estime Anne Boring, chercheuse affiliée à Sciences Po. Plus on monte, moins il y a de femmes. » Et ce n’est bien sûr pas une question de compétences. Alors, où est le problème ?

      « Cette sous-représentation est le fruit d’un cocktail de causes complexes, relevant parfois de la misogynie, du poids du conservatisme, des biais inconscients et des obstacles institutionnels », détaille Emmanuelle Auriol, du comité « Women in Economics » au sein de la European Economic Association (EEA), une association d’économistes européens.

      Longtemps, les jurys d’agrégation ont été 100 % masculins. Les réseaux féminins d’influence sont moins nombreux. Et les idées reçues ont la vie dure – y compris chez les femmes elles-mêmes. « Cela relève encore du réflexe : lorsqu’on pense expert, on pense homme », résume Mme Lundberg.

      Milieu ultra-compétitif

      S’ajoute à cela l’autocensure, qui joue à plus d’un niveau. « Je l’ai clairement observé lorsque je vice-présidais l’université d’Orléans : les femmes sont moins nombreuses à postuler que les hommes, de peur de ne pas avoir les compétences, narre Anne Lavigne, aujourd’hui au Conseil d’orientation des retraites. Mais celles qui osent le faire ont de meilleurs résultats. »

      De même, nombre d’entre elles refusent de prendre la parole dans les médias ou en conférence lorsqu’elles ont le sentiment de ne pas maîtriser un sujet à 100 %. Des scrupules dont s’encombrent beaucoup moins leurs homologues masculins.

      Pour ne rien arranger, les journalistes se reposent un peu trop – autant par facilité que manque de temps – sur les « bons clients », ces économistes systématiquement appelés car disponibles à toute heure. Presque toujours des hommes.

      Pour Jézabel Couppey-Soubeyran, maître de conférence à Paris-I-Panthéon-Sorbonne et coauteur de L’Economie pour toutes (Ed. La Découverte, 2014), les femmes sont surtout pénalisées par le fonctionnement même du milieu des économistes, ultra-compétitif. « Ce n’est pas un cliché de souligner qu’elles y sont moins à l’aise : ses codes et son langage sont très masculins, tout comme l’importance démesurée accordée au nombre de publications pour l’avancement des carrières universitaires », détaille-t-elle.

      Construire un réseau efficace

      En la matière, les femmes se heurtent au problème du manque de temps. A la maison, l’organisation de la vie de famille reste souvent à leur charge. « Entre les cours, la paperasse, la recherche, la gestion des enfants, surtout lorsqu’ils étaient en bas âge, dégager des heures pour publier relevait de l’exploit, se rappelle Nathalie Coutinet, économiste à Paris-XIII. Dans ces conditions, on ne part pas sur un pied d’égalité. »

      Certes, les mœurs évoluent : les tâches familiales sont un peu mieux réparties au sein des jeunes générations. « Mais on ne peut pas compter uniquement sur cela pour changer les choses », prévient Mme Auriol. Son association a pris les devants. Tous les ans, l’EEA organise une « retraite » destinée aux jeunes diplômées en économie. Au menu : formations et échanges avec des mentors, afin de les aider à publier et à se construire un réseau efficace.

      En France, le site Expertes.fr offre un annuaire gratuit rassemblant près de 3 000 spécialistes femmes, dont des économistes, afin d’aider les médias à ne plus se contenter uniquement des « bons clients » masculins. « Tout ce qui augmente la visibilité des femmes aidera à changer peu à peu la culture et les représentations, conclut Agnès Bénassy-Quéré, présidente déléguée du Conseil d’analyse économique. Mais le chemin sera très long. »

  • TV : « Un monde sans travail »
    http://abonnes.lemonde.fr/televisions-radio/article/2017/10/11/tv-un-monde-sans-travail_5199546_1655027.html

    A quelques milliers de kilomètres de là, Fred Turner, professeur des sciences de la communication à l’université de Stanford, en ­Californie, se veut un peu plus confiant en l’avenir : « Notre plus grand défi est de faire comprendre que l’innovation technologique n’entraîne pas nécessairement ­l’accroissement des inégalités et l’appauvrissement des gens. Ce n’est pas une fatalité. Pour cela, il faudrait imposer des règles à des sociétés qui n’en veulent plus, comme le partage des bénéfices… Cela fait partie du boulot de ceux qui nous gouvernent. »

    #Fred_Turner #Travail

  • Une comparaison instructive sur la couverture médiatique des catastrophes.

    On sait depuis longtemps que la loi de l’inverse du carré de la distance joue sur la couverture médiatique. Plus c’est loin, et moins on en parle. Or aujourd’hui, Le Monde traite en deux articles d’une part des inondations au Vietnam et d’autre part des incendies en Californie. A vous de comparer la taille des articles, la couverture photographique, l’importance... pourtant, vu de Paris, la différence de distance n’est pas si importante.

    C’est donc qu’il y a un autre phénomène médiatique qui entre en jeu : la proximité n’est pas seulement kilométrique, mais porte sur l’intensité des images disponibles, sur la proximité de modes de vie, sur l’appartenance à des alliances, notamment économiques et militaires, et enfin sur la puissance symbolique des pays concernés. On en a eu pas mal d’exemple récemment (sur la différence de couverture des cyclones entre Cuba ou Saint-Domingue, voire Porto-Rico et le Texas ou la Floride).

    Mais ce phénomène médiatique n’a pas seulement des conséquences sur le nombre de signes ou de photos, sur « l’intérêt » ou le « voyeurisme » des lecteurs, mais également sur la perception du monde. Ce qui conduit à une attitude politique de confraternité des dominants, sans respect pour les souffrances du reste de l’humanité. Un exemple : on sait très bien que le plus grand nombre de victimes du terrorisme islamique est constitué de musulman·e·s et que les attentats ont plus souvent lieu dans les pays pauvres (Niger, Soudan) ou détruits (Irak, Liban). L’approche du « terrorisme », et les délires d’extrême droite qui l’accompagne en Europe serait peut être différents si la distance se mesurait sur la réalité des victimes et non en kilomètres pondérés par l’idéologie.

    Au moins trente-sept morts dans des inondations au Vietnam
    http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2017/10/12/au-moins-trente-sept-morts-dans-des-inondations-au-vietnam_5199732_3

    Le Vietnam est frappé par plus d’une dizaine de tempêtes ou de typhons chaque année. D’après les chiffres officiels, près de 170 personnes sont mortes ou ont disparu dans ces intempéries depuis début 2017.

    Mi-septembre, le passage dévastateur d’un des plus puissants typhons de ces dernières années, Doksuri, avait ravagé le centre du pays, faisant 11 morts. L’an passé, 235 personnes ont été tuées dans des catastrophes naturelles.

    Les incendies en Californie ont fait au moins 23 morts
    http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2017/10/11/la-californie-toujours-ravagee-par-les-incendies_5199630_3244.html

    Selon le service des pompiers de cet Etat du sud-ouest des Etats-Unis, le feu baptisé « Tubbs » compte déjà parmi les plus destructeurs dans l’histoire de la région.

    #Médias #Journalisme

  • Affaire Weinstein : la presse américaine dénonce une « culture de la complicité »
    http://abonnes.lemonde.fr/ameriques/article/2017/10/12/affaire-weinstein-la-presse-americaine-denonce-une-culture-de-la-com

    « Weinstein n’est pas une aberration », juge de son côté la journaliste Renée Graham, dans le Boston Globe. « Il est le produit d’un système misogyne profondément enraciné dans la société, qui traite les femmes comme le butin que leur offre le succès, et celles qui se plaignent comme des fauteuses de troubles », conclut-elle. « La chute de Weinstein finira par se dissiper et il y aura toujours des magnats du cinéma, des enseignants, des avocats, des plombiers et des policiers pour dépasser les limites et interpréter notre inaction comme une permission. »

    #Culture_du_viol #Féminisme

  • Egalité femmes-hommes : l’écriture dite « inclusive », sujet qui divise
    http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2017/10/07/egalite-femmes-hommes-l-ecriture-dite-inclusive-un-sujet-qui-divise_

    Si l’expression « écriture inclusive » est assez récente, la réflexion a été amorcée il y a une vingtaine d’années autour de l’idée de neutralité dans l’écriture – on parlait alors de « langage épicène », comme le rappelle France Culture. Le terme « inclusif » a ensuite été jugé plus juste pour refléter la volonté d’une égalité des sexes.

    Parmi ses défenseuses de la première heure, Eliane Viennot, professeuse émérite de littérature et historienne, souvent citée sur le sujet. Selon elle, « la langue française n’est pas inégalitaire par nature », mais offre au contraire « tous les outils pour parler à égalité des deux sexes ». Ce que l’on a pu voir par exemple à la Renaissance, « où l’écriture était bien moins sexiste qu’elle ne l’est aujourd’hui », juge l’historienne.

    Impressionnant de voir dans la suite de l’article les mâles profondément réactionnaires qui s’opposent à l’écriture inclusive.
    On finira par trouver une forme qui soit courante (des mots comme auteure, écrivaine, professeure, députée,...) et des expressions qui représentent l’égalité en limitant quand même les lourdeurs. Mais surtout, l’écriture est la forme durable de l’oral... comment dit-on à l’oral va nous aider à trouver l’écrit.

    #Ecriture_inclusive

  • Prix Nobel de la paix : « L’idée est de rendre la possession de l’arme nucléaire honteuse »
    http://abonnes.lemonde.fr/international/article/2017/10/06/prix-nobel-de-la-paix-le-comite-d-oslo-a-surtout-voulu-rappeler-une-

    Tricotons : La dénucléarisation est-elle un objectif réaliste ?

    Marc Semo : L’idée des promoteurs de la campagne d’interdiction est de rendre la possession de l’arme nucléaire honteuse pour les pays qui en sont dotés et qui, ne signant ni ne ratifiant le traité d’interdiction décidé en juillet par 122 pays, ne sont pas tenus d’en appliquer les clauses. C’est la même stratégie de la stigmatisation qui a été utilisée dans les conventions pour l’interdiction des mines antipersonnelles.

    Mais il est peu probable que cela fonctionne pour le nucléaire, considéré comme un élément central dans la stratégie des pays qui possèdent l’arme nucléaire (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU) ou illégalement (Inde, Pakistan, Israël, Corée du Nord), mais aussi pour les pays qui bénéficient du parapluie nucléaire américain, ceux de l’OTAN, mais aussi le Japon, qui s’est refusé à signer le traité.

    Face aux dangers de la prolifération rappelés par la Corée du Nord, la possession de l’arme nucléaire ou la garantie d’être protégé par celle de Washington reste essentielle.

    Marc Semo : Le comité Nobel a surtout, je crois, voulu rappeler une urgence. C’est d’ailleurs ce que dit la présidente du comité : « Nous vivons dans un monde où le risque d’une utilisation des armes nucléaires est plus grand qu’il ne l’a jamais été depuis longtemps. » Et on ne peut leur donner tort quand on voit la fuite en avant du régime de Pyongyang défiant Washington, qui menace de les anéantir mais aussi de remettre en cause l’accord de 2015 avec Téhéran mettant sous contrôle pour dix ans son programme nucléaire.

    Pax questionus : Dans la mesure où les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU sont dotés de l’arme nucléaire, cela ne rend-il pas vain tout espoir de voir un jour l’arme nucléaire définitivement bannie de notre société ? On voit mal ces cinq Etats se priver de leur principale force de dissuasion/négociation…

    Marc Semo : Absolument… Mais les plus optimistes espèrent que, comme pour les armes chimiques ou biologiques – finalement totalement interdites respectivement en 1993 et 1972 –, arrivera le moment où il deviendra honteux de détenir l’arme nucléaire, qui reste la seule arme de destruction massive encore légale au regard du droit international.

    #Nucléaire #Bombe_atomique #Nobel

  • Chasses aux DRH
    https://www.facebook.com/events/363562337433382

    Les 12 octobre prochain, les DRH des plus grosses boîtes françaises se retrouvent au Pré Catelan, en plein bois de Boulogne. Que du beau monde ! Les DRH d’Orange, La Poste, Renault, Carrefour, Engie, Bouygues, Michelin, Société Générale, Carrefour, Air France, Canal +, Mac Donald, La Française des Jeux, Renault, et tous au même endroit ! Ils se retrouvent dans un 3 étoiles Michelin - il n’en coûte que 2600 euros d’être de la partie. Et comme si cela ne suffisait pas, ils invitent la ministre du travail Muriel Pénicaud le 12 octobre au matin pour fêter le succès – question de point de vue – de la loi Travail 2. Ils vont aborder « les sujets chauds liés à la Réforme du Travail » avec la « DRH de l’entreprise France », ça alors !

    Et tout ça sans nous, ce serait dommage !

    Alors, comme c’est le bois de Boulogne, nous, on a décidé de déclarer ouverte ce matin-là, 12 octobre, à partir de 8 H, la chasse au DRH. L’idée est de les empêcher d’arriver au Pré Catelan puis de les empêcher d’en repartir chacun à sa manière, et si possible de goûter aux petits fours…

    Non mais !

    #DRH
    https://seenthis.net/messages/635160
    https://seenthis.net/messages/631851
    https://seenthis.net/messages/630722

  • La « blockchain » ouvre le champ des possibles pour la « smart city »
    http://abonnes.lemonde.fr/smart-cities/article/2017/09/27/la-blockchain-ouvre-le-champ-des-possibles-pour-la-smart-city_519246

    La blockchain sera-t-elle le moteur des villes intelligentes de demain ? De multiples projets, encore embryonnaires, sont en cours d’expérimentation. Résumer cette technologie en quelques phrases est ardu mais, concrètement, la blockchain est une base de données décentralisée qui sécurise et certifie des échanges au sein d’un groupe d’individus. Les informations de ces réseaux peer to peer ne transitent pas par un serveur central unique (potentiellement piratable) mais sont réparties entre des centaines ou des milliers de serveurs, qui stockent chacun un morceau de la chaîne. C’est donc un système extrêmement sûr. Toutes les parties prenantes ont accès aux mêmes informations et garantissent l’intégrité de l’ensemble.

    « Comme ce sont de faibles volumes, faire appel à un tiers de confiance extérieur pour mesurer et organiser ces flux peut coûter cher à l’utilisateur. Un réseau construit avec une blockchain permet aux habitants de certifier et de garder la maîtrise des données, de manière démocratique », explique Olivier Sellès, responsable innovation de Bouygues Immobilier. Le géant du BTP crée en ce moment un réseau de ce type entre des bâtiments du quartier Confluence, à Lyon, en partenariat avec l’institut Nanoélec de Grenoble. Il devrait être opérationnel en 2018. Un autre smart grid à plus grande échelle, basé sur une blockchain, verra le jour en 2019, avec la livraison de 30 000 m2 de logements, affirme Maxime Valentin, de la SPL Lyon Confluence.

    Des échanges marchands sans argent en P2P...

    SystèmeX réfléchit, avec des collectivités, à la création de « monnaies de la mobilité » basées sur des blockchains, qui permettraient, par exemple, de recevoir un token lorsqu’on transporte quelqu’un dans sa voiture, puis d’utiliser celui-ci dans le réseau de transports collectifs, ou pour emprunter un vélo. « La blockchain permet de connecter des services différents, par exemple, un train et une voiture particulière en autopartage. Cela résout la problématique du dernier kilomètre. La blockchain a vraiment le potentiel pour créer une nouvelle économie locale circulaire », juge Charles Kremer, de SystèmeX.

    #Smart_cities #Blockchain

  • Pourquoi n’avons-nous plus vraiment peur de la bombe ?
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2017/10/05/pourquoi-n-avons-nous-plus-vraiment-peur-de-la-bombe_5196654_3232.ht

    Soixante-douze ans après les premiers – et uniques – bombardements atomiques, menés en août 1945 sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki, voilà que ressurgit le spectre de la guerre atomique, et derrière lui son cortège d’images apocalyptiques. Une perspective inouïe, terrifiante, que l’on a un peu vite reléguée à l’arrière-plan avec la fin de la guerre froide.
    Banalisation

    Les spécialistes, pourtant, ne cessent de le répéter : le risque d’une attaque nucléaire est aussi grand aujourd’hui qu’à la fin des années 1980 – si ce n’est plus. Pourquoi alors un tel déni de réalité ? Les peuples et les chefs d’Etat auraient-ils estompé dans leur imaginaire le pouvoir mortifère de cette arme de destruction massive ? Et le vrai danger ne réside-t-il pas précisément là, dans cette banalisation de la bombe atomique ?

    A tort, estiment les experts, pour qui la menace du nucléaire militaire n’a jamais disparu. « Aujourd’hui, le danger d’une catastrophe nucléaire est plus important que pendant la guerre froide, et la plupart des gens l’ignorent avec joie », affirme même William J. Perry. Secrétaire américain à la défense de 1994 à 1997, ce démocrate a publié My Journey at the Nuclear Brink (Stanford University Press, 2015, non traduit en français), ouvrage dans lequel il détaille les menaces actuelles. Parmi elles : une guerre nucléaire régionale entre l’Inde et le Pakistan – avec des impacts mondiaux dévastateurs. Et les dangers se sont encore intensifiés depuis la publication de ce livre.

    Moscou et Washington modernisent et renforcent leur domination nucléaire, la Corée du Nord est devenue le neuvième pays dans le monde à posséder l’arme atomique, l’Iran est technologiquement en mesure d’être le dixième… A quoi s’ajoute l’éventualité d’un conflit « non conventionnel », au cours duquel des armes nucléaires échapperaient aux contrôles étatiques et internationaux.

    Dès lors, comment expliquer que ce risque soit si peu débattu ? Que la peur de l’atome militaire ne soit pas plus palpable ? « Cet aveuglement est dû avant tout à l’énormité des conséquences qu’aurait une guerre nucléaire », répond Jean-Pierre Dupuy. Cet ingénieur général des Mines devenu philosophe rappelle la pensée fondatrice de l’Allemand Günther Anders (1902-1992) au sortir de la seconde guerre mondiale : lorsque le mal devient énorme, nous ne pouvons plus nous le représenter.
    « On sait qu’une destruction nucléaire intégrale est possible d’un point de vue abstrait, mais le néant est la chose la plus difficile à se figurer », abonde le philosophe Michaël Fœssel.

    #Nucléaire #Bombe_atomique #Guerre

  • La détection d’ondes gravitationnelles primée par le Nobel de physique
    http://abonnes.lemonde.fr/prix-nobel/article/2017/10/03/la-detection-d-ondes-gravitationnelles-primee-par-le-nobel-de-physiq

    Sans surprise le jury Nobel a accordé son prestigieux prix de physique, mardi 3 octobre, à l’une des plus belles découvertes de ces dernières années : la détection d’ondes gravitationnelles sur Terre. Les Américains Rainer Weiss, Barry C. Barish et Kip S. Thorne, responsables de l’expérience LIGO, ont été primés.

    L’an passé, j’avais écrit un papier sur cette expérience : https://www.facebook.com/hervelcephemeride/posts/608179589365342

    #Nobel #Physique #LIGO #Ondes_gravitationnelles

  • Las Vegas : comment l’« alt-right » a jeté en pâture le nom d’un homme qui n’était pas le tireur
    http://abonnes.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/10/02/las-vegas-comment-l-alt-right-a-jete-en-pature-le-nom-d-un-homme-qui

    Dans l’intervalle, entre le drame et cette annonce, des internautes de l’« alt-right », une mouvance d’extrême droite américaine qui soutient Donald Trump avec ferveur, ont joué aux enquêteurs sur les réseaux sociaux. Et jeté un autre nom à la vindicte populaire : celui d’un certain Geary Danley, présenté comme un « terroriste d’extrême gauche » qui serait l’auteur de la fusillade.

    Retour sur une rumeur qui a semé la confusion.

    #Fake_news #Alt_right

  • Violences policières en Catalogne : attention aux images trompeuses
    http://abonnes.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/10/02/violences-policieres-en-catalogne-attention-aux-images-trompeuses_51

    De vraies violences, mais des images parfois mensongères. Les affrontements entre la police antiémeute et les sympathisants indépendantistes ont fait 844 blessés dimanche 1er octobre, selon le gouvernement régional. Au moins 33 policiers ont également été blessés, selon le ministère de l’intérieur espagnol. Certaines scènes de violences ont été immortalisées par des internautes et ont largement circulé sur les réseaux sociaux ces dernières heures. Mais d’autres messages, tout autant relayés, mettent en avant des images manipulées. Retour sur quatre d’entre elles.

    Quel est donc ce besoin des gens de mettre en circulation des images anciennes, alors que les images récentes se suffisent ? Pourquoi la manipulation donne-t-elle une double jouissance au manipulateur ? Celle d’atteindre un objectif, et celle d’être le seul à savoir qu’on l’atteint avec des moyens factices ? C’est en tout cas une source perpétuellement renouvelée d’interrogation. En l’occurrence, ces images anciennes ressorties de la naphtaline servent maintenant à rendre moins dramatiques les agressions policières d’hier. Même les observateurs seraient des comploteurs. Belle réussite nihiliste.

    #Catalogne #Fake_news #Post_truth #Images #Témoignages

  • Twitter a également été instrumentalisé pendant la campagne américaine
    http://abonnes.lemonde.fr/ameriques/article/2017/09/29/twitter-a-egalement-ete-instrumentalise-pendant-la-campagne-americai

    Twitter a indiqué, jeudi 28 septembre, que le média russe RT (ex-Russia Today), accusé par Washington d’avoir voulu influencer l’élection présidentielle de 2016, avait financé environ 1 800 Tweets promotionnels en 2016.

    La réponse de RT

    « Twitter vient de révéler des informations incroyables au Congrès : nous avons dépensé de l’argent pour nos campagnes publicitaires. Comme le font les autres sociétés de médias ailleurs dans le monde », a réagi Margarita Simonyan, rédactrice en chef de RT. « Nous allons aller encore plus loin et le reconnaître sincèrement : nous plaçons de la publicité dans les aéroports, les taxis, les panneaux d’affichage, sur Internet, à la télévision ainsi qu’à la radio », a-t-elle ajouté. « Nos publicités ont même été diffusées sur CNN. »

    #Twitter #Publicité #Post_truth

  • Les émissions de méthane de l’élevage plus importantes que prévu
    http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2017/09/29/les-emissions-de-methane-de-l-elevage-plus-importantes-que-prevu_519

    Les émissions de méthane issues de l’élevage, en partie responsables du réchauffement climatique, sont plus importantes que prévu, le nombre et la taille du bétail augmentant en Asie, en Amérique latine et en Afrique, selon une étude parue vendredi 29 septembre.

    Ces émissions de CH4, gaz à effet de serre moins persistant mais beaucoup plus réchauffant que le CO2, étaient en 2011 supérieures de 11 % aux estimations du rapport du GIEC de 2006, explique l’étude publiée dans la revue en ligne Carbon Balance and Management.

    Selon le GIEC, qui assure la synthèse régulière des connaissances mondiales sur le réchauffement, ce gaz inodore et incolore comptait pour 16 % des émissions de gaz à effet de serre en 2015 (le CO2, issu essentiellement de la combustion du pétrole, du gaz et du charbon, en représentant les trois quarts). « Notre alimentation incluant de plus en plus de viande et de produits laitiers, son coût climatique tend à croître », souligne Dave Reay, professeur à l’université d’Edimbourg, réagissant à l’étude. « Réduire la production de méthane issu des vaches, ce n’est peut-être pas aussi spectaculaire que des éoliennes ou des panneaux solaires, mais c’est au moins aussi vital », ajoute-t-il.

    #Environnement #Climat #Méthane #Alimentation

  • Aux Etats-Unis, les ados se passionnent pour une application anonyme et bienveillante
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/25/aux-etats-unis-les-ados-se-passionnent-pour-une-application-anonyme-

    TBH, contrairement aux précédentes applications anonymes, ne permet pas de rédiger de messages, mais seulement de répondre à des questions qui se veulent « positives ».

    Lancée le 3 août, TBH s’est hissée au rang d’application la plus téléchargée de l’App Store et revendique pas moins de 2 millions d’utilisateurs quotidiens. Et ce, dans la quinzaine d’Etats américains seulement où elle est disponible. Elle se déploie au fur et à mesure, ce qui lui permet d’éviter de crouler sous les requêtes, mais aussi de se faire désirer dans les Etats où elle n’est pas encore présente, s’assurant un succès immédiat dès son arrivée.

    #Adolescents #Application #Culture_numérique #Pratiques

  • Etre fan avant Internet : dans la galaxie des premiers fans de « Star Trek »
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/24/etre-fan-avant-internet-dans-la-galaxie-des-premiers-fans-de-star-tr

    Je ne voulais pas recopier l’article en entier... mais il est tellement bien que j’en ai gardé une large partie.

    Voici un exemple de la « culture participative » tel que Henry Jenkins, Mimi Ito et danah boyd en parlent dans leur livre : autour d’une production culturelle commerciale créer des oeuvres nouvelles et surtout des communautés.

    « Les fans, avant Internet ? Des lettres, des lettres et le téléphone ! », s’exclame en riant Devra Langsam. Fan de Star Trek depuis le début de la diffusion, en 1966, la jeune Américaine brune aux lunettes rondes de l’époque a aujourd’hui le souffle court et les cheveux gris. Elle s’est au fil du temps éloignée des autres fans, n’a pas accroché avec le Web, et la nouvelle série Star Trek Discovery, qui démarre dimanche 24 septembre sur la chaîne américaine CBS, ne l’attire pas vraiment.

    « J’ai commencé à regarder Star Trek quand j’avais 23 ans, explique-t-elle sans nostalgie. Les personnages en avaient 30, ils étaient matures. Aujourd’hui, j’ai 73 ans : je les regarde et je me dis “ce sont des bébés !”. J’ai beaucoup plus de mal à m’intéresser à ce qui leur arrive. » Ce qui ne l’empêche pas de raconter avec passion les débuts de ce qui sonne dans sa bouche comme un âge d’or pour les fans. Car ce sont eux, les fans de Star Trek, qui ont permis de définir le fandom moderne — les communautés de fans qui aujourd’hui pullulent sur Internet.

    C’est en 1967, alors que Star Trek n’a qu’un an, que commence cette histoire. Nous sommes en septembre, à la Worldcon, une convention américaine de science-fiction qui existe depuis 1939. Devra Langsam, Ruth Berman et Eleanor Arnason ont imprimé Spockanalia, le tout premier fanzine — magazine réalisé par des fans — uniquement sur la série.

    « Savez-vous ce qu’est un miméographe ?, demande Devra Langsam, presque rhétoriquement. C’est une machine à imprimer portable — énorme bien sûr si on la compare à celles d’aujourd’hui. Elle était équipée d’un écran et d’une pompe qui imprimait l’encre sur le papier. A l’époque, on en trouvait dans toutes les écoles, les églises ou les bureaux. Avec Ruth, nous avons demandé à l’école de nous imprimer Spockanalia. »

    Ce premier fanzine contient une lettre de Leonard Nimoy — l’acteur qui interprète Spock —, des fanfictions (histoires écrites par des fans), mais aussi des articles d’analyse ou de réflexion sur les personnages.

    Mais même sans s’engager dans la lourde tâche de l’édition de fanzine, être fan à cette époque comporte aussi son lot de complications… Ne serait-ce que pour regarder la série elle-même. Si aujourd’hui, un épisode peut, dès sa diffusion, être vu et revu à l’infini, analysé et décortiqué à l’extrême par les fans, ce n’est pas le cas dans les années 1960. Il n’est pas encore possible d’enregistrer, par exemple, l’enregistreur n’est inventé qu’en 1972. Manquer un épisode signifie qu’il faut attendre parfois plusieurs années pour une rediffusion.

    Pour faire connaissance entre fans, la tâche est encore plus ardue. En 1969, les fans distribuent des tracts ou des newsletters dans la rue. « La réaction des gens était très simple, raconte Devra Langsam. Le plus souvent, on avait un “désolé, je ne suis pas intéressé” et parfois un “oh mon dieu ! C’est Spock !” Là, on savait qu’on avait atteint la bonne personne. »

    Jacqueline Lichtenberg est une autre des premières fans de la série. Auteure de science-fiction et docteure en chimie, elle a participé à l’écriture de Star Trek Lives !, le premier essai sur les fans de Star Trek, paru en 1975. Aujourd’hui âgée de 75 ans, elle est toujours accro à la série et adore se servir de Facebook pour communiquer avec d’autres fans. Au début des années 1970, toutefois, c’était par la poste qu’elle établissait le lien entre les fans de la côte est et ceux la côte ouest :

    L’engouement pour la série a été tel que la première convention, organisée en 1971 par Devra Langsam, qui pensait initialement recevoir quelques centaines de participants, s’est retrouvée prise d’assaut par plus de trois mille quatre cents visiteurs, une exposition
    organisée par la NASA et des membres du casting.

    Pour Pascal Laus, administrateur du site belge USS-Saga, l’histoire de Star Trek n’est toutefois pas restée longtemps dissociée d’Internet : « La série a toujours appelé un profil type de spectateur qui était souvent très technicien. On avait des astrophysiciens, des mathématiciens, des physiciens… Très vite, les gens ont commencé à utiliser les Bulletin Board System [BBS], reliés à la ligne téléphonique, apparus à la fin des années 1970 pour échanger sur la série. » Les BBS sont les ancêtres des forums de discussion, l’un des tout premiers espaces de discussion numérique.

    « Lorsque Internet est arrivé, il n’y a pas eu de transition, confirme Jacqueline Lichtenberg du côté américain. C’était facile. Cela faisait déjà bien longtemps que nous savions toutes taper sur un clavier. » Et en France ? Corinne Le Guern répond sans hésitation : « Les fans d’avant Internet ? Ils avaient le Minitel ! »❞

    #Culture_participative #Star_Trek #Fanfiction #Fanzines

  • Après le test de missile de l’Iran, Trump remet en cause l’existence de l’accord nucléaire
    http://abonnes.lemonde.fr/international/article/2017/09/24/apres-le-test-de-missile-de-l-iran-donald-trump-remet-en-cause-l-exi

    Tout est en place pour que la moindre étincelle puisse mettre le feu à toute la plaine (et pas dans le sens où Lénine utilisait cette expression, mais plutôt au sens propre : détruire et vitrifier un peu partout sur la planète).

    Bon, on le crée ce mouvement mondial anti-guerre ?

    On peut aussi attendre qu’il soit trop tard.

    Le nouveau test de missile par l’Iran remet en cause l’accord international avec Téhéran sur le nucléaire, a déclaré samedi 23 septembre le président américain Donald Trump. « L’Iran vient de tester un missile balistique capable d’atteindre Israël. Ils travaillent aussi avec la Corée du Nord. Nous n’avons pas vraiment un accord ! », a-t-il tweeté.

    Téhéran avait annoncé plus tôt samedi avoir testé « avec succès » un nouveau missile d’une portée de 2 000 kilomètres. Cette portée permet en théorie d’atteindre Israël, l’ennemi juré de l’Iran, et les bases américaines dans la région.

    Le ministre israélien de la défense, Avigdor Lieberman, a dénoncé samedi une « provocation » et « l’ambition de l’Iran à devenir une puissance mondiale pour menacer les pays du Moyen-Orient et les Etats démocratiques dans le monde ». De son côté, dans un communiqué, le ministère des affaires étrangères français s’est dit « extrêmement préoccupé » : « [Paris] demande à l’Iran de cesser toute activité déstabilisante dans la région et de respecter toutes les dispositions de la résolution 2231, y compris l’appel à ne pas procéder à ce type d’activités balistiques. »

    Lire aussi : Donald Trump continue de menacer l’accord nucléaire avec l’Iran
    Une multiplication des invectives contre l’accord

    Ce test intervient dans un climat très tendu entre l’Iran et les Etats-Unis, le M. Trump menaçant de sortir son pays de l’accord sur le nucléaire que Washington a signé en 2015 avec Téhéran conjointement avec l’Allemagne, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et la Russie.

    L’accord n’interdit pas les activités balistiques de l’Iran mais la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui l’a entériné, demande à l’Iran de ne pas mener d’activités pour développer des missiles conçus pour porter des têtes nucléaires. Ce texte est censé garantir le caractère strictement civil et pacifique du programme nucléaire iranien, en échange de la levée progressive des sanctions contre Téhéran.

    Lire aussi : Assemblée générale de l’ONU : impasse sur le sort de l’accord iranien

    Mais depuis l’arrivée de M. Trump à la Maison Blanche, les Etats-Unis ont multiplié les attaques contre l’accord, que le président américain avait promis de « déchirer ». Le 15 octobre, le chef d’Etat doit notifier au Congrès américain si l’Iran respecte ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire. S’il annonce que ce n’est pas le cas, alors le Congrès pourra réimposer les sanctions contre le pays.

  • L’escalade verbale s’intensifie entre la Corée du Nord et Donald Trump
    http://abonnes.lemonde.fr/international/article/2017/09/23/la-coree-du-nord-denonce-a-l-onu-un-trump-megalomane_5190306_3210.ht

    Tout va bien, dormez braves gens, les sérieux s’occupent de tout....

    Mais quand va-t-on recréer un mouvement mondial anti-guerre ?

    Le président américain a l’art de la surenchère. Après avoir été qualifié de « mégalomane » par Ri Yong-ho, le chef de la diplomatie nord-coréenne, Donald Trump l’a directement menacé samedi 24 septembre sur Twitter. « Je viens d’entendre le ministre des affaires étrangères de la Corée du Nord s’exprimer aux Nations unies. S’il se fait l’écho des pensées de “Little Rocket Man” [alias Kim Jong-un], ils ne seront plus là pour très longtemps », a-t-il écrit.

    Le ministre nord-coréen des affaires étrangères avait déclaré, plus tôt, à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) que « l’objectif ultime » de la Corée du Nord était de parvenir à un équilibre des forces avec les Etats-Unis. Donald Trump a commis une « faute irréversible » en surnommant « rocket man » Kim Jong-un, a ajouté Ri Yong-ho, et rendu « encore plus inévitable » la « venue de nos fusées sur l’ensemble du territoire continental des Etats-Unis ».

    Qualifié aussi de « gangster », « personne dérangée », et « roi menteur », le chef d’Etat américain a « entaché cette enceinte de mots violents et imprudents », et représente aujourd’hui « une des plus grandes menaces pour la paix », a ajouté le ministre.

    Mardi, Donald Trump avait menacé de « détruire totalement » la Corée du Nord si cette dernière attaquait les Etats-Unis ou leurs alliés, et la joute verbale n’a pas cessé depuis entre lui et Kim Jong-un. Vendredi, le président américain a qualifié son homologue de « fou qui ne craint pas d’affamer et de tuer son peuple », affirmant qu’il allait être mis à l’épreuve « comme jamais ».
    Bombardiers américains

    Après l’escalade verbale, la démonstration de force est arrivée samedi, quelques heures avant la tirade de Ri Yong-ho à l’ONU. Alors que la communauté internationale redoute un nouvel essai nucléaire de Pyongyang, des bombardiers américains ont volé près des côtes nord-coréennes, pour envoyer un « message clair » à Pyongyang. « Nous sommes prêts à utiliser toute la gamme de nos capacités militaires pour défendre les Etats-Unis et nos alliés », a affirmé dans un communiqué la porte-parole du Pentagone, Dana White.

    Pendant ce temps, à Pyongyang, des dizaines de milliers de Nord-Coréens manifestaient sur la place Kim Il-sung en soutien à leur dirigeant et pour dénoncer les propos de M. Trump. Le leader nord-coréen estime que le président américain l’« ’a insulté, [lui] et [son] pays, sous les yeux du monde entier, et a livré la plus féroce déclaration de guerre de l’histoire », selon une dépêche de l’agence officielle nord-coréenne KCNA. « Je disciplinerai par le feu le gâteux américain mentalement dérangé », a-t-il ajouté.

  • Une version récente du logiciel CCleaner compromise
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/18/une-version-recente-du-logiciel-ccleaner-compromise_5187475_4408996.

    CCleaner est un logiciel populaire qui permet facilement de « nettoyer » son ordinateur, en supprimant par exemple des programmes et fichiers indésirables ou inutiles, pour optimiser les performances de l’appareil. Selon Avast, propriétaire depuis juillet de Piriform, CCleaner a été téléchargé plus de 2 milliards de fois, toutes versions confondues, depuis son lancement en 2003. 130 millions de personnes l’utilisent sur PC et Android, toujours selon Avast.

    La question de la confiance devient essentielle dans le monde numérique. Comme dans le monde physique, l’impression qu’il y a danger autour de nous renforce les tendances au repli et amoindrissent la démocratie, quand ce n’est pas plus largement la capacité au vivre ensemble.

    Comment les pouvoirs publics peuvent reprendre en charge cette réhabilitation de la confiance, alors même que l’on sait que la NSA (et certainement tous les autres services secrets) sont détecteurs de failles, les gardent inconnues (zero day) et s’en servent pour infiltrer les ordinateurs... jusqu’au jour où leurs découvertes sont rendues publiques et que des individus et groupes avec des objectifs différents se mettent à s’en servir.

    La confiance est la base du commun, mais est-ce que les communs peuvent devenir le lieu de construction de la confiance numérique ? Même les logiciels libres sont touchés, car les failles et les bugs sont une dimension inévitable du logiciel.

    Encore une question spécifique de l’émancipation au XXIe siècle qui ne peut pas trouver de réponse dans les stratégies du passé. Il faut inventer l’avenir si on ne veut pas laisser la société se dégrader.

    #Failles_zero_day #Confiance #Communs