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  • « Il y a dans le macronisme un désir fanatique de détruire toutes les structures collectives en particulier les services publics et les politiques publiques par cabinets de conseil interposés. »
    Ne nous laissons pas déposséder.
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/campagne-presidentielle-pasdedebatpasdemandat-par-adele-haenel-annie-erna


    Par Un collectif d’écrivains, de réalisateurs, de philosophes, de psychiatres et d’économistes...

    Face à Emmanuel Macron et sa stratégie de la « tacite reconduction » qui n’a pas caché sa volonté de poursuivre sur sa lancée mais en pire, un collectif dont Ariane Ascaride, Laurent Binet ou Alice Zeniter… riposte avec le hashtag #PasDeDébatPasDeMandat.

    Oui, il y a la guerre. Mais il se trouve qu’il y a aussi une campagne présidentielle. De qui cette situation fait les affaires, la chose est assez claire pour tout le monde. Une réélection sans campagne, quelle riche idée. Une campagne annulée par cas de force majeure, quelle providence. Nous avions compris que Macron avait pour idéal le renouvellement de son mandat par tacite reconduction. Qu’il y aurait une guerre et qu’il s’en servirait avec le dernier degré d’hypocrisie opportuniste, nous pouvions plus difficilement le voir venir. L’expérience historique enseigne assez qu’un état de guerre soude un pays pour le moins pire ou pour le pire – c’est-à-dire produit sur le débat public un effet comparable à celui d’une pelleteuse sur un parterre floral. On ne parle plus d’aucune autre chose, et on n’en parle plus que pour en dire la même chose.

    Or une campagne est un moment où – en théorie… – toutes les autres choses reviennent à l’agenda, et avec elles leur charge de dissensus. Qu’elles en aient été si radicalement chassées est une situation d’une anomalie choquante. Elle l’est d’autant plus que nous voyons assez dans quel état de démolition le quinquennat a laissé le pays, et que s’il est une chose que le candidat-par-tacite-reconduction n’a pas cachée, c’est son « projeeeet » de poursuivre en pire. Comme Bourdieu l’avait fait remarquer très généralement à propos du néolibéralisme, il y a dans le macronisme un désir fanatique de détruire toutes les structures collectives, en particulier les services publics, et jusqu’à l’« Etat de politiques publiques » par cabinets de conseil interposés.

    Une politique anti-sociale violente

    La réalité après cinq ans de macronisme, c’est que l’hôpital est en ruine, la justice est en ruine, l’école est en ruine, les libertés publiques sont en ruine, la grande cause du féminisme est une blague, Make Our Planet Great Gain est une énorme blague – mais la police est toute-puissante et la surveillance numérique en train de passer des caps orwelliens. La réalité de cinq ans de #macronisme, c’est qu’on n’a jamais connu une politique anti-sociale d’une telle violence, si outrageusement occupée des riches, si acharnée à mépriser ceux qui ne le sont pas. Le macronisme nous aura fait découvrir les gilets jaunes qui font un repas tous les deux jours, les étudiants à la soupe populaire, les parents d’enfant décédé dont les jours de congé « pénalisent les entreprises », la recherche d’emploi en traversant la rue, la négation de l’assurance chômage transformée en férule à mettre les individus à la merci des employeurs – et le mensonge et la violence érigés en moyens ordinaires de gouvernement.

    Emmanuel Macron en est si satisfait qu’il a l’intention de tout prolonger et de tout aggraver – on comprend que dans son esprit il n’y ait pas lieu d’en discuter puisqu’au menu il n’y a que du même en davantage. Pour toutes celles et ceux sur qui ce « même » va s’abattre, en revanche, on aimerait bien pouvoir en parler un peu : massacre des retraites, démolition de l’université, poursuite des cadeaux fiscaux aux entreprises, abandon des salariés à la vague d’inflation là où ni le capital ni le gouvernement ne lâcheront plus que quelques miettes sur le smic ou sur le point, approfondissement silencieux de la désertification des zones rurales par « rationalisation » (fermetures, regroupements, des services publics).

    La démocratie de confiscation

    Entré en campagne le plus tard possible, ayant avancé la date du premier tour au plus tôt possible, amateur de « débats » mais seulement devant des auditoires soigneusement composés, promoteur de conventions citoyennes dont il n’écoute rien, nous savons à quel type de « démocratie » va la faveur du candidat : la #démocratie-de-confiscation, faite de conseils de défense, de procédures d’exception, de cabinets restreints, de majorités godillots et d’interviews de complaisance. Tout ceci qui avait déjà été particulièrement odieux pendant cinq ans, devient inadmissible en campagne électorale.

    Seule l’idéologie des institutions peut faire croire que les élections sont des périodes de haute politique et de « débat ». Passées à la moulinette médiatique, elles sont plutôt des machines à neutraliser et à divertir. Avant même l’Ukraine, le scandale des Ehpad aurait dû mettre tout le débat cul par-dessus tête en exposant le type de société dont le macronisme, en dépit de ses dénégations, est l’incarnation la plus achevée – et rien. Entre-temps, rapport du Giec – et rien. On peut ne pas se faire d’illusion mais ne pas se résigner non plus à ce que l’escamotage de tout prenne des proportions aussi colossales. Ce pouvoir, contesté comme aucun, aura usé et abusé des appels « démocratiques » à attendre patiemment les élections pour exprimer du dissentiment « avec un bulletin de vote ». Voilà que le scrutin arrive… et la campagne est dérobée sous nos pieds. Derrière la stratégie de la « #tacite-reconduction », il y a dans la tête du reconduit des images d’autoroute ou d’open bar.

    Ne le laissons pas faire. Il se planque ?

    #OnVaLeChercher. #PasDeDébatPasDeMandat.

    Signataires : Bruno Amable Economiste, Joseph Andras Ecrivain, Ariane Ascaride Actrice, Ludivine Bantigny Historienne, enseignante, Eva Barto Artiste, Allan Barte Dessinateur, Loriane Bellhasen Psychiatre, Mathieu Bellhasen Psychiatre, Laurent Binet Ecrivain, Stéphane Brizé Réalisateur, Olivier Cadiot Ecrivain, Aurélien Catin Ecrivain, François Cusset Historien des idées, Laurence De Cock Historienne, enseignante, Caroline De Haas Militante féministe, David Dufresne Ecrivain, réalisateur, Dominique Dupart Ecrivaine, professeure de littérature, Annie Ernaux Ecrivaine, François Gèze Editeur, Robert Guédiguian Réalisateur, Adèle Haenel Actrice, Chantal Jaquet Philosophe, Razmig Keucheyan Sociologue, Stathis Kouvelakis Philosophe, Mathilde Larrère Historienne, Jean-Jacques Lecercle Linguiste, Frédéric Lordon Philosophe, Sandra Lucbert Ecrivaine, Arnaud Maïsetti Ecrivain, Xavier Mathieu Acteur, militant, Guillaume Mazeau Historien, Daniel Mermet Journaliste, Jacques-Henri Michot Ecrivain, Olivier Neveux Philosophe, Ugo Palheta Sociologue, Willy Pelletier Sociologue, Fred Sochard Dessinateur, Barbara Stiegler Philosophe, Julien Théry Historien, Nicolas Vieillescazes Editeur, Gisèle Vienne Chorégraphe, Alice Zeniter Ecrivaine.

    https://twitter.com/Ludivine_Bantig/status/1503986339745779718?cxt=HHwWjMCy-fDmnd8pAAAA

    #PasDeDebatPasDeMandat

    • Lordon : « Nous parlons tout de même du personnage qui a tous ceux qui l’ont contesté aura donné de la matraque du LBD et de la grenade mutilante ! Du personnage qui en guise de sortie de crise des GJ aura fourgué aux médias un "grand débat" qui n’a été qu’un éprouvant monologue »
      – Lordon

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1504122466544795655/pu/vid/480x270/bzl3xZnUDtnSYNYL.mp4?tag=12

      https://twitter.com/DebatMandat/status/1504122666856456194?cxt=HHwWhIC9iZXm298pAAAA

    • Comment convaincre que nous ne méritons pas de souffrir encore ?

      Et pourtant, quand on demande aux gens ce qu’ils pensent des grandes questions économiques et sociales, et même d’égalité des droits, ils sont, en France, majoritairement à gauche, voire anticapitalistes.

      C’est un lieu commun plutôt répandu dans les discussions de comptoir et les réunions militantes : plus ça va mal, plus ça a de chance de « péter ». Le « çavapétisme », comme le dit François Bégaudeau. Cette théorie repose sur l’idée, à notre sens erronée, selon laquelle la ruine, le chômage, les fins de mois impossibles… poussent à vouloir le changement… par les urnes ? Rien n’est moins sûr. La galère individuelle pousse plutôt à se tourner vers ceux en qui on a confiance, sa famille, ses amis, éventuellement ses collègues, plutôt que de croire dans le collectif ou les institutions. C’est ce qu’explique le youtubeur Le Stagirite dans une vidéo très bien faite, « pourquoi les Français sont de gauche mais votent à droite ». Le repli sur la sphère privée, qui n’a rien d’un individualisme, comme on le dit trop souvent, est une forme de solidarité « chaude » au sein d’un cercle de confiance, le collectif à l’échelle de sa classe sociale ou de son pays, la solidarité « froide », plus impersonnelle et abstraite, ayant été trop souvent source de déception…

      Macron bénéficie du chaos qu’il a semé. En transformant l’assurance-chômage en organisme de charité qui vous engueule, l’hôpital en service sous-doté où l’on vous malmène, l’Education nationale en loterie inégalitaire où l’on humilie vos enfants, le travail un lieu où l’arbitraire patronal peut briser toutes les résistances collectives, il a détruit en nous tous l’idée qu’ensemble, on est plus fort.

      Lui et sa clique de technocrates ont par ailleurs convaincu beaucoup d’entre nous que nous méritions de tout perdre. Que notre retraite était infinançable (ce qui est entièrement faux, pour convaincre c’est ici), que notre temps de travail était lamentable (alors que nous sommes parmi les plus productifs d’Europe), que nos industries étaient condamnées à la délocalisation, que nos entreprises publiques devaient se saborder pour permettre la « libre concurrence »… Combien d’entre nous sont convaincus de « coûter trop cher » ou accusent les autres de leur faire payer leur « assistanat » pendant qu’un patronat et des actionnaires sous perfusion de fric public s’apprêtent à fêter la réélection de celui qui a imposé ces idées ?

      Le mois qu’il nous reste suffira-t-il à convaincre que nous méritons tous mieux qu’un second quinquennat Macron ? Que la solidarité que nous avons tous en nous peut s’appliquer à l’ensemble des gens – « migrants » réfugiés inclus ? Qu’aucun des mythes économiques et sociaux que la bourgeoisie a voulu nous faire gober pour que nous acceptions ses punitions ne sont vrais ?

      De notre côté, nous nous y emploierons chaque jour.

      Nicolas Framont

      https://www.frustrationmagazine.fr/qui-voter-macron

    • Derrière le monologue #Macron, le plus dur est à venir : retraite à 65 ans, RSA ( 563 € bruts ) assujetti à 20h de travail hebdo, autant dire un mi-temps. Les profs payés au mérite, les devoirs avant les droits, notion inique de l’ancien régime. La purge sociale se profile...

      Gilets Jaunes, retraites, mépris : ce quinquennat que Macron a peur de défendre
      https://linsoumission.fr/2022/03/16/gilets-jaunes-retraites-mepris-macron
      Déclaration sur le RSA : Macron poursuit sa guerre sociale
      https://blogs.mediapart.fr/economistes-parlement-union-populaire/blog/180322/declaration-sur-le-rsa-macron-poursuit-sa-guerre-sociale

  • Ukraine : la France a livré des armes à la Russie jusqu’en 2020
    https://disclose.ngo/fr/article/ukraine-france-a-livre-armes-russie

    Entre 2015 et 2020, la France a livré des équipements militaires dernier cri à la Russie. Un armement qui a permis à Vladimir Poutine de moderniser sa flotte de tanks, d’avions de chasse et d’hélicoptères de combat, et qui pourrait être utilisé dans la guerre en Ukraine. Lire l’article

    • Livraisons d’armes à la Russie : pas de question à Macron
      https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/livraisons-darmes-a-la-russie-pas-de-question-a-macron

      Ouf ! La question n’a pas été posée à Emmanuel Macron sur TF1, dans l’émission « Face à la guerre ». Ni par un contradicteur (il n’y en avait pas), ni par Gilles Bouleau, ni par Anne-Claire Coudray. On l’a échappé belle. À La lecture du site indépendant « Disclose », on avait appris dans la journée que la France a continué à vendre des armes à la Russie, en dépit de l’embargo de 2014, jusqu’à l’an dernier. De manière parfaitement légale.

      Je ne vais pas dresser la liste des armes vendues. Elle figure sur le site. Qu’il suffise de savoir que l a France a délivré au moins 76 licences d’exportation de matériel de guerre à la Russie depuis 2015. Montant total de ces contrats : 152 millions d’euros, comme l’indique le dernier rapport au Parlement sur les exportations d’armement, sans toutefois préciser le type de matériel livré . Dans ce catalogue, ne nous attardons que sur un gadget : Depuis un contrat signé en 2014, avec des livraisons qui se sont étalées jusqu’en 2018, le groupe Thales a doté 60 avions de chasse Soukhoï SU-30 de son système de navigation TACAN , son écran vidéo SMD55S et son viseur dernier cri HUD. Ces avions de combat , poursuit Disclose, qui ont déjà tué des dizaines de milliers de civils en Syrie, bombardent l’Ukraine nuit et jour depuis février. Détail charmant, les Mig-29 et les SU-30 sont également munis d’un système de navigation livré par Safran à partir de 2014 : le Sigma 95N. Cette technologie permet aux pilotes de l’armée de l’air russe de se localiser sans avoir recours aux satellites américains ou européens.

      Si le ministère des Armées assure que les ventes sont légales, c’est en vertu de la clause du grand-père : si le contrat est passé avant l’embargo, alors il peut être honoré. Parfait. Sauf si les livraisons peuvent provoquer ou prolonger un conflit armé . Était-ce le cas de 2014 à 2020 ? Le débat n’a pas eu lieu, l’émission ayant pris la forme d’une succession d’interviews.

      Pour sa défense, le ministère des Armées fait valoir plusieurs arguments, que résume Le Monde . D’abord, ces exportations ont considérablement baissé depuis 2014. Les livraisons, qui représentaient encore un montant de 80 millions d’euros en 2014, sont passées (...) à seulement 300 000 euros en 2020 . Et Emmanuel Macron, fait-on valoir, a toujours tenté de maintenir un dialogue avec Vladimir Poutine, mais a, en même temps, poussé les exportations à destination de l’Ukraine, dont le montant des commandes acceptées est passé de zéro en 2015 à plus de 97 millions d’euros en 2020 . Hosannah ! On a vendu aux deux. Du coup, on comprend mieux le camouflage de campagne du président à la Zelenski, ce sweat du commando parachutiste de l’Air CPA10. C’est une tenue commerciale, c’est ça ?

      Tous ces coups de fil à Poutine et Zelenski, c’était donc pour le service après-vente ? plaisante un twittos facétieux. Heureusement, toutes les précautions avaient été prises, pour soustraire le président-candidat à ces curiosités malsaines. Imaginons qu’un Poutou ait eu le mauvais goût de risquer une allusion aux livraisons d’armes françaises à la Russie. On frémit. Mais il avait été exclu. De manière parfaitement légale, là aussi.

    • Armes suisses, la guerre made in Switzerland
      http://www.tv5monde.com/programmes/fr/programme-tv-temps-present-armes-suisses-la-guerre-made-in-switzerland/137007

      Où finissent les armes fabriquées en Suisse ? Notre enquête exclusive remonte la piste des fusils d’assaut, des avions et des chars blindés suisses, depuis leur sortie d’usine jusqu’aux territoires en conflit armé : guerre ou répression civile. En utilisant des techniques d’investigation inédites, nous avons pu retrouver avec précision plusieurs de ces armes et recueillir les témoignages chocs de victimes.

      https://www.rts.ch/play/tv/temps-present/video/armes-suisses-la-guerre-made-in-switzerland?urn=urn:rts:video:12892914
      https://www.youtube.com/watch?v=t7ftfbQkZek


      De la Suisse, le pays de la Croix Rouge à la France, pays des droits de l’homme.
      #marchands_de_canons

  • Alain Krivine, figure historique de la gauche radicale, est mort
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/03/12/alain-krivine-ancien-leader-de-la-ligue-communiste-revolutionnaire-est-mort_

    Ancien leader de la Ligue communiste révolutionnaire, il a traversé plus d’un demi-siècle de vie politique sans jamais dévier de la conviction que « la révolution est possible ». Il avait 80 ans.

    Né le 10 juillet 1941 à Paris, Alain Krivine est issu d’une famille de juifs ukrainiens émigrés en France après les pogroms antisémites de la fin du XIXe siècle. Entré à 17 ans aux Jeunesses communistes, l’organisation de jeunesse du Parti communiste français (PCF), où militent également ses quatre frères, il exprime son désaccord avec la ligne politique d’un parti qui rejette l’indépendance de l’Algérie. Il rejoint une organisation clandestine, Jeune résistance, qui multiplie les actions pour inciter les jeunes soldats à refuser d’aller faire la guerre en Algérie. C’est sa première expérience du militantisme radical, qui va rapprocher de la IVe Internationale trotskiste ce militant modèle, éduqué dans le creuset de la famille communiste, et va l’amener à rompre avec le stalinisme...

    https://nouveaupartianticapitaliste.org/communique/notre-camarade-alain-krivine-est-mort-ses-combats-conti

  • Emmanuel Macron et « la campagne du secret »
    https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/article/2022/03/12/presidentielle-2022-emmanuel-macron-et-la-campagne-du-secret_6117231_6059010

    Adepte d’une communication ultra-maîtrisée, le chef de l’Etat, candidat à sa réélection, veut contrôler sa campagne en s’appuyant sur un cercle très restreint de fidèles et en tenant éloignés les journalistes.

    La scène a longtemps suscité l’hilarité parmi les proches d’Emmanuel Macron. Un jour de 2019, une journaliste de télévision appelle au standard de l’Elysée pour demander à discuter avec un conseiller politique du chef de l’Etat. Le coup de fil passe par la secrétaire de l’intéressé. « J’ai une journaliste pour vous au téléphone, prévient-elle, combiné en main. Mais je vous rappelle que vous n’avez pas le droit de leur parler ! » Ainsi vont les règles de la maison. Pas question de risquer une sortie en dehors des clous de la communication officielle.

    Emmanuel Macron a retenu la leçon de ses années passées auprès de François Hollande, jugé trop prolixe dans le commentaire de son action. L’image et le son doivent être maîtrisés au détail près ; sinon, c’est la chienlit, moteur de la faiblesse dont a tant souffert son prédécesseur. Un souci du contrôle qui nécessite une organisation de commando, où règne le culte du secret. La campagne présidentielle dans laquelle vient de s’engager le locataire de l’Elysée ne déroge pas à cette règle en vigueur depuis cinq ans.

    Depuis sa déclaration de candidature, le 4 mars, Emmanuel Macron égrène quelques-unes de ses propositions. Relèvement de l’âge de départ à la retraite à 65 ans, suppression de la redevance audiovisuelle… A chaque fois, elles surprennent, y compris dans ses propres rangs, où certains parlementaires se lamentent de découvrir ces mesures « en regardant la télé », comme tout le monde. « C’est la campagne du secret. On en sait autant que vous ! », se lamente un historique de la Macronie auprès des journalistes. L’information ne circule pas au-delà du cercle de ceux qui ont « besoin d’en connaître », selon la formule d’usage dans les services de renseignements.

    Même les plus proches interlocuteurs du président de la République n’ont pas pu consulter le programme dans son ensemble, qui sera révélé autour du 20 mars. Une petite dizaine de privilégiés sont tenus dans la confidence, parmi lesquels le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, le conseiller spécial, Clément Léonarduzzi, la « plume », Jonathan Guémas, ou des ténors, comme le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, et celui du MoDem, François Bayrou. La peur de la fuite confine parfois à la paranoïa, le voisin de bureau étant suspecté de se montrer trop bavard avec les journalistes. Les chapeaux à plume de la majorité n’ont ainsi été mis au courant du lancement du site de campagne, Avecvous.fr, que quelques heures avant la presse, le 27 janvier.

  • « On demande donc à ces artistes de se mettre sciemment, eux ou leurs familles, en danger. De quel droit, venant de bourgeois qui n’ont jamais connu d’autre risque que celui infligé aux autres ?
    Le discours libéral des occidentés finit de se décomposer. »
    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/culture/ukraine-choqu%C3%A9-par-la-culture-d-annulation-tugan-sokhiev-directeur-musical-du-bolcho%C3%AF-et-de-l-orchestre-du-capitole-d%C3%A9missionne/ar-AAUIQ90?ocid=msedgntp

    Contre la guerre en Ukraine, le chef d’orchestre explique ne plus « supporter la façon dont (ses) collègues, artistes, acteurs, chanteurs, danseurs, réalisateurs sont menacés, traités de manière irrespectueuse et victimes de la culture d’annulation ».

    Le chef d’orchestre russe Tugan Sokhiev a annoncé dimanche 6 mars avoir quitté ses fonctions de directeur musical du Théâtre Bolchoï à Moscou et de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, se disant sous pression pour prendre position quant aux événements en Ukraine.

    « Je sais que beaucoup de gens attendaient que je m’exprime et que je fasse connaître ma position sur ce qui se passe en ce moment » en Ukraine, écrit-il dans un communiqué transmis par son agent à l’AFP.

    « Tout d’abord, je dois dire la chose la plus importante : je n’ai jamais soutenu et je serai toujours contre tout conflit sous quelque forme que ce soit », souligne-t-il. Que « certaines personnes remettent en question mon désir de paix et pensent que moi, en tant que musicien, je puisse parler d’autre chose que de la paix sur notre planète est pour moi choquant et offensant ».

    « Impossible de choisir entre mes musiciens russes et français bien-aimés »

    Considéré comme un des plus grands de la jeune génération, ce chef d’origine ossète -une ethnie du Caucase russe- dit encore ne pas pouvoir « supporter d’être témoin de la façon dont (ses) collègues, artistes, acteurs, chanteurs, danseurs, réalisateurs sont menacés, traités de manière irrespectueuse et victimes de la ’culture d’annulation’ ».

    « On me demande de choisir une tradition culturelle plutôt qu’une autre. (...) On me demandera bientôt de choisir entre Tchaïkovski, Stravinsky, Chostakovitch et Beethoven, Brahms, Debussy. Cela se passe déjà en Pologne, un pays européen, où la musique russe est interdite », déplore-t-il.

    « Face à l’option impossible de choisir entre mes musiciens russes et français bien-aimés, j’ai décidé de démissionner de mes fonctions de directeur musical du Théâtre Bolchoï à Moscou et de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse (dans le sud-ouest de la France, ndlr) avec effet immédiat », explique-t-il.

    « Nous, musiciens, sommes là pour rappeler à travers la musique de Chostakovitch les horreurs de la guerre. Nous, musiciens, sommes les ambassadeurs de la paix. Au lieu de nous utiliser, nous et notre musique, pour unir les nations et les peuples, nous sommes divisés et ostracisés », s’indigne-t-il.

    https://twitter.com/Mychkine3/status/1500817876483284994?cxt=HHwWhIC9hYb6_NMpAAAA

    • Recensement des mesures et prises de parole du gouvernement Macron portant atteinte aux avancées sociales ou écologiques.
      https://macron.watch

      Avant de réélire Macron dans un moment d’égarement, prenez quand même le temps de jeter un œil au bilan complet de son quinquennat, réalisé par #MacronWatch jour après jour
      https://twitter.com/Les__Infiltres/status/1500359997494018049?cxt=HHwWgoCy3f3drNIpAAAA

      Le Récap du 04/03/2022

      CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE E. Macron est officiellement candidat. Il explique que son projet pour le prochain quinquennat sera de « travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail.
      Pour rappel, le dogme selon lequel il faudrait travailler plus longtemps avant la retraite repose sur des idées fausses (voir notamment nos récaps dédiés ici et là) ; et la baisse des impôts de production vise (encore une fois) à favoriser les plus riches, au prix de l’austérité pour le reste de la société (source)

      INTERNATIONAL / GUERRE

      Le ministre de l’économie Bruno Le Maire revendique et assume une « guerre économique et financière totale » qui ne soit pas destinée à cibler le seul pouvoir russe, mais dont « le peuple russe en paiera aussi les conséquences » (sic), se félicitant de « voir des queues de russes qui cherchent à avoir de l’argent en liquide » (source) (source)
      Bruno Le Maire reviendra après coup sur ses propos, témoignant de son improvisation diplomatique aux conséquences pouvant être gravissimes : en réponse à ses propos, le vice-président du Conseil de sécurité de Russie a menacer des risques de « guerre réelle » (source) (source) (source) (source)

      AFFAIRES

      Laurent Bigorgne fait l’objet d’une plainte pour être soupçonné d’avoir drogué à son insu une collaboratrice lors d’une soirée avec de la MDMA. Il a reconnu les faits : (source) (source)
      Laurent Bigorgne est tout à la fois très proche des cercles macronistes (et en particulier d’E. Macron et du ministre de l’éducation Jean Michel Blanquer), impliqué dans la création du mouvement « En Marche » (c’est son adresse personnelle qui a été utilisée pour le mouvement à ses début), inspirateur du programme d’E. Macron, et directeur (jusqu’à sa démission cette semaine) du Think Tank « Institut Montaigne », lui même largement inspirateur de la ligne gouvernementale (source) (source) (source)
      Le ministre de la justice Eric Dupond-Moretti a refusé de répondre aux questions des juges de la Cour de justice de la République qui l’avaient mis en examen pour « prise illégale d’intérêts ». Il les a par ailleurs accusé d’avoir « perdu tout sens de la mesure » et d’instruire un « procès en illégitimité » (source) (source)
      Le député LREM Buon Tan, proche de l’Elysée, s’avère être aussi un cadre du Parti Communiste chinois. Ses fonctions n’ont pas été déclarées à la France et à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) et E. Macron a choisi d’ignorer une note du renseignement qui évoquait pourtant « des risques d’ingérence » de la Chine (source)

      ECONOMIE

      Une étude de l’Institut des politiques publiques (IPP) note que la réduction du taux de l’impôt sur les sociétés à 25% ainsi que la baisse de 10 milliards d’euros opérée sur les impôts de production ont avantagé en premier lieu les grandes entreprises industrielles qui emploient plus de 3000 salariés – soit celles qui pratiquent le plus la délocalisation (source)
      Même la Cour des Comptes juge « décevant », « tardif » et « pas à la mesure des enjeux » le soutien accordé aux étudiants lors de la crise épidémique (source) (source)

      DERIVES POLICIERES

      Le conseil de discipline de la police n’a proposé aucune sanction contre la majorité des 13 policiers qui comparaissaient pour avoir longuement tabassé au sol des Gilets Jaunes dans un Burger King à Paris en décembre 2018 : seuls deux d’entre eux sont menacés d’un simple avertissement – soit la plus basse sanction de la fonction publique, qui ne fait l’objet d’aucune mention dans le dossier de l’agent (source) (source)

      SOCIETE

      Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin déclare que la France veut donner « l’asile à tous les Ukrainiens qui arriveront en Europe » et qu’ils « sont les bienvenus », alors qu’au même moment le harcèlement policier et les expulsions répétées continuent envers les migrants à Calais (source) (source) (source)
      Un accueil et une solidarité à géométrie variable, selon que les réfugiés sont ukrainiens, syriens ou afghans, qui révèle un racisme sous-jacent (source)

      ECOLOGIE

      Pour E. Macron, l’avenir de l’agriculture passe par « numérique, robotique, génétique » (sic) (source)

      SANTE

      E. Macron a décidé, une nouvelle fois seul, sans débat et dans le huis-clos d’un Conseil de défense, de lever le pass vaccinal à partir du jeudi 14 mars prochain. (source)

      MEDIAS

      Le gouvernement français, aligné sur les souhaits de la commission Européenne, annonce des sanctions contre les médias RT et Sputnik : au delà des avis que chacun pourrait avoir sur leurs lignes éditoriales, le problème soulevé est que la décision est appliquée avec un cadre juridique incertain, qui ouvre la porte à l’arbitraire et aux possibilités de censure (source) (source) (source) (source) (source)

      https://macron.watch/2022/03/04/le-recap-du-04-03-2022

  • Le Medef vous parle.

    Guerre en Ukraine : « On aura une immigration de grande qualité dont on pourra tirer profit »
    https://www.europe1.fr/politique/guerre-en-ukraine-on-aura-une-immigration-de-grande-qualite-dont-on-pourra-t

    Le président de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale, Jean-Louis Bourlanges, a évoqué dans « Europe Matin » vendredi la « vague migratoire » qui se prépare en Europe, après l’invasion militaire russe en Ukraine. « Ce sera sans doute une immigration de grande qualité », prévient toutefois le député MoDem.

    C’est l’une des conséquences majeures de l’invasion militaire russe en Ukraine. Des milliers d’Ukrainiens vont fuir leur pays pour échapper aux combats. Jeudi, près de 100.000 d’entre eux avaient déjà quitté leur foyer, selon l’ONU. Invité d’Europe Matin vendredi, le président de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale, #Jean-Louis-Bourlanges, a dit s’attendre « à des mouvements » de population, sans en connaître l’ampleur. « Il faut prévoir (le flux migratoire). Ce sera sans doute une immigration de grande qualité », a évoqué le député MoDem au micro de Lionel Gougelot.

    Pourquoi Poutine a intérêt à pousser à l’immigration

    Pour Jean-Louis Bourlanges, les Ukrainiens qui s’apprêtent à quitter leur pays seront « des intellectuels, et pas seulement, mais on aura une immigration de grande qualité dont on pourra tirer profit », a-t-il ajouté. En revanche, le député a estimé que cela allait dans le sens du président russe. « Pour des raisons politiques très claires, monsieur Poutine aura intérêt à ce qu’il y ait ces mouvements pour deux raisons », a affirmé Jean-Louis Bourlanges.

    D’abord, « pour se débarrasser d’opposants potentiels dans son pays. S’ils sont à l’extérieur, ils ne le gêneront pas », analyse le président de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale. « Et pour nous embarrasser nous-même », a-t-il ajouté, « exactement comme a fait Loukachenko à la frontière de la Biélorussie et de la Pologne. » "Nos amis polonais s’apprêtent à recevoir des flots massifs", a souligné Jean-Louis Bourlanges.

    Se féliciter du pillage du capital intellectuel d’un pays c’est comment dire...
    #bal-des-vampires #Jean-Louis-Bourlanges #modem #europe1
    #immigration

  • Le Sénat demande la suspension « immédiate » de la chaîne Russia Today en France
    https://www.lefigaro.fr/medias/le-senat-demande-la-suspension-immediate-de-la-chaine-russia-today-en-franc


    Instructif, le réflexe de se précipiter sur les ciseaux…

    Depuis que Vladimir Poutine a déclenché jeudi une opération militaire en Ukraine, la pression est clairement montée d’un cran autour de la chaîne Russia Today, financée par le Kremlin. Laurent Lafon, le président de la commission Culture du Sénat, vient ainsi de réclamer la suspension « immédiate » de RT.

  • Le transfert des patients Covid en TGV médicalisés permis par le «privé»? Olivier Véran corrige ses propos et s’excuse
    https://www.liberation.fr/checknews/le-transfert-de-malades-en-tgv-medicalises-grace-au-prive-olivier-veran-c

    Interrogé au sujet d’une circulaire envoyée par le Premier ministre demandant un moindre recours aux cabinets de conseil privés, le ministre de la Santé rétorque : « Moi je n’ai pas reçu de circulaire demandant spécifiquement au ministère dans le cadre de la gestion de crise de faire moins appel aux cabinets privés. On a encore des contrats en cours sur la stratégie vaccinale, on a encore une équipe qui épaule la task force vaccinale, qui est capable de produire des données. »

    Et Olivier Véran de justifier le recours aux compétences du privé en mettant particulièrement l’accent sur l’opération des trains médicalisés organisée dès le début de la crise sanitaire : « Notre pays était en guerre […] Quand vous devez équiper un TGV en 48 heures pour faire de ce TGV normal un TGV qui va transporter 30 malades dans le coma, intubés, ventilés du grand est vers le sud-est de la France, […] vous êtes contents de trouver des gens qui ont la compétence pour le faire. Ils sont dans le secteur privé, ils ne sont pas dans les administrations, ils ne sont pas dans les bureaux de mon ministère. »

    Une sortie qui interroge et suscite aujourd’hui l’amertume de plusieurs agents, notamment de la SNCF ou du Samu, qui se sont mobilisés à l’époque pour transporter les malades. Car l’opération à laquelle Olivier Véran fait ici référence, c’est la #mission-Chardon. Imaginée à la suite des attentats de novembre 2015, expérimentée en 2019, elle a été mise en œuvre au printemps 2020 dans le cadre de la crise sanitaire. Objectif : transférer, par TGV, des patients depuis des zones à très forte circulation virale vers des régions où les ressources en réanimation étaient alors moins saturées.

    Or, d’après les acteurs de terrain sollicités par CheckNews, ce sont les équipes du Samu et de la SNCF qui se sont retrouvées aux manettes de l’opération dès mars 2020, au cours de dix missions « Chardon » consécutives. Et aucunement des cabinets de consulting. « La coordination de la mission Chardon a été réalisée par le Samu zonal Ile-de-France et les Samu des territoires. Le tout en lien avec la cellule de crise du ministère [le Corruss, ndlr] et la SNCF, qui a joué un rôle très important. Les ARS nous donnaient par ailleurs le feu vert pour le transport des patients choisis », indique Lionel Lamhaut, membre de l’équipe coordinatrice de l’opération. « A bord des trains ou même dans les réunions préparatoires, je peux vous assurer que c’est le #Samu qui a tout fait et qu’on n’a jamais croisé d’agence de consulting. »

    « Des mecs en blanc, pas en costume »

    « Pour organiser un #convoi-sanitaire, il n’y a que le Samu et les militaires qui savent faire. Je ne vois pas ce que les cabinets privés auraient pu apporter de plus », estime de son côté Jean-Marie Bovis, à l’époque chef de service du Samu des Landes, qui a coordonné la prise en charge de deux convois, le 3 avril 2020. « Quand nous sommes arrivés à la gare de Bordeaux [pour récupérer les malades], il n’y avait que des mecs en blanc, pas de mecs en costume ou en civil », se souvient l’urgentiste.

    Par la suite, début 2021, le gouvernement annonce en grande pompe que l’opération va être renouvelée, cette fois-ci avec des avions et « des évacuations massives par TGV ». Des cabinets de conseil auraient-ils pu intervenir à ce moment-là ? Pas plus, nous assurent à nouveau les sources de terrain. « L’opération a pris l’allure de “missions perlées” pendant les deuxième et troisième vagues », indique Agnès Ricard-Hibon, ancienne présidente de la Société française de médecine d’urgence, cheffe de service du Samu Val d’Oise et membre de la mission Chardon. Cette fois-ci, faute de patients disponibles pour traverser la France, ce ne sont plus les TGV qui sont affrétés mais des hélicoptères, avions et ambulances. « Les évacuations étaient gérées par la même équipe, c’est-à-dire, là encore, le Samu », confirme celle qui est par ailleurs membre de la majorité régionale francilienne, qui se dit « surprise et déçue » par les déclarations du ministre. De fait, des interlocuteurs privés sont intervenus à ce stade, à l’image de la compagnie Air Caraïbes, qui a effectué les vols et des entreprises de transporteurs privés et ambulances privées qui pouvaient attendre les malades sur place. Mais rien à voir, là encore, avec des cabinets.

    Du côté de ces derniers, dont certains ont effectivement été approchés dans le cadre de la stratégie vaccinale, seuls les cabinets Citwell et Accenture ont répondu à CheckNews, confirmant n’avoir « pas pris part à cette opération, du ni près, ni de loin ».

    Olivier Véran s’excuse pour cette « phrase malheureuse »

    Contacté par Checknews, le ministère de la Santé confirme que les transferts de patients par TGV médicalisés ont été organisés « par les services du ministère, des ARS, des établissements de santé, de la SNCF, du Samu et de nombreux acteurs publics », sans participation du secteur privé. « Il y a une confusion dans sa réponse », nous explique-t-on. La référence au « privé » renvoyait, toujours selon le ministère, à d’autres types d’évacuations sanitaires qui « ont fait appel à des entreprises du secteur privé – et non des cabinets conseils – (notamment des entreprises propriétaires d’avions adaptés pour le transfert de patients depuis les départements d’outre-mer) ». En conséquence, « le ministre tient à s’excuser auprès de tous les professionnels mobilisés de cette phrase malheureuse et à leur rappeler toute sa reconnaissance ».

    • Combien cette opération de transport a t’elle couté, afin de :

      – Ne surtout pas faire appel aux établissements de santé privés, au médecins généralistes, aux traitements appropriés.
      – Continuer à supprimer des lits dans les hôpitaux du sud.
      – Justifier auprès de la population du danger de ce virus afin de continuer à lui demander de rester chez elle avec du paracétamol pour tout traitement. Voyez, on s’occupe de l’urgence
      – Montrer des images à la télévision.
      – Justifier les avis et factures d’in tas de sociétés de conseils, ARS . . .

      Sur ces 30 malades, combien on survécu ?
      Ca a couté un #pognon_de_dingue, qui n’a pas été affecté à la santé publique, aux Hôpitaux.
      Je te dis pas la tête des familles quand ils ont appris qu’un des leurs avait été transféré à 1000 Km de chez eux.

      #Fric #facture

  • Avec Eugénie Bastié et Pascal Bruckner, CNews réhabilite le sexisme et l’hitlérisme | Samuel Gontier
    https://www.telerama.fr/ecrans/avec-eugenie-bastie-et-pascal-bruckner-cnews-rehabilite-le-sexisme-et-l-hit

    “Le premier grand écologiste, ç’a été un certain Adolf Hitler”, clame Pascal Bruckner. Hitler qui, d’ailleurs, “n’était pas d’extrême droite”, assure Gabrielle Cluzel, approuvée par l’écrivain. Sur CNews, les fachos, ce sont les “woke” qui infiltrent l’État pour, malheur !, priver notre pays de ses saines traditions de violences sexuelles… Si Vincent Bolloré prétend prendre sa retraite, ce n’est pas le cas de ses idées. Source : Ma vie au poste

  • « En proposant Jacqueline Gourault au conseil constitutionnel, Macron confirme que cette institution n’est pas la gardienne de la Constitution mais une #chambre-d’enregistrement dispendieuse où l’on recycle ses obligés pour entretenir l’impunité de caste. »


    https://www.lesechos.fr/politique-societe/gouvernement/emmanuel-macron-nomme-le-ministre-jacqueline-gourault-au-conseil-constituti

    Une nomination politique

    Comme il l’a fait en 2019 en nommant Jacques Mézard, Emmanuel Macron procède à une nomination politique au #Conseil-constitutionnel, en envoyant clairement un signe au Modem. A moins de huit semaines du premier tour de la présidentielle et avant une déclaration de candidature très attendue, le président sortant consolide sa majorité.

    Au Conseil constitutionnel, Jacqueline Gourault va retrouver plusieurs personnalités politiques, à commencer par Laurent Fabius, son président, nommé en 2016 par François Hollande, Alain Juppé, nommé en 2019 , et Jacques Mézard, ancien ministre de l’Agriculture et de la Cohésion des Territoires d’Emmanuel Macron.

    Depuis la réforme constitutionnelle de 2008, la nomination de Jacqueline Gourault doit encore cheminer au Parlement. Elle sera soumise à l’avis de la commission permanente compétente de chaque assemblée. Une formalité au Palais-Bourbon.
    Nomination de Véronique Malbec et de François Séners

    De son côté, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand (LREM), a lui proposé de nommer au Conseil constitutionnel Véronique Malbec, ancienne directrice de l’Ecole nationale de la magistrature et actuelle directrice de cabinet du garde des Sceaux. Le président du Sénat Gérard Larcher va, lui, nommer François Séners, un conseiller d’Etat. Ces personnalités ont vocation à succéder à trois femmes, qui arrivent au terme de leur mandat : Nicole Maestracci, Claire Bazy Malaurie et Dominique Lottin.

    Conclusion : la #macronie cherche à s’installer durablement pour finir le travail de sape.

  • Indemnités prud’homales : des montants en baisse depuis la création du « barème Macron »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/02/14/indemnites-prud-homales-des-montants-en-baisse-depuis-la-creation-du-bareme-

    Selon une étude de deux universitaires qui vient d’être diffusée, la réforme du code du travail de septembre 2017 a entraîné une diminution des dommages-intérêts versés par la justice en cas de licenciement abusif.

    Depuis que le code du travail a été réécrit au début du quinquennat d’Emmanuel Macron, la justice indemnise moins bien les salariés victimes d’un licenciement abusif. C’est ce que montre une étude de deux universitaires dont les résultats ont été dévoilés dans la revue Droit social de février. Si l’on raisonne en moyenne, la diminution observée n’est pas spectaculaire, mais certains actifs y perdent davantage que d’autres, en particulier ceux qui sont employés dans les entreprises d’au moins onze personnes.

    L’enquête en question se penche sur l’une des innovations les plus décriées des « ordonnances Macron » de septembre 2017 : l’encadrement des dommages-intérêts alloués par les conseils de prud’hommes en cas de licenciement « sans cause réelle et sérieuse ». Depuis l’entrée en vigueur de ces textes, les sommes versées obéissent à un barème, avec des planchers et des plafonds en fonction de l’ancienneté du salarié – les montants minimaux pouvant, en outre, être plus faibles pour ceux qui travaillent dans des sociétés comptant moins de onze personnes.

    Promesse de campagne du candidat d’En marche !, cette mesure avait pour but de donner de la visibilité aux patrons sur le coût d’une « séparation » conflictuelle avec un de leurs collaborateurs. Il s’agissait ainsi de lever des incertitudes susceptibles de nourrir une « peur de l’embauche ».

    L’impact du barème a fait l’objet d’une « première évaluation » par Raphaël Dalmasso, maître de conférences en droit à l’université de Lorraine, et Camille Signoretto, maîtresse de conférences en économie à l’Université de Paris. Leur recherche avait été évoquée en quelques lignes dans le dernier rapport du comité d’évaluation des « ordonnances Macron », publié en décembre 2021. Elle est présentée, de manière beaucoup plus détaillée, dans Droit social.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Ordonnances Macron sur le dialogue social : la « révolution culturelle » n’a pas eu lieu
    6,6 mois de salaires contre 7,9 mois auparavant

    Pour évaluer les incidences de la réforme, M. Dalmasso et Mme Signoretto se sont appuyés sur des arrêts rendus par des cours d’appel, après que le litige a été examiné en première instance par le juge prud’homal. Deux échantillons ont été constitués : l’un contient 192 décisions prononcées en vertu des règles antérieures à septembre 2017 ; dans l’autre, il y en a 94, pour lesquelles « le nouveau droit (…) prévaut ». Ainsi, des comparaisons ont pu être faites.

    Avant la mise en place du barème, les travailleurs congédiés de façon injustifiée touchaient des dédommagements représentant 7,9 mois de salaires, en moyenne. Aujourd’hui, c’est un peu moins : 6,6 mois de salaires. La somme maximale octroyée par le juge est également en baisse : 20 mois de salaires depuis septembre 2017, contre 37,8 mois de salaire à l’époque où s’appliquaient les anciennes dispositions. En revanche, les dommages-intérêts minimaux sont un peu plus élevés avec le nouveau dispositif (0,6 mois, contre 0,2 mois dans l’ancien). La « distribution » des indemnisations est donc « plus resserrée », désormais, puisque l’écart « entre le maximum et le minimum » est moins important qu’avant la réforme.

    Le macronisme est le pire projet de violence sociale jamais porté par un parti sous la Ve République.

  • « L’hégémonie néolibérale ne se défait pas dans l’espace d’une élection. », entretien avec Stefano Palombarini, saison 2.
    https://positions-revue.fr/il-faut-prendre-conscience-que-dans-tous-les-cas-le-combat-nest-pas-

    Stefano Palombarini est économiste et maître de conférences à l’Université Paris VIII. Il a publié “La Rupture du compromis social italien” (éditions du CNRS, 2001) et, avec Bruno Amable, “L’Économie politique n’est pas une science morale” (Raisons d’Agir, 2005) et “L’illusion du bloc bourgeois” (Raisons d’agir, 2017). Ayant été, avec Bruno Amable, le premier à avoir saisi le bloc bourgeois qui se constituait en 2017 autour d’Emmanuel Macron, nous l’avons interviewé (première partie ici) pour savoir si cette lecture était encore valable aujourd’hui, ou s’il fallait réanalyser les rapports de force politiques. Seconde partie.

    Positions : Stefano, nous avons clos notre entretien de mars avec pour pronostic la présence très probable de Marine le Pen au second tour, une seconde place ouverte et la possibilité pour la gauche anti-libérale d’obtenir cette place. Depuis, nous y voyons plus clair concernant les candidats. Indépendamment des sondages, pensez-vous que les dynamiques à l’œuvre sont les même qu’en mars dernier ?

    Stefano Palombarini : Hélas, les dynamiques qu’on avait vu à l’œuvre se sont confirmées et plutôt accentuées. Si on devait faire un paysage rapide, il faudrait d’abord souligner la crise de la stratégie néolibérale dans sa version “progressiste”. Macron, qui avait gagné sur cette ligne en 2017, ne la suit plus du tout. La campagne d’Anne Hidalgo, qui aurait pu prendre le relais, fait naufrage, et les tentatives de créer un rassemblement de toute la gauche autour de Taubira frôlent le ridicule. De l’autre côté, le néolibéralisme dans sa version autoritaire et répressive a le vent en poupe. Macron, Pécresse, Zemmour et Le Pen sont tous, même si avec des tonalités différentes, dans cet espace, vaste au point d’être occupé par quatre candidats différents, tous bien placés dans les sondages. Enfin il y a la gauche. Le nouveau “barrage républicain” contre la France insoumise dont on parlait en mars a fonctionné à plein au cours de l’année. Peut-être qu’aujourd’hui écologistes et socialistes, qui y ont participé en espérant se légitimer aux yeux d’une hypothétique fraction de “gauche” du bloc bourgeois déçue par Macron, réalisent avoir fait un mauvais calcul. Car, il faudra y revenir, la compression des libertés publiques et privées impulsée par le Président n’empêche pas l’électorat qu’il a hérité du PS de lui rester fidèle. En revanche, le barrage anti-LFI a contribué à diviser et affaiblir la gauche tout entière qui n’en avait vraiment pas besoin. Le dernier élément du paysage est plus anecdotique mais significatif. Des médias comme Marianne, des groupes de pression comme le Printemps républicain, promettaient un avenir radieux à une gauche “républicaine” capable de se montrer ferme sur sécurité, laïcité et immigration ; une fermeté qu’il faut comprendre comme l’alignement complet à l’idéologie et aux politiques de droite sur ces thèmes. Montebourg, qui un jour a même parlé ouvertement de la nécessité d’une politique “un peu de droite, un peu de gauche”, y a cru : on a vu le résultat. Hidalgo est un peu tombée dans le même piège. Et dans une campagne qui n’a jusqu’ici pas grande chose de joyeux, on a eu au moins la preuve irréfutable que les thèses du Printemps républicain relèvent de la pure idéologie (droitière) et non de l’analyse.

    Positions : Arrêtons-nous d’abord sur Macron et sa stratégie “progressiste” de 2017. Vous avez raison de noter que le quinquennat à fortement droitisé Macron : Gilets jaunes, retraite, violence envers les migrants. Si effectivement la stratégie centre-gauche semble avoir échouée sur le plan de la situation concrète et du bilan, n’est-il pas possible d’imaginer que l’apparition de Zemmour et la surenchère de toute la droite vers des idées extrêmes permettra à Macron de se recentrer et donc de retrouver sa position de 2017 sur l’échiquier politique ? La faiblesse du PS et de Jadot entre lui et Mélenchon, apparaissant également très semblable à 2017 et la gauche hamoniste. Paradoxalement n’assiste-t-on pas à un retour à la case 2017 ?

    Stefano Palombarini : Les rapports de force politiques sont en effet étonnamment proches de ceux qui caractérisaient le paysage français il y a cinq ans. Il faut se rappeler qu’à l’époque Hamon et Mélenchon étaient crédités chacun de 10 à 13% dans les sondages. Si on fait la somme de Jadot, Taubira et Hidalgo d’un côté, Mélenchon et Roussel de l’autre, on retrouve exactement la même situation. La vraie nouveauté est dans la radicalisation extrême d’une droite qui garde l’espace, très vaste, qui était le sien en 2017. Est-il possible que Macron réagisse à une telle situation en se recentrant et en retrouvant la position de socio-libéral “progressiste” de la campagne précédente ? Tout indique le contraire. Bien évidemment, si jamais il devait se retrouver au deuxième tour contre Le Pen ou Zemmour, le Président ne se privera pas de jouer le défenseur des libertés qu’il a piétiné tout au long du quinquennat. Mais son souci est aujourd’hui d’accéder au deuxième tour, ce n’est pas encore fait. Et Macron se comporte comme s’il était convaincu qu’il ne perdra aucun électeur vers la gauche, alors qu’il craint la concurrence de la droite. Les sondages semblent d’ailleurs valider cette analyse : ni Hidalgo ni Jadot n’ont réussi à récupérer des “déçus du macronisme”, et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Macron joue donc sur le terrain de la droite contre une droite qui se radicalise, ce qui l’amènera, et en vrai l’a déjà amené, à se radicaliser à son tour...

    • C’est parce que le néolibéralisme est hégémonique que le bloc néolibéral-autoritaire arrive à être si fort. Cette hégémonie se traduit principalement de deux façons. D’une part, les alternatives au néolibéralisme sont largement perçues comme irréalistes. Des travailleurs en situation précaire et dominée, des étudiants qui ont besoin de ressources pour financer leurs études et payer le loyer, peuvent par exemple considérer que des relations de travail « flexibles » et sans la moindre protection comme celles qu’impulse le néolibéralisme sont une condition triste mais nécessaire à leur survie car ils ne voient pas d’alternative. Et le fait est que, dans le monde néolibéral qui est le nôtre, ils ont souvent raison. Tant que la possibilité d’une rupture majeure dans l’orientation des politiques publiques n’apparaîtra pas comme concrète et immédiate, l’hégémonie néolibérale ne sera pas véritablement menacée. L’autre dimension sur laquelle joue l’hégémonie, est la hiérarchie entre les attentes sociales. Il ne faut pas être de fins analystes pour percevoir l’énorme travail accompli par les grands médias et les intellectuels de régime pour minorer les questions économiques et sociales, et propulser sur le devant de la scène des thèmes comme l’immigration, la sécurité, l’identité française. C’est ce qui fait que ce bloc trouve sa cohérence. Les classes supérieures, je l’ai indiqué, voient désormais l’autoritarisme comme une condition nécessaire à la continuité des politiques néolibérales qui les avantagent. Mais une partie importante des classes moyennes, pourtant menacées par le néolibéralisme, et même des fractions des classes populaires, considèrent non seulement qu’il n’y a pas d’alternative réaliste au néolibéralisme sur le plan des politiques sociales et économiques, mais qu’immigration, sécurité, etc., sont des problèmes importants qui appellent une réponse autoritaire et répressive.

    • Michaël Fœssel : Je ne veux pas faire du plaisir un programme politique, mais plutôt interroger les causes du désaveu électoral actuel de la gauche et, plus largement, de la politique. Les motifs de ce désamour sont d’abord historiques. Ils proviennent des échecs du communisme et de la social-démocratie. Il me semble qu’il y a pourtant une modalité affective de ce divorce entre les partis de gauche et leur électorat. La gauche met en avant la souffrance – et l’on comprend pourquoi ! –, la dénonciation de l’injustice économique, le refus des dominations. Mais le plaisir, lui, est souvent considéré comme suspect, parce qu’il apparaît comme une compromission avec l’ordre social. Pour de nombreux esprits contestataires, le plaisir a mauvaise réputation. Plus récemment, la sobriété et la modération se sont imposées comme des impératifs de survie dans un monde qui s’effondre à cause de la crise climatique. Pourtant, ce souci écologique est aussi vécu, surtout au sein des classes populaires, comme punitif ou ascétique. Si l’écologie est une promotion du vivant, il faut se demander à quel niveau elle implique, malgré tout, la valorisation du plaisir. Le vivant n’est pas seulement une norme. Il peut devenir plus intense dans la joie. À partir d’une critique de la société de consommation, la gauche adhère également très souvent à l’idée que le capitalisme s’est à ce point généralisé, a tellement investi les corps, que nos allégresses, nos moments de fraternité heureuse et même nos plaisirs les plus ordinaires seraient suspects. Comment pourrait-on jouir dans un monde si injuste ? Or il me semble que la dimension émancipatrice du plaisir existe bien, notamment lorsque ce plaisir n’est pas individualiste mais partagé. Il s’est passé quelque chose de cet ordre avec le mouvement des « gilets jaunes ». Ces derniers se sont rassemblés sur des lieux qui les entouraient, des lieux de la tristesse sociale ordinaire, de la morosité : les ronds-points, les péages d’autoroute… Ils ont investi ces endroits pour les détourner et en faire des lieux d’allégresse et de sociabilité heureuse. Ils les ont transformés à la fois en agora, où l’on s’exprime politiquement, et en lieux de fête, où l’on organise des barbecues. Cela m’a rappelé un texte de Simone Weil à propos des grèves de 1936. Elle raconte qu’une « joie pure » a surgi sur le lieu même de la souffrance et du labeur des ouvriers, dans les usines occupées. La philosophe y a vu une victoire, avant même que les revendications salariales ne soient satisfaites. Le plaisir, on le prend là où on le trouve, même dans le champ d’un système social oppressant dont on modifie les paramètres. Cela m’a donné l’idée d’envisager l’engagement politique non seulement à partir des programmes mais aussi à partir des énergies affectives positives qui le motivent.

      Jean-Luc Mélenchon : Pour moi, la gauche ne s’est pas effondrée parce qu’elle a négligé le plaisir, mais parce qu’elle a abandonné le peuple. La cause du divorce entre la gauche et le peuple se situe entièrement dans le contenu de son programme politique. Elle a cessé de représenter les demandes des classes populaires, du monde du travail. Elle s’est alignée sur les impératifs du capitalisme dominant. Et la social-démocratie l’a fait de plein gré ! Elle a pensé qu’elle réaliserait des prises d’avantages dans le système s’il se portait bien. Plus question, alors, de le renverser ou de vouloir le dépasser. Or ce modèle « réformiste », avec de gros guillemets, a toujours été extérieur à la tradition de la gauche française. Celle-ci naît en 1789. Son contenu révolutionnaire initial surmarque toute son histoire. Léon Blum le confirme. Et n’oublions pas que le Parti socialiste des années 1970 se disait anticapitaliste et se réclamait de Karl Marx. Malgré cela, la social-démocratie...

      https://www.philomag.com/articles/jean-luc-melenchon-michael-foessel-la-gauche-est-elle-un-parti-de-plaisir

  • « Vous savez, le #PartiPirate a eu un échange avec la #PrimairePop. » ???

    https://www.mediapart.fr/journal/france/110222/les-verts-la-gauche-et-la-primaire-populaire-des-pressions-et-150-000-euro

    La raison pour laquelle nous avons eu cet échange ?
    L’été dernier, j’ai pointé des contradictions sur les objectifs affichés de la primaire populaire, suite à cela Samuel a pris contact avec moi.
    Il voulait s’expliquer.
    Il voulait surtout que j’arrête de creuser.

    Je lui ai donné mon numéro. Il m’a appelée une heure avant mon passage sur l’émission de Jean Massiet à laquelle j’ai été invitée au milieu de l’été.
    Il a essayé de me convaincre, je lui ai dit que ça ne changeait rien à mon avis. Et oui, j’ai lu leurs statuts.

    J’ai lu les statuts de leurs deux organisations. Et je n’ai toujours pas compris comment ils pouvaient salarier autant de monde sur un tel projet comme ils l’ont fait sans avoir recours à une arnaque, ou sans avoir le soutien de partis politiques déjà bien installés.

    J’ai dit à Samuel que s’il voulait vraiment convaincre les Pirates de sa bonne foi, il n’avait qu’à venir présenter son projet auprès des membres du Parti Pirate.
    Il l’a fait. Il est venu nous voir mais l’entretien n’a été qu’une vaste blague.Ils étaient à Marseille, vraisemblablement dehors, avec plusieurs personnes, on les entendait mal. Ils étaient tous ensemble et leur idée était sûrement de se foutre de nous. Je ne vois que ça.

    On a posé des questions, ils nous ont répondu comme des politiciens, en contournant nos questions. On a eu droit au même discours que celui tenu par Mathilde sur Backseat, une émission qu’on avait déjà regardée pour préparer la rencontre.
    On a entendu exactement la même chose.
    On a entendu Mathilde prétendre qu’elle voulait faire de la politique autrement : En faisant une primaire avec les mêmes personnes que l’ont voit depuis des années, en départageant des chefs de files qui ne veulent pas l’être ?
    Pas de réponse.

    Sur la question qui me travaille le plus, le grand nombre de salariés (ils avaient plus de salariés qu’EELV quand même hein !) je n’ai pas eu de réponse. Pourtant on leur a demandé plusieurs fois : comment vous les payez ?
    Pas de réponse.

    À la fin de l’entretien, qui n’aura pas duré une heure, on demande des informations sur les financements.
    Ils s’engagent à fournir le détails des dons de personnes ainsi que les noms. On ne leur demande pas ça et on leur indique que c’est plutôt moyen comme pratique.

    On convient de se revoir bientôt pour aller plus loin, on leur dit qu’on se tient à leur disposition et qu’on attend des informations sur les salariés, leurs finances et les personnes parrainées mais rejetées par leur comité politique.

    Nous sommes en février, la primaire populaire a choisi sa meneuse...
    Mais nous, Pirates, n’avons toujours pas de nouvelle depuis le mois d’août...
    Alors je sais qu’on ne représente rien à leurs yeux, mais moi je n’ai pas confiance quand ils racontent des trucs.
    J’attends de savoir ce qu’il va se passer à la fin de cette campagne, mais à mon avis ça sent plutôt très mauvais.
    Ça pue même.
    Pour l’heure, je suis persuadée que c’est une grossière arnaque, et tout m’amène à cette seule et unique conclusion.

    Donc perso, concernant l’article de #Mediapart qui cite d’un côté #MounirSatouri et de l’autre la Primaire Populaire, j’ai envie de croire Mounir qui dit qu’il voulait les aider, pas les deux arnaqueurs quand ils prétendent qu’on a voulu leur graisser la patte...

    Déso pas déso

    Les gars, ne venez pas pleurer dans mes mentions.

    Vous voulez faire de la politique autrement ? Alors ne jouez plus les suiveurs d’une personne connue, engagez-vous vraiment, prenez vous en main et arrêtez d’attendre qu’on décide à votre place, ça fait trop pitié.
    Un dernier détail.
    J’ai eu vent par plusieurs personnes, qui ne se connaissent pas entre elles et dont je ne donnerai pas les noms, des demandes de la @primairepop en vue des législatives auprès d’@EELV avant même que le vote de la Primaire Populaire n’ait lieu.

    Je suis prête à parier qu’#EELV n’est pas le seul parti auprès duquel les organisateurs de cette primaire sont venus quémander.

    Mon seul conseil (gratuit) à ces partis sera le suivant :
    Fuyez.
    Vite.
    Loin.
    https://twitter.com/Florielvm/status/1492574627029303304?cxt=HHwWkIC-zeOt2LYpAAAA

    https://www.liberation.fr/checknews/comment-et-par-qui-la-primaire-populaire-est-elle-financee-20220115_WK3BB

  • La France largement à la traîne sur les énergies renouvelables, malgré les engagements du candidat Macron - Basta !
    https://basta.media/Macron-energies-renouvelables-bilan-du-quinquennat-France-en-retard-objecti

    Emmanuel Macron s’était engagé à développer les #énergies_renouvelables. Cinq ans plus tard, la France est le seul pays européen qui n’a pas atteint ses objectifs. Le président-candidat préfère désormais faire la promotion du #nucléaire.

    • Le président français a dévoilé, jeudi à Belfort, son plan de relance du nucléaire et sa stratégie énergétique pour la France. Il a notamment annoncé la construction d’une série de nouveaux réacteurs nucléaires EPR de deuxième génération.
      Dessin de Sié pour #Urtikan.net
      https://www.urtikan.net/dessin-du-jour/emmanuel-macron-annonce-la-construction-de-nouveaux-reacteurs-nucleaires

    • Colloque pro-nucléaire du palais du Luxembourg : que crève la société nucléaire autoritaire ! - Paris-luttes.info
      https://paris-luttes.info/colloque-pro-nucleaire-du-palais-15705

      Il y a quelques jours s’est déroulé au palais du Luxembourg de Paris, une opération de lobbying orchestrée par de grosses pourritures nucléocrates. Tandis qu’à l’intérieur se déroulait le dégueuli, d’aucunEs se sont adonnéEs, à deux pas de là, à une sympathique activité de tractage auprès des passantEs, afin de discuter du nucléaire et son monde. À l’aune des présidentielles et tandis que la propagande médiatique bat son plein suite aux annonces de poursuite du nucléaire, ces merdes se réunissaient pour parler « enjeux et réussite » et « acceptabilité sociale » du nouveau programme nucléaire.

      https://bureburebure.info/colloque-pro-nucleaire-du-palais-du-luxembourg-que-creve-la-societe-n
      #nucléocrates

    • Il fait rire ce timbre d’ailleurs, car la finalité de Marcoule n’a jamais été la production d’électricité, mais la production de plutonium pour la bombinette, mais bon, c’était ça le truc à l’époque : vendre le nucléaire civil pour faire passer la pilule du nucléaire militaire.

    • Où il est question (amha) d’un abus de langage : quand on nous susurre #taxonomie :

      https://theconversation.com/nucleaire-retour-sur-le-debat-autour-de-la-nouvelle-taxonomie-europ

      Dans le cadre de l’objectif de neutralité carbone fixé aux États membres à l’horizon 2050, Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a tenu sa promesse et fourni fin 2021 de nouvelles décisions concernant le volet climatique de la « taxonomie » européenne ; cette taxonomie sert à classifier des activités économiques ayant un impact favorable sur l’environnement.

      Contrairement à un premier texte publié en juin 2021, le nucléaire – au même titre que le gaz naturel – figure désormais dans ce classement.

    • « Mediapart s’est procuré un rapport de l’#Ademe, l’agence publique de la transition écologique, selon lequel il n’y a aucune nécessité de construire de nouveaux réacteurs #EPR. Le gouvernement a repoussé la diffusion de ce rapport car le président de la République allait annoncer des projets contraires. »


      https://www.mediapart.fr/journal/france/110222/nucleaire-le-gouvernement-repousse-la-diffusion-d-un-rapport-officiel-cont

      Selon l’Élysée, la « très, très grande force » du système nucléaire français, c’est « sa transparence, sa capacité à tout dire, tout de suite ». Un petit grain de sable est pourtant en train de gripper cette belle machine de communication.

      #paywall

      Le nucléaire un projet de société pour une partie de la classe politique. Ce projet avec ses zones obscures à masquer est une #arme-politique pour #EmmanuelMacron dans la période électorale.
      Le #rapport-de-l'ademe valide les #alternatives-renouvelables sans ajout de nucléaire.

    • Selon l’Élysée, la « très, très grande force » du système nucléaire français, c’est « sa transparence, sa capacité à tout dire, tout de suite ». Un petit grain de sable est pourtant en train de gripper cette belle machine de communication.

      Il prend la forme d’un rapport de 44 pages intitulé : « Transition(s) 2050 : Mix électrique ». Produit par des expert·es de l’Ademe, une agence publique d’expertise, de conseil et de financement de la transition énergétique, il présente quatre scénarios de production d’électricité pour la France de 2050. Chacun correspond à une vision de la société française dans 30 ans : frugale, forte en « coopération territoriale », dépendante des technologies « vertes », ou faisant le pari « réparateur » de gros besoins en électricité.

      Ce document devait être publié entre mi-janvier et début février, comme l’a indiqué le député (écologiste) Matthieu Orphelin dans un communiqué. Mais sa diffusion a été repoussée par son autorité de tutelle, le ministère de la transition écologique, selon plusieurs sources qui ont alerté Mediapart.

      Sollicitées dans le cadre d’un séminaire de recherche, des personnes ayant contribué au rapport de l’Ademe ont répondu qu’elles n’avaient pas le droit d’en diffuser les résultats. Contactées par Mediapart, elles n’ont pas répondu à nos questions. De son côté, Matthieu Orphelin a écrit dans un communiqué qu’« il semble que la publication des scénarios de mix électrique de l’Ademe aient été à nouveau décalés sur demande du gouvernement ». Interrogée à son tour, l’agence répond que « l’Ademe publiera ses travaux lorsqu’ils seront finalisés ».

      Le cabinet de Barbara Pompili « ne confirme pas du tout » : « des éléments d’analyse complémentaires sont en cours de finalisation entre l’agence et les services du ministère. Ils sortiront quand le travail sera abouti. »

      Le hic, c’est que le rapport en question est bel et bien terminé. Mediapart en a obtenu une copie. Bien qu’estampillé « document de travail », il est manifestement achevé : entièrement rédigé, mis en page, accompagné de graphiques, doté de notes de bas de page et d’une bibliographie. Pourquoi ne reçoit-il pas l’autorisation d’être publié ?

      La réponse est peut-être dans le contenu du document. On peut y lire qu’il n’y a aucune nécessité de construire de nouveaux réacteurs EPR. Alors qu’Emmanuel Macron vient d’annoncer la commande de six EPR, et la mise à l’étude de huit autres, les expert·es de l’Ademe calculent qu’il est tout à fait possible de s’en passer. L’éolien en mer flottant est « une alternative économique crédible à de nouvelles centrales nucléaires », même en cas de forte hausse de la consommation d’électricité – 650 térawattheures (TWh), alors que la demande actuelle se situe à 468 TWh).

      Autre enseignement : alors que le chef de l’État déclare qu’il faudra augmenter de 60 % la consommation d’électricité en 2050 pour sortir des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon), l’Ademe montre que les scénarios les plus sobres sont les moins chers. Son hypothèse « frugale », avec une réduction de la demande d’électricité par rapport à aujourd’hui (408 TWh) coûterait 1 100 milliard d’euros, entre 2020 et 2060.

      L’option un peu plus consommatrice, tout en restant économe en énergie, à 537 TWh (« coopération territoriale »), coûterait 1 026 milliards d’euros. Ce « scénario 2 » permet même d’abaisser le coût complet du système électrique de 12 % par rapport à 2020. Alors que le scénario le plus dispendieux en électricité (839 TWh) occasionnerait une dépense de 1 498 milliard d’euros. Par comparaison, le cap fixé par Emmanuel Macron d’une hausse de 60 % de la demande électrique représente environ 750 TWh.

      Dans tous les scénarios de l’Ademe, les énergies renouvelables représentent plus de 70 % de la production d’électricité en 2050. Selon ses expert·es, « l’intérêt de lancer un nouveau programme nucléaire pourrait être limité en cas d’une demande d’électricité stable, voire en baisse ». Il est vrai que l’évolution des besoins en électricité dans les prochaines décennies est incertaine.

      Ce document est le complément, consacré à l’électricité, d’un gros travail de scénarisation dévoilé par l’Ademe en novembre 2021 sur les choix de mode de vie qu’implique concrètement la réduction des gaz à effet de serre. Il avait reçu une grande attention médiatique, et a été salué par chercheur·es et militant·es pour ses qualités pédagogiques. Il lui manquait juste une déclinaison plus technique, expliquant à combien de réacteurs nucléaires, de parcs éoliens ou de panneaux photovoltaïques correspondait chaque scénario.

      Le rapport se conclut sur le constat que, quel que soit le scénario retenu, la transition énergétique « nécessitera d’abord de pérenniser et d’animer la concertation ». Un éloge du débat public et de la délibération démocratique qui ne pourra exister sans transparence sur les données et les chiffres de l’électricité, et du nucléaire en particulier.

      Jade Lindgaard

      https://www.mediapart.fr/journal/france/110222/nucleaire-le-gouvernement-repousse-la-diffusion-d-un-rapport-officiel-cont

      #nucléaire #ademe #transition #2050

  • « Darmon n’est qu’une des pièces du #consensus-à-la-dictature que partage la #bourgeoisie-actuelle. Leur monde se meurt et ils ne voient d’autres solutions que de faire taire toute critique autour d’un homme fort. Après ils choisissent entre Macron et Zemmour. Rien de plus ! »

    https://www.huffingtonpost.fr/entry/darmon-plenel-pere-fouettard-qui-donne-des-infos-en-loucede_fr_61ff78

    MÉDIAS - Le ton est resté posé, mais les mots étaient tranchants. L’acteur #Gérard-Darmon et le patron de #Médiapart Edwy Plenel étaient invités de Laurent Ruquier sur le plateau d’ On Est En Direct sur France 2 , ce samedi 5 février. Interrogé sur ce qu’il pensait du journaliste, le comédien n’a pas retenu ses coups.

    Gérard Darmon était à l’antenne pour parler de la pièce de théâtre intitulée Une situation délicate , dans laquelle il partage l’affiche avec Clotilde Courau et Max Boublil, également invités samedi soir. De son côté, Edwy Plenel a présenté son dernier livre À gauche de l’impossible . Après un entretien entre les deux présentateurs, Léa Salamé et Laurent Ruquier, et le patron de Mediapart, Gérard Darmon a été invité à prendre la parole. Très calmement, il a alors commencé à étriller le journaliste, lui reprochant autant sa façon de parler que ses “méthodes”.

    “Edwy Plenel est un homme qui tremble quand il parle, c’est quelque chose d’assez troublant”, a-t-il déclaré en préambule. Avant de tacler son “discours Tartuffe” qu’il a “l’impression d’entendre depuis quatre siècles” et d’estimer qu’il se comporte “de temps en temps” comme “un juge, un policier” qui “donne des infos en loucedé”. “Vous êtes une sorte de père fouettard de la politique, même des rapports humains”, lance encore le comédien.

    “Caricature” et “préjugé”

    “Vous ne me connaissez pas”, s’est défendu Edwy Plenel avant de déplorer “une caricature et un préjugé” faits par son interlocuteur à son propos, mais surtout aux journalistes qui “apportent les mauvaises nouvelles”, “disent des vérités qu’on n’a pas envie d’entendre”. “On est habitués au fait que des gens nous voient comme des chiens qui aboient, des inquisiteurs, des persécuteurs”, a souligné le patron de Médiapart.

    Edwy Plenel a ensuite demandé à Gérard Darmon de citer “une information publiée par Mediapart qui n’ait pas été d’intérêt public”, rappelant notamment l’affaire Cahuzac. Ce qui n’a visiblement pas convaincu l’acteur, qui avait apporté son soutien à François Hollande en 2012.

    Ce dimanche matin sur Twitter, Edwy Plenel est revenu sur cette séquence qu’il a partagée, dénonçant une “attaque personnelle” qui “visait en réalité le journalisme, du moins celui qui enquête, cherche et révèle au service de l’intérêt public”.

    D’autres journalistes de Mediapart sont revenus sur la séquence sur Twitter, ironisant sur “l’indignation” de Gérard Darmon qui leur reproche de faire leur travail ou laissant entendre qu’il pourrait y avoir un lien avec “l’amitié” de l’acteur avec l’actuel garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti.

    #OEED #journalisme

    « Entendre Ruquier, qui a fait le lit de la candidature de Zemmour depuis des années, et Léa Salamé enjoindre Edwy Plenel de s’expliquer sur sa responsabilité dans la place pris par Eric Zemmour dans le débat public, être mis en accusation par un acteur, ex soutien de François Hollande ...

    un grand moment de #tartufferie ! »

    #UnMondeSeMeurt !

  • Jürgen Habermas : nous vivons une période de « régression politique ».
    Julia Christ s’interroge sur l’emploi de cette expression chez le philosophe, qui est l’un des théoriciens du concept d’espace public.
    https://aoc.media/analyse/2022/01/27/de-lintime-au-public-habermas-a-lepreuve-des-reseaux-sociaux

    La philosophie de Jürgen Habermas vit décidément avec son temps. À l’aune des réseaux sociaux, voilà qu’il révise sa copie : la publicité immédiate de la parole intime et privée conduirait à l’érosion des critères de rationalité qui structuraient jusqu’alors l’espace public, dont il est le grand théoricien. De là à dire que notre époque est le théâtre d’une régression politique ?

    « Nous vivons une époque de régression politique », tel est le titre choquant de l’entretien que Jürgen Habermas a récemment accordé à L’Obs (https://www.nouvelobs.com/idees/20211128.OBS51526/exclusif-jurgen-habermas-nous-vivons-une-epoque-de-regression-politique.h) à l’occasion de la parution du premier tome de son opus magnum, œuvre de vieillesse, Une histoire de la philosophie. La constellation occidentale de la foi et du savoir. Si cet énoncé de Habermas – le titre est effectivement tiré de ses réponses – a de quoi choquer, ce n’est pas à cause de son contenu.

    L’époque est accoutumée à ce que, régulièrement, un philosophe politique ou théoricien du politique constate dans les pages de la presse nationale la fin, le déclin ou la défaite de la politique, énumérant toutes les menaces que ce nouvel état de choses post-politique, apolitique ou dépolitisé véhicule pour nos sociétés démocratiques en termes de populisme, de pré-fascisme ou d’autoritarisme rampant. L’effet de choc vient de ce que c’est Habermas, et nul autre, qui parle ici de régression politique. Car Habermas n’est pas n’importe quel penseur inquiet des évolutions sociales contemporaines.

    Habermas est un philosophe au sens traditionnel du terme, auteur d’un système. Et au sein de ce système, le terme de « régression », et peut-être plus encore la désignation d’une « régression politique des sociétés modernes », jurent autant que l’aurait fait une référence positive au « progrès » dans la bouche de Foucault, ou à une quelconque « foi dans les réformes » sous la plume de Marx. Ceci parce que, pour Habermas, les sociétés modernes se distinguent précisément par ce qu’il appelle une « rationalisation croissante du monde vécu ».

    Ce par quoi est désigné le fait que l’intégration de plus en plus poussée au sein des sociétés politiques, entraîne inéluctablement les présupposés d’arrière-plan acquis par les individus lors de leur socialisation dans leurs groupes d’appartenance particuliers dans un processus d’explicitation constant de leurs raisons à travers un échange « intersubjectif », où s’articulent des points de vue

    #Paywall

  • Un début de bilan !
    Emmanuel Macron, cinq années de surveillance et de censure
    https://www.laquadrature.net/2022/02/03/emmanuel-macron-cinq-annees-de-surveillance-et-de-censure

    A l’approche de l’élection présidentielle, nous revenons sur le bilan en matière de surveillance et de censure d’Emmanuel Macron, de son gouvernement et de sa majorité à l’Assemblée nationale.

    Détailler le nombre impressionnant de textes législatifs ou réglementaires qui leurs sont dus et qui ont accentué la censure et la surveillance est un exercice sinistre. Il est néanmoins révélateur du monde fantasmé par les personnes au pouvoir et dans lequel elles veulent nous précipiter : un État et une police tout-puissants, ivres du pouvoir que leur promettent les nouvelles technologies, se plaçant au-dessus de la justice et de la contestation populaire et travaillant main dans la main avec une poignée d’entreprises sécuritaires pour surveiller et censurer tout et tout le temps.

    En cinq ans, Emmanuel Macron, aussi bien par sa propre action que par celle de son gouvernement, ou par la domination qu’il aura exercée sur une majorité parlementaire entièrement dévouée, aura directement contribué au basculement, toujours plus rapide, toujours plus profond, vers une société sécuritaire reposant sur la surveillance et la censure, qu’elle soit d’origine étatique ou privée, les deux étant ici souvent mêlées.

    S’il leur reste encore quelques mois pour empirer une situation déjà bien inquiétante, il est possible de dresser dès maintenant un bilan de ses actions. Celui-ci est évidemment loin d’être exhaustif. Premièrement, car il se limite aux sujets sur lesquels La Quadrature du Net a pu travailler ces cinq dernières années et qui sont liés à son objet social : la défense des libertés dans l’environnement numérique. Deuxièmement, car, même limité au front numérique, l’extension de ce sujet dans chaque recoin de nos vies rend la veille difficile.

    Le bilan d’Emmanuel Macron est néanmoins particulièrement lourd : extension des pouvoirs des services de renseignement, nouveaux fichiers de police et bases de données massives, accélération du pouvoir de censure de l’administration, partenariats multiples avec des entreprises sécuritaires pour démultiplier la surveillance sur Internet ou dans nos rues, utilisation massive de la reconnaissance faciale policière…

    Précisions que si cet effondrement démocratique est le fait du gouvernement actuel, il ne doit pas en porter seul la responsabilité : cette orientation a été initiée par Nicolas Sarkozy dans les années 2000 avant d’être déployée à grande échelle par François Hollande. Toutes ces dérives n’auraient pas pu se déchaîner aussi facilement si l’extrême-droite n’avait pas imposé ses obsessions d’exclusion et de violence dans le débat public et si tant d’élu·es de gauche n’avaient pas échoué à défendre un contre-modèle à la Technopolice dans leur ville et leur région.

  • C’est « infection » qui a gagné.
    Mais on dirait qu’elle a joué une fois de plus.


    https://twitter.com/caissesdegreve/status/1489214722226503681?cxt=HHwWgoC-icq54KopAAAA

    une infection = une injection.

    Mais il faut une injection obligatoire minimum pour avoir le droit de jouer à « Véran a dit ».

    La bouffonnerie en surchauffe.

    Je pense très fort aux Français qui ont fait leur 3e dose et qui ont attrapé Omicron.

    Il suffisait d’attraper Omicron après les 2 doses pour conserver son pass Macron.

    Les règles viennent de changer, pour cacher le fait que trop de Français refusaient la 3e dose.

    Pass vaccinal : Olivier Véran invente de nouvelles règles bidons pour emmerder les non-vaccinés et masquer l’échec du refus de la 3e dose et du #pass-macron, (stratégie perverse de division).


    https://www.tf1info.fr/politique/coronavirus-pass-vaccinal-contre-le-covid-19-omicron-olivier-veran-assouplit

    - Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a évoqué la fin du pass vaccinal, mercredi 2 février.
    – Il pourrait être supprimé avant la fin du mois de juillet si la situation sanitaire le permet.
    – D’ici là, les conditions pour l’obtenir vont être assouplies.

    Le pass vaccinal aura une fin." Entré en vigueur le 24 janvier, le pass vaccinal a vocation à disparaître. « Aujourd’hui, la fin, on la connaît, c’est dans la loi, c’est juillet. Mais, si nous pouvons supprimer le pass vaccinal avant, nous le ferons », a affirmé le ministre de la Santé, Olivier Véran, invité de BFMTV, mercredi 2 février. « Le pass vaccinal aura une fin, et vu la dynamique épidémique actuelle, il est probable que cette fin soit bien avant le mois de juillet. Sauf s’il y a une mauvaise nouvelle ».

    Traduction : Emmanuel Macron décidera du moment POLITIQUEMENT propice !!!

    En attendant de tourner cette page, le ministre de la Santé a annoncé un assouplissement des conditions pour l’obtenir. « Les scientifiques nous disent que pour bénéficier du pass, il faut qu’on ait été exposé au moins trois fois, que notre système immunitaire ait été ciblé au moins trois fois. (...) Cette stimulation peut être une injection ou une infection » et « au minimum, il faut avoir reçu une dose de vaccin ». Ainsi, « vous conserverez le bénéfice du pass vaccinal » si "vous avez eu une injection et deux infections, ou deux injections et une infection (qu’elle ait eu lieu avant, entre ou après les injections), ou trois injections.

    Mais les personnes qui n’ont eu qu’une dose de vaccin et une seule infection doivent absolument recevoir une 2e dose sous quatre mois après la précédente exposition au virus, a détaillé Olivier Véran. En théorie, elles pourraient également chercher à être infectées (et donc avoir au total trois expositions au virus) mais cela comprend un risque sanitaire pour la personne.

    Mais quel délire !

    • Je suis désolée @olaf l’échec de la troisième dose en est un dans la mesure où des millions de doubles vaccinés (entre 10 et 15 millions) infectés par Omicron ou pas, n’étant pas prêts de faire leur 3ème dose avant le 15 février, auraient du être « désactivés » avant ce changement des règles qui vient masquer justement le refus de cette troisième dose.

      C’est le refus de la troisième dose qui est un échec de la politique non sanitaire.

      Concernant le Passe, même le Pr Fontanet remet en question l’évaluation des effets du passe sanitaire.

      https://www.dailymotion.com/video/x87i8bq

      Covid-19 : « L’évaluation des effets du passe sanitaire est difficile, car la vague épidémique du variant Delta était déjà en récession lorsqu’il a été introduit » cet été, relève Arnaud Fontanet lors de son audition par les sénateurs mercredi 2 février.

    • oui, c’est sûr, selon de quoi on parle, succès ou échec ça se discute :-)

      la campagne de vax de la 3eme dose, il me semble, est plutôt un succès, si on compte l’adhésion de la pop ciblée ; et c’était pas gagné, à mon avis.

      [edit : je vois que tu as modifié ton commentaire, en virant les références aux 500k contaminations, du coup ma réponse est un peu hors contexte ; tant pis !]

      l’efficacité de la 3e dose, c’est une autre question ; savoir si c’est un succès ou un échec, c’est probablement un peu tôt ; et puis faut pas trop espérer évaluer succès-échec en comptant les infections, paske on sait depuis le début que le vax ne protège pas super de l’infection ; si on compte les hospitalisations, c’est déjà mieux comme critère, mais bon, avec quoi on va comparer ? les vagues précédentes ?

      l’efficacité du pass de Manu, c’est encore une autre question ; l’évaluation honnête est encore plus foireuse, paske très politique et très dépendante de la question de l’efficacité du vax ; sur 2 ou 3 vagues ; à géométries variables en terme de virus, de population, d’époque ; pas joué.

      aussi, évaluer l’efficacité du pass, probablement on s’en fout ; trop tard, damage done ; et impossible de savoir ce qui se serait passé sans.

    • a propos du pass, Coq Chodorge titre ce soir dans Mediapart :

      Omicron : un passe devenu caduc, une stratégie vaccinale à repenser

      Omicron a changé le visage de l’épidémie. A minima, onze millions de Français ont été contaminés par le nouveau variant. Une infection, associée au vaccin, offre une réponse immunitaire robuste. La circulation du virus, dans la population jeune et en bonne santé, fait désormais partie de la réponse sanitaire. À peine instauré, le passe vaccinal a perdu sa légitimité.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/050222/omicron-un-passe-devenu-caduc-une-strategie-vaccinale-repenser

    • Merci @olaf pour l’info !
      Caroline Coq-Chodorge, spécialiste santé de Médiapart, explique pourquoi, à peine instauré, le passe vaccinal est devenu caduc. Le variant Omicron a changé le visage de l’épidémie et la circulation du virus fait désormais partie de la réponse sanitaire.

      Comme les Chinois en janvier 2020 et les Italiens en février 2020, les Sud-Africains n’ont pas menti à la fin de l’année 2021 quand ils ont lancé une alerte mondiale sur un nouveau variant aux nombreuses mutations, extrêmement transmissible et capable d’échapper à l’immunité acquise par le vaccin ou naturellement. Ils n’ont pas non plus menti quand ils ont ensuite voulu être rassurants, en constatant la moindre sévérité d’Omicron et évoqué une vie nouvelle dans cette pandémie, la levée des restrictions, la fin du dépistage massif.