Et pour aller plus loin (avec les chats), on peut aussi profiter de cet article qui me semble bien compléter le précédent :
Face à l’émergence politique de la question raciale en France, on peut voir se dégager plusieurs types de réponses de gauche, qui ont toutes en communs d’être des d’avatars « respectables » d’un même discours raciste. Un même discours raciste qui fait des immigrés et des fils d’immigrés des facteurs de division et qui justifie leur invisibilisation, donc leur exclusion de la sphère politique.
Mais c’est encore le raciste Alain Soral qui synthétise le mieux ce discours, citons le donc ici :
« Le regroupement familial ne fut pas une naïveté humaniste de grand bourgeois qui plane, mais un projet pervers, dégueulasse : transformer les banlieues rouges à très forte conscience et solidarité de classe (avec un PCF à 30 %) en banlieues beurs.
Car on ne dira jamais assez à quel point la maghrébisation, l’africanisation, la tiers-mondisation de la France ont fait baisser vertigineusement le niveau de civisme et de civilité de la population française. » [1]
Alain Soral, peu soucieux de parler d’exploitation et de restructuration du capitalisme et de l’organisation du travail, met sur les dos de l’immigration la détérioration de la conscience de classe. Discours raciste- populiste classique dira t- on, mais pourtant ce discours n’est pas cantonné à l’extrême- droite si l’on y regarde de plus près. Nous allons voir comment cet argument de la division, au cœur de ce discours, est repris à gauche, et même à l’extrême- gauche sous des formes respectables.