• Voulant surfer sur l’affaire Fillon, François de Rugy se fait épingler
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    « Ce soir avant de quitter le bureau, je signe les fiches de paie de deux de mes collaborateurs parlementaires », affiche l’élu nantais dans un tweet, désormais effacé. Le message est accompagné de la photo des deux documents, et un stylo vient en masquer les noms. Mais François de Rugy a oublié de cacher le numéro de sécurité sociale des personnes concernées, ce qui constitue en premier lieu un non-respect de la vie privée. Si ce chiffre ne permet pas au profane de dévoiler l’identité, il permet néanmoins de déduire le sexe des récipiendaires de ces fiches de paie, et c’est surtout là que le bât blesse.

    Un examen attentif des documents montre en effet que la collaboratrice est moins bien payée que son homologue masculin, alors que le nombre d’heures de travail effectuées est supérieur. De quoi susciter les remarques sarcastiques de nombreux militants, élus EELV, d’internautes et de féministes sur les réseaux sociaux. Auprès du Lab, François de Rugy admet volontiers ce mardi matin une « maladresse » : « Ce sont les mésaventures de la transparence, il faudrait tourner sept fois ses doigts au-dessus de son clavier avant de tweeter ». Et le candidat malheureux à la primaire d’expliquer la disparité : « Ce sont deux personnes qui n’ont pas la même expérience, le même parcours et qui ne font pas le même travail. Il y a une personne qui fait un travail plutôt de secrétariat, qui s’occupe de la gestion de l’agenda, des déplacements, etc., quand l’autre fait un travail législatif, de rédaction de propositions de loi et d’amendements ».

    #discrimination #sexisme #femmes