• DÉMOCRATIE VERSUS AUTONOMIE
    #joelle_palmieri le 1 février 2017

    https://joellepalmieri.wordpress.com/2017/02/01/democratie-versus-autonomie

    Car il y a bien une chose qui n’a pas changé depuis presque deux siècles et demi : une carte blanche a été donnée, à travers le mode de suffrage choisi, à une assemblée parlementaire et à un président de la république, et ce système est tellement ancré, que même chez les rebelles, il est à peine remis en cause. Il s’agit davantage d’élire son porte-parole, de désigner son leader, de prendre parti, parfois de faire le choix du moins pire, ou encore de choisir le pire par esprit de contestation, mais en aucun cas, de contredire l’oligarchie, de déconstruire le système représentatif, de prendre la parole, de la faire valoir. L’inhibition est si forte qu’elle pose question.

    Les enseignements laissés par l’Histoire, ceux des collectivités anarchistes espagnoles, des conseils ouvriers russes, de la démocratie participative brésilienne, etc., sont délibérément occultés, oubliés. Pourtant ces possibles et les imaginaires qu’ils ont développés, ont démontré, dans leurs contextes respectifs, leur radicalité. Ils ont priorisé l’autonomie et le libre arbitre de chacun des individus au sein de collectifs. Ils ont privilégié la spontanéité, l’expression des singularités et la transparence. C’est sans doute ce « possible », cette puissance, ce pouvoir, qui rend les garants du système, et donc du capitalisme, hargneux et prêts à tout pour faire valoir, y compris dans la décadence, leurs prérogatives. Ils entendent ainsi exercer leur domination de classe, de race, de sexe, en contrepoint de ce pouvoir qui leur manque, leur fait défaut.

  • Démocratie versus autonomie | Joelle Palmieri
    https://joellepalmieri.wordpress.com/2017/02/01/democratie-versus-autonomie

    Autodestruction, effritement, honte, mort, liquidation, en danger, à sauver, corrompue, attaquée, malade… les qualificatifs ne manquent pas pour qualifier le présent de la « démocratie française ». Une rupture de situation soudaine, une chute inattendue, un mauvais virus, en quelque sorte. Il y aurait eu un « avant » ces jours-ci, ceux qui précèdent la présidentielle à venir, où ce mot, « démocratie », avait du sens, où « on » se sentait propre, digne, loyal, juste, équitable… Le ver n’aurait donc jamais été dans le fruit, la maladie non auto-immune ni génétique.❞