• Fragments, Bāmiyān - Patrick Pleutin
    http://quinconces-espal.com/saison/expo-patrick-pleutin

    Vu cette très belle expo de Patrick Pleutin. En plus de ses « fantômes » qui sont des reproductions des œuvres détruites par les Talibans, il y a de gros livres superbes de « papiers peints » (papiers et collages et tissus) exposés que l’on peut feuilleter à loisir et avec un immense plaisir. Il y a aussi quelques vidéos de son travail.

    Patrick Pleutin présente un ensemble d’installations conçues comme autant de variations sur les fragments de peintures anciennes des grottes de la vallée de Bāmiyān en Afghanistan où il s’est rendu à deux reprises. Célèbres pour leurs monumentales sculptures de bouddhas (détruites en 2001), les falaises, aujourd’hui inaccessibles, regorgent de délicates peintures dont l’artiste n’a de cesse de revisiter une iconographie riche de nombreuses influences qu’il décline selon trois axes : le naturel, le culturel et le spirituel. Témoins de ce travail au long court, d’épais livres peints sont réunis dans la salle des murmures de l’exposition. Depuis le début de leur création, le 11 mars 2001, ils sont régulièrement augmentés et actualisés, telle une matière vivante, une mémoire en mouvement.

    son site perso
    http://pleutin.fr

    Et puis un petit concert très beau en forme de théâtre musicale
    Il n’est pas comme nous !
    Une fable de tous les temps

    Musique Alassandro Solbiati d’après une saynète de Cervantès
    Atmusica (Tours) à l’invitation de l’Ensemble Offrandes
    http://www.lafonderie.fr/la-fonderie/Ouvertures/article/ensemble-offrande-solbiati
    Le compositeur, italien vivant en Italie, fait de l’argument de Cervantès une métaphore sur l’inhospitalité actuelle de l’Italie vis à vis des migrant·es. Autre pied-de-nez à la scène italienne, aux opéras grandiose il préfère une mise en scène minimaliste : un trio à cordes, un percussionniste et une chanteuse et narratrice dans le rôle de huit personnage. Pour la chanteuse Mathilde Barthélémy c’était une véritable performance.

    En somme, passé un très bon week-end.

    #musique #théâtre #art

  • Les Quinconces-L’espal | LE VIDE – ESSAI DE CIRQUE
    http://quinconces-espal.com/saison/le-vide-essai-de-cirque

    « Nous n’écrirons pas vraiment de texte de présentation qui vous promette un spectacle “poétique, drôle et profond”, ou “onirique, décalé et émouvant”, et encore moins “porté par la grâce” ou “qui arrête le temps”. Tant d’autres textes vous ont promis la même chose, comment pourriez-vous croire celui-ci ? Il n’y a pas non plus de fausse humilité : il faut que vous veniez. Certes, il n’y a que quelques cordes et deux types mais on pense que ça vaut le coup. — Le Vide

    A voir au Mans ce soir et demain ou ailleurs plus tard, sans hésiter.

    #cirque

  • LE TEMPS SCELLÉ
    http://quinconces-espal.com/saison/le-temps-scelle

    Et voilà le concert-projection qui aura enchanté ma soirée, ma semaine tant je me réjouissais d’avance d’y assister, et bien plus encore ?

    Une création musicale et audiovisuelle du Tarkovsky Quartet, comme une immersion dans l’univers poétique et spirituel du cinéaste .

    Dans son livre Le Temps scellé, Tarkovsky évoque le rythme comme emblème de la course du temps à l’intérieur d’un film.
    Au plateau, quatre musiciens se prêtent à un dialogue avec l’œuvre du réalisateur soviétique, considéré comme l’un des maîtres du 7e art. Les sons du piano, du violoncelle, du saxophone et de l’accordéon se mêlent avec puissance aux projections de scènes de films et de photographies, jusqu’à devenir un tout artistique.
    À son tour miroir et source d’inspiration pour l’image, la musique est valorisée par une mise en scène sobre et épurée.

    Là, enveloppé par l’espace et le temps qui se dilatent, on se retrouve happé, emporté, englouti par le rythme, au point d’éprouver le sentiment de désincarnation matérielle si cher à Andreï Tarkovsky. Car finalement, comme le disait celui-ci  : «  Qu’est ce que l’art si ce n’est rappeler à l’homme qu’il est un être spirituel, qu’il fait partie d’un esprit infiniment grand, auquel en fin de compte il retourne  ?  ».

    Piano, composition François Couturier | Violoncelle Anja Lechner | Saxophone soprano Jean-Marc Larché | Accordéon Jean-Louis Matinier | Vidéaste et metteur en scène de cette création Andreï Tarkovsky (fils)

    https://www.youtube.com/watch?v=R3ZZMR2WJ6c

    Tout de douceur, de mélancolie, de sentiments, de vie
    #beau