Je suis allé caresser l’iPad 3 au magasin hier. (Belle bête, mais c’est pas de la bête que je veux causer.) Avec l’écran haute définition, c’est assez marrant : ça rend tous les sites Web un peu moches ; alors qu’initialement, l’affichage sur iPad (sans doute l’effet de l’affichage plein écran sur un… bel écran) avait tendance à rendre tout un peu plus beau (même tes photos pourraves prises avec iPhone, affichées sur un iPad elles avaient beaucoup plus de gueule).
Mais là, toutes les images paraissent pixellisées à cause de l’écran haute définition ; sans doute par contraste avec le texte ultra-lissé juste à côté.
Sur l’iPhone 4, l’effet de dégradation ne sautait aux yeux, paradoxalement, que sur les sites optimisés pour l’affichage sur iPhone (site mobile, #responsive_web_design). Parce qu’en général, un site lambda est affiché en miniature sur ce petit écran, donc les images acquièrent automatiquement une haute définition ; et tu ne zoomes qu’à la demande, avant tout sur des colonnes de texte. En revanche, sur un site optimisé, les images s’affichent illico en taille 100%, donc à résolution deux fois plus faible que l’écran. Et c’est là que ça se voit.
Mais sur l’iPad, comme la plupart des sites s’affichent nativement en taille 100% (1024 pixels de large horizontalement), hé ben toutes les images paraissent immédiatement « pixellisées », alors que le texte, lui, est spectaculairement bien défini.
En fait, c’est plus subtile encore : les images photographiques, finalement, la différence n’est pas si spectaculaire. Une photo affichée sur le Web en « taille réelle » sur un iPad 3, tu ne te dis pas : « ouah, c’est super-moche ». Là où ça saute aux yeux, ce sont toutes les images tirées de dessins vectoriels : logos et images typographiques. Et à nouveau ce paradoxe : du coup l’élément le plus laid sur ta page, d’emblée, ça va être le logo du site (de la boîte, de l’association…). Généralement : tout sera chouette, sauf ça ! C’est pas de bol.
Pour l’instant, ce que je vais certainement me mettre à faire :
– quel que soit le support, créer uniquement les fichiers graphiques du logo et des petits pictos deux fois plus grands et les afficher deux fois plus petits ; généralement c’est pas des fichiers très lourds ; alors la perte ne sera pas monstrueuse (alors que l’affichage sur écran haute définition est spectaculairement amélioré) ;
– les images photographiques, généralement je ne vais pas me casser les pieds, surtout que c’est là qu’on se retrouve rapidement avec des fichiers très volumineux.