Grandeur et décadence des révolutions arabes

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  • Grandeur et décadence des révolutions arabes - En attendant Nadeau
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    ’agissant du désastre syrien dont il retrace les étapes, la cause, selon Achcar, en est double : d’une part, la politique américaine ; et de l’autre, un « intégrisme islamiste » tous azimuts. Ce schéma interprétatif, que l’on retrouve tout au long du livre, manque, pour le moins, de complexité. Il ne tient pas compte du fait que l’adhésion à des partis ou à des mouvements (différents les uns des autres et sujets à des divisions internes) se référant à l’islam a fait également partie du processus révolutionnaire. François Burgat ne cesse de le répéter et de le démontrer [2]. Dans un article récent (Nawaat.org, 9 janvier 2017), l’intellectuel tunisien Sadri Khiari observait que « l’enracinement populaire d’Ennahdha n’était pas qu’une histoire de ‟conservatisme religieux” ou de manipulation, qu’il était, que l’on s’y reconnaisse ou non, l’une des expressions de la révolution – la révolution réelle, belle et moche à la fois – et non de la contre-révolution ». Mais il n’est pas toujours facile d’admettre ces faits et d’en tirer les conséquences.