L’April a 20 ans, et toutes ses dents pour défendre le logiciel libre

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  • L’April a 20 ans, et toutes ses dents pour défendre le logiciel libre - ZDNet
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    Qu’est-ce qui a changé pour l’April en 20 ans ?

    Il y a eu un virage : avant 2000, notre but était de démocratiser et faire connaître l’informatique libre. Au début des années 2000, nous avons découvert des adversaires, et des menaces comme les brevets logiciels. Ça nous a obligé à augmenter nos activités en défense et pas seulement en promotion du Libre.

    Autre changement, radical : quand nous avons commencé, il n’y avait pas de Google ni de Facebook, et très peu de téléphones mobiles. Et la question de la surveillance par des entreprises privées et par les Etats n’était pas aussi sensible qu’elle l’est devenue.

    Quels sont les prochains chantiers pour l’association, pour les 2-3 ans à venir (on laissera les 20 ans à la science-fiction) ?

    Il y a évidemment l’agenda politique entre autres, nous allons bien sûr interpeller les candidats. Il faut saisir toutes les occasions possibles de distiller du logiciel libre. C’est ce que nous venons de faire en demandant que les outils de consultation publique en ligne soient basés sur des logiciels libres.

    Dans l’esprit de la campagne Dégooglisons Internet, nous avons rejoint le projet CHATONS (Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires) initié par Framasoft, et nous allons mettre en place un Chaton April, proposant différents services en ligne, libres et loyaux.

    On va aussi continuer de sensibiliser le public avec de nouveaux outils de sensibilisation, un possible projet d’émission de radio récurrente avec Libre à Toi, en allant à la rencontre de publics très différents et pas forcément convaincus.

    Et puis encore, il y a la directive européenne sur le droit d’auteur qui arrive en révision ; nous ne sommes pas en première ligne, mais on va surveiller et participer. Les liens entre Microsoft et l’État, c’est bien sûr quelque chose que nous n’allons pas lâcher. Deux nouvelles questions parlementaires, à l’Assemblée et au Sénat, ont d’ailleurs été posées, suite à Cash Investigation, sur le contrat avec le ministère de la Défense – qui vient de répondre à l’une, en expliquant qu’il y aurait un bilan risque-opportunités, dont nous avons demandé la communication au titre de la loi Cada.

    Nous n’allons pas manquer d’activités dans les prochaines années. Il reste beaucoup de travail à accomplir pour faire du monde informatique un endroit où il fait bon vivre.

    #logiciels_libres #april