« A ce stade, la déradicalisation est un véritable fiasco » - Club Prevention Securite

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    Déjà, rien que le mot-concept, je le trouve complètement con.
    Ensuite, tout se passe comme si c’était LE problème numéro 1 des ados en France. Du coup, impasse sur : la peur du chômage, la précarisation des familles, drogue, viol, violences diverses ou même les MST…

    Il faut en finir avec le bricolage. Car, à ce stade, mon sentiment est que la « déradicalisation » est un véritable fiasco. Certes, il y a une bonne volonté de la part des pouvoir publics. Et j’accorde d’ailleurs toute ma confiance à la nouvelle secrétaire générale du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation, Muriel Domenach, que j’ai connue comme consule à Istanbul et qui montre un grand pragmatisme sur ces questions. Mais cette politique de prévention de la radicalisation a été mise sur pied sans grande concertation ni par ailleurs un programme praticable dans la durée en phase avec les expériences menées dans d’autres pays.
    L’objectif premier était de montrer la préoccupation de l’Etat et de rassurer la population. Ce qu’on peut comprendre, mais hélas la volonté d’affichage a primé sur le reste.
    Face à un tel enjeu, il faut prendre le temps de la réflexion, vérifier l’expérience des associations sélectionnées et se rapprocher des chercheurs et des professionnels qui travaillent au quotidien sur le sujet. Car ce dernier suppose une approche rigoureuse et pluridisciplinaire : des psychologues, des sociologues, des psychiatres mais aussi des policiers, des éducateurs, des imams… Il y a en France et en Europe un vrai savoir dans la prise en charge et le traitement des personnes sous emprise mentale. Mais on a commis des erreurs en ne prenant pas le temps de séparer le bon grain de l’ivraie, car on a voulu faire vite.