Désarmons-les

https://desarmons.net

    • Ils sont devenus fou même la gendarmerie s’inquiète de cette nouvelle autorisation de tirer au LBD à bout portant. Ce lanceur de balles de défense crache des balles de caoutchouc à 250 km/h. Le ministère de l’Intérieur donne l’autorisation de tuer à ses supplétifs. C’était déjà le cas mais cette décision doit venir des multiples recours des précédentes victimes survivantes aux violences policières. La gueule ravagée de Hedi à Marseille ne leur a pas suffit. Ils auraient sans doute préféré qu’il soit mort. Voici la réponse de ce gouvernement de fou furieux à la condamnation des violences policières. Il change la loi. Si ça continu, la france va finir comme les states avec plus de flingues que d’habitants.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/271023/le-ministere-de-l-interieur-reduit-la-distance-de-tir-des-lbd-malgre-leur-

    • [Liberté de la police] Le ministère de l’intérieur réduit la distance de tir des LBD malgré leur dangerosité
      https://www.mediapart.fr/journal/france/271023/le-ministere-de-l-interieur-reduit-la-distance-de-tir-des-lbd-malgre-leur-

      Ces cinq dernières années, plus de 35 personnes ont été blessées et une tuée par des tirs de lanceur de balles de défense. Pourtant, dans ses instructions, le ministère de l’intérieur a abaissé la distance réglementaire. Une décision que la gendarmerie conseille de ne pas suivre.

      La liste des blessés ne cesse de s’allonger. Hedi à Marseille, Virgil à Nanterre, Nathaniel à Montreuil, Mehdi à Saint-Denis, Abdel à Angers : tous ont été grièvement touchés par un tir de lanceur de balles de défense après les révoltes suscitées par la mort de Nahel en juin dernier. Mediapart a cherché à savoir quelle était la distance minimum de sécurité que les policiers doivent respecter lorsqu’ils tirent au LBD.

      Le ministère de l’intérieur et la Direction générale de la police nationale ont mis un mois à nous répondre. Et pour cause, cette distance réglementaire a tout simplement été supprimée des récentes instructions, remplacée par une distance dite « opérationnelle » correspondant à celle du fabricant de munitions. Auparavant, pour tirer, un policier devait respecter une distance minimum de 10 mètres. Selon les informations collectées par Mediapart, elle est désormais passée à 3 mètres.

      Une décision dangereuse que la gendarmerie nationale déconseille de suivre.

      Gravement touché au cerveau par un tir de LBD dans la nuit du 1er au 2 juillet, à Marseille, Hedi, 22 ans, subit depuis de multiples interventions chirurgicales. C’est le cas encore en octobre, alors que la prochaine est prévue en novembre. À ce jour, déjà confronté à une potentielle paralysie, Hedi ne sait toujours pas s’il pourra conserver l’usage de son œil gauche.
      Il fait partie des nombreuses victimes du LBD, une arme utilisée par la police et les gendarmes depuis le début des années 2000 (en remplacement du #flashball, apparu à la fin des années 1990). Muni d’un canon de 40 millimètres, ce fusil tire des balles de caoutchouc à plus de 250 km/heure (plus de 73 m/seconde). Le ministère de l’intérieur qualifie le LBD_« d’arme de force intermédiaire », alors même qu’elle est classée « catégorie A2 », c’est-à-dire #matériel_de_guerre, aux côtés notamment des lance-roquettes. Une classification qui laisse peu de doute sur sa létalité.

      Des instructions ministérielles d’août 2017 précisent que « le tireur vise de façon privilégiée le torse ainsi que les membres inférieurs », cibler la tête étant interdit. Lorsqu’une personne est touchée, le policier doit s’assurer de son état de santé et la garder sous surveillance permanente.
      Comme le rappelle une note du ministère de l’intérieur adressée à l’ensemble des forces de l’ordre, en février 2019, les fonctionnaires habilités doivent faire usage du LBD, selon le cadre prévu par le Code pénal et celui de la sécurité intérieure,
      « dans le strict respect des principes de nécessité et de proportionnalité »_.

      Hormis en cas de légitime défense, c’est-à-dire lorsque l’agent, un de ses collègues ou une tierce personne est physiquement menacée, des sommations doivent précéder le tir, qui doit se faire à une distance réglementaire, en deçà de laquelle les risques de lésions sont irréversibles. Mais quelle est cette distance ?

      Une nouvelle munition pas moins dangereuse

      Notre enquête nous a conduits à compulser les instructions ministérielles que nous avons pu nous procurer. Il faut remonter à 2013 pour voir figurer que le LBD « ne doit pas être utilisé envers une personne se trouvant à moins de 10 mètres ».
      Depuis, dans les notes de 2017, 2018 ou 2019, nulle trace de recommandations concernant la distance minimum de sécurité. Seul le règlement de l’armement de dotation de la gendarmerie nationale, mis à jour le 1er septembre 2023, rappelle que « le tir en deçà de 10 mètres, uniquement possible en cas de légitime défense, peut générer des risques lésionnels importants ».
      Interrogée, la Direction générale de la police nationale (#DGPN) n’a pas su nous répondre sur la distance réglementaire, arguant que la doctrine d’emploi du LBD 40 faisait « actuellement l’objet d’une réécriture ». Seule précision, les unités de police utilisent une nouvelle munition, appelée la munition de défense unique (MDU), « moins impactante » que l’ancienne, nommée la Combined tactical systems (CTS).
      Certes, depuis 2019, la MDU, moins rigide et légèrement moins puissante, est majoritairement utilisée par les policiers. Pour autant, elle n’en reste pas moins dangereuse, comme l’attestent les graves blessures qu’elle a pu occasionner, notamment sur Hedi ou sur plusieurs jeunes qui ont perdu un œil lors des révoltes à la suite du décès de Nahel.

      Ce qui est dangereux, c’est que le ministère et la DGPN ont banalisé l’usage du LBD.
      Un commissaire de police

      C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG) conseille de conserver, avec cette nouvelle munition, une distance minimum de 10 mètres. En effet, dans une note interne, datée du 12 septembre 2022, adressée à la Direction générale de la gendarmerie nationale (#DGGN), et que Mediapart a pu consulter, il est stipulé que « par principe de sécurité et de déontologie », il doit être rendu obligatoire pour les gendarmes de ne pas tirer au LBD à moins de 10 mètres.
      Selon un officier, « au sein de la gendarmerie, nous privilégions l’usage du LBD pour une distance de 30 mètres pour faire cesser une infraction s’il n’y a pas d’autres moyens de le faire. Lorsque le danger est plus près de nous, à quelques mètres, nous tentons de neutraliser l’individu autrement qu’en ayant recours au LBD ».
      Quand bien même la nouvelle munition représente une certaine avancée, étant « moins dure et donc susceptible de faire moins de blessures », « elle reste néanmoins puissante et dangereuse. Évidemment, d’autant plus si elle est tirée de près ».

      Un haut gradé de la gendarmerie spécialisé dans le #maintien_de_l’ordre insiste : « Cette nouvelle munition ne doit pas conduire à modifier la doctrine d’emploi du LBD, ni à un débridage dans les comportements. » Il rappelle que le LBD est « l’ultime recours avant l’usage du 9 mm. Son usage ne doit pas être la règle. Ce n’est pas une arme de dispersion dans les manifestations ».

      Information inexacte

      Nous avons donc recontacté la police nationale pour qu’elle nous transmette les dernières directives mentionnant la distance minimum qu’un policier doit respecter. Le cabinet du ministre a, lui, répondu qu’une « distance minimum de sécurité serait communiquée. Il n’y a pas de raison que ce soit différent des gendarmes ». Et pourtant...
      Après moult relances, la Direction générale de la police a déclaré qu’il fallait prendre en compte « la distance opérationnelle des munitions » et « qu’en deçà de 3 mètres, le risque lésionnel est important », assurant que « les doctrines en ce domaine sont communes pour les forces de sécurité intérieures, police nationale et gendarmerie nationale ».
      Une information inexacte puisque la gendarmerie interdit de tirer au-dessous de 10 mètres.

      « Ce qui est dangereux, explique auprès de Mediapart un commissaire de police, c’est que le ministère et la DGPN ont banalisé l’usage du LBD, qui devait initialement être utilisé en cas d’extrême danger, comme ultime recours avant l’usage de l’arme. »

      Un pas a été franchi pour légitimer des tirs de très près.
      Un commandant, spécialisé dans le maintien de l’ordre

      Depuis, après avoir été « expérimenté dans les banlieues, il a été utilisé, depuis 2016 [en fait, depuis le début des années 2000, ndc], dans les manifestations et les mobilisations contre la loi Travail [où la pratique s’est généralisée, ndc]. En enlevant toute notion de distance minimum de sécurité, le ministère gomme la dangerosité de cette arme et des blessures qu’elle cause ».
      Pour ce commissaire, « c’est un nouveau verrou qui saute. On peut toujours contester cette distance, qui était déjà peu respectée, mais elle introduisait néanmoins un garde-fou, aussi ténu soit-il ».
      Avec l’apparition des nouvelles munitions « présentées comme moins impactantes, un pas a été franchi pour légitimer des tirs de très près », nous explique un commandant spécialisé dans le maintien de l’ordre. Ainsi, dans les nouvelles instructions du ministère, « la distance minimum n’existe plus ». « Pire, poursuit ce commandant, on a vu apparaître les termes employés par le fabricant de la munition qui parle de “distance opérationnelle”. »
      En effet, dans une instruction relative à l’usage des armes de force intermédiaire, datée du 2 août 2017 et adressée à l’ensemble des fonctionnaires, sont précisées les « distances opérationnelles », allant de 10 à 50 mètres pour l’ancienne munition, et de 3 à 35 mètres pour la nouvelle. C’est sur cette instruction que s’appuie aujourd’hui la DGPN.
      Selon ce gradé, « même d’un point de vue purement opérationnel, c’est absurde. Car le point touché par le tireur est égal au point qu’il a visé à environ 25 mètres et pas en deçà. Donc il faudrait donner cette distance et non une fourchette ».
      « Avec une distance aussi courte que 3 mètres, c’est presque tirer à bout portant. Et c’est inviter, davantage qu’ils ne le faisaient déjà, les policiers à tirer de près avec des risques gravissimes de blessures. Non seulement les agents manquent de formation, mais avec ces directives, ils vont avoir tendance à sortir leur LBD comme une simple matraque et dans le plus grand flou », conclut-il, rappelant « le tir absolument injustifié de la BAC sur le jeune qui a eu le cerveau fracassé à Marseille [en référence à Hedi – ndlr] ».

      Les déclarations faites à la juge d’instruction du policier Christophe I., auteur du tir de LBD, qui a grièvement blessé Hedi à la tête, en juillet, révèlent l’ampleur des conséquences de la banalisation d’une telle arme.
      Le policier explique que le soir des faits, « il n’y avait pas de consignes particulières sur l’utilisation des armes ». Que Hedi ait pu être atteint à la tête ne le surprend pas. Une erreur aux conséquences dramatiques qui ne semble pas lui poser problème : « J’ai tiré sur un individu en mouvement, dit-il. Le fait de viser le tronc, le temps que la munition arrive, c’est ce qui a pu expliquer qu’il soit touché à la tête. » En revanche, il nie que les blessures d’Hedi aient pu être occasionnées par le LBD, allant même jusqu’à avancer qu’elles peuvent « être liées à sa chute » au sol [moment ou des bouts du projectile se sont incrustés dans sa tête avant d’être découvert par le personnel soignant, obvisously, ndc]

      Dans d’autres enquêtes mettant en cause des tirs de LBD, les déclarations des policiers auteurs des tirs affichent à la fois la dangerosité de cette arme et la banalisation de son usage. L’augmentation du nombre de #manifestants blessés, en particulier lors des mobilisations des gilets jaunes, avait d’ailleurs conduit le Défenseur des droits, Jacques Toubon, à demander, en janvier 2019, la « suspension » du recours au LBD dans les manifestations.
      La France, un des rares pays européens à autoriser le LBD
      Depuis, plusieurs organisations non gouvernementales, parmi lesquelles le Syndicat des avocats de France, la Confédération générale du travail ou le Syndicat de la magistrature, ont saisi la justice pour en demander l’interdiction. En vain. Après avoir essuyé un refus du Conseil d’État de suspendre cette arme, les organisations syndicales ont vu leur requête jugée irrecevable par la Cour européenne des droits de l’homme en avril 2020, estimant que les « faits dénoncés ne relèvent aucune apparence de violation des droits et libertés garanties par la Convention et […] que les critères de recevabilité n’ont pas été satisfaits ».

      À l’annonce du refus du Conseil d’État d’interdire le LBD, le syndicat de police majoritaire, Alliance, avait salué « une sage décision ». Son secrétaire général adjoint, qui était alors Frédéric Lagache, avait précisé auprès de l’AFP que « si le Conseil d’État avait prononcé l’interdiction, il aurait fallu à nouveau changer de doctrine et revenir à un maintien de l’ordre avec une mise à distance ».
      Un discours bien différent de celui de ses homologues allemands, qui ont refusé d’avoir recours au LBD (utilisé dans deux Länder sur seize). En effet, comme le rappelle le politiste Sebastian Roché dans son livre La police contre la Rue, en 2012, le premier syndicat de police d’Allemagne, par la voix d’un de ses représentants, Frank Richter, s’était opposé à ce que les forces de l’ordre puissent avoir recours à cette arme : « Celui qui veut tirer des balles de caoutchouc [comme celles du LBD – ndlr] accepte consciemment que cela conduise à des morts et des blessés graves. Cela n’est pas tolérable dans une démocratie. »
      En Europe, la France est, avec la Grèce et la Pologne, l’un des rares pays à y avoir recours.

      #LBD #LBD_de_proximité #armes_de_la_police #Darmanin #à_bout_portant #terroriser #mutiler #police #impunité_policière #militarisation #permis de_mutiler #permis_de_tuer

    • Ni oubli, ni pardon
      https://piaille.fr/@LDH_Fr/111308175763689939

      Le 27 octobre 2005, Zyed & Bouna 17&15 ans meurent à l’issue d’une course poursuite avec des policiers qui seront relaxés. Ils font partie d’une liste trop longue des victimes d’une violence ordinaire dont les auteurs ne sont jamais poursuivis. Cette impunité doit cesser.

    • en 2012, le premier syndicat de police d’Allemagne, par la voix d’un de ses représentants, Frank Richter, s’était opposé à ce que les forces de l’ordre puissent avoir recours à cette arme : « Celui qui veut tirer des balles de caoutchouc [comme celles du LBD – ndlr] accepte consciemment que cela conduise à des morts et des blessés graves. Cela n’est pas tolérable dans une démocratie. »

      En Europe, la France est, avec la Grèce et la Pologne, l’un des rares pays à y avoir recours.

      La fin de l’article de Mediapart, dont est extrait le passage ci dessus, a part, dans son seen à elle : https://seenthis.net/messages/1023468

    • Quelques nuances de LBD
      https://lundi.am/Quelques-nuances-de-LBD

      Dans une enquête parue ce vendredi, Médiapart révèle que les policiers devaient jusqu’à présent respecter une distance de 10 à 15 mètres pour tirer sur un individu. Cette distance minimale aurait été supprimée des récentes instructions du ministère de l’Intérieur. Elle est désormais passée à seulement trois mètres. Laurent Thines, neurochirugien et poète engagé contre les armes (sub)létales, nous a transmis ces impressions.

    • @sombre je dirais bien #oupas moi aussi : la pratique récente du LBD en fRance semble indiquer que les policiers, préfets et le ministre ont bien lu la notice en détail et estimé que la couleur rouge était un indicateur de zones à viser en priorité, pour faire respecter l’ordre.

    • @PaulRocher10
      https://twitter.com/PaulRocher10/status/1721262476933706174

      Près de 12 000 tirs policiers sur la population civile en 2022, soit 33 tirs par jour. Voilà ce que montrent les derniers chiffres sur le recours aux armes « non létales ». Hormis les années des #giletsjaunes (2018/19), c’est un nouveau record.

      Au-delà du nombre élevé de tirs sur 1 année, la tendance est frappante. En 2022, les policiers ont tiré 80 fois plus qu’en 2009. Pourtant, ni les manifestants ni la population générale ne sont devenus plus violents. La hausse des violences est celle des #violencespolicières

      Ces données du min. de l’intérieur n’affichent pas les tirs de grenades (assourdissantes, lacrymogène) et ignorent les coups de matraque. Même pour les armes comptabilisées, on assiste à une sous-déclaration. Le niveau réel des #violencespolicières est donc encore plus élevé

      Souvent on entend que les armes non létales seraient une alternative douce aux armes à feu. Pourtant, les derniers chiffres confirment la tendance à la hausse des tirs à l’arme à feu. Pas d’effet de substitution, mais un effet d’amplification de la violence

      Ces derniers temps, on entend beaucoup parler de « décivilisation ». Si elle existe, ces chiffres montrent encore une fois qu’elle ne vient pas de la population . Les données disponibles (⬇️) attestent qu’elle se tient sage, contrairement à la police
      https://www.acatfrance.fr/rapport/lordre-a-quel-prix

  • Communiqué de Désarmons-les ! par rapport aux émeutes suite au meurtre de Nahel - Renversé
    https://renverse.co/analyses/article/communique-de-desarmons-les-par-rapport-aux-emeutes-suite-au-meurtre-de-nah

    Combien de policiers condamnés à plus de 18 mois de prison avec sursis, plus de 3000 euros d’amende ? Combien de policiers démis de leurs fonctions et interdits d’exercer ? Combien de policiers interdits de port d’arme ? Nous connaissons la réponse, que la population le plus souvent ignore et que même la plupart des journalistes ignorent. Vous pouvez chercher, vous n’en trouverez pas un seul. L’impunité est totale.

    A ce stade, ce n’est plus de l’impunité, c’est une immunité.

    En 40 ans, la police a tué plus de 800 personnes. Sous la présidence Sarkozy, nous étions à 15 morts par an, sous Hollande à 22, et sous Macron nous sommes passés à 30 par an, avec un pic à 52 morts en 2021.

    Depuis la loi de 2017 qui définit les situations dans lesquelles les forces de l’ordre peuvent ouvrir le feu sans craindre d’être inquiétés par la justice, le nombre de morts par balle a explosé.

    Avant, la légitime défense n’avait qu’une définition, qui était la même pour tout.es. Depuis, les policiers bénéficient d’un régime spécial, leur accordant une présomption de légitime défense.

    L’article L.435 du Code de la Sécurité Intérieure a ainsi considérablement allégé le poids de détente. En ce sens, c’est un permis de tuer. La peine de mort n’a pas été abolie, son application a juste été confiée aux seules forces de l’ordre. C’est comme si l’on donnait au « crétin du village » la liberté d’apprécier la pertinence d’exécuter une personne pour un moindre délit. Sans intervention d’arbitres ou de juges.

    Les syndicats de police sont un État dans l’État. Leurs discours sont autant d’incitations à l’émeute policière et aux exactions, tout cela au nom de la raison d’État et d’une République qui n’a de républicaine (en latin : « chose » ou « affaire publique ») que le nom.

    Et l’État, dirigé par des pyromanes néo-libéraux entièrement inféodés à des patrons libertariens, ne tient plus que par sa police. L’État réduit à son seul rôle de gendarme, c’était le rêve des théoriciens ultra-libéraux et minarchistes. Sarkozy, Hollande et Macron l’ont réalisé, pas-à-pas et de manière implacable.

  • Sainte-Soline : deux enquêtes ouvertes sur foi de produits #marqueurs codés - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/04/sainte-soline-deux-enquetes-ouvertes-sur-foi-des-produits-marqueurs-codes

    « Les gendarmes avaient l’air perdus. L’un d’entre eux m’a dit : « Ils ne vont pas vous lâcher, c’est leur nouveau joujou » », témoigne-t-il. Une fois arrivé à la gendarmerie, il est de nouveau inspecté. « Un gendarme était au téléphone et demandait ce qu’il fallait chercher. Cette personne lui a dit que les taches bleues n’étaient pas importantes et qu’il fallait trouver des taches jaunes ou vertes », se souvient-il.

    Anti est alors transféré dans une pièce sombre pour effectuer un troisième contrôle. « Ils ont trouvé une petite tâche verdâtre entre mon pouce et mon index. » Le gendarme effectue un prélèvement à envoyer à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et remet Anti en cellule.

    Le résultat tombe le lendemain, à 17 heures : « Ça n’est pas un marquage par contact direct, mais par transfert. » Personne n’est donc capable de dire comment cette trace s’est retrouvée sur sa main. Elle a pu atterrir là par simple contact avec un objet ou une autre personne « contaminée » par le produit marqueur codé (PMC), expérimenté depuis plusieurs mois en manifestation. A 17 heures 30, après 28 heures de garde à vue, Anti est relâché. Mais son affaire n’est pas classée sans suite. Une enquête est ouverte.

  • 🛑 Sainte-Soline : les autorités pistent les manifestants grâce à un produit invisible... - Reporterre

    Après la manifestation de Sainte-Soline, pour la première fois, deux personnes ont été interpellées sur la base de « produits de marquage codé », invisibles à l’œil nu et persistants sur la peau et les vêtements (...)

    #SainteSoline #ViolencesPolicières...

    ⏩ Lire le texte complet…

    ▶️ https://reporterre.net/A-Sainte-Soline-les-gendarmes-ont-marque-les-manifestants-avec-des-produ

  • Après Sainte-Soline : il n’y a pas d’armes de paix ! | Désarmons-les !
    https://desarmons.net/2023/03/30/apres-sainte-soline-il-ny-a-pas-darmes-de-paix

    UN MASSACRE PREMEDITE ?

    (...) ce sont 3000 militaires qui ont été déployés autour d’une méga-bassine, constituant 20 escadrons de gendarmerie mobile avec 9 hélicoptères, 4 blindés VBRG, et 4 engins lanceurs d’eau ainsi qu’un peloton motorisé d’intervention et d’interposition (PM2I) monté sur quad (40 personnels sur 20 quads) et 4 pelotons héliportables, sans compter les officiers du Centre Opérationnel et les fouineurs des Brigades de Recherche et de l’IRCGN pour mener des expérimentations stratégiques et technologiques orwelliennes visant la neutralisation future de toute contestation démocratique.

    [...]

    Bien conscientes d’avoir tendu un piège mortel aux manifestant-es, les Autorités ont alors commencé à mentir de manière éhontée, affirmant que seul-es 6000 manifestant-es étaient présentes, minimisant le nombre de blessé-es et niant l’utilisation d’armes de guerre, ainsi que l’utilisation de LBD depuis les quads en mouvement.

    [...]

    Sur l’utilisation massive de grenades GM2L :

    A Sainte-Soline, nous avons observé :
    – Des GM2L tirées en série au milieux des nuages de lacrymo ;
    – Des GM2L tirées à 100 et 200 m derrière la première ligne de manifestant-es ;
    – Des GM2L avec un retard de plus de 2,5 s ;
    – Des GM2L qui n’explosaient pas, laissant du RDX partout ;

    COMPOSITION DES GM2L :
    – GM2L = 43 g d’hexocire (RDX) + 15 g gaz CS
    – GLIF4 = 26 g de tolite (TNT) + 4 g d’hexocire + 10 g gaz CS
    [...]
    Le RDX est 1,6 fois la puissance de la TNT. Par conséquent les GM2L sont deux fois plus dangereuses que les GLI F4.
    Et les autorités le savent pertinemment.

    NECESSITE / PROPORTIONNALITE ?
    – Des grenades contre des pierres et quelques fusées d’artifice, IL N’Y A NI NÉCESSITÉ NI PROPORTIONNALITÉ.
    – Des armes de catégorie A2 lancées à 150 m au lance-grenade face à un cocktail Molotov jeté à 25m la main, IL N’Y A NI NÉCESSITÉ NI PROPORTIONNALITÉ.

    GRADUATION DANS L’USAGE DE LA FORCE ?
    Lorsque les forces de l’ordre lancent et tirent SIMULTANÉMENT grenades lacrymogènes, balles de gomme, grenades de désencerclement et grenades explosives sur une foule à plus de 50m et en dépit de toute menace réelle et imminente, il n’y AUCUNE GRADUATION dans l’usage de la force.
    Ce que traduisent ces informations, c’est la volonté des autorités de tuer des civils. Il y a tentative de meurtre pour chaque grenade lancée dans une foule de civils. Gérald Darmanin et ses préfets portent la responsabilité de chaque acte de violence porté contre nous tou-tes.

    Sur l’expérimentation des Produits Marquants Codés (PMC) :
    Nous avons la preuve que l’EMF 100 était bien présent sur le dispositif de la gendarmerie de ce week-end à Sainte-Soline. Il permet de tirer des billes de Produit Marquant Codé (PMC = ADN de synthèse). Petite nouveauté par rapport à sa dernière apparition : l’EMF 100 n’est plus de couleur jaune…
    Sur le dessus de l’arme, on identifie le réservoir de billes ainsi qu’un viseur hollographique Eotech attaché de travers sur le canon de l’arme.
    On notera également que le tireur porte une caméra sur son casque, ce qui laisse penser que l’identification avec les PMC ne peut fonctionner sans l’adjonction d’images pour caractériser les faits qui sont reprochés aux personnes ciblées.
    Deux personnes au moins ont été placées en garde-à-vue sur le fondement de la détection (à l’aide de lampes UV) de PMC sur leurs vêtements et leur peau.

    Un grand merci à nos ami-es et allié-es de FLAGRANT DENI pour ces photographies. Lire leur article sur la bataille de Sainte-Soline : Disproportion des blessures à Sainte-Soline : la fabrique indécente des chiffres officiels
    https://www.flagrant-deni.fr/disproportion-des-blessures-a-sainte-soline-la-fabrique-indecente-des-

    #maintien_de_l'ordre #violence_d'État #armes_de_police #Gendarmerie #Produits_Marquants_Codés

  • Les Soulèvements de la Terre sur Twitter
    Réaction à l’annonce de la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre ⏚
    https://twitter.com/lessoulevements/status/1640771343418269697
    "La seule dissolution dont il doit être sérieusement question aujourd’hui est la dissolution de ce gouvernement !

    L’annonce d’une procédure de dissolution du mouvement des soulèvements de la terre est une tentative crapuleuse par le ministre de l’intérieur de faire baisser l’attention sur les violences meurtrières qu’il a déchaînées contre les manifestant-es de #SainteSoline.

    Il s’agit là encore d’étouffer un mouvement politique fédérateur qu’il considère comme un affront. Après l’attaque brutale pour briser les corps samedi, vient naturellement le pendant politico-judiciaire.

    En ce qui nous concerne et pour l’heure notre préoccupation va au soutien des dizaines de blessé-es graves dont deux sont encore entre la vie et la mort à ce jour.

    Nous appelons avec @BassinesNon et la @ConfPaysanne à se rassembler jeudi 19h00 dans toute la France devant les préfectures pour les blessé-es de Sainte-Soline, du mouvement des retraites et pour la fin des #ViolencesPolicieres.

    A ce niveau et à l’opposé des démentis du gouvernement, nous continuons à rassembler l’ensemble des preuves que l’arrivée des secours samedi a bien été délibérément obstruée par les forces de l’ordre.

    Une version corroborée par une enquête de Médiapart et les dizaines de témoignages de médics, élus, observateurs de la LDH et syndicalistes de la Confédération Paysanne présents sur place.

    Gerald Darmanin lui même a admis un « usage proscrit » du LBD par les gendarmes ce samedi à Sainte-Soline après avoir défendu le contraire mordicus pendant plusieurs jours.
    Sa responsabilité dans ces crimes est plus qu’engagée, il le sait et sa tentative de diversion n’en est que plus grossière.

    Quant à la prétention à "faire disparaître les Soulèvements de la Terre", nous sommes bien curieux-ses de voir ce que représenterait la "dissolution" d’une coalition qui regroupe des dizaines de collectifs locaux, fermes, sections syndicales, ONGs à travers le pays.

    Contrairement aux fables qui seront délivrées par le renseignement intérieur pour désigner de quelconques figures dirigeantes à clouer au pilori, les Soulèvements de la Terre n’ont rien d’un groupe circonscrit et représentent après 2 ans d’existence un large réseau implanté à travers diverses régions.
    Mais peut-être que, dans sa montée d’autoritarisme actuel, le gouvernement s’apprête effectivement à "dissoudre" une bonne partie de l’opposition écologique, paysanne et syndicale du pays.
    Puisque celle-ci a le tort de lui faire front dans la rue, dans les campagnes et que son régime politique semble aujourd’hui réduit à l’exercice de la matraque.

    L’année dernière, le même Gerald Darmanin avait d’ailleurs coup sur coup annoncé la dissolution du média Nantes Révoltée et du GALE (Groupe Antifa Lyon et Environs). Deux manœuvres ayant rapidement échoué, au vu du soutien public et de l’inconsistance juridique de la procédure.
    Nantes Révoltée n’a ainsi jamais reçu de suite aux annonces et la dissolution du GALE a été suspendue et rejetée par le Conseil d’Etat.
    Au-delà de l’écran de fumée sur les révélations quant aux manières dont il a organisé les crimes de Sainte-Soline, ce que le gouvernement cherche, en s’attaquant aux Soulèvements de la Terre, c’est à détruire un espoir collectif sur le champ politique.

    A celles et ceux qui n’en pouvaient plus de contempler l’inaction climatique du gouvernement, son soutien intangible à des lobbys industriels écocidaires et l’aggravation flagrante de la crise écologique, les Soulèvements de la Terre ont participé à donner une prise.
    Si depuis deux ans, des foules grandissantes ne se contentent plus de défiler mais recherchent des gestes ad hoc pour freiner concrètement certains chantiers, pour empêcher le pillage de l’eau ou des terres, c’est bien parce qu’il y a une urgence vitale à agir.
    Le 7 janvier dernier, suite à de précédentes menaces de dissolution, une tribune de soutien aux Soulèvements de la Terre avait été signée en moins de 48h par plus de 3000 personnalités politiques, syndicales, élu-es, scientifiques, artistes...
    https://blogs.mediapart.fr/les-soulevements-de-la-terre/blog/090123/eco-terrorisme-les-luttes-ecologistes-dans-le-viseur-du-ministere-de

    "Seulement voilà, nous qui signons cette tribune, ne croyons pas en cette fable, et nous savons de quoi nous parlons. Pour avoir participé à certaines manifestations, pour en avoir organisé d’autres, pour avoir signé des appels, des tribunes, accueilli des réunions...
    participé à la logistique de tel ou tel campement, ou à des manifestations interdites, pour nous être aussi parfois joyeusement munis de cutters, de marteaux ou de sécateurs pour autre chose que pour bricoler, pour avoir parfois simplement souri à l’idée de leur usage possible...
    nous savons qu’il n’est nul besoin de comité central, ou de cercle de stratèges aguerri.e.s, pour reconnaître autant l’urgence absolue de la situation, que l’attentisme criminel de ceux et celles qui ont le pouvoir d’arrêter la machine."
    La seule dissolution dont il doit être sérieusement question aujourd’hui est la dissolution de ce gouvernement !

    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/reaction-a-lannonce-de-la-procedure-de-dissolution-des-sou
    #mégabassines #méga-bassines
    #Sainte_Soline #Soulèvements_de_la_Terre

  • Se protéger des armes de police : quelques bases de survie
    https://desarmons.net/2023/03/21/se-proteger-des-armes-de-police-quelques-bases-de-survie

    Avant de s’aventurer en manifestation, il est absolument indispensable d’anticiper les moyens de se protéger des violences policières. Que l’on soit favorable ou non à l’action directe en manifestation ou à la confrontation avec les forces de l’ordre, la protection et l’autodéfense sont une question indépendante de toute stratégie offensive, qu’on se doit d’aborder de manière pragmatique et rationnelle : en tant que personnes civiles, nous avons un plein droit au respect et à la conservation de notre intégrité physique. Il n’y a jamais proportionnalité à partir de l’instant où des populations civiles (non équipées d’armes de guerre) font face à des forces armées (équipées de fusils et grenades). Source : Désarmons-les (...)

  • Manifestant éborgné par un tir de LBD : l’État condamné à lui verser plus de 100.000 euros
    https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/manifestant-eborgne-par-un-tir-de-lbd-policier-en-2009-a-montreuil-la-justic

    Jeudi, le tribunal administratif de Montreuil a condamné l’État français à verser plus de 100.000 euros en réparation à un ancien manifestant.
    Ce dernier a été éborgné en 2009 par le tir de #LBD (lanceur de balles de défense) d’un policier.

    Une affaire qui avait, à l’époque, fait grand bruit. L’État a été condamné, jeudi 16 février, par le tribunal administratif de Montreuil à verser "105.350 euros en réparation des préjudices subis" à Joachim Gatti, un manifestant ayant été éborgné par un LBD en 2009.

    La justice administrative a admis l’existence des préjudices patrimoniaux liés à une perte de revenus. "Le requérant justifie de ce que son état de santé ne lui permet pas désormais d’espérer un déroulement normal de sa vie professionnelle, en ce que sa blessure l’empêche d’exercer les métiers de caméraman et de monteur qu’il occupait auparavant, ainsi que toute activité professionnelle nécessitant une acuité visuelle normale, limitant ainsi ses possibilités de reconversion professionnelle", indique la décision consultée par l’AFP. Dans les faits, depuis l’incident, l’ancien cameraman a essentiellement travaillé par intermittence en tant que cuisinier ou éducateur. De même, les juges ont reconnu un "déficit fonctionnel permanent", c’est-à-dire l’incapacité de retrouver une vie normale, un préjudice esthétique et des souffrances.

    Le préjudice minimisé par « l’imprudence fautive »

    Néanmoins, la juridiction a revu à la baisse le montant du préjudice, le faisant passer d’une estimation initiale de 150.500 euros à 105.350 euros. "L’imprudence fautive de la victime", qui a pris part à un "regroupement ayant montré une attitude agressive puis ayant été à l’origine de violences à l’encontre des forces de l’ordre", a conduit à cette révision.

    En complément, les autorités vont également devoir verser 10.106 euros à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de la Seine-Saint-Denis, qui a engrangé plusieurs dépenses de santé liées aux hospitalisations et soins de la victime.

    Ce jugement est satisfaisant

    Ce dénouement semble convenir au requérant [...]. "Le tribunal a imputé à la victime une part de responsabilité à hauteur de 30%, inférieure à d’autres décisions rendues dans des situations analogues donc ce jugement est satisfaisant", a réagi auprès de l’AFP Me Etienne Noël, avocat du principal intéressé. Toutefois, "ce taux de 30% reste trop élevé surtout si l’on considère que M. Gatti n’a commis aucune violence à l’encontre des forces de police. Peut-on y voir une remise en cause du droit de manifester ?", interroge-t-il.

    Pour rappel, les faits remontent au 8 juillet 2009. Des policiers étaient alors intervenus pour repousser des manifestants rassemblés devant un squat à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. L’utilisation trop musclée du LBD sur l’un d’entre eux [en fait, quatre manifestants avaient été flashballés] était devenue un symbole des violences des forces de l’ordre. Le policier impliqué a été reconnu coupable du tir et condamné en appel en 2018 à 18 mois de prison avec sursis et 24 mois d’interdiction de port d’arme.

    « L’arme la plus génératrice de dommages est sans conteste le LBD » : les détails du rapport annuel de l’IGPN
    https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/l-arme-la-plus-generatrice-de-dommages-est-sans-conteste-le-lanceur-de-balle

    Où l’on vérifie qu’attaquer la responsabilité de l’État au T.A peut déboucher sur une sanction plus substantielle que ce qui est obtenu au pénal ou au civil, non sans que son attribue aux cibles humaines une part de responsabilité, du fait d’avoir été présents...
    Et, à cette occasion, on constate une étonnante politique de communication du T.A. : la décision a été communiquée à l’AFP et à la presse avant de l’être au requérant et à son défenseur, histoire de redonner un longueur d’avance aux voix officielles sans aucun souci des droits du justiciable, dont celui de se livrer à une analyse de la décision et de la communiquer publiquement.

    #flashball #énucléation #police #tribunal_administratif #montreuil #violences_policières #violence_d'État
    #manifestation #défense_militante

  • Procès 1312 : L’éborgneur Mathieu, acquitté pour ne pas émasculer la police (et l’État) | Désarmons-les !
    https://desarmons.net/2022/12/26/proces-1312-leborgneur-mathieu-acquitte-pour-ne-pas-emasculer-la-police

    Alexandre Mathieu est le nom du CRS qui a éborgné Laurent Théron le 15 septembre 2016 à Paris, Place de la République, en lançant dans une foule éparse une grenade à main de désencerclement (GMD). Il comparaissait aux Assises de Paris du 12 au 14 décembre 2022 pour « blessures volontaires ayant entraîné une infirmité permanente » (lire notre appel). Dans cet article, nous l’appellerons l’éborgneur, puisque sa responsabilité dans la mutilation de Laurent n’est pas mise en doute.
    MAJ du 26/12/2022 – Le Parquet Général avait 10 jours pour faire appel de la décision. Il semble avoir préféré céder au chantage permanent des syndicats de police et aux logiques d’impunité qui gouvernent “l’Etat de droit”. La police peut donc continuer de lancer des bombes dans la foule.

    Caliméro parmi les CRS : le CV de l’éborgneur

    Au cours de la première journée d’audience, la juge procède au tirage au sort des jurés. Le seul juré au nom arabe est immédiatement récusé par l’avocat de l’éborgneur, Laurent-Franck Liénard. Puis la juge expose les faits, avant de donner la parole à l’accusé.

    Debout à la barre, se tenant les mains dans le dos, le grand dadais au physique de contrôleur de gestion cache mal sa rigidité émotionnelle. Il est le portrait craché de Felonius Gru, le personnage du demi-méchant dans « Moi, moche et méchant ». Froissant son nez pour remettre en place ses lunettes, il jette régulièrement des regards sans lueur vers les bancs de la partie civile. Tentant maladroitement d’exprimer de la compassion, l’éborgneur formule des excuses hâtives et peu convaincantes, probablement motivées par la seule volonté d’attendrir la cour, dans la continuité de la lettre qu’il avait stratégiquement adressé à Laurent en octobre 2018.

    Une assistante sociale et deux psychologues se succéderont d’ailleurs à la barre pour renforcer le trait, en présentant l’éborgneur comme un tendre humaniste, volant au secours de son prochain, ayant même sauvé une collègue du suicide et recueilli chez lui un enfant handicapé.

    On sait avec qui roulent les experts judiciaires. Avec ce cynisme qui lui est propre, l’avocat Liénard commentera même :
    « À vous entendre, on dirait que vous parlez d’une victime » – Laurent-Franck Liénard, avocat d’Alexandre Mathieu

    Dans la salle derrière l’éborgneur, toute la partie droite de l’auditoire est constituée de ses proches, ainsi que de ses collègues, alignés comme autant de cubes de béton, avec mines patibulaires et mâchoires serrées. L’un d’eux, celui qui ressemble le plus à un taureau gonflé aux protéines, porte un gros tatouage Viking sur le cou. Autant dire que cette moitié du public respire davantage la testostérone et l’esprit de corps que la sensibilité et l’empathie, qui caractérise plutôt le reste de l’auditoire venu en soutien à Laurent. Parmi les flics, on identifie rapidement Linda Kebbab et Grégory Joron, délégués syndicaux de Unité SGP, ce même syndicat qui s’est choisi comme délégué syndical l’assassin d’Amine Bentounsi suite à sa condamnation, mais aussi Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d’Alliance. L’acteur Samuel Le Bihan passe aussi s’asseoir parmi les policiers : à force de trop jouer des flics au cinéma, on peut se demander s’il n’aurait pas raté une vocation…

    En 1995, qui est aussi l’année où la grenade à main « de désencerclement » DMP/95 est inventée, l’éborgneur Mathieu passe une première fois le concours de police, cherchant « un peu plus d’action dans sa vie » tout en souhaitant « contribuer au vivre ensemble ». « J’aime le contact avec les gens”, dit-il, et « dans la police, on est des acteurs sociaux » (sic). Il obtient la note médiocre de 4,25/20 à l’oral, ce qui lui vaut d’être recalé au concours, qu’il obtient néanmoins l’année suivante. Sa vivacité intellectuelle ayant semble-t-il été reconnue, il servira ensuite 19 ans dans la BAC, unité à la réputation peu reluisante dont il ne prononcera jamais le sigle, préfèrant parler de « brigade nuit » et de « police secours ».

  • L’État et sa police aux assises
    https://souriez.info/Proces-populaire-contre-l-Etat-et

    Émission du 18 novembre 2022 / RL 89.4 // Cas rarissime dans l’histoire des violences et des crimes policiers, un CRS va comparaitre devant une cour d’assises, à Paris les 12, 13 et 14 décembre 2022. Ce CRS a jeté dans la foule une grenade de désencerclement et a arraché l’œil de Laurent Théron, lors d’une manifestation contre la loi Travail le 15 septembre 2016. Cette date est un beau pied-de-nez à l’autorité judiciaire, le « 13/12 » (traduction numérique du slogan « ACAB ») étant devenu un signe de (...) Les Amis d’Orwell (Radio libertaire, 89.4)

    #Les_Amis_d'Orwell_Radio_libertaire,89.4
    https://desarmons.net/2022/11/19/proces-1312-diffusion-audio-du-contre-proces-du-11-novembre
    https://desarmons.net/2022/11/02/proces-1312-mutilation-de-laurent-invitation-au-proces-populaire-de-la-po
    https://paris-luttes.info/proces-1312-mutilation-de-laurent-16354

  • UN CRS MUTILEUR AUX ASSISES : FAISONS LE PROCÈS DE TOUTE LA POLICE

    https://desarmons.net/2022/09/13/un-crs-mutileur-aux-assises-faisons-le-proces-de-toute-la-police

    Le 15 septembre 2016, en pleine manifestation contre la loi travail, la vie de Laurent, syndiqué à Sud santé, change violemment de sens. Place de la République ce jour-là, le CRS Alexandre Mathieu dégoupille une grenade à main de désencerclement, alors que personne n’est encerclé. En pleine charge vers une foule éparse, il balance sa grenade (qui quoi qu’on en dise, est bien une arme de guerre) comme on lancerait une simple balle de tennis. Dans le visage de Laurent. L’un des dix-huit plot de 10 grammes de plastique projetés à 472 km/h explose littéralement son globe occulaire, lui arrachant définitivement la vue d’un œil.

    Les 12, 13 et 14 décembre 2022, le flic Mathieu sera jugé devant la cour d’assises de Paris (Palais de justice, métro Cité).

    Défendu par l’avocat Liénard, expert en boniments et en indécence, le flic Mathieu a déjà commencé à déployer sa ligne de défense, en adressant un « mot d’excuse » dicté par son conseil. On connaît la stratégie du baveux : présenter son client comme un pauvre bougre, mal éduqué, mal formé (et un petit peu simplet), envoyé au casse-pipe par sa hiérarchie, dépassé et effrayé par une horde sauvage imaginaire. Il disculpera son client en accusant les donneurs d’ordre sans jamais les nommer, sachant pertinemment qu’ils ne seront jamais inquiétés par une juridiction pénale, et jamais désignés nommément par les juridictions administratives. Flic sauvé, Etat disculpé, et le tour sera joué !

    Nous ne sommes pas dupes, et nous n’attendons rien du spectacle judiciaire, si ce n’est la mise en lumière de la violence hégémonique de l’Etat et sa dénonciation aux yeux de tou-tes : cet autre procès, qui se tiendra en marge du procès, devrait être celui de la police.

    En décembre 2016, tout juste deux mois après la mutilation de Laurent, la mobilisation de l’Assemblée des Blessé-es avait mené à la condamnation à Bobigny des trois policiers qui avaient mutilé au Flash-Ball à Montreuil le 8 juillet 2009.

    En décembre 2022, soit six ans plus tard, l’Assemblée des Blessé-es mobilisera autour du procès du policier mutileur Mathieu, signant par là peut-être le dernier acte de ses huit années d’existence, de résistance, et d’accompagnement aux victimes.

    Si c’est la première fois qu’un policier comparait aux assises en métropole pour avoir mutilé quelqu’un, ce n’est pas ce procès-là qui nous intéresse le plus, mais celui que nous organiserons hors-les-murs : le procès populaire des institutions.

    Notre tribunal sera le jugement de la violence de l’Etat, par ses victimes. Il prendra place aussi pour tou-tes les sans-procès, proches et familles de victimes tuées par la police, dont le nombre augmente sous nos yeux de manière exponentielle : déjà 11 exécutions par balles en 2022. Nous n’oublierons pas leurs actes barbares, leur mépris des victimes, ni l’absence de justice pour l’ensemble des victimes des violences d’état.

    Le 15 septembre 2022 à partir de 18h30 à la Bourse du Travail, salle Petite Congrès, rue Charlot, l’Assemblée des Blessé-es invite tou-tes ceux-celles qui veulent désarmer l’Etat à nous rejoindre pour une première réunion publique, qui introduira le procès populaire de la police, qui se tiendra les 13/10 et 13/11 en assemblée publique également, puis le 13/12 en marge du procès judiciaire.

    NE MANQUONS PAS CETTE OCCASION DE METTRE EN PROCES L’ETAT !

    L’Assemblée des Blessé-es

  • Appel international a mobilisation contre la guerre
    https://ricochets.cc/Appel-international-a-mobilisation-contre-la-guerre.html

    APPEL INTERNATIONAL A MOBILISATION CONTRE LA GUERRE (en plusieurs langues) Dés 22 heures ce 23 février, les mercenaires et assassins russes de Wagner ont annoncé sur leur canal Telegram le lancement de l’attaque du kremlin sur l’Ukraine. Depuis, l’État russe a bombardé des dizaines de cibles sur l’ensemble du territoire ukrainien et engagé ses troupes dans l’invasion des régions contestées de l’Est du pays. Leur guerre a commencé, elle nous concerne tou-te-s. Notre patrie c’est le monde, notre famille (...) #Les_Articles

    / Autoritarisme, régime policier, démocrature..., #Guerres

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://desarmons.net/2022/02/24/appel-international-a-mobilisation-contre-la-guerre

  • La volonté du gouvernement de dissoudre le média Nantes Révoltée s’inscrit dans le processus de destruction des libertés fondamentales
    https://ricochets.cc/La-volonte-du-gouvernement-de-dissoudre-le-media-Nantes-Revoltee-s-inscrit

    La volonté du gouvernement de dissoudre le média Nantes Révoltée n’est pas seulement une basse manoeuvre pré-électorale pour rallier des voix de LR et d’extrême droite au vote macroniste, ce n’est pas tellement non plus pour tenter d’enfoncer un peu plus les gauches qui soutiendraient ce média en les traitant d’anti-flics, de factieux anti-républicains ou de complices d’émeutes. C’est pire et plus profond que ça, on dirait bien que ça s’inscrit dans la continuité d’un processus plus large de destruction (...) #Les_Articles

    / Autoritarisme, régime policier, démocrature..., #Procès,_justice,_répression_policière_ou_judiciaire, Médias et (...)

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature... #Médias_et_expressions
    https://www.cgt.fr/actualites/france/interprofessionnel/discriminations/lutter-contre-la-repression-syndicale-pour-faire-vivre-la-democratie
    https://www.mrc-france.org/Attaques-contre-les-syndicats-le-droit-de-manifester-et-le-droit-du-trav
    http://www.cgt-unilever-hpc-france.com/2017/12/une-attaque-historique-contre-les-syndicats.html
    https://desarmons.net/2022/01/26/les-scelerats-nauront-pas-la-peau-de-nantes-revoltee-2
    https://www.frustrationmagazine.fr/nantes-revoltee
    https://basta.media/Dissolution-Nantes-Revoltee-Darmanin-liberte-d-expression-medias-engages
    https://rebellyon.info/Reponse-aux-menaces-de-dissolution-de-23675

  • Chronique du système policier français : traque d’antifascistes, des auxiliaires de police tuent, gazage, grenadage, éborgnage, tirs, prison pour une manif ou un tag de craie, réservistes, pré-fascisme...
    https://ricochets.cc/Chronique-du-systeme-policier-francais-traque-d-antifascistes-des-auxiliai

    Les brutalités policières et les lois sécuritaires s’accumulent. Mais, au-delà des faits les plus scandaleux et spectaculaires, le pire du système policier ne serait-il pas la partie la moins visible, la partie immergée de l’iceberg ? C’est bien la routine du contrôle, du fichage, des pressions, de l’habituation à l’extension partout du domaine policier et de tout type d’agents (sécurité privée commerciale, SNCF, RATP, présence dans les établissements scolaires, publicité...), des QR codes, de la (...) #Les_Articles

    / Autoritarisme, régime policier, démocrature..., #Procès,_justice,_répression_policière_ou_judiciaire, Violences (...)

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature... #Violences_policières
    https://fb.watch/7Yj1V7QESC
    https://rebellyon.info/Coup-de-filet-en-cours-dans-le-milieu-23380
    https://rebellyon.info/Acharnement-politique-contre-les-23389
    https://nantes-revoltee.com/allemagne-bloc-contre-le-fascisme-a-leipzig
    http://blogyy.net/2021/09/22/deux-membres-de-rouvikonas-menaces-de-prison-a-vie
    https://paris-luttes.info/antiterrorisme-lettre-ouverte-au-15301
    https://t.co/62rZHDGdWh?amp=1
    https://www.lutte-ouvriere.org/breves/darmanin-roussel-et-les-forces-de-lordre-174678.html
    https://www.revolutionpermanente.fr/VIDEO-A-Anemasse-la-police-gifle-et-frappe-un-jeune-homme-menot
    https://desarmons.net/2021/09/16/inventaire_eborgnes/https://desarmons.net/2021/09/16/inventaire_eborgnes
    https://reporterre.net/Proces-de-Bure-deux-militants-antinucleaires-condamnes-a-de-la-prison-fe
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/09/23/l-assemblee-nationale-adopte-le-projet-de-loi-relatif-a-une-reforme-de-l-irr
    https://mars-infos.org/clarification-avec-les-5929
    https://fb.watch/82OzR2K64-
    https://fb.watch/88zUVa6jaq
    https://fb.watch/89iEBD1FS_

  • [archives] 22 mai 2018, sur la #ZaD #NDDL, Maxime P. a la main arrachée par une grenade GLI-F4
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51196849635

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    photo : palet de grenade et digitale arrachée, Zone a Defendre de Notre-Dame-des-Landes, le 26 mai 2018.
    .
    Ce 22 mai 2018, c’est grosse journée de grève de la fonction publique, manifestations un peu partout. Mais sur la zad, la guerre continue. Et dans une course poursuite, alors qu’il n’est absolument pas en danger, un gendarme lance une grenade sur quelques personnes qui courents vers la forêtre de Rohane. La grenade tombe aux pieds de Maxime P, il se penche, elle explose dans sa main.

    Lire le suivi direct de la journée du 22 mai 2018 sur la zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes : https://web.archive.org/web/20201021184634/https://nantes.indymedia.org/articles/41521 et les principaux tweets ce jour là : https://twitter.com/search?q=zad%20OR%20zadiste%20OR%20NDDL%20since%3A2018-05-22%20until%3A2018 et suivi sur seenthis : https://seenthis.net/recherche?recherche=grenade%20main%20zad%20maxime&follow=all&order=date

    Article sur Reporterre qui décrypte ce qui s’est passé : https://reporterre.net/Main-arrachee-a-Notre-Dame-des-Landes-la-Zad-sous-le-coup-de-la-stupeur et qui donne la parole à ses amis sur place : https://reporterre.net/Ses-amis-racontent-comment-Maxime-a-eu-la-main-arrachee-sur-la-Zad

    Communiqué de Desarmons-les sur les mutilations par les armes sub-létales : https://desarmons.net/2018/05/24/combien-faudra-t-il-encore-de-membres-arrachees-par-la-gli-f4

    Communiqué du Collectif 22 mai : « Les véritables questions à se poser face à la mutilation de Maxime » : https://blogs.mediapart.fr/collectif22mai/blog/250518/les-veritables-questions-se-poser-face-la-mutilation-de-maxime
    .
    Retrouver le Bilan judiciaro-policier de la manif du 22 mai et de la rafle du lycée Arago à Paris : https://paris-luttes.info/bilan-judiciaro-policier-de-la-10402
    Témoignage d’une des perosnnes traumasisée par la garde-à-vue [TW viol, racisme, violences policières] : https://lundi.am/Arago-101-lyceens-et-grevistes-places-48h-en-garde-a-vue
    .
    | A propos des cicatrices laissées par la ZAD : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/49401140152

    Flickr

    | Ensemble [habiter la ZAD] : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/collections/72157665873574077
    | Ensemble [Notre-Dame-des-Luttes] : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/collections/72157632149210959
    | Ensemble [fil-le-s de luttes] : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/collections/72157632096933304
    .
    ¤ autres photos : https://vu.fr/valkphotos
    ¿ infos audios : https://frama.link/karacole
    ☆ oripeaux : https://frama.link/kolavalk
    ◇ rdv locaux : https://44.demosphere.net
    ○ réseaux : https://twitter.com/valkphotos
    ♤ me soutenir : https://liberapay.com/ValK

  • Viol de Tommi* : le commissariat du 19 ème encore une fois épicentre des violences policières racistes
    | Désarmons-les ! : https://desarmons.net/2021/05/02/viol-de-tommi-le-commissariat-du-19-eme-encore-une-fois-epicentre-des-vio

    Ce dont Tommi a besoin, comme toutes les victimes de violences, c’est de rester maître de ses choix, d’être accompagné dans le respect et la prise en compte de ses ressentis. La quête de vérité qui commence pour lui est primordiale pour réparer le mal qui lui a été infligé.

    #ViolencesPolicieres #Maintien-de-l'ordre #journalisme-de-prefecture

  • Communiqué de soutien aux “malfaiteurs” de Bure et d’ailleurs

    Avr 21, 2021

    https://desarmons.net/2021/04/21/communique-de-soutien-aux-malfaiteurs-de-bure-et-dailleurs

    L’Etat français n’a jamais cessé de chasser les sorcières.L’Etat français n’a jamais cessé de chasser les résistant·e·s.

    L’Etat n’a jamais cessé son maccarthysme, traquant sans relâche celles et ceux qui résistent à son ordre capitaliste implacable.

    La contre-insurrection a une histoire, qui trouve ses fondements dans le passé colonial et fasciste de l’Etat.

    Les vieux cons qui gouvernent restent coincés au temps de la guerre froide et de la colonisation : leur monde est fait d’esclavage et de frontières, de conquêtes et d’épouvantails ridicules, de bombes et de canons.

    Depuis les années 1980, la contre-insurrection s’est parée des draps de l’anti-terrorisme et de la lutte anticriminalité. Le racisme et la réaction érigés en doctrine de gouvernement.

    Depuis 20 ans, les nostalgiques des camps et de la torture, ces héritiers de la France Pétain-Papon-Pasqua, s’essayent à de nouveaux moyens de réduire nos combats au silence, par une guerre de basse intensité et sous couvert de lutte contre la radicalisation.

    Depuis l’ère Sarkozy-Hollande, les services de renseignements s’emploient à dresser des listes noires, à surveiller et à imposer leur contrôle orwellien sur tout ce qui bouge hors des clous.

    Les associations de malfaiteurs s’accumulent. Chaque gouvernement impose sa narration, tout en reprenant toujours les mêmes caricatures du passé : la vieille menace anarco-communiste.

    Alors même que leur monde s’effondre, ils ne pensent qu’à une chose : frapper plus fort, soumettre davantage, voler sans répit. Ils sont affreux. Seuls les riches et les imbéciles les trouvent encore désirables. Il ne faut plus s’étonner de rien, quand on se choisit pour dirigeants des fascistes et des violeurs. Le cynisme est roi.

    De 2008 à 2012, conseillé par l’hideux criminologue auto-proclamé Alain Bauer, le gouvernement Sarkozy ouvrait un nouveau chapitre de répression à l’encontre des anarchistes, avec les affaires dites de la “machine à expulser”, de Tarnac, de Chambéry et de Labège. L’Etat employait alors les termes “anarco-autonomes” pour désigner les sorcières. Lors de la décennie suivante, tous ces procès ont fait un flop. Ce n’était qu’un acte de communication envers l’extrême gauche pour qu’elle se tienne tranquille.

    De 2012 à 2017, sous l’impulsion du fanatique Manuel Valls, le gouvernement Hollande mit un point d’honneur à détruire les zones d’autonomie temporaires et les luttes de territoires, le nouvel ennemi intérieur devenant soudainement les “zadistes”. L’Etat n’hésita pas alors à parler de “kyste” et de “djihadisme vert” pour désigner les écologistes radicales-x. Une dialectique digne de la radio rwandaise des Milles Collines… La longue période d’état d’urgence permit par ailleurs à l’Etat d’envoyer un message clair aux anarchistes, tout en les assimilant au terrorisme : 24 d’entre elleux furent assigné·e·s à résidence fin 2015, tandis que des dizaines d’autres allaient être régulièrement interdit·e·s de manifestation et de séjour à partir de 2016.

    A partir de 2017, le gouvernement Macron reprit le flambeau de la contre-insurrection et, avec le fanatisme réactionnaire qui le caractérise, s’employa à réprimer tous azimuts. Les services de renseignement, ayant la bride totalement lâchée depuis l’état d’urgence des socialistes, permirent l’anéantissement définitif de la ZAD de Notre Dame des Landes (oui, car la lutte y a bien été enterrée) et enchaînèrent avec la création de nouvelles-x ennemi·e·s, réuni·e·s ensemble sous la terminologie “radicalisé·e·s” et “séparatistes”. Les “ultra-jaunes” sont venus rejoindre l’ultra-gauche, les antifa et le Black bloc dans cette association de malfaiteurs que constituent les résistant·e·s à l’ordre capitaliste.

    La logique de l’Etat est limpide : celles et ceux qui ne pourront être mutilé·e·s seront traîné·e·s devant la justice, antiterroriste de préférence. S’ils pouvaient nous fusiller, ces héritiers de Pétain n’hésiteraient pas.

    Dans la continuité de cette interminable mascarade anti-gauchiste, entre 2017 et 2020, dix militant·e·s antinucléaires de la Meuse sont mis·e·s en examen pour association de malfaiteurs. Leur histoire raconte comment un pétard mouillé dans un restaurant appartenant au lobby du nucléaire amènera l’Etat à déployer les moyens dignes d’un roman de science fiction pour démanteler une lutte radicale prometteuse. Et, comme si le ridicule ne tuait pas, le 8 décembre 2020, neuf militant·e·s libertaires, écologistes, pro-Kurdes, féministes et anti-racistes sont perquisitionné·e·s et arrêté·e·s par la DGSI, en vertu d’un obscur complot reliant une personne ayant combattu l’Etat islamique (ce dont l’Etat et ses flics racistes sont bien incapables) à des camarades de diverses régions françaises, dans la perspective fantasmée d’attaquer les forces de l’ordre…

    Hélas, leur guerre ne fait que commencer.

    Les 1er, 2 et 3 juin 2021, les militant-es antinucléaires de Bure passeront au tribunal de Bar le Duc. Nous seront présent-es et appelons l’ensemble des forces vives du pays et d’ailleurs à se joindre à nous pour occuper le territoire de cette ville qui prétend héberger impunément un tel procès en sorcellerie.

    Nous sommes tou-tes des malfaiteurs ! Nous ne nous tiendrons pas tranquilles !

    Collectif “DESARMONS-LES !”

    #malfaiteurs #justice #guerre #antinucleaire

  • Culte de l’Ordre, culture du viol : état des lieux

    Avertissement / Trigger Warning : certains passages de cet article font la description de féminicides, de viols, d’incestes, de violences sexuelles et sexistes et racistes. Nous préférons prévenir afin de ne pas heurter la sensibilité de certain.e.s.

    | Désarmons-les ! https://desarmons.net/2021/03/08/culte-de-lordre-culture-du-viol-etat-des-lieux
    https://desarmons.net/wp-content/uploads/2021/03/danseacab.bmp

    Tout d’abord il y a les chiffres qu’on se prend à chaque fois en pleine face : 9 viols par heure, soit 205 par jour. En France, on estime à 198 000 le nombre de tentatives de viol, 75 000 le nombre de viols par an et 10 % des agressions sexuelles qui donnent lieu à un dépôt de plainte.

    Puis il y a la violence d’un passage au commissariat pour celles qui en font le choix et la sidération quasi rituelle de faire face à des OPJ hommes, qui induisent un rapport de force et suscitent des incompréhensions.

    Enfin, il y a les requalifications, les confrontations avec l’agresseur, les 3/4 des plaintes classées sans suite et toutes celles qui se taisent pour ne pas “faire de vagues”.

    À l’heure où certaines féministes en appellent à une police “mieux formée”, il est bon de rappeler différents exemples qui démontrent combien les forces de l’ordre profitent de leur fonction pour soumettre définitivement celles qu’ils considèrent, dans leur for intérieur, comme inférieures.
    Les violences du corps policier à l’encontre des femmes sont avant tout autoritaires, alliage entre un pouvoir universel et socialement admis de contrôle et de punition de la part des hommes, qui les amène à s’arroger le droit de jugement, mais également de vie ou de mort sur la victime, moyen de contrôle absolu et définitif démontrant la toute puissance de la sauvagerie masculine.

    Les femmes doivent être à la disposition des hommes et doivent être soumises à leurs injonctions, à leurs désirs, et ce qu’elles refusent de donner, les hommes peuvent le prendre par la violence. Ce qui est vrai pour les hommes en général l’est vrai pour les hommes de l’Ordre en particulier. Il est nécessaire de rappeler que les violences policières sexistes sont interdépendantes de la structure et de l’histoire de l’institution policière, mais aussi du systeme judiciaire et carcéral.

    Pour analyser cette domination, nous proposons de partir des violences individuelles des hommes de l’Ordre, puis de l’affirmation de leur toute puissance au sein de l’appareil d’Etat, pour aboutir sur les violences dans les lieux de privation de liberté et élargir sur cette question éminemment contemporaine : comment s’affranchir des forces de l’ordre dans nos luttes ?

  • Un dossier sur le sexisme et les violences du corps policier
    https://ricochets.cc/Un-dossier-sur-le-sexisme-et-les-violences-du-corps-policier.html

    Voici un texte qui analyse les violences sexistes renforcées par la culture de l’Ordre institutionnel et de l’uniforme. Suivi de questionnements sur la campagne de communication de gendarmes "R-mess" qui se développe en France, et aussi dans la #Drôme (via des emballages pour pharmacies, boulangeries...). CULTE DE L’ORDRE ET CULTURE DU VIOL : ÉTAT DES LIEUX SUR LE SEXISME SYSTÉMIQUE Un dossier du du collectif « Désarmons-les À l’heure où certaines féministes en appellent à une police « mieux formée », (...) #Les_Articles

    / #Féminisme, #Violences_policières, Autoritarisme, régime policier, démocrature..., Drôme

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://desarmons.net/2021/03/08/culte-de-lordre-culture-du-viol-etat-des-lieux
    https://desarmons.net/2020/06/25/harcelement-et-acharnement-judiciaire-contre-amelie-quand-la-police-se-fa
    https://paris-luttes.info/infokiosques-feministe-du-8-mars-14809
    https://saintdieinfo.fr/2019/04/vosges-messages-de-prevention-fourreaux-a-pain-sachets-de-pharmacie
    https://www-org.gendcom.gendarmerie.interieur.gouv.fr/actualites/2021/la-gendarmerie-de-la-drome-lance-a-son-tour-le-dispositif-r-mess
    https://www-org.gendcom.gendarmerie.interieur.gouv.fr/actualites/2020/carrefour-s-associe-a-la-gendarmerie-pour-lutter-contre-les-violences-conjugales