La campagne présidentielle de Fillon face à l’effondrement

/filo-f15.shtml

  • La campagne présidentielle de Fillon face à l’effondrement
    http://www.wsws.org/fr/articles/2017/fev2017/filo-f15.shtml

    L’effondrement de la candidature de Fillon – ainsi que la situation du président François Hollande qui traîne à 4 pour cent d’approbation dans les sondages, et que les fonctionnaires du PS ont partagé leur soutien entre le candidat du PS Benoît Hamon et l’ancien banquier d’investissement et ministre PS de l’économie Emmanuel Macron – fait partie d’une crise internationale du pouvoir bourgeois.
    Le discrédit du bipartisme PS-LR, qui a régné sur la France depuis la grève générale de mai-juin 1968, intervient à la suite de l’élection de Donald Trump aux États-Unis et du discrédit de l’Union européenne comme en témoignent la crise de la dette grecque et le Brexit. Comme l’a montré l’élection de Trump, les certitudes de longue date de la politique bourgeoise se vaporisent, à mesure que les résultats des élections bouleversent à maintes reprises les agences de sondages.
    L’année dernière, LR était bien parti pour être le vainqueur de la présidentielle en 2017, étant donné l’hostilité écrasante face au programme d’austérité et de guerre du Parti socialiste de François Hollande et l’impopularité encore massive du Front national néo-fasciste de Marine Le Pen. Cependant, à peine deux semaines après que l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné a révélé le scandale Penelope Fillon, il semble maintenant que Fillon ne soit pas capable de survivre au premier tour des élections en avril.
    Ce qui ressort de la crise de la campagne de Fillon, c’est avant tout la faillite de l’establishment politique français. Malgré le discrédit du principal candidat de droite, qui a réclamé une politique très à droite, une « thérapie de choc » profonde avec la suppression de 500 000 emplois dans le secteur public et l’élimination des dépenses de santé publique, ce n’est pas une flopée de candidats plus favorable à la classe ouvrière qui émerge.
    Au milieu des protestations répandues contre Trump aux États-Unis et en Europe, ce qui émerge, c’est une profonde crise internationale du pouvoir bourgeois, avec des implications révolutionnaires.
    Les électeurs de Fillon devraient réagir à un retrait de leur candidat en partageant leurs voix entre le FN et les candidats soutenus par le PS. Les deux options produiraient un approfondissement de cette austérité détestée, des guerres, et des politiques d’État-policier déjà entamées à la fois par le PS et LR. Cependant, aucun des partis, que ce soit le PS, le LR ou le FN, n’aurait de légitimité politique pour poursuivre ce programme réactionnaire. Tous seraient confrontés à une opposition sociale explosive.

    • Trump, Brexit, et en Suisse : La même chose ce dernier week end :

      Suisse : L’opulente campagne de la droite incapable d’éviter l’échec de la RIE III RTS - 12 Février 2017 - Valentin Tombez

      . . . . . .

      Pour Le Matin, le citoyen a dit « au grand capital : ’Vous vous mettez assez d’argent dans les poches pour qu’on vous fasse encore ce cadeau fiscal, nous qui subissons la hausse du coût de la vie sans que les salaires suivent’ ».

      Avec le « oui » des Suisses à l’initiative de l’UDC demandant un retour des continents de travailleurs le 9 février 2014, le climat général envers les grandes multinationales s’est dégradé, juge 24 Heures.
      « Les priorités sociétales de l’époque, qui transcendent les systèmes politiques, ont déterminé les derniers scrutins à avoir chamboulé le monde : celui sur le Brexit en juin et l’élection de Donald Trump en novembre. La Suisse n’y échappe pas », remarque La Tribune de Genève.

      . . . . . . .


      https://seenthis.net/messages/569294