• 23 février (8 mars) 1917 : le début de la #révolution_russe | Le Journal Lutte Ouvrière
    http://journal.lutte-ouvriere.org/2017/02/22/23-fevrier-8-mars-1917-le-debut-de-la-revolution-russe_78293

    Le 23 février 1917 (8 mars selon le calendrier occidental), commençait à Petrograd, la capitale de la Russie tsariste, aujourd’hui Saint-Pétersbourg, la révolution qui allait ébranler le monde pour des décennies. Alors que les dirigeants des puissances européennes obligeaient leurs peuples à s’entre-tuer depuis trois ans dans les tranchées de la guerre mondiale, la classe ouvrière de Petrograd, après cinq jours de grèves et de combats de rue, fit tomber le tsar Nicolas II et son régime installé depuis des siècles.

  • A imposer également : 1 800 euros net (un minimum), par LO
    http://journal.lutte-ouvriere.org/2017/02/15/1-800-euros-net-cest-un-minimum_77590.html

    En quinze ans, les loyers dans les grandes agglomérations ont augmenté en moyenne de 55 %, deux fois plus vite que l’inflation telle qu’elle est prise en compte pour le calcul du smic par exemple. Quant aux logements dits sociaux, construits en bien petit nombre ces dernières années, leurs loyers sont de plus en plus chers, de moins en moins couverts par les APL, et en conséquence inaccessibles au plus grand nombre.

    Les loyers sont à payer douze mois sur douze, alors qu’entre les licenciements, les contrats de courte durée, les missions d’intérim et les emplois à temps partiel imposé, de plus en plus de travailleurs ne touchent pas douze salaires complets par an. Rien d’étonnant donc à ce que les loyers pèsent de plus en plus sur les budgets, surtout quand on y ajoute les charges locatives, ou les dépenses de gaz et d’électricité. En 2013, plus de 5,2 millions de ménages ont dû consacrer plus de 35 % de leur budget au logement et, pour la moitié d’entre eux, il restait ensuite moins de 650 euros pour vivre.

    Un salaire de 1 800 euros net par mois n’a donc rien d’extravagant : c’est un minimum pour avoir encore un peu d’argent pour vivre, une fois le logement payé.

  • Mesure nécessaire : interdire les suppressions d’emplois, par LO
    http://journal.lutte-ouvriere.org/2017/02/15/interdire-les-suppressions-demplois_77593.html

    La presse évoque une reprise d’activité économique, parlant même d’une amélioration de l’emploi et de la création de 192 000 postes en 2016.

    Une part importante de cette prétendue embellie sur l’emploi vient de l’augmentation de 12 % de l’intérim qui, fin 2016, représentait 654 000 postes de travail.

    Mais cette affirmation que le développement économique, la reprise économique, la bonne santé des entreprises, leur compétitivité seraient la seule voie pour en finir avec le chômage de masse, est celle que reprennent les candidats en vue à l’élection présidentielle. Il s’agit d’une énorme mascarade. La seule chose que les patrons veulent développer ce sont leurs profits, la masse des dividendes qu’ils distribuent à leurs actionnaires, malgré la crise dans laquelle s’enfonce leur système.

    Les suppressions d’emplois, les licenciements sont justement le résultat de cette course acharnée à l’augmentation des profits. Pour les grands capitalistes, c’est précisément en baissant la masse de ce qu’ils reversent au monde du travail, sous forme de salaires, de pensions ou de service publics, qu’ils peuvent augmenter leurs profits.

    C’est ainsi que des millions de travailleurs voient leurs conditions de travail empirer de jour en jour, obligés de faire seuls ce qu’on faisait à trois auparavant. Ils se voient voler leurs jours de congé, contraints de venir en heures supplémentaires sans être payés. Et cela sans parler des accidents qui augmentent, avec des salariés handicapés du travail jetés à la rue.

    Voilà ce que cache la recherche de la compétitivité et du développement. Et c’est sur cette base que les emplois des uns sont supprimés, pendant que les conditions de travail, de vie, de rémunération des autres se dégradent. Le développement des profits seul intéresse la classe bourgeoise, et le chômage de masse ne la gêne pas, il l’aide à imposer ses volontés.

    Prétendre que le monde du travail ne peut espérer la fin du chômage que si les affaires des capitalistes marchent mieux et se développent, est un mensonge. La seule issue pour inverser le cours actuel des choses est d’imposer, en prenant sur les profits gigantesques de la classe capitaliste, la prise en compte des besoins de la classe des travailleurs.

    Il faut stopper la pompe à alimenter le chômage, en commençant par interdire les suppressions d’emplois et les licenciements. Et il faut imposer la répartition du travail entre toutes les mains et têtes disponibles, les millions de personnes qui croupissent au chômage total ou partiel, en garantissant à tous un salaire décent. Il faut le dire dans ces élections et se préparer à l’imposer par la lutte.

  • Agression de Théo : la violence sociale d’un système barbare | L#éditorial de #Lutte_Ouvrière
    http://journal.lutte-ouvriere.org/2017/02/15/agression-de-theo-la-violence-sociale-dun-systeme-barbare_77

    L’agression dont le jeune Théo a été victime à Aulnay-sous-Bois est révoltante. Ce passage à tabac par quatre policiers, ce viol avec une matraque, ces humiliations racistes sont insupportables.

    Et l’injustice continue : un viol ayant entraîné une déchirure de 10 centimètres est jugé « non-intentionnel » par l’IGPN ! Des jeunes accusés d’avoir jeté des pierres sont déjà condamnés par des tribunaux à de la prison ferme, tandis que les quatre policiers sont laissés en liberté. Au nom de la présomption d’innocence ? Mais de quelle présomption Théo a-t-il bénéficié ? Aux yeux de la police, les jeunes qui passent un moment en bas de leurs immeubles sont présumés coupables, voire sont des « bamboulas », comme l’a justifié un syndicaliste policier !

    Fillon a expliqué que « la police, la gendarmerie, les forces de sécurité […] n’ont rien à voir là-dedans » ! En prenant le parti des bourreaux contre leur victime, il est dans son rôle de défenseur de l’ordre social capitaliste. Et Le Pen aussi, qui a pris la défense des policiers, tandis qu’un responsable du FN traitait Théo de « racaille » !

    Théo a survécu et peut témoigner. Mais qu’a subi le jeune Adama Traoré, mort le 19 juillet dernier dans la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise ? La bavure d’Aulnay n’est pas un cas isolé. Chaque année, des jeunes et des moins jeunes meurent à la suite de l’intervention de la police. Les interpellations qui tournent mal parce que certains policiers se comportent comme en territoire ennemi sont légion. C’est ce que dénonçaient samedi ceux qui ont manifesté à Bobigny, et qui ne se résument pas aux casseurs.

    Les policiers sont certes en première ligne face à bien des violences qu’engendre la désagrégation de notre société. Mais renforcer leurs pouvoirs ne fera qu’empirer les choses. Le PS est revenu sur la mesure symbolique qu’aurait été la délivrance d’un récépissé lors d’un contrôle d’identité. Il veut assouplir les règles d’utilisation des armes, reprenant ainsi, avec le soutien de la droite et du FN, les revendications policières. La société que cela nous prépare, c’est celle des États-Unis, où les policiers ont un permis de tuer.

    Il faut au contraire lutter contre les inégalités et contre ce chômage de masse qui gangrène la société et confisque toute perspective d’avenir aux jeunes des quartiers populaires.

    Théo a 22 ans et est au chômage, comme tant de jeunes des classes populaires. À 22 ans, Charles, le fils de François Fillon, étudiant en droit, avait un job d’étudiant : il était assistant de son père sénateur, et gagnait 4 846 euros par mois… pour un travail qui n’a laissé aucune trace. Tout comme sa sœur Marie, payée 3 806 euros mensuels ! Aujourd’hui, le fils Fillon est avocat d’affaires et peut gagner en une année ce que Théo ne gagnera pas en une vie.

    La voici, notre société : le racisme, l’exclusion et la répression pour la jeunesse des classes populaires ; les passe-droits et les privilèges pour les fils à papa !

    Cette injustice, entre la jeunesse brisée de Théo et celle, dorée, des enfants Fillon, n’est qu’un exemple criant de celle qui traverse toute la société, entre ceux qui tentent de vivre de leur travail, et ceux qui considèrent que tout leur est dû. Les grandes fortunes reçoivent chaque jour en dividendes ce qu’une famille ouvrière ne peut gagner en une année, voire en une vie. Liliane Bettencourt, une des grandes fortunes françaises, empoche chaque semaine plus d’un million d’euros de dividendes de L’Oréal et ne paie même pas l’impôt sur la fortune.

    Les affaires Fillon et Théo sont des leçons de choses : les riches ont tous les droits et les pauvres n’ont que des devoirs. La police et la justice, l’appareil de l’État sont au service des premiers contre les seconds. Cette expérience, bien des manifestants contre la loi travail l’avaient faite au printemps 2016, et des dizaines d’entre eux sont poursuivis. Ce que vivent les jeunes des quartiers, c’est un autre aspect de cet ordre social injuste.

    Alors, soyons nombreux, dans les semaines et dans les mois à venir, à exprimer notre colère contre l’ordre social de la bourgeoisie. Soyons nombreux à dire que nous ne voulons plus de ces inégalités, de l’exploitation, et du racisme qui va avec. Soyons nombreux à faire entendre le camp de ceux qui, quelles que soient leur nationalité, leur religion, la couleur de leur peau, combattent la domination des plus riches sur cette société et toutes les violences qu’elle charrie.

    Éditorial des bulletins d’entreprise du 13 février 2017