• Série d’articles sur le pataquès électrique au #Liban

    #Électricité : ébauche de compromis « à la libanaise » | À La Une | L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une/article/751954/Electricite+%3A_ebauche_de_compromis_%3C%3C+a_la_libanaise+%3E%3E_.ht
    On trouve aussi ici un bon résumé de la controverse :
    http://www.dailystar.com.lb/News/Politics/2012/Mar-28/168234-mikati-bassil-firm-on-rival-power-plans.ashx#axzz1qOuwXRPm

    Les enjeux sont multiples :
    Confessionnels

    Il est désormais certain que l’offre iranienne en matière de production d’électricité, qui semble en tous points alléchante, ne sera pas retenue, en dépit de l’ultimatum lancé hier par l’ambassadeur d’Iran sur la chaîne de télévision al-Manar. Le rejet de la proposition n’a absolument rien à voir avec les sanctions internationales contre l’Iran, relève une source autorisée, mais plutôt avec des considérations électorales, le Premier ministre ne pouvant justifier devant ses électeurs sunnites l’importation ou la production de courant aux mains des Iraniens.

    Business
    Issa Goraieb, toujours dans le procès d’intention

    Ici, un ministre de tutelle repoussant du pied les offres de financement arabes et internationales à intérêt réduit et exigeant avec une étrange obstination le recours, à fonds perdus, à des centrales flottantes ; et là un groupe conduit par le Premier ministre et préconisant d’investir, au contraire, dans le dur. Même pour un nez non averti, le débat ne sentait pas précisément la rose. Ce n’est pas moi qui le prétends mais un très authentique ministre, celui des Travaux publics, qui se plaignait l’autre soir à la télévision des relents de corruption que dégageait manifestement ce bras de fer qui a failli provoquer l’implosion du gouvernement.

    http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une/article/751957/Affaires_sans_%28pour%29suites.html
    Plus documenté, cette enquête d’Al Akhbar :
    http://english.al-akhbar.com/content/summer-2012-lebanon-goes-lights-out
    qui dévoile les manoeuvres de Mikati et souligne les accointances politiques des partenaires économiques pressentis (du reste, montrant que la meilleure offre pour les bateaux-générateurs est le fait d’un proche du Courant du Futur - qui n’a jamais mieux mérité son nom !- où la corruption alors, M. Goraieb ?)
    On trouvera ici les réponses de Bassil, le ministre de l’énergie, qui montre que le projet de Mikati est un enfumage :
    http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/751938/Bassil+%3A_Les_bateaux%2C_une_solution_d%27urgence_%3B__la_centrale_p

    Scarlett Haddad nous propose pour conclure quelques hypothèses politiques pour comprendre tout cela :

    Que veut donc Mikati ? s’interrogent de plus en plus des piliers de la majorité actuelle qui cherchent désespérément à améliorer les prestations du gouvernement. Certains estiment que le Premier ministre s’est engagé envers des responsables saoudiens et occidentaux à ne pas permettre à la majorité actuelle de fonctionner et que ceux-ci le tiennent avec ses nombreux intérêts économiques à l’étranger. Le message principal serait le suivant : le Liban est un pays de consensus et aucune partie ne peut prétendre le gouverner seule. D’autres pensent plutôt que Nagib Mikati garde en tête l’idée d’une alliance avec le courant du Futur au Nord pour les prochaines législatives, s’il ne parvient pas d’ici là à améliorer le taux de sa popularité. Au cours de l’un de leurs entretiens, Nabih Berry lui avait pourtant conseillé de ne pas miser sur une telle éventualité, précisant que quoi qu’il fasse, le courant du Futur ne lui pardonnera pas d’avoir accepté de remplacer Saad Hariri à la tête du gouvernement. Mais le Premier ministre semble avoir d’autres indices et souhaiterait garder la porte ouverte à toutes les éventualités, quitte à déplaire à ses alliés au sein de la majorité. Il devrait en tout cas se charger lui-même de répondre à ceux qui le critiquent dans le cadre de son entretien télévisé avec la LBC demain, puisque désormais, les débats se font par médias interposés.