• Non les robots ne nous piquent pas nos emplois. Ils nous piquent nos revenus.

    Toujours le même biais. Donner à penser qu’il s’agit d’un problème de partage de travail, alors qu’à la base il s’agit d’un problème de partage de richesses.
    Si nous n’avions aucun mal à partager les richesses, nous n’aurions aucun mal à partager nos tâches..

    Les robots nous volent-ils nos boulots ?

    Par Marie Théobald , AFP agence Publié le 16/02/2017 à 06:00

    http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/decryptage/2017/02/16/29002-20170216ARTFIG00009-les-robots-nous-volent-ils-nos-boulots.php

    • @rastapopoulos
      si le mécanisme de marché libre et concurrentiel fonctionne de façon idéale, le consommateur finira par payer le « juste prix », c’est à dire que ce que le robot a fabriqué sera vendu à un prix à un prix proche de son coût de production.
      Mais en attendant, le différentiel va dans les poches du propriétaire du robot, quand auparavant une partie allait dans les poches du salarié producteur.
      C’est de ça dont je veux parler en parlant du partage des richesses. Les richesses se concentrent vers moins d’individus, les inégalités augmentent.
      Les robots sont un instrument de prédation pour aller chercher de nouvelles sources de revenus au détriment des gens que ces robots remplacent.

      Dans le meilleur des mondes les robots font baisser les coûts, et tendent vers la gratuité. Tout le monde a une adresse gmail gratuite, et on paie les coût de fonctionnement de google de façon (quasi) indolore via la pub et les coûts indirects dilués (la vente des données perso) très loin de l’usage par le consommateur final, lequel a l’illusion de la gratuité.
      Mais le marché ne fonctionne pas toujours de façon « idéale » tel que le les libéraux le souhaiteraient.. Par exemple regarde avec les banques : est-ce qu’on paie moins cher la robotisation des moyens de paiement ? Avant pour traiter un chèque, il y avait des opérateurs humains, et les chèques étaient gratuits. Aujourd’hui on paie une carte bleue les yeux de la tête, qui fait le boulot avec bcp moins d’humains, et les frais bancaires n’ont même pas baissé..

      Ensuite quand je dis que le partage du travail n’est pas le problème, je vais sans doute un peu vite.
      Le chômage ne serait pas un problème économique si tous les biens de consommation étaient gratuits, mais il en resterait un sur le plan social car notre activité économique est à ce jour notre première activité socialisante. Que certains n’aient pas accès à cette activité constitue une nouvelle forme d’inégalité, différente de l’inégalité économique, mais probablement aussi handicapante pour l’humain sociable.