• 🔴 Dérèglement climatique  : la menace sur nos droits humains - Amnesty International France

    Inondations, montée des eaux, vagues de chaleur intense… chaque jour, nous constatons les catastrophes causées par le changement climatique. Alors que la terre se réchauffe, en partie à cause de l’agissement des États et des entreprises, ce sont nos droits qui sont menacés  : droit à la vie, droit à l’eau, à un logement sain. Et aujourd’hui, même les personnes qui défendent l’environnement sont menacées, voire assassinées dans certaines régions du monde. Voici comment notre organisation travaille et se mobilise sur le sujet (...)

    🌍 #DroitsHumains #écologie #environnement #dérèglementclimatique

    https://www.amnesty.fr/actualites/dereglement-climatique-la-menace-sur-nos-droits-humains

  • Israël/Gaza  : les réseaux sociaux entre censure des voix palestiniennes et démultiplicateur de haine (Publié le 02.11.2023)

    https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/israel-gaza-reseaux-sociaux-entre-censure-des-voix-palestiniennes-et-demulti

    Hausse alarmante de la haine en ligne, censure des contenus palestiniens, faille de modération… depuis la vague de violence qui a éclaté le 7 octobre en Israël et à Gaza, nous sommes préoccupés par la haine et la censure qui profilèrent sur les réseaux sociaux. Nos équipes d’Amnesty Tech ont analysé plusieurs exemples, réunis dans cet article.

    Des publications antisémites

    Nos équipes ont aussi recensé plusieurs publications antisémites, dont un grand nombre appellent à la haine et à la violence contre les personnes juives. Des recherches menées dernièrement par le Centre de lutte contre la haine numérique (CCDH) ont d’ailleurs révélé une prolifération des contenus antisémites sur X ces derniers mois.

    Sur fond d’escalade de violences en Israël et à Gaza nous appelons les entreprises qui gèrent les réseaux sociaux à s’attaquer à la vague de haine et de racisme qui déferle en ligne contre les communautés palestinienne et juive.

    «  Shadow ban  » des contenus palestiniens

    Certains contenus issus de comptes de Palestiniens ou de personnes défendant leurs droits ou relayant simplement des informations sur la situation à Gaza auraient été censurés par les réseaux sociaux. C’est ce que l’on appelle le «  shadow banning  » ou «  bannissement furtif  » qui signifie donc que des contenus palestiniens auraient bénéficié d’une visibilité presque nulle. La directrice d’Amnesty Tech, Rasha Abdul-Rahim, s’est dite vivement préoccupée par ces informations.

    « Tandis qu’Israël intensifie ses bombardements sans précédent sur la bande de Gaza, nous sommes extrêmement préoccupés par les informations faisant état du blocage partiel, parfois même de la suppression de contenus publiés par des défenseur·e·s des droits des Palestinien·ne·s » Rasha Abdul-Rahim, directrice d’Amnesty Tech

    La population palestinienne de la bande de Gaza est de plus en plus soumise à des coupures des moyens de communications, qui limitent sa capacité à chercher, recevoir et transmettre des informations. Les inégalités dans la modération des contenus par les plateformes de réseaux sociaux risquent d’affaiblir encore plus la capacité des Palestinien·ne·s à l’intérieur comme à l’extérieur de la bande de Gaza d’exercer leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.

    Les failles abyssales des réseaux sociaux dans la gestion des contenus

    Des recherches ont montré que, sous couvert de neutralité, les systèmes fondés sur l’Intelligence Artificielle (IA) reproduisaient souvent les préjugés existant déjà dans la société. Le 19 octobre 2023, META s’est excusée d’avoir ajouté le mot « terroriste » dans des traductions de profils Instagram contenant les mots « Palestinien » et « Alhamdulillah » (qui signifie Dieu soit loué), ainsi que l’émoji drapeau palestinien. Elle a aussi abaissé de 80 % à 25 % le seuil de certitude requis pour « cacher » un contenu hostile, pour les contenus provenant en grande partie du Moyen-Orient. Cette mesure était une tentative d’endiguer le flux de propos hostiles, mais risque aussi d’entraîner des restrictions excessives des contenus.

    En mai 2021, un rapport de l’organisation Business for Social Responsibility a montré que les contenus en langue arabe faisaient d’avantage l’objet d’une «  modération excessive  » sur les plateformes de Meta contrairement à des contenus dans d’autres langues, dont l’hébreu. Des publications signalées à tort ont contribué à réduire la visibilité et l’engagement de publications en arabe.

    La responsabilité des réseaux sociaux

    Plusieurs de nos recherches [1] ont déjà révélé comment les algorithmes de plateforme comme Facebook ont contribué à de graves violations des droits humains.

    Ces enquêtes sur la responsabilité de Facebook dans des violations commises en Ethiopie ou au Myanmar ont montré la nuisance du modèle économique de Meta basé sur les algorithmes. Conçus pour générer un maximum d’engagement, les algorithmes entraînent souvent une amplification disproportionnée de contenus comme les appels à la haine incitant à la violence, à l’hostilité et à la discrimination.

    Dans ce contexte, il est impératif que les géants technologiques s’emploient à remédier aux conséquences réelles de leurs activités sur les droits humains afin qu’elles ne contribuent pas et ne permettent pas à la haine, au racisme et à la désinformation de proliférer.

    [1] https://www.amnesty.fr/actualites/facebook-a-contribue-au-nettoyage-ethnique-des-rohingyas et https://www.amnesty.fr/actualites/meta-facebook-a-contribue-a-des-violations-dans-le-conflit-en-ethiopie

  • Reprenant sans recul la propagande israéliennes, ce petit roquet de garde du service public tente de décrédibiser Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International. Il se fait proprement renvoyer à la niche (mais ça ne fait rien, on continuera de dire que les associations humanitaires sont « sous le feu des critiques », et exiger que chacun reprenne la doxa officielle avant d’avoir le droit d’accéder aux médias).
    https://mast.eu.org/system/cache/media_attachments/files/111/420/952/841/353/107/original/7c390daee182cb88.mp4

    C’est absolument formidable, ce spectacle sans cesse répété de la nullité journalistique qui s’autorise les pires outrances parce qu’elle pense être dans le bon camp.

  • Blocage du lycée Colbert après la convocation d’une élève pour une « jupe trop longue »
    https://www.revolutionpermanente.fr/Blocage-du-lycee-Colbert-apres-la-convocation-d-une-eleve-pour-

    Ce matin 3 octobre, les lycéens de Colbert à Paris ont bloqué leur établissement pour contester l’interdiction des abayas dans les écoles, dernière offensive islamophobe du gouvernement. Une élève aurait été convoquée pour une jupe trop longue. En réponse, les lycéens ont barricadé les grilles de l’établissement et ont déployé des banderoles autour du bâtiment : « Stop Islamophobie d’État » et « Islamophobie =/= Laïcité ». « A bas l’État islamophobe ! » scandaient des centaines de lycéens devant les portes de leur établissement. Vers midi, des policiers de la CSI sont intervenus pour débloquer le lycée.

    • la position de Amnesty International :

      Ce que nous dénonçons :  

      cette interdiction limite la liberté d’expression et de religion, particulièrement des femmes et des filles musulmanes, ainsi que leurs droits à ne pas être discriminées à l’école en fonction de leur race, leur religion ou leur genre ; 
      cette interdiction, par son étendue sur tout le territoire et son imprécision (quant à savoir ce que sont réellement une abaya et un qamis), mais aussi et surtout par sa mise en place dans un contexte de discours de personnalités politiques discriminatoires à l’encontre des musulman.es (ou personnes perçues comme telles) fait craindre à de graves discriminations ;
      l’État ne démontre pas en quoi l’interdiction de l’abaya et du qamis est nécessaire pour protéger les enfants ou la sécurité nationale.  

      Explications. ⬇
      Une limitation de la liberté d’expression et de religion 

      Premier problème : l’État ne démontre pas en quoi l’interdiction de l’abaya et du qamis est nécessaire pour protéger les enfants ou la sécurité nationale.  
      En effet, toute restriction aux droits à la liberté d’expression et de religion ou de conviction doit répondre à un critère rigoureux en trois volets. Elle doit :  

      - être prescrite par la loi ;  

      - viser un objectif légitime spécifique autorisé par le droit international, à savoir : la protection de la sécurité nationale, l’ordre public, la santé publique, la morale ou la protection des droits d’autrui ; 

      - être manifestement nécessaire et proportionnée à cette fin. 

      - En outre, il incombe à l’État, lorsqu’il adopte et met en œuvre des restrictions à ces droits, de fournir les preuves nécessaires de leur légitimité, de leur nécessité et de leur proportionnalité et d’évaluer l’impact discriminatoire que ces restrictions peuvent avoir sur des groupes spécifiques. Les autorités françaises ont jusqu’à présent omis de le faire en ce qui concerne l’interdiction de l’abaya et du qamis.

      https://www.amnesty.fr/actualites/notre-position-sur-linterdiction-du-port-de-labaya-dans-les-ecoles-publiques

    • Rappel à la loi du 2004-228 du 15 mars 2004 par le CCIE (Collectif contre l’islamophobie en Europe) :

      https://ccieurope.org/2023/07/28/tenues-vestimentaires-a-l-ecole-publique
      entre autre :

      Ainsi, la loi du 15 mars 2004 ne s’oppose pas au port de jupes ou robes longues, de tenues amples ou d’accessoires, qui ne sont pas par nature des tenues religieuses et qui sont communément portées. Les vêtements ordinaires tels que robes ou jupes longues ne sont en principe pas assimilés à une tenue religieuse. Interdire le port de jupes longues ou vêtements amples, quelles que soient leurs couleurs, est une atteinte à l’identité personnelle et à la liberté d’expression. Les vêtements peuvent, en effet, être portés par goût personnel, sans connotation religieuse.

      Mais bon, après, pour les petits salopards et les gros faisans qui « drivent » la Ve République, la loi n’existe que pour être contournée, voire durcie. Ne pas oublier non plus que, depuis 2015, nous sommes dans un régime d’exception.

  • Coupe du monde de rugby : dernier grand événement avant la surveillance algorithmique ? - Amnesty International France
    https://www.amnesty.fr/actualites/france-videosurveillance-algorithmique-loi-jo-2024

    Avec la loi JO 2024, marcher à contresens aux abords d’un stade parce que vous rejoignez vos amis pourrait désormais faire de vous une personne suspecte.

    Ce qui aura analysé votre mouvement  : un algorithme. Ce nouveau dispositif soulève des enjeux nouveaux et préoccupants en matière de respect de la vie privée et de liberté d’expression. Ces outils d’analyse d’images peuvent conduire à une collecte massive de données personnelles et permettre une surveillance automatisée et disproportionnée de l’espace public. Il s’agit d’un véritable tournant qui ouvre la voie à l’utilisation de technologies toujours plus intrusives.

    Par ailleurs, se penser ou se savoir surveillés peut également amener les personnes à modifier leur comportements ou s’auto-censurer.
    Des biais discriminatoires

    Les algorithmes étant entrainés par des humains, ces technologies ne sont pas exemptes de biais discriminatoires, qui pourraient être amplifiés par l’automatisation de la surveillance. Détournées de leur usage initial, ces technologies risquent, à terme de cibler des groupes déjà marginalisés. Avec ces nouvelles technologies, les risques de discriminations sont réels.

  • 🛑 Afghanistan  : la guerre des talibans contre les femmes et les filles - Amnesty International France

    Deux ans après la prise de Kaboul par les talibans en août 2021, les droits des femmes et des filles continuent de reculer de façon dramatique. Les talibans mènent une campagne de persécutions fondées sur le genre de façon organisée, généralisée et systématique. Cela pourrait constituer un crime contre l’humanité. Nous demandons que les talibans soient poursuivis pour ce crime. Et que les femmes et les filles fuyant les persécutions en Afghanistan puissent obtenir des visas plus facilement.
    Depuis que les talibans se sont arrogés le pouvoir en août 2021, les femmes et les filles sont prises pour cibles. Elles sont bannies de la vie publique, empêchées d’accéder à l’éducation, visées par des interdictions de travailler ou de se déplacer librement, emprisonnées, soumises à des disparitions et torturées, notamment pour avoir dénoncé ces politiques et résisté à la répression (...)

    #FemmeVieLiberté ! #Afghanistan #dictaturereligieuse #taliban #obscurantisme #barbarie #DroitsHumains #féminisme #droitsdesfemmes #patriarcat...

    ⏩ Lire l’article complet...

    ▶️ https://www.amnesty.fr/actualites/afghanistan-la-guerre-des-talibans-contre-les-femmes

  • Mort de #Nahel  : IL EST URGENT DE MENER UNE VÉRITABLE #RÉFORME DU #MAINTIEN_DE_L’ORDRE

    Nahel est mort. Il a été tué à bout portant par un policier. Il avait 17 ans. Nous publions une analyse du contexte dans lequel sa mort s’inscrit. Nous appelons à la justice, mais aussi à une révision des règles d’utilisation des armes à feu par la police et à la fin du racisme systémique dans l’application des lois.

    Mardi 27 juin 2023, à 8h 15. Un policier tue par balle Nahel, un mineur de 17 ans, lors d’un contrôle routier à Nanterre, en banlieue parisienne. Dans la voiture se trouvent deux autres garçons âgés de 17 et 14 ans. Deux jours plus tard, le policier auteur du tir mortel est mis en examen pour «  homicide volontaire par une personne dépositaire de l’autorité publique  ». Maintenu en détention provisoire, il fait actuellement l’objet d’une enquête officielle de l’Inspection générale de la police (IGPN).

    D’après la vidéo rendue publique et que nous avons analysée, le tir semble constituer un recours illégal à la force meurtrière.

    Depuis ce nouveau drame, des mobilisations nationales sont organisées partout en France. La colère de la population doit être entendue.

    Il est urgent de mener une véritable réforme du maintien de l’ordre et de reconnaître enfin le racisme systémique dans l’application de la loi.
    Ce que nous dénonçons  :

    les règles actuelles du maintien de l’ordre en France ne sont pas conformes aux normes internationales  ;

    l’incapacité de longue date à mettre fin au profilage racial  ;

    l’incapacité à garantir la responsabilité des agents qui font un usage excessif de la force.
    Ce que nous demandons :

    une réforme complète des règles régissant l’utilisation des armes à feu et de la force meurtrière par les responsables de l’application des lois  ;

    la fin du dangereux déni des autorités concernant les effets du racisme systémique dans le maintien de l’ordre  ;

    la création d’un organisme indépendant chargé d’enquêter sur les plaintes déposées contre des agents des forces de l’ordre.

    Combien de Nahel n’ont pas été filmés  ?

    Combien de policiers n’ont pas été jugés  ?

    Combien de familles de victimes attendent encore justice  ?

    Les autorités françaises ne peuvent plus délibérément refuser d’admettre la réalité et laisser couver ces injustices.Il est urgent que le gouvernement agisse. Pour ne pas condamner la France à voir les mêmes drames se reproduire.

    Contrôles routiers   : un problème de longue date

    Les tirs mortels, lors de contrôles routiers par la police, sont un problème de longue date. Il s’est aggravé ces dernières années.

    Le tir mortel d’un policier sur Nahel - le plus récent d’une longue série d’homicides illégaux commis par la police lors de contrôles routiers - souligne l’urgence d’une refonte totale des règles françaises régissant l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois, qui sont dangereusement imprécises et permissives.

    Nils Muižnieks, directeur régional Europe d’Amnesty International

    En 2017, un article ajouté au Code de la sécurité intérieure a élargi les motifs d’utilisation des armes à feu. Si le recours à la force doit répondre à une «  absolue nécessité  » et à «  une stricte proportionnalité  », l’usage des armes à feu et de la force meurtrière n’est plus strictement limité aux seuls cas de «  menace imminente de mort  » ou «  de blessure grave  ». Il est autorisé dès lors qu’il existe un risque "présumé" ou "anticipé" de blesser d’autres personnes.

    Cette formulation, trop vague, laisse une trop grande part d’arbitraire et de liberté d’appréciation aux policiers et est contraire au droit international relatif aux droits humains. L’homicide de Nahel est un exemple tragique des failles de ce cadre juridique. La vidéo montre clairement que l’avancée du véhicule ne constituait pas une menace pour les policiers.

    Le jour de la mort de Nahel, la député Caroline Abadie, vice-présidente de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, a déclaré dans une interview  : «  C’est quand même la police qui détient le droit de faire usage de la force. […] On est dans un état de droit, il faut […] rappeler les fondamentaux, quand il y a un barrage de police, on s’arrête, point barre […] Il faut aussi rappeler ces principes basiques17.  » Ce raisonnement, largement répandu, est erroné.

    Selon le droit international, le simple fait qu’une personne refuse d’obtempérer ou tente de s’enfuir, sans mettre en danger la vie de quiconque, n’est pas une raison suffisante pour utiliser une arme à feu. Un refus d’obtempérer à un ordre d’arrêter une voiture ne constitue pas en soi un motif légitime de recours à la force.  L’usage d’une arme à feu dans une telle situation ne peut être justifié que par des considérations autres que le simple fait qu’un véhicule a forcé un poste de contrôle  : il doit y avoir une menace imminente de mort ou de blessure grave pour des tiers.

    👉 Ce que nous dénonçons.

    Le cadre juridique français sur les règles d’utilisation des armes à feu n’est pas conforme au droit international relatif aux droits humains ni aux normes internationales en la matière. 
    👉 Ce que nous demandons.

    Les responsables de l’application des lois ne doivent être autorisés à utiliser leurs armes à feu qu’en dernier recours, en situation de légitime défense ou pour défendre des tiers contre une menace imminente de mort ou de blessure grave. 

    Le poids du racisme systémique

    Si les autorités doivent revoir la politique générale de la police en matière d’utilisation des armes à feu, elles doivent aussi prendre des mesures significatives pour lutter contre le racisme systémique dans le maintien de l’ordre.

    En France, l’utilisation illégale des armes à feu dans le contexte de contrôles routiers semble en effet être associée à un préjugé raciste, puisque beaucoup des victimes d’homicides illégaux survenus dans ce contexte sont des personnes racisées. Selon l’agence de presse Reuters, la majorité des personnes tuées par la police dans un véhicule étaient racisées. Nahel était lui-même français d’origine algérienne. 

    En 2021, avec une coalition d’organisations (la Maison communautaire pour un développement solidaire, Pazapas, le Réseau Égalité, Antidiscrimination, Justice interdisciplinaire, Human Rights Watch et Open Society Justice Initiative) nous avons engagé une action de groupe contre l’État français pour son inaction depuis des années. Nous avons saisi la plus haute juridiction administrative française, reprochant aux autorités de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour empêcher et sanctionner les contrôles d’identité au faciès menés par la police, malgré des preuves accablantes faisant état de discrimination systémique. 

    Les pratiques de contrôle au faciès ne naissent pas de rien.

    Le profilage racial est à la fois une cause et une conséquence du racisme systémique. De telles pratiques n’existent pas dans un contexte vierge et leur prévalence en France peut être considérée comme un reflet de la persistance d’un racisme sociétal systémique.

    TendayiAchiume,Ex-rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance
    👉 Ce que nous dénonçons.

    L’incapacité de longue date à mettre fin au profilage racial.
    👉 Ce que nous demandons.

    La fin du dangereux déni des autorités concernant les effets du racisme systémique dans le maintien de l’ordre.

    Le grand déni des autorités

    «  Nous sommes préoccupés par le meurtre d’un jeune homme de 17 ans d’ascendance nord-africaine par la police en France mardi dernier. Nous notons qu’une enquête a été ouverte concernant des allégations d’homicide volontaire. Le moment est venu pour le pays de s’attaquer sérieusement aux problèmes profonds liés au racisme et à la discrimination dans le contexte du maintien de l’ordre. Nous tenons également à insister sur l’importance du respect du droit de réunion pacifique. Nous demandons aux autorités de veiller à ce que le recours à la force par la police afin de lutter contre les éléments violents durant les manifestations respecte toujours les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité. Toute allégation de recours disproportionné à la force doit rapidement faire l’objet d’une enquête.  » 

    Cette brève déclaration d’une porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a immédiatement suscité de vives réactions.

    Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré en retour  : «  Toute accusation de racisme ou de discrimination systémiques par les forces de l’ordre en France est totalement infondée. […] L’usage de la force par la police et la gendarmerie nationales est régi par les principes d’absolue nécessité et de proportionnalité, strictement encadré et contrôlé  ».

    Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, a répondu sur BFMTV : «  Non, certainement pas, il n’y a pas de racisme dans la police.  »

    Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, lors d’une interview au journal britannique The Telegraph : «  Je leur répète avec vigueur qu’il est inacceptable de dire que la police française est raciste, c’est totalement inacceptable  ». Selon ce même article, le ministre a écarté les accusations concernant le tir mortel, le qualifiant d’«  incident isolé  » dans un maintien de l’ordre qui «  respecte l’état de droit et fait son travail dans des conditions difficiles  ». 

    Six jours après la mort de Nahel, la présidente du Parlement français, Yaël Braun-Pivet, a même affirmé haut et fort  : «  La police exerce sa mission de façon merveilleuse  !  ».

    Ces déclarations de haut·es responsables du gouvernement français sont symptomatiques d’un refus de reconnaître l’existence d’un recours excessif à la force dans le cadre du maintien de l’ordre et d’un racisme systémique dans l’application des lois.

    Les affres de l’impunité

    Le déni des autorités renforce le sentiment d’impunité des forces de l’ordre et alimente une violence pourtant maintes fois dénoncée.

    En 2005, dans notre rapport sur les graves violations commises par des responsables de l’application des lois en France
    En 2009 , dans notre rapport «  France : des policiers au-dessus des lois  »
    En 2018, quand la France a été épinglée dans l’affaire Naguib Toubache
    👉 Ce que nous dénonçons.

    Ces dernières années, plusieurs de nos recherches montrent que, dans les affaires où des responsables de l’application des lois sont mis en cause, l’enquête – lorsqu’enquête il y a – n’est pas conforme aux critères de rapidité, d’indépendance, d’impartialité et d’efficacité établis par les normes internationales relatives aux droits humains.
    👉 Ce que nous demandons.

    La reconnaissance du caractère systémique du racisme dans le maintien de l’ordre et la création d’un organisme indépendant disposant de ressources suffisantes pour enquêter sur toutes les allégations de graves violations des droits humains imputées à des agents de la force publique.

    L’homicide de Nahel ne saurait être séparé de ce contexte. Il est impossible de ne pas y voir le manque d’action concrète de l’État français pour garantir l’obligation de rendre des comptes et mettre en œuvre une réforme systémique garantissant la non-répétition des pratiques abusives récurrentes. Il est urgent de mener une véritable réforme du maintien de l’ordre et de reconnaître enfin le racisme systémique dans l’application des lois.

    https://www.amnesty.fr/actualites/mort-de-nahel-reformer-utilisation-des-armes-a-feu-et-mettre-fin-au-racisme-

    #Amnesty #racisme_systémique #armes_à_feu #armes #police #normes_internationales #responsabilité #contrôles_routiers #refus_d'obtempérer #déni #impunité

    ping @karine4

  • #police #ViolencesPolicières #armes

    🛑 Monde  : les manifestants victimes d’un usage abusif des armes par la police - Amnesty International France

    Lésions oculaires, fractures, mutilations… : des blessures graves, parfois mortelles. Partout dans le monde, les forces de sécurité utilisent de façon abusive des armes de maintien de l’ordre pour réprimer des manifestations pacifiques. Une pratique de plus en plus généralisée. Cette tendance mondiale pose la question, pressante, de la mise en place d’un encadrement de ces armes à létalité réduite afin de protéger le droit de manifester (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.amnesty.fr/actualites/droit-de-manifester-monde-les-manifestants-victimes-d-un-usage-abusif-des-ar

  • Monde  : les manifestants victimes d’un usage abusif des armes par la police - Amnesty International France
    https://www.amnesty.fr/actualites/droit-de-manifester-monde-les-manifestants-victimes-d-un-usage-abusif-des-ar

    Lésions oculaires, fractures,mutilations… : des blessures graves, parfois mortelles. Partout dans le monde, les forces de sécurité utilisent de façon abusive des armes de maintien de l’ordre pour réprimer des manifestations pacifiques. Une pratique de plus en plus généralisée. Cette tendance mondiale pose la question, pressante, de la mise en place d’un encadrement de ces armes à létalité réduite afin de protéger le droit de manifester.

    Basé sur des recherches menées dans plus de 30 pays au cours de ces cinq dernières années, notre rapport révèle que des milliers de manifestants ont été mutilés et des dizaines d’autres tués suite à l’utilisation souvent inconsidérée et disproportionnée d’armes à létalité réduite comme les balles en caoutchouc et les grenades lacrymogènes lancées directement vers les manifestants. Alors que les armes à létalité réduite sont présentées comme des alternatives moins dangereuses que les armes à feu, elles sont trop souvent utilisées contre des manifestants pacifiques.

    Malgré les risques, le commerce des armes à létalité réduite ne fait l’objet d’aucune réglementation mondiale. Une réglementation doit être mise en place pour garantir la sécurité et les droits des manifestants.

    https://amnestyfr.cdn.prismic.io/amnestyfr/b1ee5d53-19ae-49f4-8d29-4ef51edf9678_MY_EYE_EXPLODED_REPORT_AM

    #police #violences_policières #manifestation #armes #armes_à_létalité_réduite #Amnesty_International

  • #Afghanistan #répression #dictaturereligieuse #taliban #obscurantisme #barbarie #DroitsHumains #droitsdesfemmes #patriarcat... ✊

    🛑 Afghanistan : une nouvelle vague d’arrestations pour réduire au silence les voix dissidentes - Amnesty International France

    Sous le régime taliban, les droits à la liberté d’expression et de réunion sont de plus en plus restreints, et toute forme de dissidence est réprimée. Les disparitions forcées de femmes et les arrestations arbitraires de journalistes et de militant·e·s de la société civile semblent être les dernières stratégies adoptées par les talibans pour réduire au silence les voix dissidentes (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.amnesty.fr/actualites/afghanistan-une-nouvelle-vague-darrestations-de-voix-dissidentes-par-les-tal

  • #RDC #enfants #esclavagisme #mines #capitalisme

    🛑 République démocratique du Congo : les petits forçats du cobalt... - Amnesty International France

    La République démocratique du Congo recèle la plus importante réserve mondiale en cobalt, un minerai crucial à la transition énergétique mondiale. Quelque 40 000 enfants travailleraient toujours dans les mines, dans des conditions particulièrement périlleuses, en particulier à Kolwezi. Un reportage réalisé pour La Chronique, le magazine des droits humains. Retrouvez l’intégralité du reportage photo qui accompagne cette enquête dans le magazine papier (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.amnesty.fr/actualites/republique-democratique-du-congo-enfants-cobalt-face-cachee-de-nos-batterie

  • #Cisjordanie #Palestine #Israël #apartheid #ségrégation #colonialisme #discrimination #répression #internationalisme #Solidarité

    🛑 « Israël : L’apartheid se renforce, les Palestiniens en paient le prix »

    🛑 « Ségrégation territoriale et restrictions de déplacement, saisies massives de biens fonciers et immobiliers, expulsions forcées, détentions arbitraires, tortures, homicides illégaux… Un an après la sortie de notre rapport, les exactions commises par les autorités israéliennes sur les Palestiniens et Palestiniennes se sont encore aggravées (...) »

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.amnesty.fr/actualites/israel-apartheid-se-renforce-les-palestiniens

  • Tribune : les droits humains au cœur de la réponse à la terreur
    https://www.amnesty.fr/actualites/tribune-les-droits-humains-au-coeur-de-la-reponse-a-la-terreur

    Depuis plusieurs semaines, la France est confrontée à une série de terribles attaques perpétrées par des extrémistes islamistes. Le 26 septembre 2020, un jeune homme, pensant s’en prendre à Charlie Hebdo, a blessé avec un hachoir deux personnes qui travaillaient pour une agence de presse et une société de production située à proximité des anciens locaux de l’hebdomadaire satirique. Le 16 octobre, Samuel Paty, un enseignant de 47 ans a été sauvagement assassiné près de son collège à (...)

    #anti-terrorisme #législation #discrimination #Islam #surveillance #Amnesty

  • France : alerte sur les pratiques policières illégales pendant le confinement - Amnesty International France
    https://www.amnesty.fr/actualites/france-alerte-sur-les-pratiques-policieres-illegales-pendant-le-confinement

    Nous avons authentifié quinze vidéos qui témoignent d’un usage de la force illégal de certains membres des forces de l’ordre pendant le confinement.

    Insultes racistes ou homophobes, usage illégitime de la force, car ne répondant pas aux critères de nécessité ou proportionnalité : toutes ces vidéos illustrent des cas flagrants de violations du droit international relatif aux droits humains.

    Bien que nous ne tirions pas de conclusion générale, la gravité des faits constatés et leur répétition en différents endroits du territoire, nous conduisent à tirer la sonnette d’alarme. Ces quinze vidéos reflètent une réalité préoccupante lors de certains contrôles et interpellations. Dans beaucoup des cas analysés, la violence est exercée à titre punitif, ce qui est en toute circonstance contraire au droit international. Ils appellent à une réaction immédiate, globale et concrète des pouvoirs publics.

    #violences_policières

  • France : alerte sur les pratiques policières illégales pendant le confinement - Amnesty International France
    https://www.amnesty.fr/actualites/france-alerte-sur-les-pratiques-policieres-illegales-pendant-le-confinement

    Dans plusieurs cas, il semble que le contexte antérieur à l’interpellation filmée est invoqué pour justifier les coups portés. Aux Ulis, Sofiane, qui a été conduit sous un porche et frappé alors qu’il était allongé à terre, aurait dans un premier temps fui le contrôle de police . En aucun cas il ne peut être considéré comme légitime que les forces de l’ordre utilisent la force comme punition corporelle. Les punitions pour des infractions et délits doivent être données dans un cadre légal : c’est-à-dire par un tribunal administratif ou judiciaire lors d’un procès équitable.

    Dans deux vidéos analysées, la police aurait eu recours au Taser. L’une d’elles montre l’arrestation d’un homme à Villeneuve Saint Georges, contrôlé, plaqué au sol et tasé alors qu’il était sorti réparer sa voiture le 7 avril . Son certificat médical, auquel nous avons eu accès, fait état de coups et blessures volontaires. En outre, le Taser semble avoir été utilisé en mode « contact », un mode dont le seul effet est d’infliger de la douleur. Un objectif illégitime. Nous recommandons l’interdiction de l’utilisation des Tasers en mode contact .

    Une autre vidéo parmi celles que nous avons analysées montre l’arrestation du journaliste Taha Bouhafs le 19 avril à Villeneuve-la-Garenne , alors qu’il couvrait, avec d’autres collègues, des affrontements entre forces de l’ordre et des jeunes. L’usage de la force à l’encontre des journalistes alors qu’ils sont en train d’exercer leur métier est particulièrement inquiétant car il constitue une entrave à la liberté de la presse, et une atteinte à la liberté d’expression.

    • Insultes racistes ou homophobes, usage illégitime de la force, car ne répondant pas aux critères de nécessité ou proportionnalité : toutes ces vidéos illustrent des cas flagrants de violations du droit international relatif aux droits humains.

      Bien que nous ne tirions pas de conclusion générale, la gravité des faits constatés et leur répétition en différents endroits du territoire, nous conduisent à tirer la sonnette d’alarme. Ces quinze vidéos reflètent une réalité préoccupante lors de certains contrôles et interpellations. Dans beaucoup des cas analysés, la violence est exercée à titre punitif, ce qui est en toute circonstance contraire au droit international. Ils appellent à une réaction immédiate, globale et concrète des pouvoirs publics.

      On a le problème bien exprimé : ce sont des punitions extra-judiciaires, lors desquelles cette petite classe moyenne masculine blanche peu éduquée et visiblement mal formée, aux valeurs violentes et au civisme douteux, se fait juge de tout comportement. Rien à voir avec un usage de la violence pour contraindre simplement.

      #violences_policières

  • France : vos droits en danger - Amnesty International France
    https://www.amnesty.fr/actualites/rapport-france

    #Etat_d’urgence, crise de l’#accueil_des_réfugiés, ventes d’#armes, #discriminations des #Roms… revue de détail d’un sombre bilan en matière de #droits_humains.

    La France vit sous état d’urgence depuis plus d’un an. Un état d’exception qui menace les droits fondamentaux. Des catégories de personnes sont particulièrement visées mais c’est toute la société qui subit cette restriction des droits et des #libertés.

    D’autres droits essentiels continuent d’être remis en cause ternissant le bilan de la « patrie des droits de l’homme » en matière de protection des droits. De l’accueil des réfugiés, à la lutte contre les discriminations, en passant par la nécessité de responsabiliser les ventes d’armes… les engagements manquent pour que les droits de tous soient garantis et protégés.