• Graphie de #Tamazight : Si El Hachemi Assad répond à Ghoulamallah - DIA
    http://dia-algerie.com/graphie-de-tamazight-el-hachemi-assad-repond-a-ghoulamallah

    DIA-17 janvier 2019 : La dernière sortie médiatique du président du Haut Conseil islamique (HCI), Bouabdellah Ghoulamallah, a suscité la réaction du président du Haut commissariat à l’amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad.

    Ghoulamallah a estimé que Tamazight doit être écrite avec les lettres arabes et a refusé que la graphie latine soit utilisée pour la transcription de tamazight. Pour le président du HCI, la langue amazighe est beaucoup plus proche de la langue arabe d’où la nécessité de la transcrire avec des lettres arabes. Pis encore, Ghoulamallah a stigmatisé ceux qui militent pour que Tamazight soit transcrite en lettres latines.

    Pour le président du HCA, Ghoulamallah n’est pas habilité à parler ou à s’exprimer sur cette question qui relève directement des linguistes et spécialistes en la matière. Il s’agit d’une mission dévolue à l’Académie algérienne de la langue amazighe dont le président, le doyen de la faculté de lettres et langues de l’université de Bouira, Mohamed Djellaoui, a été nommé la semaine dernière en même temps que les autres membres de cette instance.

    Cette Académie est chargée notamment de recueillir le corpus national de la langue amazighe dans toutes ses variétés linguistiques, d’établir la normalisation de la langue amazighe à tous les niveaux de description et d’analyse linguistique et d’élaborer un dictionnaire référentiel de la langue amazighe.

    En d’autres termes, Ghoulamallah ne devait pas s’exprimer sur la graphie de cette langue de même que Assad qui aurait dû laisser le président de l’Académie répondre à Ghoulamallah. A ce rythme, il est à craindre que Tamazight soit utilisée et exploitée à des fins qui risquent de nuire à cette langue.

    #amazigh

    • Je ne comprends pas à quoi cet article fait référence. La langue amazigh s’écrit déjà dans un autre alphabet, le tifinagh (donc ni caractères latins, ni caractères arabes). Cet alphabet est d’ailleurs officiellement dans Unicode :
      http://www.unicode.org/charts/PDF/U2D30.pdf

      Par exemple, ici, le site du chef du gouvernement du maroc :
      https://www.cg.gov.ma/amz

      Je vois cependant sur Wikipedia que : « L’Algérie, qui a officialisé l’amazigh en 2016, hésite entre le tifinagh, l’alphabet latin et l’alphabet arabe. »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Tifinagh
      Du coup, dans l’article cité, il n’est fait mention que de l’alphabet latin et de l’alphabet arabe. Pourquoi ? Le Tifinagh ne serait plus considéré comme une option en Algérie ? (Alors qu’il est la graphie officielle au Maroc – je ne sais pas si ce n’est pas aussi le cas en Libye.)

    • Je sais bien, je ne connais pas le débat algérien. En revanche, je me souviens qu’aux Langues-O, les langues berbères étaient enseignées en transcription latine.

      D’ailleurs, cela semble toujours être le cas aujourd’hui. Le tifinagh étant présenté un peu comme un #supplément_d'âme

      Berbère (langues berbères) | Inalco
      http://www.inalco.fr/langue/berbere-langues-berberes

      Bien que le berbère soit une langue essentiellement de tradition orale, les Berbères possèdent, depuis au moins deux millénaires et demi, leur propre système d’écriture appelé « libyco-berbère » (tifinagh en berbère). Il s’agit d’un système alphabétique (consonantique) aux usages traditionnellement assez restreints (funéraires, symboliques et ludiques). Actuellement, cet alphabet est toujours utilisé par les Touaregs et il a connu, sous des formes adaptées, une certaine extension dans les milieux kabyles et marocains. Depuis le XXe siècle, l’écrit berbère utilise surtout le support de l’alphabet latin (avec diverses adaptations) ou celui de l’alphabet arabe (en particulier au Maroc). A partir de 2003, le Maroc a fait le choix d’un alphabet néo-tifinagh comme système graphique « officiel » pour le berbère.

      Tu notes, au passage, que le «  vrai  » nom de l’alphabet est lybico-berbère.

      Je crois que c’est le même discours pour les #arabes_dialectaux. En tous cas, à l’époque, ce qui est écrit ci-dessus était repris tel quel, avec des affirmations doctes qui disaient que le dialectal ne s’écrit pas et donc, ne _s’écrit pas en arabe et donc se transcrit dans un vrai alphabet scientifique (où l’on dispose de tout plein de jolis signes diacritiques pour transcrire les bizarreries).

      Pourquoi diable, irait-on écrire l’arabe dialectal en alphabet arabe ?
      Et là, je ne caricature même pas !

    • J’ai retrouvé cet ancien article d’Al-Akhbar (libanais, je précise !) https://al-akhbar.com/Arab/244135

      اليوم، يقوم أنصار أمازيغية الجزائر بتقويض تنوّع اللهجات البربرية المختلفة (القبائلية، الشاوية، الشاوية، الساحلية، الشناوية، الميزابية، الطوارقيّة، التشلحيت، التقارقرنت، والزينيت) لمحاولة تأكيد هيمنة القبائل (اللهجة القبائلية) التي تستوعب جميع هذه المتغيرات من أجل أن تفرض نفسها مرجعاً وتحلّ محل العربية.
      من الناحية اللغوية، لا تعكس الأمازيغية المدروسة التنوع اللغوي للبربر ولا هي لغة موحدة معيارياً بشكل حقيقي، بل تفصح أكثر عن القواعد التي سنّتها غالبية قبائلية داخل حركة بربرية أقلية. من ناحية أخرى، هؤلاء الذين يطالبون في الوقت الحالي بتعميم تعليم الأمازيغية لا يزالون بعيدين عن الاتفاق حول الأبجدية التي ينبغي تبنيها في الدراسة. وهكذا، فإن رئيس هيئة العلماء المسلمين الجزائرية، عبد الرزاق قسوم، يُصرُّ على كتابة الأمازيغية باستخدام الأبجديّة العربية، فيما يُقدِّر آخرون مثل الروائي والكاتب الجزائري أمين الزاوي، أنّ «الطريق نحو الحداثة سيكون أسهل للغة الأمازيغية بتبني أبجدية لاتينية».

    • C’est fou ! c’est un discours en tous points identiques à celui des Jacobins français vis-à-vis du breton, ou plutôt des bretons (cornouaillais, léonard, trégorrois, vannetais).

       » Il ya breton et breton.
      http://www.jean-luc-melenchon.fr/2007/09/23/il-ya-breton-et-breton

      Après avoir mentionné l’élaboration (compliquée) d’une graphie commune, l’auteur

      J’écris « pseudo langue bretonne » car ce qui est nommé de cette façon n’est aucune des cinq langues parlées historiquement mais une « langue unifiée » dont le vocabulaire et la grammaire furent fixés à la demande de l’occupant nazi en 1941 par une plume ensuite condamnée à mort par contumace pour sa collaboration avec les tortionnaires de la Gestapo. Je maintiens ma protestation absolue contre la manière honteuse qu’ont les éléments les plus sournois des identitaires ethnicistes de Bretagne d’inclure les bretons d’une manière générale dans leur idéologie et de faire comme s’ils les représentaient tous. Tout au contraire, historiquement les bretons jouent un rôle progressiste et libérateur considérable dans l’histoire de France. […]

      etc. après cette assimilation des défenseurs de la langue aux identitaires bretons et aux collabos, il énumère les contributions progressistes des (vrais) Bretons à la grandeur de la France.

      Il n’est pas question d’autoriser cette ("si belle !") langue à suivre le chemin du français qui s’est unifié sous la pression jacobine et dont la standardisation orthographique date du XIXè.

      Le rapport à l’écrit est très différent entre les deux langues : d’un côté l’islam et son rapport au texte sacré impose l’arabe, là où les nécessités de l’enseignement de la religion catholique imposaient l’usage de la langue vernaculaire. D’où une tradition écrite, contrairement aux discours jacobin, venant des élites :

      Histoire de la Langue Bretonne - Office Public de la Langue Bretonne
      http://www.fr.brezhoneg.bzh/4-histoire.htm

      UNE LANGUE AU PATRIMOINE ÉCRIT PRESTIGIEUX
      Le premier texte écrit en langue bretonne consiste en un texte de 4 pages, le livre de Leiden, en vieux breton et latin. Il s’agit d’un traité de médecine que l’on date de la fin du 8ème siècle. Ce témoignage de breton écrit est donc antérieur au premier texte en français, les Serments de Strasbourg, daté de 842.
      […]
      En 1464 paraît le Catholicon, premier dictionnaire trilingue breton-français-latin. Premier dictionnaire de breton il est également le premier dictionnaire de français.

      sur le site de l’Ofis Publik ar Brezhoneg, établissement public de coopération culturelle.

    • Sinon, le débat local autour du tamazight, de l’identité amazigh et de la toute jeune Académie de Tamazight a l’air très, très chaud… ce qui me faisait hésiter à reprendre ironiquement la dernière phrase citée dans l’article initial :

      A ce rythme, il est à craindre que Tamazight soit utilisée et exploitée à des fins qui risquent de nuire à cette langue.

      Le professeur Djellaoui nommé président de l’Académie de tamazight - Algérie Patriotique (article du 8/01/2019)
      https://www.algeriepatriotique.com/2019/01/08/le-professeur-djellaoui-nomme-president-de-lacademie-de-tamazigh

      C’est officiel. Le professeur Mohamed Djellaoui, doyen de la faculté des lettres de l’Université de Bouira, est nommé président de l’Académie algérienne de la langue amazighe.

      Le décret présidentiel de sa nomination a été publié dans le Journal officiel. Le professeur Djellaoui trouvera à ses côtés le professeur des sciences du langage Abderazak Douarari et d’autres enseignants et chercheurs en langue amazighe comme Salah Bayou, Malek Boudjellal, Djoudi Merdaci, Djamel Nahali, Abdelkrim Aoufi, Saïd Hadef, Samia Dahmani, Hassina Kherdouci, Abdelaziz Berkai, Moussa Imarazene et Zahir Meksem.

      L’Académie de la langue amazighe, tant entendue, est composée de quarante membres. La création de cette académie intervient ainsi à quelques jours de la célébration du nouvel an berbère. Un jour consacré depuis l’année dernière fête nationale, chômée et payée.

      L’Académie de la langue amazighe est prévue dans la nouvelle Constitution adoptée en 2016 et consacrant cette langue comme officielle. L’article 4 de la Constitution consacre le statut à tamazight comme langue nationale et officielle au côté de la langue arabe.

      Au passage, note le chiffre de 40 académiciens …

      Académie de tamazight : Dourari claque la porte - Algérie Patriotique (article du 9/01/2019)
      https://www.algeriepatriotique.com/2019/01/09/academie-de-tamazight-dourari-claque-la-porte

      Moins de 24 heures après sa désignation comme membre de l’Académie de tamazight, le professeur Abderrazak Dourari annonce sa démission de cette instance, apprend-on de source sûre.

      Très médiatisé depuis quelques mois, Abderrazak Dourari, chercheur en linguistique, était présenté comme le favori pour prendre la tête de cette institution créée dans le cadre de la promotion de la langue amazighe.

      Le ou les motifs de sa démission ne sont même pas évoqués.

      Autre source :

      Des questions sur la composante de l’académie de langue amazighe | Le Matin d’Algérie (article du 9/01/2019)
      http://www.lematindalgerie.com/des-questions-sur-la-composante-de-lacademie-de-langue-amazighe

      Techniquement l’Académie algérienne de langue amazighe reçoit son budget du gouvernement. Son président est nommé par décret présidentiel mais jouit d’une indépendance scientifique.
      Il s’agit de Dr. Mohamed Djellaoui, professeur de linguistique et spécialiste de la langue amazighe et doyen de la Faculté des lettres et des langues à l’Université Akli Mohand-Oulhadj de Bouira. Il a été nommé pour une période de 4 ans.
      Le décret publié dans le Journal officiel répertorie les 40 membres de l’assemblée, dont je ne connais que quelques noms que sont :
      Abdelaziz Berkai, Zahir Meksem, Moussa Imarazene et Abderazak Douarari.
      Les autres noms sont inconnus. Il s’agit de :
      […]
      C’est pour dire le non sérieux dans le choix des membres de cette académie. J’imagine que le président Mohamed Djellaoui a choisi lui-même quelques collaborateurs comme Zahir Meksem, Abdelaziz Berkai et Moussa Imarazene, mais tout indique que les autres lui sont imposés d’en haut. Sinon pourquoi ne figurent pas dans cette liste :
      […]
      Pourquoi ?
      1. Est-ce que ces personnalités académiques, militantes et littéraires ont été approchées et ont refusé par la suite ?
      2. Sinon la politique des quotas selon les variantes amazighes, l’équilibre régional et linguistique, la proximité avec le pouvoir et l’acceptation de l’arabisme n’ont-ils pas pris le dessus sur les critères de compétence, d’expérience et de lutte ?

      En tous les cas toutes ces remarques ont été plus ou moins soulevées ou prédites lors du débat TQ5 avec nos invités sur le thème de l’académie de Tamazight.

      En conclusion, tout indique que ceux qui ont douté de la bonne foi du pouvoir algérien à faire les choses correctement, ont raison. L’académie de Tamazight connaîtra donc le même sort que l’officialisation de Tamazight, il y’a 3 ans déjà.

      Il reste maintenant aux kabyles (et les autres peuples amazighs aussi) de tirer les conclusions et se prendre en charge seuls. Ils doivent continuer leur lutte jusqu’à ce que « la réappropriation total de leur destin » suivra.

    • (À propos du breton, Mélenchon reproduit et fait sienne une tribune de Françoise Morvan, traductrice d’Armand Robin. On peut ne pas être d’accord avec elle et sa posture de vilain petit canard franc-tireur, elle a quelques arguments bien documentés. Et on ne peut pas la soupçonner de jacobinisme.

      Pour schématiser, sa thèse en l’édulcorant serait même plutôt qu’une sorte de jacobinisme breton caricatural n’a pas moins nuit au breton que le jacobinisme français. Et ma grand-mère aurait acquiescé (honteux argument d’autorité).)

    • De quelle couleur le bonnet rouge ? | Février 2014 | Là-bas si j’y suis
      https://la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/2013-14/fevrier-539/de-quelle-couleur-le-bonnet-rouge

      Manif, concert, stade, on s’est habitué à ce drapeau, à ce folklore, à cet attachement à une culture, une musique, une langue. Et à une marque aussi, la Bretagne. Derrière tout cela, #FRANÇOISE_MORVAN, auteur de #LE_MONDE_COMME_SI, voit un risque de dérive autonomiste. Suite à notre récent reportage à l’Institut de LOCARN, ce lobby de patrons bretons qui militent pour une Europe des régions, nous avons eu beaucoup de réactions sur la « croisade identitaire » de ces puissants patrons, qui déclarent « notre problème c’est la France ».

      http://media.la-bas.org/mp3/140122/140122.mp3

      merci @labas

  • FLN, otage d’une présidentielle – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/12/07/fln-otage-dune-presidentielle

    Le retour au-devant de la scène politique d’anciens cadres du FLN, dont l’ex-SG Abdelaziz Belkhadem, pose la question de la gestion d’un parti qui ne fonctionne plus selon ses statuts, ni ses règlements intérieurs, encore moins par ceux qui sont placés à la tête de sa direction. La nouvelle direction de « transition », avec à sa tête un militant qui a été déjà intronisé au perchoir de l’APN, en totale contradiction du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, compte rappeler tous les cadres, anciens et nouveaux, pour rénover un parti qui partait en vrille depuis plusieurs années. La gestion catastrophique d’Ould Abbès, débarqué sans ménagement et qui n’a pas eu le privilège d’annoncer sa démission, comme s’il était un simple fusible grillé que l’on remplace, n’a pas donné lieu ni à des états généraux du parti ni à des regrets des militants. 

    Depuis Saadani, le FLN donne la peu enviable impression d’un parti qui n’a plus ni militants ni cadres et qui est tout simplement en pilotage automatique. Il est patent que ce ne sont pas les responsables mis à sa tête qui gèrent et décident pour le parti, et les déclarations des uns et des autres montrent à quel point le FLN n’appartient plus à ses militants, encore moins dirigé par ceux que l’on a mis aux avant-postes. Il suffit de décoder les déclarations mardi de l’ancien SG du parti, Abdelaziz Belkhadem, rappelé de son exil politique par Moad Bouchareb pour des « consultations » sur l’avenir du parti, pour s’en convaincre. Au sortir de sa rencontre avec le nouveau coordinateur du FLN, Belkhadem a déclaré que « notre souhait est que la décision du président de la République fera du bien au FLN… ». L’allusion à l’auteur de l’éviction d’Ould Abbès, débarqué sans ménagement, est claire, tout comme elle confirme que le changement à la tête du parti a été décidé par le président (du FLN), mais pas selon les statuts du parti. 

    Cette grave entorse aux règlement intérieur et statuts du parti expliquerait en réalité les trois « AVC » subis par le FLN en moins de dix ans, d’abord avec le départ de Belkhadem, remplacé ensuite par Saadani, qui connaîtra le même sort au profit d’Ould Abbès, qui sera débarqué sans gloire au profit d’un inconnu dans les tablettes du parti. Au final, les missions dévolues au FLN, depuis les années 2000, sont décidées en dehors des structures légales du parti, en convalescence, c’est-à-dire le BP ou le comité central. Tous les verrous ont sauté et le FLN n’a plus ni militants, ni bureau politique, ni comité central, encore moins une direction crédible pour se construire une démarche politique selon ses statuts et son règlement intérieur. 

    L’épisode de l’éviction du président de l’APN Saïd Bouhadja, suivie du départ peu respectueux des statuts du parti d’Ould Abbès à quelques mois de l’élection présidentielle et quelques semaines avant les sénatoriales, est le signe évident que le gouvernail de ce parti se trouve ailleurs qu’au sein de ses structures dirigeantes, elles-mêmes désignées pour des missions spécifiques. Et, quand le « revenant » Belkhadem clame que « le FLN sera fort avec la légitimité de ses structures et de ses dirigeants », il y a lieu de se poser la question de savoir qui a vraiment besoin d’un parti déconnecté de sa base et de ses militants. Un parti dont les missions ont été dévoyées pour ne devenir qu’un simple outil que l’on utilise lors d’élections présidentielles. 

    Le charivari actuel au sein du FLN trouverait son explication dans la mise en place d’une stratégie qui tienne compte de l’agenda politique du pays, à savoir la prochaine élection présidentielle, qui est à la source de beaucoup de changements dont cette soudaine stratégie de rappel des « redresseurs » et de leurs « opposants ». Comme pour afficher une cohésion depuis longtemps perdue mais exhibée épisodiquement au détour d’une présidentielle.                           
    par Mahdi Boukhalfa                                                             http://www.lequotidien-oran.com/?news=5270099

  • Polémique : Canal Algérie fait la promotion du sinistre Bachagha Bengana - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/02/polemique-canal-algerie-fait-la-promotion-du-sinistre-bachagha-ben

    DIA-21 février 2017 : C’est la polémique du jour, la chaîne francophone Canal Algérie a invité ce matin à 09h sur l’émission (Bonjour d’Algérie), Fériel Furon, l’arrière petite fille du sinistre Bachagha Bengana qui a écrit un livre glorifiant le passé de son « horrible » famille, bénéficiant ainsi d’une campagne promotionnelle de la télévision publique au 21 boulevard des Martyrs. 

    Mieux encore, l’écrivaine va dédicacé le livre sur son sinistre grand père samedi à 14h dans une importante librairie à Alger. 

    Mme Furion avec la présentatrice de l’émission Bonjour d’Algérie : Lilia Bekhaled
    Dans un poste publié sur facebook certains internautes exigent des explications du ministre de la Communication Grine et demande même le limogeage du DG de l’ENTV avec poursuites judiciaires contre les responsables de l’émission pour atteintes à la mémoire de nos martyrs (loi du moudjahid et du Chahid). 

    Qui est Bengana ? 

    Si M’hamed Ben-Bouaziz-Ben-Ganah orthographié aussi Bouaziz Bengana, ou Bouaziz Ben-Gana, ou Bou Aziz-Ben-Ganah —, cheikh el arab du beylik de Constantine puis fait Bachagha des Zibans lors de la conquête française. En tant que cheikh el arabc’est un des principaux dignitaire et feudataire du bey de Constantine. Il est à la tête de certaines tribus issues de la confédération des Dhouaouda. Géographiquement son influence s’étend sur une partie saharienne du Sud constantinois, notamment les Zibans et Biskra. Lors de la prise de Constantine par les Français en 1837, il fait partie des chefs locaux qui se rallient en 1839 et ont un rôle politique important lors de la conquête de l’Algérie par la France.

    Les 900 oreilles coupées par le bachagha Bengana
    Le bachagha Bengana coupait les oreilles des résistants algériens auxquels il tendait des embuscades avec ses goumiers. Puis, il les entassait dans des couffins qu’il remettait ensuite aux officiels français, contre espèces sonnantes et trébuchantes. On l’honora de menues broutilles pour services inestimables rendus à la France coloniale. Bengana envoya au général Négrier le sceau, les oreilles et la barbe du chef de guerre Farhat Bensaïd, qui fut attiré dans un guet-apens, chez les Oulad-Djellal. Le fils de Farhat Bensaïd, Ali-Bey, qui avait échappé aux coups des Bou-Azid, alliés à Bengana et aux Français, accablé par l’évènement, se rendit au général Sillègue, à Sétif. Une autre fois, un membre de la famille, Khaled Bengana, qui s’était « vaillamment » conduit lors d’une sanglante répression contre des insurgés algériens, présenta au général comme pièces justificatives, deux étendards (le troisième avait été déchiré par ses goumiers) et des sacs contenant 900 oreilles coupées aux cadavres. Le commandant de Constantine qui n’en demandait pas tant de la part des Bengana, ému par autant de zèle, envoya au gouverneur un rapport laudatif sur cette affaire. A l’occasion de la fête du roi (célébrée le 1er mai), le général Galbois se rendit auprès des Bengana et fut reçu au bruit des salves tirées avec les canons récupérés sur le champ de bataille. Les canons lui furent ensuite remis. Sont-ils aux Invalides, à Paris ? On déploya une pompe et une mise en scène grandiose à l’occasion, dont l’organisation fut attribuée à Ismaël Urbain. Bengana reçut à cette occasion la croix d’officier et une gratification de 45 000 francs, comme appointements sur lesquels furent prélevées les sommes payées de sa poche à ses goumiers. Les Bengana et leurs goumiers investirent les Zaatchas avec les troupes du général Herbillon, la tête de Bouziane et celle de son lieutenant Si Moussa Al-Darkaoui figurent parmi leurs sordides butins. Le Muséum national d’histoire naturelle de Paris détient une oreille, non-identifiée, un morceau de chair noircie, cataloguée parmi les têtes momifiées et les crânes, dans un registre officiel, en France, pays des droits de l’Homme, au XXIe siècle. Il faudrait relire sérieusement cette Déclaration des droits de l’Homme, en filigrane, pour savoir si ces droits concernent pareillement les morts ou seulement les vivants et s’ils ne concernent que les Blancs. Au Maghreb ou en Afrique, aucun musée ne détient des restes mortuaires humains dans ses réserves. Espérons que nous serons entendus et que les restes mortuaires des résistants algériens, actuellement conservés au musée de Paris, seront dignement rapatriés à Alger. (Ali Farid Belkadi) Historien et anthropologue, auteur de Boubaghla, le sultan à la mule grise.
    La résistance des Chorfas,éditions Thala, Alger
     

    Feriel Furon, ose présenter son livre devant l’ancien ministre des affaires étrangères Mohamed Bedjaoui, lors du salon le Maghreb des livres de Paris en février dernier 

     

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