• Vies minuscules, grande humanité, par Xavier Lapeyroux
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/02/LAPEYROUX/57095 #st

    À propos de « Et puis après », de Kasumiko Murakami, traduit du japonais par Isabelle Sakaï, Actes Sud, Arles, 2016, 112 pages, 13,80 euros.

    « Ce jour-là n’était-il pas un jour comme les autres ? », s’interrogeait Yasuo, le directeur syndical des pêcheurs du village. 11 mars 2011 : dans quelques instants, un tremblement de terre de magnitude 9 provoquera un tsunami sur la côte Pacifique japonaise, puis la catastrophe nucléaire de Fukushima. Cependant, « jusqu’à ce qu’il se rende compte que la vague qui venait sur le rivage avec un grondement se retirait à une vitesse inhabituelle mais sans un bruit, Yasuo mena ses activités quotidiennes ». Yasuo le pêcheur, l’époux, l’homme le plus ordinaire du monde, sera nos yeux. Car, pour Kasumiko Murakami, il s’agit de ramener le drame à hauteur d’homme, puis d’éclairer, une fois l’océan retiré, ce qui reste de vie, d’humanité dans les décombres. Sans emphase, loin de tout sensationnel, elle examine la réaction d’individus plongés au cœur des ténèbres.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/51613 via Le Monde diplomatique