A la une | LeCourrier

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  • Au cœur du mouvement « antifa » The Antifascists (2017) Documentary - Patrik Öberg et Emil Ramos
    https://www.youtube.com/watch?v=XYHnd4boUoM&feature=youtu.be

    Film suédois à voir ce soir à l’Usine de Genève et sur internet, The Antifascists montre la « guerre de basse intensité » que se livrent néonazis et extrême gauche de Stockholm à Athènes.

    http://www.theantifascists.se
    http://www.facebook.com/theantifascists
    http://www.instagram.com/theantifascists

    Qui sont les antifas ? Quels sont leurs buts et leurs méthodes ? Celles-ci sont-elles efficaces et font-elles l’unanimité dans l’extrême gauche radicale ? Ces questions sont débattues dans le film The Antifascists de Patrik Öberg et Emil Ramos, montré ce soir à la Makhno (l’Usine, Genève), suivi d’une discussion. Dans ce film très ­stylisé, projeté plus de 200 fois dans une cinquantaine de pays et désormais en libre accès sur Youtube, les réalisateurs vont à la rencontre de ces activistes, masqués ou non, et d’observateurs du phénomène.

    The Antifascists se concentre sur la Suède et la Grèce, deux pays aux contextes politiques différents mais théâtres de la confrontation entre néonazis et antifas. Sans prendre parti, ­Patrik Öberg et Emil Ramos tendent le micro aux activistes antifas pour cerner les motivations de ceux qu’on range souvent sous le qualificatif « Black bloc ». Certains faits sont rappelés, tels des assassinats de militants ou la répression policière dont le mouvement antifa fait l’objet. Ceci alors que l’extrême droite du FPÖ vient d’accéder au pouvoir en Autriche et que les national-populistes sont aux commandes, ou proches de l’être en Hongrie (Viktor Orban), aux Pays-Bas (Geert Wilders), en France (Marine Le Pen) ou en Allemagne (Alternative für Deutschland).

    La crise économique
    « Pas besoin d’être militant ­professionnel ou spécialiste du marxisme pour dire ‘je ne veux pas de fascistes et d’homophobes dans ma ville », affirme Showan Shattak. Jeune militant d’extrême gauche, féministe, supporter du football club Malmö FF, Showan a été laissé entre la vie et la mort par des néonazis qui savaient à qui ils avaient affaire. L’agression s’est produite le 8 mars 2014 au terme d’une marche pour la Journée internationale des femmes. Aujourd’hui, le crâne lézardé d’une immense cicatrice, il se reconstruit difficilement, en proie à la fatigue et à la perte de concentration. En attendant réparation, il reste déterminé à ce que Malmö reste une ville « accueillante et inclusive ».

    Selon la journaliste et activiste Kajsa Ekis Ekman, les causes de la montée de l’extrémisme violent sont diverses, mais l’aggravation de la crise économique est sans doute le premier facteur. En Grèce, Aube dorée est passé en quelques ­années de la confidentialité à 8% des suffrages à l’échelon ­national. « La colère d’une partie de la population, jadis dirigée contre l’austérité et l’Union européenne, s’est reportée sur les migrants et les sans-papiers, rendus responsables de la crise. » La conjonction d’un fascisme de rue et d’une extrême droite représentée dans les parlements touche de nombreux pays européens, contaminant tout l’échiquier politique – à l’instar des Etats-Unis où les discours d’exclusion sont propagés au plus haut niveau de l’Etat par ­Donald Trump.

    Rôle de la police
    Malmö, Kärrtorp, Athènes. Partout où les fascistes ont déversé leurs slogans haineux dans l’espace public, les antifas se sont fait fort de leur barrer la route, d’occuper le terrain et de délivrer un message clair : ils ne passeront pas. « Notre rôle n’est pas de dicter aux racistes ce qu’ils doivent penser mais de paralyser leurs organisations », analyse une militante. Elle juge le procédé efficace, car les fascistes sont plus forts en groupe qu’isolés, souvent démotivés par l’action collective quand leur influence ne grandit pas. « Dans les années 1990, les skinheads étaient partout en Suède, ils agressaient les gens, on n’osait plus sortir. Il y a eu des meurtres d’immigrants, ­raconte une militante. Le fascisme ne s’est pas estompé tout seul, il a été contré dans la rue, et la société suédoise n’a pas su le reconnaître. »

    Le rôle de la police est particulièrement dénoncé. En Grèce, où le rappeur antifasciste Pavlos Fyssas a été assassiné par des membres d’Aube dorée, les sympathies de la police pour l’extrême droite sont pointées. Plus de quatre ans après les faits, le procès se fait toujours attendre.

    The Antifascists revient sur une manifestation réprimée avec une extrême brutalité dans la banlieue de Stockholm, il y a quelques années, lors du défilé en opposition à l’un des principaux rassemblements nazis d’Europe. « Lorsque tu es témoin d’un tel degré de violence de la part de ceux qui sont censés te protéger, quelque chose se transforme en toi. Tu n’arrives pas à croire que ça arrive vraiment », témoigne un participant encore choqué, qui préserve son anonymat. Les images d’archive vidéo font effectivement froid dans le dos, la manif taillée en pièces par des forces anti-­émeute à pied et à cheval, la foule bloquée dans un tunnel transformé en cul-de-sac.

    L’impasse de la violence
    Face à la recrudescence du fascisme de rue et à l’attitude de la police – parfois impréparée, comme l’admet un officier suédois, et généralement hostile aux antifas –, l’action directe est vue par ses promoteurs comme une nécessité dans le but de préserver les libertés. Avec un corollaire, la marginalisation. Une observatrice suédoise pointe une « stratégie stupide », à courte vue.

    Pour Joel Bjurströmer Almgren, qui purge une peine de cinq ans et demi de prison pour avoir poignardé un néonazi lors d’un affrontement, « le mouvement antifa est dans l’impasse. On est restés coincés quelque part entre 2005 et 2010. On a réalisé que la violence fonctionnait et on n’a pas dépassé ce stade-là. » Pour le militant au cou recouvert de ­tatouages, « l’antifascisme n’est pas tout, il faut structurer la lutte à d’autres niveaux ».

    C’est aussi l’avis de sa compatriote Liv Marend, pour qui l’antifascisme est indissociable de la lutte des classes. Elle juge impératif de briser le carcan « suédois et blanc » du mouvement et de le relier aux autres luttes – anticapitalisme, droits des LGBT et des migrants, etc. Ce besoin de forger des luttes positives, pour et pas seulement contre, est le carburant nécessaire à tout mouvement social. Nul doute qu’il y a là amplement matière à débat.
    https://www.lecourrier.ch/155477/au_coeur_du_mouvement_antifa

    #Suede #Gréce #antifascisme #police #antifa #néonazis

  • #Balancetonpauvre Le Courrier - Vendredi 15 décembre 2017
    Philippe Bach

    https://www.lecourrier.ch/155122/balancetonpauvre

    Mieux vaut être terroriste que pauvre en #Suisse. Vos droits seront mieux défendus. Le Conseil des Etats a voté jeudi un durcissement du droit fédéral qui permet d’espionner les personnes qui seraient au bénéfice des prestations d’une assurance sociale. Le dossier va maintenant être étudié au niveau du Conseil national.

    Le but est de permettre un #flicage-généralisé de ces assurés qui seront traités comme des criminels. La Chambre haute a ouvert la porte jeudi à des pratiques permettant aux assurances d’engager des détectives privés. Ces derniers auraient le droit d’utiliser des traceurs GPS ou des micros directionnels. Gare à qui se montrerait trop bavard sur son balcon. Et si l’on habite au rez-de-chaussée, il ne sera pas à l’abri d’une camera HD. Big Brother is watching you !

    Cette modification législative a été lancée précisément parce que la Cour européenne des droits de l’homme avait mis le holà à ces pratiques de fouines. Ceci en raison d’un manque de bases légales. Qu’à cela ne tienne, les sénateurs sont en train de combler le vide juridique plutôt que de s’interroger sur la pertinence de ces mesures.

    La gauche a bien tenté de mettre un semblant d’ordre juridique dans cet #arsenal-liberticide. Par exemple en prévoyant qu’elles soient conditionnées au feu vert d’un juge. En vain. Seul a été accepté un regard du pouvoir judiciaire lors de la pose d’un #mouchard-électronique sur le véhicule

    Ce sont des centaines de milliers de personnes qui sont concernées. Tous les bénéficiaires de l’AI, de l’ #assurance-chômage ou des prestations complémentaires. Et leurs proches. Une incroyable intrusion dans la #sphère-privée de ces personnes qui ne semble pas gêner grand monde sur les bancs bourgeois. Si cette loi passe, une personne soupçonnée de terrorisme ou un criminel auraient droit à davantage de garanties qu’un pauvre, relève le Parti socialiste...

    On a connu meilleure application du principe de proportionnalité. Et on relèvera que la #criminalisation-de-la-pauvreté induite par ce type de soupçon généralisé a un pendant : l’impunité accordée à la #fraude-fiscale. Mais cette dernière est jugée vertueuse par les mêmes qui veulent débusquer les pauvres jusqu’au fond des chiottes, pour paraphraser le président russe Vladimir Poutine. Les #Paradise-papers ? Des pratiques dignes de #Vichy, ont tonné ces vaillants défenseurs des droits fondamentaux. Pourtant, en France, des études ont montré que la #fraude-sociale représente quelque 300 millions d’euros de pertes par année, alors que les montants de la #fraude-fiscale avoisinent les 50 milliards. On a les priorités qu’on mérite.

  • Elles ont déclenché la révolution Le Courrier - Lundi 04 décembre 2017 - Dominique Hartmann
    https://www.lecourrier.ch/154798/elles_ont_declenche_la_revolution

    L’un des rares historiens à s’être penché sur la question montre le rôle des femmes russes dans l’essor de la révolution de 1917. Entretien avec Jean-Jacques Marie.

    C’est à l’occasion de la Journée internationale des femmes, en 1917, que des ouvrières du textile russes se mettent en grève, initiant une série de mouvements de protestation connexes, jusqu’au déclenchement de la Révolution de 1917.

    Exploitant un riche tissu d’archives, l’historien du communisme Jean-Jacques Marie documente l’irruption des femmes sur la scène politique, et les changements sociaux spectaculaires qui en découlent, dont certains ne résisteront pas à l’arrivée au pouvoir de Staline. Les Femmes dans la révolution russe (éditions du Seuil) trace le portrait de quelques figures de femmes révolutionnaires et d’héroïnes populaires de ces années de bouleversements. Son auteur sera présent à Genève vendredi 8 décembre, à l’invitation du parti Solidarités. Entretien.

    Comment les femmes ont-elles influé sur le déclenchement de la révolution russe ?
    Jean-Jacques Marie : Les revendications féminines datent de bien avant 1917. Il faut remonter aux années révolutionnaires de 1905 et 1906. Comme le note la militante féministe Alexandra Kollontaï, qui participa à l’Internationale socialiste des femmes dès 1907 et deviendra aussi la première femme au monde membre d’un gouvernement, « en 1905, il n’eut pas un seul endroit où l’on n’entendait pas la voix d’une femme qui parlait de sa vie et revendiquait de nouveaux droits. » La plupart des grèves d’ouvrières avancent des revendications sociales spécifiques : un congé maternité de dix semaines, un salaire égal à travail égal1 ou l’installation de crèches dans les usines. Le reflux de la révolution interdira la satisfaction de ces revendications.

    Selon Kollontaï encore, les paysannes ne sont pas à la traîne : « Au cours des derniers mois de 1904 et tout au long de l’année 1905, les paysannes menaçaient les troupes armées et la police et, fréquemment, frappaient ceux qui venaient réquisitionner des produits. » Elles étaient armées de râteaux, de fourchettes et de balais. De leur côté, des intellectuelles lancent le projet d’une Union des femmes privilégiant les revendications politiques spécifiques aux femmes, telles le droit de vote. L’Union se développe rapidement, à mesure que la vague révolutionnaire enfle. Mi-décembre 1908, son congrès souligne pourtant l’ampleur des divergences entre les intellectuelles (les trois-quarts sont épouses de hauts fonctionnaires, chefs d’entreprises, marchands, etc) et les ouvrières, employées et servantes. Alexandra Kollontaï explique : « Pour les féministes, la question des femmes est une question de droits et de justice. Pour les prolétaires, celle d’un ‘bout de pain pour manger’ ».

    C’est ce bout de pain qui va déclencher la révolution, dites-vous.
    Le 23 février 1917, à l’occasion de la journée internationale des femmes (ndlr : selon le calendrier julien), des ouvrières du textile de l’arrondissement de Vyborg, lasses de faire la queue dans le froid dès le milieu de la nuit pour tenter d’obtenir un pain de plus en plus cher, se mettent en grève malgré l’opposition du responsable bolchevik de l’arrondissement, entraînent avec elles les ouvriers de l’usine métallurgique Erikson voisine et déclenchent ainsi la révolution qui, en moins de huit jours, balaye le régime. Cette grève marque le début de l’irruption des femmes dans la révolution et d’un mouvement vers leur émancipation politique et sociale. Les femmes sont aussi présentes sur le front de la lutte politique. Le 20 mars 1917, à l’initiative de l’Union des femmes pour l’égalité près de 40 000 ouvrières, lycéennes, étudiantes, veuves de guerre, employées, institutrices, paysannes, défilent jusqu’à la Douma, flanquées d’une milice de femmes à cheval, pour exiger le droit de vote des femmes. Trois jours plus tard, la Ligue des femmes pour l’égalité des droits et une organisation d’étudiantes organisent un meeting à Moscou pour avancer la même revendication. Le vote des femmes sera promulgué en juin 1917.

    En toile de fond de ces revendications, quelle est la place des femmes dans la société russe du début du XXe siècle ?
    A la campagne, les femmes, régulièrement battues par leur mari, n’ont aucun droit. A partir des années 1880, dans les villes, elles forment la moitié du corps des domestiques, avec des journées de travail de 15 heures en moyenne, sans repos dominical et traitées comme des esclaves. Les ouvrières, nombreuses entre autre dans le textile, n’ont elles non plus aucun droit et des conditions de travail déplorables – il suffit de penser au nombre de victimes d’empoisonnement. Elles sont logées dans des conditions dignes du Bangladesh aujourd’hui. Enceinte, une ouvrière doit travailler jusqu’à l’apparition des premières douleurs et reprendre son poste dès le lendemain de l’accouchement sous peine de licenciement. Et ce, alors même qu’il n’y a aucune structure pour s’occuper de son enfant. Elles se heurtent enfin au mépris des ouvriers masculins que les bolcheviks Nicolas Boukharine et Evgueni Preobrajensky dénonceront en 1920 : « Encore à l’heure actuelle les ouvriers considèrent les femmes comme des êtres inférieurs : dans les villages, on rit encore des femmes qui veulent participer aux affaires publiques. »

    Les femmes ont-elles accédé facilement aux nouvelles structures politiques ? Et quel rôle y ont-elles joué ?
    A la première de ces questions, on peut répondre à la fois oui et non. Oui, dans la mesure où certaines femmes ont occupé une place ou des fonctions politiques très importantes, marquant ainsi un changement de statut des femmes. Et pourtant non, car seules quelques dizaines d’entre elles y sont parvenues. En 1917, Alexandra Kollontaï et Maria Spiridonova sont deux des orateurs les plus populaires de Petrograd et resteront deux des agitatrices les plus célèbres de leur parti (communiste pour la première, socialiste-révolutionnaire de gauche pour la seconde, figure de proue de ce parti). Eva Broïdo est membre du comité central des menchéviks, dont elle sera même secrétaire un moment. En avril 1917, Alexandra Kollontaï est la première femme élue au comité exécutif du soviet de Petrograd, puis au comité exécutif panrusse des soviets ; un temps membre du comité central du parti bolchevik, elle est nommée commissaire du peuple à l’Assistance publique dans le premier gouvernement bolchevique. Durant la guerre civile, certaines femmes sont commissaire aux armées (Evguenia Bosch, Rosa Zalkind-Zemliatchk) ou à la marine (Larissa Reisner), d’autres prolongent la tradition terroriste des socialistes-révolutionnaires (avec Dora Kaplan, qui tente de tuer Lénine, par exemple), ou de cheffes de bandes insurgées. Mais rien dans tout cela n’évoque un partage du pouvoir fondé sur la distinction des sexes. La question ne se pose pas pour les révolutionnaires russes.

    L’accession à certains nouveaux droits (tels l’avortement ou le divorce) a-t-elle aussi alimenté l’opposition à la révolution ?
    Ces nouveaux droits ont suscité ou nourri l’opposition de l’Eglise orthodoxe au régime soviétique naissant. Le 2 décembre 1917, le patriarcat présente ainsi au nouveau gouvernement la bagatelle de vingt-quatre exigences. Deux d’entre elles concernent le mariage religieux qui doit être « considéré comme la forme légale du mariage », l’Eglise entendant conserver ses prérogatives dans les affaires de divorce par exemple. Le gouvernement bolchevik n’accorde aucune des 24 revendications. Dans une déclaration publique du 19 janvier 1918, le patriarche Tikhon qualifie les nouveaux gouvernants « d’esprits insensés » engagés dans une « entreprise réellement satanique » et interdit à tous les fidèles, sous peine d’excommunication, « d’entretenir une quelconque relation avec ces rebuts du genre humain ».

    Ces avancées ont-elles modifié durablement les conditions d’existence des femmes ?
    Là encore, on peut répondre à la fois oui et non. Oui, car elles ont modifié la place des femmes dans la société, les libérant de la domination absolue du père puis du mari, leur donnant une certaine liberté de choix. Par l’invitation à s’engager dans le combat politique et par le droit à l’avortement, les femmes sont libérées de leur esclavage domestique. Mais la guerre civile, la soumission de toute la vie sociale à ses besoins, la ruine effroyable qu’elle a engendrée, ont sérieusement limité dans les faits la portée de ces mesures. Un symbole : la question de l’avortement qui doit se pratiquer en hôpital par un médecin. Sauf qu’en ville, les hôpitaux, misérables, manquent de moyens et en particulier d’analgésiques ; le curetage se fait donc à vif. De plus, la majorité des médecins étaient du côté des Russes blancs et beaucoup ont émigré. Pire encore, il n’y a pas d’hôpitaux à la campagne et les paysannes ne peuvent donc se faire avorter que par des faiseuses d’ange aux méthodes archaïques, et des centaines d’entre elles en meurent.

    Le Jenotdel (département du parti chargé des affaires féminines), créé en 1919 par Alexandra Kollontaï et Inès Armand, visait à « éduquer les femmes dans l’esprit du socialisme et les impliquer dans la direction de l’économie et de l’Etat ». Ce but a-t-il été atteint ?
    Non, ce qui ne signifie pas que cet organe n’ait pas eu d’impact. Mais il ne peut guère être question d’ « esprit du socialisme » dans une Russie soviétique dominée par une pénurie permanente puis bientôt soumise au régime totalitaire de la domination bureaucratique qui liquide d’ailleurs le Jenotdel en 1930.
    Que sont devenus ces droits sous Staline ?
    Sous Staline, la femme doit être à la fois bonne épouse, bonne mère et travailleuse ou productrice, car l’industrialisation massive qui commence en 1929 exige une main d’œuvre nouvelle. Comme le réseau des crèches et des jardins d’enfants se développe lentement, cette triple fonction est difficile à réaliser et l’interdiction de l’avortement2 promulguée en juin 1936 par Staline va encore aggraver sa situation. Le droit au divorce se heurte aux conditions dramatiques de logement ; il arrive assez souvent que les époux divorcés soient contraints de continuer à vivre ensemble voire dormir dans le même lit des années durant dans la pièce unique qu’ils peuvent occuper. L’émancipation sociale de la femme se mue en une image d’Epinal (la toujours joyeuse kolkhozienne modèle enivrée par les joies de la collectivisation forcée), qui dissimule mal une existence dominée pour la grande masse des femmes par les banals et très lourds soucis de la vie quotidienne. Un décret du 4 juin 1947 enverra d’ailleurs au goulag des dizaines de milliers de femmes, souvent veuves de guerre, qui chapardent un peu de lait, de sucre ou de pommes de terre pour nourrir leurs enfants, pendant que les membres du bureau politique se pavanent dans des voitures américaines...

    • 1. Les salaires des ouvrières sont inférieurs de 30 à 50% à ceux, déjà fort bas, des ouvriers masculins

    • 2. Il fut dépénalisé en novembre 1920
     

    Jean-Jacques Marie, Les Femmes dans la révolution russe, éditions du Seuil, 2017.

    Conférence-débat, vendredi 8 décembre, 19h, Café Gavroche, 4, bd James- Fazy, Genève.

    #Femmes #Russie #1917 #Luttes #Histoire #Féminisme #travail #inégalité #Alexandra-Kollontaï

  • OPINIONS : : AGORA : : Le cauchemar des travailleurs de l’industrie du jouet
    https://www.lecourrier.ch/154728/le_cauchemar_des_travailleurs_de_l_industrie_du_jouet

    La réalisation des rêves des enfants sous le sapin de #Noël signifie #misère et #exploitation pour les travailleurs et travailleuses des usines de jouets en Chine. Ces derniers, souvent travailleurs migrants séparés de leurs proches, triment en moyenne 11 heures par jour et jusqu’à six jours par semaine. Les salaires minimum qui suffisent à peine pour survivre ne permettent pas une existence digne, et encore moins d’investir dans l’avenir. Et ce n’est pas tout. Ils travaillent souvent avec des substances, comme la « banana oil » ou le benzène, qui peuvent conduire à de graves empoisonnements, à des leucémies voire à la #mort.

  • Mort du tueur psychopathe Charles Manson
    https://www.lecourrier.ch/154447/mort_du_tueur_psychopathe_charles_manson
    Je ne savais pas qu’il était encore vivant, celui-là…

    Celui qui avait dirigé la « Manson Family » et avait été reconnu coupable du meurtre de l’actrice Sharon Tate, épouse de Roman Polanski, est mort de cause naturelle dimanche soir à l’hôpital du comté de Kern en Californie.

    • Accusations de sexisme à l’Université : deux enquêteurs ont été nommés

      Les choses n’ont pas traîné. Moins de deux semaines après avoir annoncé l’ouverture d’une enquête indépendante sur les accusations de sexisme au sein du rectorat de l’Université de Genève (nos éditions précédentes), le recteur Yves Flückiger a désigné les membres de la commission d’enquête et précisé leur mission.

      https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/accusations-sexisme-universite-deux-enqueteurs-nommes/story/30911588

    • La photo du mois dans @lacite signée @albertocampiphoto :

      Combattre le sexisme, une question de timing ?

      Cela fait plusieurs mois que La Cité suit de près la problématique du sexisme au sein du milieu universitaire genevois. Après la publication, en février 2017, des résultats quelque peu inquiétants du rapport Carrière académique à l’Université de Genève : le facteur humain par Klea Faniko et l’article que lui a consacré La Cité *, voilà que, le 20 novembre, l’Université de Genève lance fièrement sa campagne #uniunie contre le harcèlement.


      https://www.lacite.info/hublot/sexisme-unige

    • #Rapport de la #commission_d'enquête indépendante sur les cas de sexisme et de harcèlement

      Mesdames, Messieurs, chères et chers collègues,

      Au cours de l’année 2017, l’Université de Genève a été confrontée à des accusations récurrentes de sexisme et de mobbing au sein du rectorat à l’égard de femmes cadres, relayées à plusieurs reprises par des articles de presse dont la plupart d’entre vous ont eu connaissance.

      En accord avec la politique de tolérance zéro adoptée par l’institution à l’égard du harcèlement sexiste et sexuel, j’ai annoncé le 1er décembre 2017 l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur ces accusations. Au terme de plus de deux mois d’auditions, la commission d’enquête a rendu son rapport le 3 avril dernier. D’entente avec le président du Comité d’éthique et de déontologie de l’UNIGE qui en était comme moi le destinataire, j’ai décidé de rendre ce rapport public dans son intégralité, accompagné des commentaires et mesures qu’il m’a incité à prendre.

      La commission d’enquête indépendante n’a pas relevé d’agissements relevant du sexisme et du mobbing liés au genre envers des femmes cadres de la direction de l’université et pouvant être reprochés aux membres du rectorat. La commission relève également que l’incident du stylo tel que relaté dans la presse, faisant état d’un échange supposé entre un membre du rectorat et une collaboratrice, n’a pas pu être confirmé et « doit être considéré comme n’ayant pas existé ».

      En revanche, deux cas de souffrance au travail et un cas de grand inconfort ayant été identifiés par la commission sans toutefois être qualifiés de sexisme, j’ai décidé d’un train de mesures dont vous trouverez le détail dans le communiqué de presse en annexe, qui sera adressé aux médias en fin de matinée.

      J’ai par ailleurs décidé d’accepter la démission de ses fonctions de vice-recteur que m’a présentée Michel Oris, lassé des attaques répétées dont il a fait l’objet et doutant que les conditions d’un travail serein et utile à l’institution puissent être reconstruites. Je tiens à le remercier ici pour la générosité de son engagement sans faille et à souligner l’importance de sa contribution à notre institution, reconnue par l’ensemble de l’équipe rectorale.

      Dès 12h00, le rapport complet pourra être consulté sur le site de l’UNIGE.

      En vous remerciant de votre précieuse collaboration au quotidien, et en vous encourageant à recourir à tous les outils à votre disposition si vous deviez être victime ou témoin d’actes ou de comportements relevant du harcèlement, je vous adresse, Mesdames, Messieurs, chères et chers collègues, mes salutations les meilleures.

      En attendant midi, donc...

    • Procédure réclamée contre Oris

      Article publié dans Le Courrier, le 24 avril 2018

      Le personnel administratif et la CUAE réclament une procédure contre le vice-recteur. Plusieurs de ses collaborateurs le défendent. Tous dénoncent l’incapacité de l’Uni à lutter contre le sexisme.

      MARDI 24 AVRIL 2018 RACHAD ARMANIOS

      L’Université de Genève a à cœur de s’engager contre le sexisme. PATRICK LOPRENO

      UNIVERSITÉ DE GENÈVE

      Les réactions au rapport de l’enquête indépendante sur les soupçons de sexisme au rectorat de l’université de Genève (Unige) se multiplient. Mardi, le personnel administratif et technique (PAT) et la faîtière des étudiants se sont étonnés que le vice-recteur Michel Oris n’ait pas fait l’objet d’une enquête administrative. A l’inverse, une quinzaine de ses collaborateurs ou anciens collaborateurs se sont indignés que le recteur ait accepté sa démission sans le soutenir.

      Pour rappel, les deux enquêteurs ont écarté les accusations de sexisme et de harcèlement sexué. Mais ils ont pointé deux cas de « souffrance manifeste » et un de « grand inconfort » parmi la douzaine de cadres supérieurs en lien direct avec le rectorat. Dans ces cas, une facteur important provient d’une « certaine inadéquation relationnelle » de Michel Oris, parfois maladroit dans ses relations ou clivant. Lassé des attaques, il quittera son poste de vice-recteur à fin juillet, mais restera professeur.

      L’association du PAT s’étonne qu’au vu de son « paternalisme prégnant et d’ordinaire plus marqué à l’égard des femmes », les enquêteurs n’aient pas qualifié ses comportements de « sexisme délibéré » et que le recteur n’ait pas ouvert une enquête administrative contre lui. Pourtant, s’inquiète le PAT, la cadre supérieure ayant dénoncé un incident sexiste fait, elle, l’objet d’une procédure. Dont le retrait est demandé par la CUAE, la faîtière des étudiants. A noter que l’incident n’a pas existé, selon les enquêteurs.

      « Le paternalisme est une forme de sexisme »

      La CUAE dénonce surtout un rapport d’enquête « incohérent » et un rectorat « qui ne prend pas réellement en charge les cas de sexisme et de harcèlement ». Qu’est le paternalisme sinon une forme de sexisme, pointe-t-elle dans une lettre ouverte, aussi signée par des doctorants. Aucune sanction n’est donnée contre celui qui restera professeur et continuera donc à exercer du pouvoir sur ses étudiants ou assistants, souligne la faîtière : « Nous refusons d’être les prochaines victimes, et pour cela, le recteur doit agir. »

      « Les dispositifs tels que le groupe de confiance anonyme et indépendant de l’Unige pourront être activés le cas échéant », avait expliqué Yves Flückiger au Courrier. Une enquête administrative ? Elle ne se justifie pas car les difficultés concernent ses fonctions de vice-recteur et qu’il a démissionné de ce poste, ajoutait-il.

      « On démissionne et plus rien ? L’université apparaît comme une institution hors de tout contrôle effectif, où l’on se protège entre pairs », s’offusque une ancienne assistante de Michel Oris. En 2004, elle et d’autres femmes avaient été entendues dans le cadre d’une enquête contre ce professeur. Aucun acte de harcèlement ou de discrimination n’avait été retenu, mais il avait été sanctionné pour des « difficultés relationnelles certaines », un « excès de familiarité » et l’instauration d’un climat que certains jugeaient « étouffant ». Il n’avait pas compris que certains collaborateurs, en particulier de sexe opposé, n’apprécient pas un excès de familiarité de la part d’un professeur qui n’a plus leur âge et dont ils dépendent hiérarchiquement, notait le rapport d’enquête. Celui publié le 9 avril dernier souligne encore que l’intéressé ne semble pas avoir conscience de l’inadéquation de certains comportements. « Le recteur l’a sciemment promu, confiant les ressources humaines à quelqu’un sans savoir-être », s’étrangle notre interlocutrice.

      « Totalement blanchi »

      Mais des collaborateurs ou ex-collaborateurs du professeur prennent sa défense. Ils fustigent le fait que le recteur ait accepté sa démission alors même que l’enquête l’a « totalement blanchi ». « Les seuls aspects négatifs relevés se limitent à de vagues reproches d’ordre personnel », ont-ils écrit le 10 avril. Ces soutiens sont indignés par la procédure « à charge », sans confrontation des personnes. Michel Oris, lui, s’est scandalisé dans la Tribune de Genève d’une « démarche inquisitoire », se disant victime d’un rapport relayant des « rumeurs » et constituant « une atteinte à sa personnalité ».

      Toutefois, les réactions convergent sur l’affirmation que les mesures contre le harcèlement et le sexisme, comme le groupe de confiance, ne permettront pas le règlement des problèmes à l’université, faute de véritables sanctions et faute de soutien aux victimes. En cause, surtout, le « sexisme structurel » d’une institution foncièrement « hiérarchique et inégalitaire ».

      Le personnel administratif et technique estime enfin que les tensions entre lui et le rectorat, et de manière générale le monde académique, « sont à un niveau jamais atteint auparavant ». Il demande à être associé aux réflexions pour une meilleure gouvernance. La CUAE, elle, relève qu’Yves Flückiger dira, en juin, s’il veut rempiler dans un an pour un nouveau mandat : « La décision finale n’est pas sienne, il s’agit du recteur de notre université (…) »

    • Université de Genève, la fin de l’innocence

      Dans la lutte contre le sexisme, comme des parallèles en géométrie, les aspirations et les actes de l’Université de Genève ne convergent pas. Déclamée au lendemain de la publication, en novembre 2016, d’un rapport troublant sur l’étendue du sexisme dans l’Alma mater genevoise, la politique de la « tolérance zéro » a manqué son premier test.

      Un nouveau rapport a épinglé le comportement « partenaliste », « excessivement familier » et « inapproprié » d’un vice-recteur, sans la conviction, toutefois, qu’il puisse être qualifié de « sexisme délibéré ». Un choix s’offrait à l’institution : poser le curseur sur l’un ou l’autre de ces termes. Elle a embrassé la seule option qui l’éloignait définitivement de la cible.

      La formule « sexisme délibéré » a été interprétée sous l’angle de l’absence d’intentionnalité : le vice-recteur a clamé avoir été « innocenté », le recteur Yves Flückiger décrétant que le chapitre était clos. Une décision qui tourne hâtivement le dos au questionnement que l’adoption de cette formule soulève pourtant.

      Car plaider l’absence d’intentionnalité, c’est préserver cet angle mort dans lequel se tapit le sexisme. Pourquoi ne pas avoir consulté d’autres experts, pour lesquels le « sexisme délibéré » est un ovni ?

      À quoi bon financer, avec l’argent public, des études sur le sujet, si l’on ignore ce principe cardinal, « il importe peu que l’auteur soit conscient qu’il commet un acte sexiste », comme le rappelle un professeur du droit du travail ? La méthode contre le sexisme consiste à lui arracher son déguisement et l’exposer à la lumière. Non à contribuer à le travestir.

      Le « sexisme délibéré », c’est une feuille de vigne sur le leurre de la tolérance zéro. Car le rapport ne conclut pas à son absence, mais en creux à sa présence, tout en la couvrant du voile de la non-intentionnalité. Vu de la doctrine de la tolérance zéro, cette nuance aurait dû motiver le déclenchement de mesures à la hauteur des enjeux : le sexisme est un poison lent qui, si on le laisse agir, menace d’entraver le bon fonctionnement de l’institution.

      L’affaire se solde par la seule démission spontanée (non exigée) du vice-recteur de ses fonctions rectorales. Il garde son poste de professeur et aucune sanction n’a été prise à son encontre. Pour le rectorat, vaut-il mieux une interprétation controversée qu’un acte exemplaire ?

      Cette issue ne peut que renforcer le « sentiment d’injustice » relevé dans le rapport d’avril. Et surtout cette « peur de représailles » qui entrave la libération de la parole. Les rédactions de presse se retrouvent ainsi engorgées de témoignages, vrais ou faux, alors qu’à l’Université, les lieux préposés à l’écoute du personnel en souffrance sont « peu utilisés ». Un comble.

      Les auteurs du rapport pointent également « l’insuffisance managériale » du rectorat entré en fonction il y a trois ans. Les lacunes se multiplient, au lieu d’être comblées. Il y a dans ces conclusions une telle dimension d’échec qui ne mérite pas qu’on donne à ce rectorat une deuxième chance.

      https://www.lacite.info/editorial/uni-geneve-fin-innocence

    • Sexual harassment isn’t just about sex: Groundbreaking report details persistent hostility female scientists face

      Ask someone for an example of sexual harassment and they might cite a professor’s insistent requests to a grad student for sex. But such lurid incidents account for only a small portion of a serious and widespread harassment problem in science, according to a report released this week by the National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. Two years in the making, the report describes pervasive and damaging “gender harassment”—behaviors that belittle women and make them feel they don’t belong, including sexist comments and demeaning jokes. Between 17% and 50% of female science and medical students reported this kind of harassment in large surveys conducted by two major university systems across 36 campuses.

      “We are trying to bring to the fore the concept of gender harassment,” says anthropologist Kate Clancy of the University of Illinois in Urbana, an author of the report. “The vast majority of sexual harassment that occurs is sexist hostility and crude behavior. And the literature supports that these everyday experiences may have as bad or worse personal and professional consequences as things like unwanted sexual advances.”

      Decades of failure to curb sexual harassment, despite civil rights laws that make it illegal, underscore the need for a change in culture, the report says. “We have been addressing this problem for a long time. And we have not made progress,” said cardiologist Paula Johnson, president of Wellesley College in Massachusetts and co-chair of the committee that wrote the report. “The legal system alone is really just not adequate for addressing the issues.” The authors suggest universities take measures to clearly report the number of harassment complaints they receive and investigations they conduct, use committee-based advising to prevent students from being in the power of a single harasser, and institute alternative, less formal ways for targets to report complaints if they don’t wish to start an official investigation.

      The report, Sexual Harassment of Women: Climate, Culture, and Consequences in Academic Sciences, Engineering, and Medicine, noted that many surveys fail to rigorously evaluate sexual harassment. It used data from large surveys done at two major research universities—the University of Texas system and the Pennsylvania State University system—to describe kinds of sexual harassment directed at students by faculty and staff. The most common was “sexist hostility,” such as demeaning jokes or comments that women are not smart enough to succeed in science, reported by 25% of female engineering students and 50% of female medical students in the Texas system. The incidence of female students experiencing unwanted sexual attention or sexual coercion was lower, ranging in both Texas and Pennsylvania between 2% and 5% for the former and about 1% for the latter. But the report declares that a hostile environment—even if it consists “more of putdowns than come-ons,” as Johnson puts it—makes unwanted sexual attention and coercion more likely.

      The report says women in science, engineering, or medicine who are harassed may abandon leadership opportunities to dodge perpetrators, leave their institutions, or leave science altogether. It also highlights the ineffectiveness of ubiquitous, online sexual harassment training and notes what is likely massive underreporting of sexual harassment by women who justifiably fear retaliation. To retain the talents of women in science, the authors write, will require true cultural change rather than “symbolic compliance” with civil rights laws.

      http://www.sciencemag.org/news/2018/06/sexual-harassment-isn-t-just-about-sex-groundbreaking-report-details-per

    • Révocation d’un prof agrégé (pour notamment harcèlement envers ses étudiantes) !

      "Considérant qu’il résulte de l’instruction que monsieur XXX adopte avec ses étudiants un comportement brutal et arbitraire, comme en attestent les expulsions d’étudiants d’amphithéâtre, perçues comme humiliantes selon les témoignages recueillis, dont l’une a été suivie de la déclaration publique de monsieur XXX selon laquelle « tout serait fait » pour que l’étudiant expulsé n’ait pas son année ou, dans le même sens, les 00/20 attribués par monsieur XXX à quarante-et-une copies de la promotion comportant 170 étudiants ; que l’une des étudiantes personnellement contactées par monsieur XXX, qui s’est vu attribuer la note de 3/20 après qu’elle lui avait demandé de cesser tout contact avec elle, a considéré cette notation comme constitutive de représailles ; qu’au regard du comportement général adopté par monsieur XXX à l’égard des étudiants, les intéressées se sont légitimement senties placées en situation d’intimidation ;

      Considérant qu’il résulte de l’instruction que des étudiants se sont offusqués de l’utilisation par monsieur XXX de propos grossiers et choquants en cours, relatifs aux pratiques sexuelles telles la sodomie ou la fellation ; que monsieur XXX a adressé des mails insultants et diffamatoires aux personnels administratifs et à ses collègues, comme un courriel adressé à des collègues faisant état de ce que Monsieur YYY, qui représente l’université dans les procédures disciplinaires le concernant, était accusé de plagiat par un autre universitaire"

      Publié par Serge Slama sur FB :
      https://www.facebook.com/serge.slama/posts/10156552923114647

      voilà le lien pour ce cas :
      http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid20536/bulletin-officiel.html?cid_bo=133844&cbo=1

    • #Témoignages de #sexisme_ordinaire à l’université

      Un exemple :

      Bonne pouliche reproductrice

      “Au cinquième siècle avant Jesus-Christ dans la Grèce antique, une femme servait essentiellement de bonne pouliche reproductrice. Prenez-en note pour plus tard, mesdemoiselles.”

      Un enseignant d’histoire Ancienne lors de notre second cours de première année en licence d’Histoire … Des années plus tard, cette remarque demeure encore dans ma tête et me choque toujours autant, surtout lorsque l’on prête attention au sous-entendu qu’elle contient.

      https://payetafac.tumblr.com

    • GARCIA Project

      The GARCIA Project is concerned with the implementation of actions in European Universities and research centres to promote a gender culture and combat gender stereotypes and discriminations. The project runs from February 2014 to January 2017.

      By taking into account the involved organisations, but also their broader national context, this project aims to develop and maintain research potential and skills of both, women and men researchers, in order to sustain the quality of their working conditions.

      Particular attention is given to the early stages of academic and scientific career. The project focuses on both, STEM (Science, Technology, Engineering and Mathematics) and SSH (Social Sciences and Humanities) disciplines to assure that the aim of transforming academia and research towards a more gender equal environment can be extended to all levels of the institution by putting into practice the best systemic organisational approaches.

      Macro, meso and micro level analyses will be followed by the implementation of action plans, which are mainly directed to: gender regimes; awareness raising on gendered practices; gender equality in management and decision making; the phenomenon of Leaky Pipeline; the implicit gendered subtexts in evaluating excellence.

      http://garciaproject.eu

    • Gender and Precarious Research Careers

      The literature on gender and science shows that scientific careers continue to be characterised – albeit with important differences among countries – by strong gender discriminations, especially in more prestigious positions. Much less investigated is the issue of which stage in the career such differences begin to show up.

      Gender and Precarious Research Careers aims to advance the debate on the process of precarisation in higher education and its gendered effects, and springs from a three-year research project across institutions in seven European countries: Italy, Belgium, the Netherlands, Iceland, Switzerland, Slovenia and Austria. Examining gender asymmetries in academic and research organisations, this insightful volume focuses particularly on early careers. It centres both on STEM disciplines (Science, Technology, Engineering and Mathematics) and SSH (Social Science and Humanities) fields.

      Offering recommendations to design innovative organisational policies and self-tailored ‘Gender Equality Plans’ to be implemented in universities and research centres, this volume will appeal to students and researchers interested in fields such as Gender Studies, Sociology of Work and Industry, Sociology of Knowledge, Business Studies and Higher Education.


      https://www.taylorfrancis.com/books/e/9781351781428
      #précarité #carrière #livre

    • Harcèlement sexuel : 
dans l’enseignement supérieur, des #cellules_d’écoute au compte-gouttes

      La ministre de l’Enseignement supérieur avait annoncé il y a près d’un an la généralisation dans toutes les universités de tels lieux. Plusieurs semaines après la rentrée, des initiatives ont bien été mises en place, mais chaque établissement fait comme il l’entend et à moyens constants.
      « Lors d’un oral, un enseignant à Paris-I m’a fait remarquer à la fin de ma présentation que je devrais arrêter de me caresser les seins pendant que je parlais, ça distrayait le public. J’avais en réalité épousseté mon tee-shirt pour y enlever une miette. Je n’ai parlé à personne de son comportement, je n’aurais pas su vers qui me tourner et je craignais un retour de bâton », lance Sandra (1), 27 ans. Les faits qu’elle relate datent de quelques années, mais les choses n’ont malheureusement pas radicalement changé depuis. Portée par la vague #MeToo, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, avait annoncé en décembre que toutes les universités et écoles devraient se doter de cellules d’écoute et de lutte contre le harcèlement sexuel dès cette rentrée. Promettant, en outre, de suivre de « très près la réalisation de ces objectifs ».

      Rien de vraiment nouveau. Selon la ministre, ces cellules existaient déjà en 2017 dans une vingtaine d’universités. Le tout était donc de les généraliser. En 2015, une circulaire incitait déjà les établissements à se doter de moyens de prévention et de prise en charge du harcèlement sexuel. Cette fois-ci, le coup de pression a-t-il été suivi d’effets ?

      Pour suivre l’avancement du dossier, le ministère a mis en ligne une cartographie en open source recensant les initiatives des établissements visant à lutter « contre les violences sexistes et sexuelles ». Soixante-cinq sont répertoriées, mais seulement 25 renvoient à des dispositifs opérationnels, 25 autres sont en cours d’installation et le reste en cours de réflexion (14) ou sans statut (1). Contacté, le ministère n’a pour le moment pas souhaité donner plus d’éléments sur les modalités de mise en œuvre de cette mesure. Camille (1), de l’association Clasches (Collectif de lutte antisexiste contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur) souligne : « Ça n’a pas du tout été mis en place partout. Des réflexions sont lancées, mais pour l’heure ça n’a pas révolutionné le paysage universitaire. Les initiatives recensées sont en plus très inégales. Ça peut être une cellule ou juste un plan d’action dont on ne connaît pas l’application. »
      Pionnier

      C’est en 2008, à l’université Lille-III, qu’a été fondée la première cellule de veille de France sous l’impulsion de Nathalie Coulon, enseignante-chercheuse en psychologie. Depuis sa création, une soixantaine de saisines ont été enregistrées. « La moitié n’est pas du registre du harcèlement sexuel. Mais ce qu’on voit n’est pas ce qui existe réellement. Certains en parlent à d’autres ou le gardent pour eux », note-t-elle. Etudiants, doctorants, personnels, tous peuvent témoigner.

      Sandrine Rousseau, vice-présidente de l’université de Lille chargée de l’égalité femmes-hommes explique : « L’université est un lieu où se développent des violences sexistes et sexuelles, notamment en raison des rapports de pouvoir très particuliers. S’il arrive quelque chose, on peut nous envoyer un mail. Après un premier rendez-vous, au-delà de l’écoute et des conseils, une enquête interne indépendante peut être menée par la cellule. On peut ensuite convoquer les instances de discipline et accompagner la victime. »

      La forme que prend la cellule est laissée à la libre appréciation des établissements. Celle de l’université de Bordeaux, qui existe depuis 2015, comme celle de Clermont-Auvergne, créée en septembre, se basent sur le principe lillois avec un dispositif interne et dédié. L’Université Sorbonne-Paris-Cité, entre autres, a choisi l’externalisation en la confiant à l’Institut en santé génésique. L’Institut polytechnique (INP) de Grenoble s’est récemment penché sur la question. Ici, pas de cellule dédiée, mais deux dispositifs pour traiter les risques psychosociaux (harcèlement moral, sexuel, racisme…) : un pour le personnel, un autre pour les doctorants et les étudiants, toujours en cours d’élaboration.
      « Un regard plus extérieur

      Tous disent la même chose. La généralisation des cellules est une nécessité. Leur mise en place reste toutefois pour le moment basée sur la bonne volonté des établissements. « La difficulté est que tout se fait à moyens constants », confie Ioannis Parissis, vice-président en charge des ressources humaines à l’INP Grenoble. A Lille, Nathalie Coulon dresse le même constat : « Il ne suffit pas de décréter qu’il faudrait qu’il y en ait. C’est un chemin qui prend du temps, il faut mobiliser des personnes, les former, avoir des moyens. Dans ma déclaration d’heures de l’année dernière, je n’ai eu que six heures d’équivalent TD de gratification. Par rapport au temps consacré, c’est ridicule. Les autres personnes font ça dans le cadre de leur mission ou en plus du reste. C’est du bénévolat. »

      Pour Clasches, les cellules sont un premier pas. Mais la réflexion doit aller plus loin avec des faits punis à leur juste mesure. « On milite pour qu’il y ait un regard plus extérieur sur ces affaires. Une fois que des procédures disciplinaires arrivent à être lancées, ce sont des personnes de l’établissement qui jugent leurs collègues ou étudiants. Rien n’empêche qu’en interne, le travail soit fait pour étouffer les affaires. D’ailleurs, lorsque des sanctions sont prononcées, très peu mentionnent le terme "harcèlement sexuel", on parle plutôt de "comportement inapproprié". Les établissements tentent de ne pas rester inactifs, tout en donnant un minimum de sanction. » Le collectif plaide pour une remise à plat de ces procédures dans lesquelles les victimes, dépossédées de leur affaire, n’ont qu’un statut de témoin.

      https://www.liberation.fr/france/2018/11/04/harcelement-sexuel-dans-l-enseignement-superieur-des-cellules-d-ecoute-au
      #France

    • A l’#ENS #Lyon, la culture du silence face à des affaires de harcèlement

      Depuis l’émergence du mouvement #Metoo il y a un an, au moins cinq affaires de harcèlement et de sexisme ont secoué la célèbre grande école. Une timide libération de la parole, malgré la frilosité d’une direction plus soucieuse de préserver la réputation d’#excellence de l’établissement.


      https://www.mediacites.fr/enquete/2018/11/28/a-lens-lyon-la-culture-du-silence-face-a-des-affaires-de-harcelement

    • Violences sexuelles : dans l’enseignement supérieur et la recherche aussi, #SupToo !

      Plus d’une centaine d’universitaires, venus de toutes les disciplines, appellent à témoigner des violences sexistes ou sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche, grâce aux réseaux Tumblr SupToo et #SupToo. Loin d’être des lieux préservés, « nos établissements sont des espaces où les circonstances aggravantes, d’abus d’autorité et de dépendance, sont au cœur même des fonctionnements institutionnels ».

      Toutes les enquêtes le montrent, les violences faites aux femmes concernent tous les milieux sociaux et professionnels. Il n’y a donc aucune raison que nos universités et établissements d’enseignement supérieur et de recherche en soient préservés. D’autant plus qu’en leur sein les relations hiérarchiques se conjuguent souvent aux rapports de pouvoir multiples liés à l’autorité, au prestige, aux grades et aux fonctions.

      Le recrutement des enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs, leurs promotions, l’attribution de responsabilités ou le financement des contrats doctoraux sont décidés par des pair·e·s. En master ou en thèse, certaines démarches administratives (réinscription, bourse, titre de séjour, etc.), les demandes de financement, les lettres de recommandation, les candidatures à des postes ou les autorisations de publication nécessitent l’appui des responsables de master, de mémoire, du directeur ou de la directrice de thèse, de laboratoire, d’équipe de recherche etc.

      Loin d’être des lieux préservés, nos établissements d’enseignement supérieur sont donc des espaces propices aux violences sexistes et sexuelles, où les circonstances aggravantes, d’abus d’autorité et de dépendance, sont au cœur même des fonctionnements institutionnels.

      D’un établissement à l’autre, cela conduit à des situations qui se ressemblent tristement.

      C’est l’étudiante, d’abord fière que son responsable de diplôme souhaite travailler sur son projet de mémoire le soir après les cours, et qui se trouve progressivement prise dans une spirale sans plus savoir comment dire non. Elle commence à ne plus venir en cours, subit les blagues de son harceleur devant le rire des autres étudiant·e·s et finit par arrêter ses études, dans l’incompréhension totale de ses parents.

      C’est la doctorante qui, en colloque à l’étranger, ne sait plus comment faire comprendre à son directeur de thèse que non, elle n’a pas besoin d’être raccompagnée jusqu’à la chambre de son hôtel. Une fois rentrée dans son laboratoire, elle craindra les échanges seule avec lui, il lui reprochera alors d’être moins investie, et préfèrera soutenir un autre projet plus prometteur.

      Ainsi, les violences bénéficient d’un contexte favorable : abus de pouvoir et de confiance, dépendance et silence, vulnérabilité exacerbée pour les étudiantes étrangères connaissant mal leurs droits et plus isolées. Car la personne qui les dénoncera courra le risque d’être privée de toute chance d’avoir une carrière académique ; il sera facile d’avancer des motivations scientifiques (manque de qualification ou de motivation) pour convaincre les instances compétentes de rejeter sa candidature à un recrutement ou une promotion. Bien sûr des sections disciplinaires existent et sont parfois mobilisées mais elles sont composées de pair.e.s appartenant à l’établissement, trop peu formé.e.s et outillé.e.s sur ces sujets, méconnaissant jusqu’à leur propre rôle, et leur saisine peut s’avérer compliquée, largement tributaire du bon vouloir de la direction ou présidence de l’établissement, du rectorat ou du ministère.

      Depuis quelques années les choses commencent à changer. Des dispositifs de lutte contre les violences sexistes et sexuelles se mettent en place, des formations toujours plus nombreuses sont proposées, des guides sont publiés, des campagnes de sensibilisation sont produites et des groupes de travail existent, avec le soutien du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Une dynamique très positive est enclenchée, avec un investissement remarquable des personnes qui portent ces dispositifs, et des associations partenaires. Mais cela ne suffit pas, les sanctions envers les agresseurs sont souvent minimes et les moyens manquent cruellement.

      L’expérience des établissements mobilisés montre que, pour pouvoir entendre la parole des témoins et des victimes, accompagner ces dernières dans toutes les dimensions nécessaires (médicale, juridique, psychologique, sociale…), mais aussi mener des actions de prévention, tous les établissements doivent disposer d’au moins une personne formée et à temps plein sur les questions d’égalité. De plus, l’institution doit maintenant prendre conscience de l’ampleur du phénomène et construire des garde-fous plus efficaces contre les violences faites aux femmes.

      Pour la mise en œuvre effective de la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique, nous demandons donc que des moyens conséquents soient dégagés, accompagnés d’une large réflexion sur les dysfonctionnements de nos établissements. Nous appelons le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, la conférence des présidents d’université, la conférence des grandes écoles, la conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs, les président.e.s d’université, les syndicats, les associations et l’ensemble des personnels à se saisir pleinement de ces enjeux.

      Afin de soutenir cette dynamique, nous invitons toutes les femmes et tous les hommes à partager leur expérience en tant que témoin ou victime de violences sexistes ou sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche. Plusieurs réseaux existent : Tumblr SupToo, #SupToo. Vous pouvez aussi vous adresser à la mission Égalité ou à la cellule contre le harcèlement de votre établissement lorsqu’elle existe, et soutenir sa mise en place lorsqu’elle n’est pas encore instituée.

      Les établissements d’enseignement supérieur et de recherche forment les citoyens et citoyennes de demain, ils se doivent d’être exemplaires en matière d’égalité et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Ensemble, mobilisons-nous pour un enseignement supérieur et une recherche sans violences.

      Signataires :

      Sylvie Cromer – sociologie
      Philippe Liotard – épistémologie
      Séverine Lemière – économie
      Colette Guillopé – mathématiques
      Réjane Sénac – science politique
      Yves Raibaud – géographie
      Gabrielle Houbre – histoire
      Brigitte Ranque – médecine
      Béatrice Delzangles - droit public
      Nolwenn Lécuyer – archéologie
      Claudine Hermann – physique
      Rozenn Texier-Picard – mathématiques
      Artemisa Flores Espinola – sociologie
      Kamila Bouchemal – études de genre, littératures comparées
      Michèle Ferrand – sociologie
      Elisabeth Luquin – anthropologue
      Cendrine Marro – psychologie et sciences de l’éducation
      Anne-Laure Féral-Pierssens – médecine
      Dominique Chandesris – physique
      Pascale Molinier – psychologie sociale
      Barbara Schapira – mathématiques
      Nathalie Bertrand – informatique
      Rachel Silvera – économie
      Rebecca Rogers – histoire
      Catherine Marry – sociologie
      Hélène Marquié – études de genre, art
      Françoise Vouillot – psychologie
      Jules Falquet – sociologie
      Gwenaelle Perrier – science politique
      Marion Charpenel – sociologie
      Anne Eydoux – économiste
      Florence Rochefort – histoire
      Hélène Fleckinger – cinéma
      Erika Flahault – sociologie
      Marion Girer – droit
      Dominique Fougeyrollas – sociologie
      Azadeh Kian – sociologie
      Françoise Milewski – économie
      Christelle Hamel – sociologie
      Sophie Pochic – sociologie
      Patrick Laurenti – biologie
      Hélène Nicolas – anthropologie
      Françoise Picq – science politique
      Nathalie Lapeyre – sociologie
      Hélène Breda – sciences de l’information et de la communication
      Marina Rosas-Carbajal – sciences de la Terre
      Fatiha Talahite – économie
      Delphine Naudier – sociologie
      Mathilde Guergoat-Larivière – économie
      Anne-Marie Devreux – sociologie
      Marie-Josèphe Saurel-Cubizolles – épidémiologiste
      Fabienne Gillonnier – EPS-STAPS
      Lucile Ruault – sociologie politique
      Marion Tillous – géographie
      Eliane Viennot – littérature
      Fabrice Dhume – sociologie
      Jessica Brandler-Weinreb – sociologie
      Coline Cardi – sociologie
      Anne Bertrand – mathématiques
      Margaret Maruani – sociologie
      Soline Blanchard – sociologie
      Virginie Nicaise – psychologie
      Anne-Françoise Bender – gestion
      Nathalie Coulon – psychologie
      Christine Gruson – sociologie
      Rose-Myrlie Joseph – sociologie
      Geneviève Pruvost – sociologie
      Catherine Thibault – physique nucléaire et physique des particules
      Joëlle Wiels – biologie
      Hélène Périvier – économie
      Hyacinthe Ravet – sociologie et musicologie
      Cécile Ottogalli-Mazzacavallo – histoire
      Delphine Chedaleux – histoire des médias
      Geneviève Pezeu – sciences de l’éducation
      Frédéric Le Roux - mathématiques
      Indira Chatterji - mathématiques
      Maxime Forest – science politique
      Anaïs Bohuon – STAPS
      Clare Ramsbottom – anglais
      Didier Chavrier – sciences de l’éducation
      Nahema Hanafi – histoire
      Claire Blandin – sciences de l’information et de la communication
      Fabrice Virgili – histoire
      Karine Bergés – civilisation espagnole
      Natacha Lillo – civilisation espagnole contemporaine
      Yannick Chevalier – grammaire et stylistique française
      Pascale Rialland – biologie
      Antoine Cazé – littérature américaine
      Anne Le Friant – sciences de la Terre
      Pascal Tisserant – psychologie sociale
      Michela Petrini – physique
      Christian Brouder – physique
      Condon Stéphanie – socio-démographie
      Christine Rivalan Guégo – études hispaniques
      Alice Debauche – sociologie
      Emmanuel Fureix – histoire
      Magali Mazuy – sociologie et démographie
      Camille Schmoll – géographie
      Jean-Christophe Komorowski – sciences de la Terre
      Florence Gherchanoc – histoire
      Annik Houel – psychologie sociale
      Françoise Thébaud – histoire
      Laure Bonnaud – biologie
      François Bouteau – biologie
      Marguerite Cognet – sociologie
      Josette Feral – études théâtrales
      Nathalie Feuillet – sciences de la Terre
      Éric Queinnec – biologie
      Régine Dhoquois – droit
      Marion Paoletti – science politique
      Cedric Lemogne – médecine
      Sandrine Rousseau – économie
      Antigoni Alexandrou – physique
      Audrey Darsonville – droit
      Fanny Gallot – histoire
      Gaël Pasquier – sociologie
      Romain Pudal – sociologie
      Silyane Larcher – science politique
      Claire Cossée – sociologie
      Irène Peirera – philosophie
      Aude Rabaud – sociologie et anthropologie
      Samir Hadj Belgacem – sociologie
      Marion Carrel – sociologie
      Violaine Girard – sociologie
      Lissel Quiroz – histoire
      Laure Pitti – sociologie
      Abdellali Hajjat – science politique
      Arlette Gautier – sociologie
      Frédérique Le Doujet-Thomas – droit
      Sandy Montanola – information et communication
      Irène Berthonnet – économie
      Myriam Hachimi Alaoui – sociologie
      Lissel Quiroz – histoire
      Jérôme Courduriès – anthropologue
      Jean-Baptiste Combes – économie de la santé
      Miyana Hémadi – chimie

      https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/061218/violences-sexuelles-dans-l-enseignement-superieur-et-la-recherche-au

    • Discriminations en tout genre à l’Université. Recommandations à l’attention du Rectorat.

      Messages clés

      Le Service Egalité ainsi que la division des ressources humaines de l’Université de Genève mettent en place des mesures pour favoriser l’égalité et le bien-être : promotion de la diversité, lutte contre les discriminations, sensibilisation.
      Malgré ces mesures, sexisme, paternalisme et malaises professionnels étaient encore rapportés à la Cellule Confiance en 2018.
      Fort de ce constat, le présent rapport contribue à l’effort universitaire en la matière en adressant ses recommandations au Rectorat.

      Résumé

      La campagne #UNIUNIE diffusée depuis 2017 par le Service Egalité a constitué une démarche active pour sensibiliser les personnes qui fréquentent l’Université à l’existence du harcèlement sexuel et sexiste au sein même de l’institution.

      Durant le semestre de printemps 2019, les 21 étudiant-e-x-s de la clinique d’analyse sociale ont réalisé 26 entretiens auprès d’étudiant-e-x-s et du corps enseignant pour mieux appréhender les effets de la campagne #UNIUNIE et les expériences de #discrimination. Le cours a également bénéficié des contributions de 3 expertes en politiques de genre et d’égalité, internes et externes à l’université.

      Ces étudiant-e-x-s de Master ont développé une liste de 14 #recommandations adressées au Rectorat de l’Université de Genève. Ces dernières visent à favoriser l’inclusion et le respect des modes de vie pluriels à l’université. À travers un travail collaboratif élaboré autour de réflexions, de discussions, de revues de littérature et d’entretiens menés seul-e-x-s ou en groupes, nous avons produit des recommandations orientées sur cinq axes : la sensibilisation, l’inclusion, l’agir civique, la transparence des procédures et l’adaptation des structures universitaires aux modes de vie pluriels. Ces mesures élargissent en outre les actions menées par l’Université dans cette campagne en incluant d’autres formes de discriminations.

      https://www.unige.ch/sciences-societe/socio/fr/publications/sociobrief/sociobrief-1

  • La révolution russe, cent ans après
    https://www.lecourrier.ch/154082/la_revolution_russe_cent_ans_apres

    L’historien Eric Aunoble revient sur l’impact qu’ont eu les événements de novembre 1917, moment clé du XXe siècle. Il tire des parallèles avec notre époque.

    Novembre 1917, la #Russie est en proie aux troubles. Le tsar a abdiqué il y a plus de six mois. Le gouvernement provisoire de Kerenski peine à tenir un pays miné par l’effort de guerre. Sur tout le territoire, la révolte gronde. Le 7 novembre, les gardes rouges menés par Léon Trotsky prennent le contrôle des points névralgiques de Petrograd (aujourd’hui St-Petersbourg), et marchent sur le Palais d’hiver. Le gouvernement provisoire résiste sans y croire. Il est dissout. Les révolutionnaires annoncent le transfert des pouvoirs au Soviets populaires essaimés à travers le pays.

    #histoire

  • Soumises et exclues du travail salarié
    https://www.lecourrier.ch/153853/soumises_et_exclues_du_travail_salarie

    Les soirées d’automne étant propices à la lecture, je ne peux que vous conseiller l’ouvrage de Sylvia Federici Caliban et la sorcière, une recherche qui propose un décodage de notre histoire vue « d’en bas ». Théoricienne marxiste et féministe, l’auteure montre entre autres comment la séparation entre travail rémunéré et travail domestique gratuit – ou travail productif et travail reproductif – débute peu à peu, depuis la fin du féodalisme aux premiers temps du capitalisme. Cette séparation concerne à la fois les lieux de production, les temps qui y sont affectés et le genre des personnes qui s’y consacrent. La dichotomie, qui s’amplifie au XIXe siècle avec le développement de l’industrialisation, ne concerne cependant qu’une partie de la population active. La grande majorité des travailleurs-euses, paysan-e-s, domestiques, artisan-e-s continuent à vivre et travailler dans le même espace et dans la même temporalité.

    #livres #édition #histoire #féminisme

  • Lausanne Ils interpellent le mauvais requérant gambien. Ce dernier meurt en cellule

    Les gardes-frontière ont confondu Lamine F. avec un autre requérant portant le même nom et signalé à Lucerne. L’homme décédé souffrait d’épilepsie.

    https://mobile2.lematin.ch/articles/59f4881dab5c3726a9000001
    #mourir_dans_la_forteresse_europe #asile #migrations #réfugiés #Dublin #erreur (fatale) #renvoi_dublin #détention_administrative #décès #Suisse #Lausanne #détention_administrative #rétention #mourir_en_détention_administrative #Lamine_F #Lamin_F

    • La mort du requérant gambien en prison met en lumière les failles de la procédure

      Dans un communiqué paru samedi dernier, la police cantonale vaudoise annonçait qu’un ressortissant gambien de 23 ans, Lamin F., avait trouvé la mort mardi dernier dans une cellule du centre de police de la Blécherette, à Lausanne. Après vérification, il s’est avéré qu’une erreur avait été faite sur la personne et que l’individu décédé était un requérant pris en charge par le canton de Vaud et hébergé au centre d’asile d’Ecublens. La personne interpellée par des gardes-frontières en gare de Lausanne était également gambienne, avait le même prénom et était née le même jour que son homonyme, qui devait être renvoyé sous peu en Italie.
      Interpellé par les gardes-frontière d’après un signalement des autorités lucernoises à la recherche de ce dernier, Lamin F. a d’abord été hospitalisé au CHUV en raison d’un malaise : le jeune homme souffrait d’épilepsie. Il a ensuite été transféré en cellule. Le lendemain, les gardes ont découvert son corps sans vie. Le Ministère public et la justice militaire mènent l’enquête pour déterminer les causes de son décès. La situation soulève par ailleurs une autre question cruciale : comment expliquer la confusion des autorités ?
      Identification peu fiable

      Le Point d’eau, centre pour démunis qui accueille également beaucoup de migrants en situation précaire, avance une hypothèse : « Tout d’abord, il y a énormément d’homonymes originaires d’Afrique subsaharienne. Ensuite, pour ce qui concerne la date de naissance, ces données leur sont attribuées », explique François Chéraz, directeur. Il poursuit : « Les mères gambiennes n’accouchent pas toujours à l’hôpital. Elles s’y rendent fréquemment a posteriori, où leur nouveau-né est enregistré au premier jour du mois. Si un individu ne dispose d’aucune information sur sa naissance ou ne désire pas en fournir à son arrivée en Europe, une date aléatoire lui est attribuée par les autorités du pays par lequel il est arrivé sur le continent - dans ce cas, l’Italie. Il s’agit souvent d’une date de début d’année, comme le 1er janvier », explique le Lausannois.
      La fondation ajoute de son côté des informations supplémentaires, comme des numéros de téléphone, pour différencier les homonymes nés le même jour dans ses dossiers. En Suisse, le Secrétariat d’Etat aux migrations affirme quant à lui ne pas utiliser cette pratique aléatoire, dont la mauvaise interprétation aura été fatale à Lamin F.
      Politisation du drame

      Député au Grand Conseil vaudois pour Ensemble à gauche, Jean-Michel Dolivo a déposé une intervention sur la mort du jeune Gambien lors de la séance hebdomadaire de ce mardi. Joint par téléphone, il demande des explications : « Même si une erreur d’interpellation a été commise, ce monsieur a vraisemblablement dû indiquer qu’il était pris en charge par l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants », déclare-t-il. Et d’ajouter : « Il n’avait commis aucun délit et n’était pas en situation irrégulière, pourquoi ne pas éclaircir la situation avant de le mettre en prison ? » L’avocat vaudois s’insurge également contre le « flagrant délit de faciès » des gardes-frontière, qui ont manifestement arrêté Lamin F. « parce qu’il était Noir ».

      Une manifestation aura lieu ce mercredi à l’initiative du Collectif R, qui accueille à Lausanne des requérants déboutés. Le groupe, qui déclare « ne pas être surpris par ce drame », affirme être constamment témoin d’abus, de maltraitance et d’incompétence. Il dénonce le « manque de considération de la part de toutes les entités dans cette affaire ». Contacté, le Département vaudois des institutions et de la sécurité s’est refusé à tout commentaire tant que la procédure est en cours.

      https://www.letemps.ch/suisse/2017/10/31/mort-requerant-gambien-prison-met-lumiere-failles-procedure

    • Trop de questions, pas assez de réponses

      Plus d’une semaine après la mort de Lamin, dans une cellule de la Blécherette, de trop nombreuses zones d’ombre persistent.

      Le décès du requérant d’asile gambien de 23 ans est d’autant plus dramatique qu’il n’aurait jamais dû se trouver en prison. Mais dans sa chambre. Où il avait, à coup sûr et à portée de main, ses médicaments contre la grave épilepsie dont il souffrait.

      Interpellé par les gardes-frontière, dimanche 22 octobre à la gare de Lausanne, il est alors confondu avec un homonyme. Après un malaise, il passe une nuit aux urgences du Chuv, ce même hôpital où il avait subi une opération au cerveau fin septembre. Le lendemain, il est transféré dans la zone carcérale de la Blécherette. Mardi matin, il est retrouvé sans vie dans sa cellule. Et c’est seulement vendredi que les autorités réalisent que Lamin n’est pas celui que les gardes-frontière pensaient avoir interpellé.

      Sa mort semble ainsi être la conséquence de failles en cascade. C’est ce qu’ont dénoncé des centaines de manifestants mercredi à Lausanne.

      Comment expliquer qu’un jeune homme n’ayant commis aucun délit et n’étant pas en situation irrégulière meure en prison ? Il a été confondu avec un de ses compatriotes – portant les même prénom, nom et date de naissance – réclamé par Lucerne pour être expulsé, paraît-il. Il avait pourtant des papiers sur lui qui prouvaient qu’il était pris en charge par le canton de Vaud, assurent des défenseurs des migrants. Comment n’a-t-il pas été cru ? Les agents ont-ils appliqué la présomption de culpabilité envers ce jeune Africain demandeur d’asile ?

      Comment ses empreintes digitales, prises par les gardes-frontière – s’ils ont bien suivi la procédure –, ne les ont-elles pas ensuite alertés de leur erreur ? Le système a-t-il bogué ? Ou l’alarme a-t-elle fonctionné mais les agents ont insisté dans la présomption de mensonge ?

      Comment l’hôpital a-t-il, de son côté, laissé les forces de sécurité emmener un jeune épileptique, opéré un mois plus tôt dans cette même institution, et tout juste victime d’un malaise ?

      Comment expliquer, enfin, que l’identification de Lamin n’a été effectuée que deux jours après l’autopsie ?

      Trop de questions restent ouvertes dans ce drame. Et trop d’erreurs semblent avoir été commises.

      Face à une procureure peu entreprenante et une enquête qui paraît jusqu’ici bien légère, le Conseil d’Etat serait inspiré de mettre la pression sur la justice en réclamant une enquête administrative, comme ça a été le cas pour l’affaire Skander Vogt. Une procédure qui avait alors levé le voile sur de vastes dysfonctionnements au sein des institutions pénitentiaires vaudoises.

      https://www.lecourrier.ch/153953/trop_de_questions_pas_assez_de_reponses

  • #Urgence médicale en Calabre
    https://www.lecourrier.ch/153779/urgence_medicale_en_calabre

    Son récit est celui de dizaines de miraculés rencontrés sur les routes de Calabre et de Sicile. Tous plus ou moins atteints dans leur santé. Des séquelles de tortures aux amputations en passant par la tuberculose, les atteintes psychologiques et la dénutrition, la palette des pathologies est considérable. L’Italie déjà submergée par des dizaines de milliers d’arrivants à héberger chaque mois, paye aussi le prix fort en terme de prise en charge médicale. Le pays offre, en effet, l’accès aux soins sans condition d’urgence et sans frais aux #migrants, y compris les prestations de santé mentale et d’obstétrique. Si aucun chiffre officiel ne résume le coût global des consultations, opérations et thérapies – souvent vitales – offertes aux personnes migrantes, il dépasserait largement le milliard d’euros annuel. Et il s’alourdit chaque année, selon les professionnels de la #santé, soulagés de voir des ONG voler au secours des institutions publiques en créant des structures de prise en charge intermédiaires.

  • Glyphosate : la Commission propose finalement une prolongation de 5 ans, vote le 9 novembre
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_glyphosate-la-commission-propose-finalement-une-prolongation-de-5-ans-vo

    « La Commission a proposé aux Etats membres un renouvellement du glyphosate pour cinq ans », a indiqué cette porte-parole, Anca Paduraru. « Le vote est prévu lors de la prochaine réunion du comité le 9 novembre », a-t-elle ajouté.

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    une élimination progressive du glyphosate ne figure pas dans la proposition de la Commission européenne soumise au vote le 9 novembre, a précisé Mmme Paduraru.

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    #Glyphosate #cancer #enfants #union_européenne #commission_européenne #rondup #agriculture #assassins

  • Pour Laurent Wauquiez, les agents Pôle Emploi conseillent aux chômeurs de « profiter de la vie » plutôt que de chercher un travail - Le Lab Europe 1
    http://lelab.europe1.fr/pour-laurent-wauquiez-les-agents-pole-emploi-suggerent-aux-chomeurs-de

    FAITS ALTERNATIFS - Le « cancer » de l’assistanat, Laurent Wauquiez connaît ça. Non pas parce qu’il a continué à cumuler ses points de retraite au Conseil d’État après n’y avoir travaillé que deux mois. Non. Si le président d’Auvergne-Rhône-Alpes connaît si bien, c’est parce qu’il est un fin observateur. 

    Mercredi 25 octobre, à Mandelieu-la-Napoule, le candidat à la présidence de Les Républicains a fait une brève présentation de ses observations. Et ce qu’il a vu n’était pas bon. Il a ainsi parlé de ces satanés assistés qui, en cumulant les aides, gagnent plus, en ne faisant rien chez eux, que les honnêtes travailleurs. Laurent Wauquiez répète cette histoire depuis des années. Tout le monde sait que c’est faux, lui y compris certainement, mais apparemment, les faits sont têtus mais guère importants.

    Et puis surtout, les faits sont peu de choses par rapport à ce que Laurent Wauquiez, lui, dit avoir vu de ses propres yeux. Il a donc raconté :

    Et j’ai vu, j’ai vu tout ce qui nous fait enrager en silence. […] J’ai vu ces situations qui nous révoltent, où un demandeur d’emploi pousse la porte de Pôle emploi pour trouver un emploi et on lui répond : ’vous avez deux ans d’assistance chômage, ne vous pressez pas. Profitez un peu de la vie’. Parce que cela, c’est la réalité.

    Des applaudissements se sont alors faits entendre dans la salle alors que Christophe Castaner, pour qui certains chômeurs se disent qu’ils vont « bénéficier des allocations-chômage pour partir deux ans en vacances », n’était même pas présent…

    Laurent Wauquiez connaît plutôt bien son sujet : il a été secrétaire d’État à l’Emploi. D’ailleurs, à l’époque, il trouvait ça bien, Pôle Emploi. « Un an et demi après sa création, deux tiers des demandeurs d’emploi valident Pôle emploi, estimant que c’est plus simple (69%) et plus rapide (67%) qu’avant », disait-il par exemple au JDD en 2010, ajoutant que les résultats de la consultation qu’il avait lancée étaient un « démenti très clair des caricatures ». Il défendait d’ailleurs les agents de Pôle Emploi, admettant que les conseillers sont parfois surchargés…

    #chômeurs #guerre_aux_pauvres