• Marketa Lazarovà
    http://www.nova-cinema.org/prog/2017/159-offscreen/once-upon-a-time-in-czechoslovakia/article/marketa-lazarova

    František Vláčil, 1967, DE-CZ, DCP, VO CS ST FR NL, 162’

    Par un rude hiver médiéval, une caravane saxe traverse les vastes étendues tchécoslovaques enneigées. Sur sa route, un homme manifestement dépourvu de bon sens et de son bras gauche erre misérablement. Cet homme, fils du seigneur local, mène pourtant l’embuscade fatale qui verra ces cavaliers tomber comme des mouches et fera émerger une querelle inter-clanique, conflit avant tout prétexte à une évocation épique de clashs fondamentaux entre Paganisme et Christianisme, règne animal et genre humain, attirance et brutalité... Dans ce chef d’œuvre du cinéma tchécoslovaque, František Vláčil a pour ambition de recréer les textures et philosophies d’un Moyen Âge non daté, depuis les moindres gestes du quotidien jusqu’à l’invocation d’un Paganisme lumineux, (...)

  • The Pied Piper
    http://www.nova-cinema.org/prog/2017/159-offscreen/once-upon-a-time-in-czechoslovakia/article/the-pied-piper-17959

    Jiří Barta, 1986, CZ, 35mm, SANS DIAL 53’

    Les habitants de Hamelin sont obsédés par l’argent et les biens matériels. Ils se disputent les prix sur le marché, tandis qu’à la maison ils cachent scrupuleusement leur argent sous leur matelas. Un jour, la ville doit faire face à une invasion de rats qui s’attaquent non seulement à la nourriture, mais aussi aux bijoux et aux pièces de monnaie. Désespérés, les habitants font appel à un mystérieux chasseur de rats. Au son de sa flûte, il attire les rats loin de la ville. Mais les habitants refusent de payer le joueur de flûte pour son travail… Barta marque cet ancien conte populaire d’une forte critique anti-matérialiste et donne aussi à ce film un style unique. Comme une interprétation de l’expressionnisme allemand, il teinte la ville de perspectives dynamiques (...)

  • Morgiana
    http://www.nova-cinema.org/prog/2017/159-offscreen/once-upon-a-time-in-czechoslovakia/article/morgianna-17938

    Juraj Herz, 1971, CZ, 35mm, VO CS ST FR ANG, 106’

    Opulent, imposant et baroque. Ayant encore bien en mémoire la censure du film « The Cremator » et inquiété par d’autres censures, Herz choisit en 1972 de situer son film dans un passé lointain, surtout moins teinté politiquement. L’un de ses projets, le grandiloquent « Morgiana », était basé sur le roman « Jessie a Morgiana » de l’auteur de contes russe Alexander Grin. Initialement, Herz voulait concevoir son film en deux volets, celui-ci aurait donc été deux fois plus long et aurait dévoilé les sœurs comme étant deux facettes de la même personnalité malade. Mais il s’est vu contraint de raccourcir l’histoire malgré son choix du mélodrame, un genre « sûr ». Ce qu’il en reste n’en est pas moins impressionnant. Un délicieux (...)

  • Three Nuts for Cinderella
    http://www.nova-cinema.org/prog/2017/159-offscreen/once-upon-a-time-in-czechoslovakia/article/three-nuts-for-cinderella

    Václav Vorlíček, 1973, CZ, DCP, VO CS ST FR ANG, 83’

    Dans de lointaines terres, une jeune femme brosse les cendres dans le grenier d’un manoir sous le joug d’une belle mère exécrable. Son père était le seigneur du château, il est mort ; elle est aimable mais n’est jamais considérée ; et le couple royal se balade non loin pour organiser un bal et marier leur prince prétentieux. Bref, c’est Cendrillon. Sauf que dans cette mouture tchèque hyper-populaire en ces terres, gentillesse et charme ne sont pas ses seuls atouts ! Vive, appelée par les bois, et désintéressé par les tâches ménagères, elle s’échappe régulièrement des cimes du château et finit par humilier le prince adulescent et ses suivants, à cheval, dans les arbres ou armée d’une arbalète. Jusqu’aux derniers instants du film c’est elle et elle seule (...)

  • Beaty and the Beast
    http://www.nova-cinema.org/prog/2017/159-offscreen/once-upon-a-time-in-czechoslovakia/article/beaty-and-the-beast-17935

    Juraj Herz, 1978, CZ, 35mm, VO ST FR ANG, 84’

    Un vendeur au bord de la faillite perd ses marchandises et ses précieux bijoux. Il les retrouve sur le domaine de « Netvor », un être entre l’homme et l’oiseau. Le marchand y est très bien accueilli mais au moment où il cueille une rose sans y penser, il est brusquement menacé. Pour racheter la faute de son père, la belle Julie, sa fille préférée, va se sacrifier en devenant la compagne du monstre. Cette interprétation par Herz du célèbre conte « La belle et la bête » est aussi onirique et picturale que la version française de Jean Cocteau, mais bien plus inquiétante. Herz lui-même disait qu’il avait accepté de faire le film car il pourrait y placer un ou deux scènes d’horreur. Il s’est tout particulièrement attaché au combat intérieur du (...)