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  • Des stocks de médicaments sous tension dans les services de réanimation
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/26/des-stocks-de-medicaments-sous-tension-dans-les-services-de-reanimation_6034

    L’inquiétude porte principalement sur l’approvisionnement en curares, qui permettent de pratiquer une intubation.

    « Depuis 10 jours, c’est la bataille pour obtenir des boîtes », lâche un pharmacien hospitalier. Avec l’afflux de cas graves de #Covid-19 dans les services de #réanimation, la consommation d’#anesthésiques et d’#hypnotiques s’est envolée dans son établissement, et ses stocks sont au plus bas. « Nous frappons à toutes les portes pour en trouver, mais nous ne sommes pas les seuls », soupire-t-il. Et pour cause : avec l’afflux de patients Covid-19, le recours à ces molécules a été multiplié par 5 ou 10. « Il faut anticiper, sinon l’histoire des masques risque de se décliner dans d’autres domaines », craint Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’AP-HP, en référence à la #pénurie de masques respiratoires.

    L’inquiétude porte en premier lieu sur les #curares, utilisés pour relaxer les muscles au moment de l’intubation. Depuis un an, les ruptures de stocks se sont multipliées et les pharmaciens craignent que les laboratoires pharmaceutiques ne soient plus en mesure d’honorer toutes les commandes. « Il ne suffit pas d’augmenter la production, encore faut-il avoir accès à la matière première », souligne Nathalie Pons-Kerjean, chef du service de pharmacie à l’hôpital Beaujon de Clichy (Hauts-de-Seine), rappelant que le curare est extrait d’une plante exotique.

    Limitation des exportations
    Elle s’interroge aussi sur les mesures de réquisition que certains Etats pourraient prendre en cas de pénurie mondiale. « Que se passera-t-il si les Américains décident de bloquer les exportations de curare ? », demande-t-elle, en précisant que le laboratoire américain Pfizer est l’un de ses premiers fournisseurs. L’Inde a déjà pris une telle mesure : le 4 mars, le pays a interdit l’exportation de 26 principes actifs jugés stratégiques, dont plusieurs antibiotiques et le paracétamol, utilisé pour lutter contre les fièvres et les douleurs caractéristiques des formes légères de Covid-19.

    Pour épargner leurs stocks de curare, les médecins réfléchissent déjà à l’adaptation de leurs protocoles. « Nous essayons de réduire les doses et les durées d’utilisation, car nous ne voulons pas que cela compromette notre capacité à traiter les futurs patients », explique Djillali Annane, chef du service de réanimation de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), en rappelant qu’il n’existe pas d’alternative pour les curares. « Si nous devons nous en passer, nous ne serons plus dans une prise en charge optimale », prévient-il. Pour l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France, l’accès aux médicaments de réanimation est devenu un sujet majeur, car cela pourrait très vite devenir un facteur limitant dans la prise en charge des patients, indique-t-on.

    Un suivi hebdomadaire des stocks
    Les tensions d’approvisionnement concernent aussi d’autres molécules, comme le #midazolam – un sédatif puissant utilisé aussi bien en réanimation qu’en #soins_palliatifs – ou le propofol – un anesthésique qui a fait l’objet d’une alerte le 10 mars par l’Agence de sécurité du médicament (ANSM) à la suite de la défaillance d’un fabricant. « La Suisse a bien voulu mobiliser des stocks pour nous », précise Mélanie Cachet, directrice adjointe de l’inspection au sein de l’agence.
    Depuis 2016 et la loi de modernisation du système de santé, les industriels sont tenus d’élaborer des « plans de gestion des pénuries » pour tous les médicaments dont la rupture représente « un risque grave et immédiat » pour les patients. « C’est à eux de trouver des solutions, par des importations ou une augmentation de la production », insiste Mélanie Cachet.

    Compte tenu de l’enjeu pour la prise en charge des patients Covid-19, l’ANSM a mis en place un suivi hebdomadaire des stocks pour une centaine de molécules essentielles, et les commandes sont désormais contingentées. Dans un tel contexte, « les laboratoires doivent réguler les flux », indique l’inspectrice. L’un des enjeux est d’assurer une bonne répartition des ressources sur l’ensemble du territoire, en fonction de la progression de l’épidémie. « Un pilotage national est très important pour garantir une équité dans les prises en charge des patients », estime une pharmacienne du CHU de Strasbourg.
    Le #propofol est à ce stade le seul médicament pour lequel un risque de rupture a été formellement identifié, mais « des investigations sont en cours » pour les curares et le midazolam, à la suite des signalements des médecins et des hôpitaux. La réglementation ne permet pas à la France de limiter les exportations des molécules à risques. « Mais il n’est pas interdit de penser que, compte tenu de la situation exceptionnelle, l’ANSM soit amenée à prendre des mesures également exceptionnelles », indique Mélanie Cachet. Selon nos informations, des discussions sont aussi en cours avec des industriels pour réorienter en urgence les chaînes de production françaises. A condition de disposer des matières premières nécessaires.

    • Rappelons que les #pharmabarons ont pratiquement stoppé toute la production sur notre territoire pour augmenter leurs marges en sous-traitant en Inde ou en Chine.

      Il a toujours été évident que c’est de la connerie que d’externaliser les activités stratégiques.

      Et l’on se rend compte que la #mondialisation, ça tourne court quand on passe en mode « chacun pour soi et sauve qui peut ».

      https://www.usinenouvelle.com/article/sanofi-et-le-jeu-subtil-de-l-ancrage-francais-dans-une-competition-in

    • Et surtout, on ne change rien → 24/02/2020 :
      Sanofi va externaliser son activité de principes actifs pour tiers, deux usines sont concernées en France
      https://www.usinenouvelle.com/article/sanofi-va-externaliser-son-activite-de-principes-actifs-pour-tiers-de

      Le géant pharmaceutique français va se désengager partiellement de la production de principes actifs. Sanofi veut regrouper une division commerciale et six usines européennes, dont deux en France, dans une entité indépendante pour la production d’ingrédients pharmaceutiques. Le projet vise une introduction en bourse en 2022, avec maintien de Sanofi à hauteur de 30% dans le capital et comme principal client. Une annonce qui intervient dans un contexte international de trop grande dépendance vis-à-vis de l’Asie, comme le rappelle la crise liée au coronavirus Covid-19.

    • Sanofi revoit sa carte industrielle européenne
      https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/sanofi-veut-externaliser-la-fabrication-de-ses-principes-actifs-en-europe-1

      Mais, derrière cette louable préoccupation, il y a aussi pour Sanofi la nécessité de réduire le nombre de ses usines en Europe, héritage des fusions successives qui ont construit le groupe mais aussi de rééquilibrer son parc industriel en faveur de la production biotechnologique puisque ses nouveaux ou futurs produits sont essentiellement des médicaments biologiques. Avec les cinq sites de synthèse chimiques qui lui restent, il estime avoir assez de capacité.

    • COVID-19 : Interpellation du gouvernement sur les risques de ruptures de médicaments, Communiqué de presse – Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament – vendredi 27 mars 2020
      https://blogs.mediapart.fr/edition/transparence-dans-les-politiques-du-medicament/article/270320/covid-19-interpellation-du-gouvernement-sur-les-risqu

      Alerté.es par plusieurs responsables de services hospitaliers parisiens, qui évoquent la diminution inquiétante des stocks de certains médicaments, nous avons interpellé hier le gouvernement, ainsi que Jean-François Delfraissy et Jérôme Salomon, pour qu’ils détaillent leur action pour anticiper de probables pénuries. Il devient crucial et urgent qu’ils nous répondent. (...)

      Nous leur avons notamment demandé si des moyens sont recensés au niveau national pour voir quelle ligne de production de #médicament pourrait être utilisée ou réquisitionnée pour réorienter au plus vite la production vers ces médicaments de première nécessité dont nous allons manquer. Car chaque jour compte, notamment dans la mesure où la demande mondiale pour ces médicaments est en train d’exploser.

      Nous n’avons toujours pas de réponses.

      Nous avions alerté dès juillet dernier et l’annonce d’un plan dédié par Mme Agnès Buzyn sur l’insuffisance des mesures proposées par le gouvernement contre les pénuries de médicaments, ainsi que sur le manque de transparence quant à l’origine de la matière première. Nous avions souligné l’importance de lister l’origine de la matière première pour anticiper ce type de rupture.

      L’exemple du manque de matières premières pour les réactifs du dépistage montre que nos alertes n’ont pas été prises au sérieux, avec pour conséquence de retarder dramatiquement l’extension du dépistage recommandée par l’Organisation mondiale de la santé. De même, les manques de #matériel_de_prévention ont révélé des dysfonctionnements majeurs dans la réponse à la crise autant que les failles des politiques de santé menées depuis vingt ans.

      Nous espérons qu’il n’en sera pas de même pour cette alerte et que le silence du gouvernement à nos questions est le signe qu’il est au travail pour éviter ces pénuries. Nous l’appelons à rompre ce silence : seule une communication transparente sur ce qu’il fait peut éviter la panique face à une situation angoissante pour les patient-es et leur famille.

    • Médicaments pour soigner le Covid-19 : des hôpitaux au bord de la pénurie, par
      https://www.mediapart.fr/journal/france/270320/medicaments-pour-soigner-le-covid-19-des-hopitaux-au-bord-de-la-penurie?on

      Les médicaments anesthésiques, qui permettent de placer sous respirateur artificiel les malades Covid-19, sont en tension en Île-de-France. Le corps médical tente de rationner leur utilisation. D’autres médicaments essentiels pour faire face à l’épidémie pourraient très vite venir à manquer.

      Les hôpitaux franciliens sont lancés dans une course folle pour ouvrir, dans les 48 heures, mille nouveaux lits de réanimation, et porter leur nombre à deux mille en tout. Mais les patients Covid dans un état critique ont d’autres besoins essentiels qui pourraient venir à manquer : les médicaments. Selon le point de situation du ministère de l’intérieur du 25 mars, que nous nous sommes procuré, « les hôpitaux civils n’ont qu’une semaine d’approvisionnement, tandis que les hôpitaux militaires n’ont plus que 2,5 jours de stock, contre quinze jours en temps normal ». Le point de situation de l’Agence régionale de santé, au 26 mars, évoque même une « rupture en fin de semaine » de curare, ces anesthésiques essentiels.

      Sans entrer dans le détail des chiffres, lors d’un point presse de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ce 27 mars, le directeur général Martin Hirsch a aussi reconnu que « les stocks sont très courts sur certains médicaments ». Son adjoint, François Crémieux les a énumérés : « Les produits en forte tension sont les curares, les hypnotiques, les corticoïdes et les antibiotiques. »

      Il faut dire que de nouveaux malades du Covid arrivent sans cesse : 172 au cours des dernières 24 heures, selon le dernier bilan dressé le 26 mars au soir par l’Agence de régionale de santé d’Île-de-France. Or, pour réussir à absorber ce flot de malades qui s’étouffent littéralement, « on a plusieurs préoccupations, explique le réanimateur Antoine Vieillard-Baron, de l’hôpital Ambroise-Paré, à Paris. On doit ouvrir des lits, trouver du personnel suffisamment qualifié, des respirateurs. Mais on est aussi préoccupés par les médicaments ».

      Dans les services de réanimation, déjà sous très forte tension, c’est « un énorme poids supplémentaire », raconte, anonymement, un réanimateur francilien. « Nous sauvons la vie des patients Covid les plus critiques en les endormant profondément, et en les faisant respirer grâce à des machines, explique-t-il. Pour cela, on a recours à des médicaments anesthésiques puissants, notamment le curare, pour que l’organisme oppose le moins de résistance possible. Ce sont des médicaments quotidiens, anciens, de première nécessité. Dans mon hôpital, nous avons trois jours de stock. Pour s’en sortir, on fait appel à la débrouille, on appelle des collègues pour trouver des lots ici et là. Et on réfléchit à avoir recours à d’autres médicaments, parfois abandonnés depuis longtemps. On s’éloigne des standards de soins, à l’aveugle. C’est vrai, on doit choisir les patients admis dans notre service, en fonction de leur probabilité de s’en sortir. Mais si on en venait à ne plus soigner ou à mal soigner ceux qui peuvent s’en sortir, ce serait vraiment terrible. »

      À l’AP-HP, le directeur médical de crise Bruno Riou assure qu’un texte sur « les bons principes d’administration de ces médicaments » est en cours de diffusion dans les 39 hôpitaux de l’AP-HP, dans le but de « rationaliser » leur utilisation. Autrement dit, les économiser. Il assure que la qualité de la prise en charge des malades ne sera pas affectée : « On a par exemple des appareils qui mesurent la profondeur de la sédation, le degré de curarisation, pour ajuster la dose. On peut ainsi diminuer de 20 % la quantité de produits utilisés. »

      Est-ce que cela sera suffisant pour gérer la tension, et éviter une pénurie, mortelle pour les patients ? Les laboratoires pharmaceutiques sont-ils en capacité de livrer les hôpitaux au plus vite ? François Crémieux, le directeur général adjoint de l’AP-HP, n’est pas très précis : « Nous sommes en lien direct avec certains laboratoires, qui sont rassurants sur les capacités de production de curare. Sanofi, par exemple, est très mobilisé. Mais le contexte de la pénurie est européen. Il y a des enjeux de juste répartition entre les différents pays européens. »

      Des bénévoles de la protection civile transfèrent des patients infectés par le COVID 19 et ayant des problèmes respiratoires dans les hôpitaux parisien © AFP
      Des bénévoles de la protection civile transfèrent des patients infectés par le COVID 19 et ayant des problèmes respiratoires dans les hôpitaux parisien © AFP
      Encore une fois, l’Allemagne semble la mieux positionnée, puisqu’« une partie de ces médicaments vient d’Allemagne », relève le ministère de l’intérieur dans sa note Covid-19 du 26 mars.

      Le président de la Commission médicale d’établissement de l’AP-HP, Rémi Salomon, ne cache pas son affolement : « J’essaie de faire remonter l’information depuis plusieurs jours, en interne, auprès du ministère de la santé, jusqu’à l’Élysée. Je parle aussi à des dirigeants de l’industrie pharmaceutique. Je constate qu’il n’y a pas de plan de crise général. » À croire, après le manque de masques et de tests de dépistage, que le gouvernement a toujours un temps de retard.

      L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) n’a par exemple pas mis à jour les tensions d’approvisionnement pour le Cisatracurium. Cet anesthésique figure aujourd’hui sur sa liste des médicaments en rupture de stock, mais est indiqué comme « remis à disposition » depuis fin janvier 2019… Alors qu’il est en tension actuellement.

      Contactée à de multiples reprises, l’ANSM n’a pas répondu à nos sollicitations. Pour toute réponse à nos demandes, Aspen Pharma, le fabricant de plusieurs curares a répondu par courriel : « La période actuelle nous amène à nous concentrer sur des priorités de gestion d’entreprise à distance tout comme les approvisionnements de nos clients. »

      Comme l’épidémie, le manque de médicaments se fait sentir par vagues, avec quelques jours de décalage en fonction de l’arrivée de la déferlante de patients dans chaque région. Le 20 mars, les pharmacies d’hôpitaux de Bretagne ne signalaient pas de tension d’approvisionnement sur les anesthésiques. Mais dès le 23 mars, les inquiétudes montent à Lorient, Pontivy, Vannes, Rennes… Et le 26 mars, l’anesthésique propofol est officiellement en rupture de stock dans un hôpital breton, et même l’éphédrine, de l’adrénaline. Autant de produits essentiels pour ranimer les patients.

      L’autre grande inquiétude concerne les ruptures de stock d’antibiotiques comme l’Augmentin indiqué « en tension d’approvisionnement » sur le site de l’Agence du médicament depuis le 6 février 2020 déjà. Or « l’Augmentin ou ses génériques sont donnés à tous les patients Covid-19 pour éviter les surinfections bactériennes, notamment pulmonaires », s’alarme Alain Astier, chef de pôle honoraire de la pharmacie de l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne). Car on ne meurt pas directement du virus, mais de la surinfection qu’il provoque en affaiblissant notre corps.

      Bientôt un outil numérique pour cartographier les stocks de médicaments

      Un pharmacien d’un CHU qui préfère ne pas être identifié a même confié à Mediapart la liste des 95 médicaments en rupture de stock dans son établissement au 26 mars. Le générique d’un antibiotique primordial, l’Amoxicilline/acide clavulanique en sachet y figure : le laboratoire Sandoz, filiale du géant pharmaceutique suisse Novartis, annonce un réapprovisionnement théorique… à compter du mois d’août.

      Interrogé , Novartis répond « disposer de stocks suffisants »… Sauf que la molécule est disponible, mais pas en sachet, seulement en comprimé. « Ce sont des gros comprimés très difficiles à avaler. On ne peut pas les écraser, ils sont impossibles à prendre pour les patients sous sonde naso-gastrique, typiquement, les patients Covid-19 en réanimation, dénonce un pharmacien d’hôpital. C’est un vieux médicament qui ne se vend pas cher, génériqué depuis longtemps, ce n’est pas la priorité des laboratoires d’en assurer l’approvisionnement. Mais aujourd’hui, il est nécessaire qu’ils le fabriquent en très grande quantité compte tenu du nombre de patients Covid-19 dans le monde ! »

      Si Novartis annonce à Mediapart que l’Amoxicilline est façonnée en Autriche, c’est-à-dire mis en comprimé ou en sachet, l’entreprise refuse d’indiquer où elle se procure la matière première en invoquant la « confidentialité de l’information ». Or les tensions d’approvisionnement des médicaments, qui se font encore plus ressentir en cette période de crise et de flambée mondiale de la demande, s’expliquent en partie par la dépendance des laboratoires pharmaceutiques vis-à-vis de l’Asie.

      Entre 60 et 80 % des principes actifs, les moteurs des médicaments, sont issus d’un pays hors de l’Union européenne, selon l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), et essentiellement de Chine et d’Inde où les coûts de production sont moindres. La proportion était seulement de 20 % il y a trente ans (Lire aussi Pénurie de médicaments : le dangereux business de l’industrie pharmaceutique).

      Le ralentissement, voire l’arrêt des chaînes de production des usines de fabrication chinoises des matières premières de médicaments du fait du confinement a réduit l’offre à mesure que la demande locale, puis mondiale, s’est embrasée. La prise de conscience du médicament comme produit stratégique est le reflet de la perte de la souveraineté française du fait du choix des industriels. Elle s’est accentuée avec cette crise sanitaire mondiale.

      Même le Doliprane, le médicament le plus vendu dans l’Hexagone, que Sanofi présente comme un pur produit « made in France », est dépendant de la production de sa matière première hors d’Europe. « Sanofi se procure son principe actif dans différents continents », admet le porte-parole du laboratoire.

      Or le paracétamol est recommandé en cas de fièvre liée au Covid-19, à l’inverse des anti-inflammatoires tels que l’ibuprofène ou la cortisone, comme l’a annoncé Olivier Véran, ministre de la santé, le 14 mars. La demande a encore augmenté en officine de ville au point que son achat devient rationné le 18 mars, mais aussi en hôpital. Dans une des pharmacies hospitalières interrogées, il sera de nouveau disponible, mais seulement à partir du 20 avril. « Cette situation de tension est seulement une question de jours », tente de rassurer le porte-parole de Sanofi.

      « Le manque de médicaments vitaux à venir pour lutter contre le Covid-19 serait insupportable. Nous importons de l’étranger beaucoup de médicaments de sédation profonde, or des solutions françaises sont envisageables », assure Pauline Londeix, confondatrice de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament.

      L’Observatoire a publié un communiqué de presse le 27 mars, devant l’absence de réponse du gouvernement à son courrier envoyé la veille. « Nous avons notamment demandé si des moyens sont recensés au niveau national pour voir quelle ligne de production de médicament pourrait être utilisée ou réquisitionnée pour réorienter au plus vite la production vers ces médicaments de première nécessité dont nous allons manquer. Car chaque jour compte, notamment dans la mesure où la demande mondiale pour ces médicaments est en train d’exploser », explicite le communiqué.

      D’autant que des mesures de protectionnisme sont envisageables sur les médicaments vitaux de la part des pays étrangers producteurs de remèdes. Exactement comme l’a fait le gouvernement français le 25 mars. Il a interdit l’exportation de médicaments à base d’hydroxychloroquine, expérimenté comme traitement du Covid-19 (lire aussi Chloroquine : itinéraire d’un traitement qui suscite espoir et controverse), par décret. Et ce, pour répondre aux inquiétudes montantes concernant les tensions d’approvisionnement naissantes du Plaquenil, le médicament à base d’hydroxychloroquine fabriqué par Sanofi – cette fois uniquement dans l’Hexagone – avec « une capacité de production qui évitera à la France toute rupture de stock », assure le porte-parole du laboratoire.

      Autre explication des difficultés d’approvisionnement dans les pharmacies des hôpitaux : les établissements des régions touchées à retardement tentent de faire des stocks pour se prémunir des pénuries à venir sur les produits vitaux face au Covid-19, ce qui alimente les tensions. « Depuis trois semaines, les pharmacies d’hôpitaux ont fait des stocks : habituellement, elles ont trente jours de réserves de médicaments, là elles en ont plutôt pour 45 jours », explique Jacques Trevidic, président du syndicat Action praticiens hôpital.

      « À Mulhouse, nos collègues ont utilisé en trois, quatre jours l’équivalent des produits dont ils ont besoin en un mois en réanimation habituellement », rapporte Cyril Boronad, pharmacien cannois. Pour répondre à ces pics de demandes, « souvent les laboratoires contingentent les livraisons en calculant ce qu’ils distribuent en fonction des consommations antérieures. Sauf que quand des services d’hôpitaux sont réquisitionnés pour soigner les patients Covid-19, le stock de produits vitaux pour soigner le coronavirus est réduit à zéro rapidement, explique Patrick Léglise, vice-président du Synprefh (Syndicat national des pharmaciens des établissements publics de santé). Nous essayons de trouver des médicaments alternatifs quand c’est possible, mais rapidement, eux aussi se retrouvent en tension en cascade. » Comble de la désolation de la situation sanitaire, il rapporte même des difficultés à s’approvisionner à présent en housses funéraires.

      Selon nos informations, l’agence régionale de santé d’Île-de-France a conclu un contrat avec la start-up MaPUI Labs le 27 mars qui sera opérationnel dans les prochains jours : son outil numérique cartographie les stocks de médicaments de ses hôpitaux et facilite les échanges de médicaments entre les établissements de la région en cas de ruptures de stock et de besoins imminents dans certains d’entre eux. D’autres régions ont montré leur intérêt. Un traçage instantané et national faciliterait les trocs de traitements en urgence… À condition que l’industrie pharmaceutique en fabrique suffisamment.

  • La piste américaine se confirme pour la cession d’actifs de défense sensibles | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/la-piste-americaine-se-confirme-pour-la-cession-dactifs-de-defense-sensible

    De sources concordantes, au moins trois industriels américains sont sur les rangs pour prendre le contrôle de Photonis, leader mondial de la vision nocturne. Safran et Thales ont décliné l’appel des pouvoirs publics à candidater. Dans un courrier adressé aux députés inquiets de cette cession et de celle de Latécoère, le Premier ministre s’en remet à l’examen par Bercy.

    L’alerte lancée auprès du Premier ministre par les députés afin de maintenir sous bannière tricolore des actifs du secteur de la défense qu’ils jugent stratégiques, n’a pas, à ce stade, été suivie d’effet.

    Mais l’Etat poursuit aussi « des objectifs ambitieux en matière d’attractivité de notre économie auprès des investisseurs étrangers », a-t-il écrit. Le Premier ministre renvoie au « suivi particulièrement attentif » mené par Bercy dans le cadre du contrôle des investissements étrangers en France, durci par un nouveau décret . « Les pouvoirs d’injonction et de sanction du ministre chargé de l’économie ont été renforcés tout en améliorant la transparence du contrôle », promet-il.

    #économie #défense #intérêts_stratégiques

  • Que les ténèbres soient !
    https://expansive.info/Que-les-tenebres-soient-1975

    « Les coupures généralisées, c’est devenu un mythe, cela ne devrait plus faire partie de notre culture syndicale. (…) C’est plus compliqué de ne pas mettre la France dans le noir que de le faire, il suffit de trois personnes. Si cela ne s’est pas produit, c’est grâce au niveau collectif de conscience très fort, et non par discipline, notamment chez les jeunes » Sophie Béroud, Les Robins des bois de l’énergie On s’ennuie dans les défilés syndicaux ! Dites, il reste encore combien de kilomètres ? On tourne (...) #Analyses

    / #Syndicalismes_-_Travail, #Mouvements_sociaux, Retraites (et le reste) 2019-2020

    #Retraites_et_le_reste_2019-2020
    https://douze.noblogs.org/post/2019/12/15/semaine-de-mobilisation-contre-rte-et-son-monde-du-13-au-18-janvier
    https://www.cairn.info/revue-annales-historiques-de-l-electricite-2008-1-page-29.htm#
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/greve-contre-la-reforme-des-retraites-6-questions-sur-les-coupures-sauvages

  • Ouverture du marché de l’électricité : souriez ! Vous êtes piégé·es ! Deux articles des Échos qui t’expliquent que grâce à la « concurrence libre et non faussée », les tarifs de l’#électricité, tous fournisseurs confondus, vont encore augmenter. Elle est pas belle la vie (en Extrême-Libéralie) ?
    Et là, y aura pas de #BlackFriday. Juste un gros risque de #BlackOut.

    Le 22/11/2019
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/lelectricite-plus-chere-faute-dacces-au-nucleaire-1149881#xtor=CS1-26

    Les prix de l’électricité devraient à nouveau augmenter l’an prochain en France. La période pendant laquelle les concurrents d’EDF peuvent demander d’avoir accès à l’électricité d’origine nucléaire, à un prix fixe de 42 euros le mégawattheure (contre environ 48 euros sur le marché non régulé) s’est achevée jeudi 21 novembre. Or la probabilité est grande que leurs demandes aient largement excédé la limite des volumes prévus par la loi.

    Le 29/11/2019
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/les-concurrents-dedf-se-ruent-sur-lelectricite-nucleaire-1152531

    Comme prévu , les concurrents d’EDF ont explosé le plafond. Ils ont demandé à avoir accès à 147 térawattheures d’électricité au tarif de l’Arenh (l’accès régulé à l’énergie nucléaire historique), bien au-delà des 100 térawattheures prévus par la loi, a annoncé la Commission de régulation de l’énergie (CRE) ce vendredi soir. Les prix de l’électricité devraient encore augmenter l’année prochaine, même si l’impact exact de ce dépassement sur les tarifs réglementés n’est pas encore connu.

    #comme_prévu (en conchiant « la loi » pour faire plaisir aux copains) #CRE (Commission de régulation de l’énergie) #ARENH (Accès régulé à l’énergie nucléaire historique)

    • Électricité, le prix de la concurrence, par Aurélien Bernier (@mdiplo, mai 2019)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2019/05/BERNIER/59843

      Depuis la fin des années 1980, l’Union européenne s’attache à casser les monopoles dans le secteur des énergies de réseau que sont le gaz et l’électricité. Ces services publics ayant montré une grande efficacité, elle a dû appliquer une stratégie radicale, mise au point au Chili sous le régime dictatorial d’Augusto Pinochet, puis importée quelques années plus tard dans le Royaume-Uni de Margaret Thatcher.

      Le principe consiste à scinder les activités de production, de gestion du réseau et de fourniture (la vente au client final), auparavant réunies au sein d’une même entreprise publique. Ce découpage sépare les secteurs susceptibles de générer des profits rapides de ceux qui sont difficilement rentables. On introduit ainsi la concurrence directe dans la production et la fourniture, tandis que le transport et la distribution restent publics, mais doivent s’adapter pour favoriser la compétition entre les autres acteurs.

      Les directives européennes se succèdent pour organiser des marchés intérieurs unifiés, et la loi française s’adapte progressivement. À partir de 1999, des fournisseurs privés sont autorisés à concurrencer Électricité de France (EDF) en proposant des contrats d’approvisionnement aux entreprises. La dérégulation s’élargit aux particuliers en 2007.

  • Devoir de vigilance : #Total, première #multinationale assignée en #justice | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/devoir-de-vigilance-total-premiere-multinationale-assignee-en-justice-11423

    L’ONG [« Amis de la Terre »] estime que les indemnisations versées par Total et ses sous-traitants ne permettent pas d’assurer « le droit à un niveau de vie suffisant des communautés affectées ». « Le prix fixé ne leur permet pas d’acquérir des terres équivalentes à celles rachetées », explique-t-elle.

    Et les familles concernées ne pourraient pas toujours choisir entre une compensation en espèces et une compensation en nature (« terre contre terre »). En cas de compensation en nature, Total et ses partenaires « proposent délibérément des zones contraires au choix des populations affectées par le projet ».

    En outre, « les personnes affectées se voient privées de cultiver leurs terres alors qu’elles n’ont pas encore perçu la compensation », ce qui réduit substantiellement leurs moyens de subsistance dans l’intervalle. Enfin, l’ONG dénonce « des actes d’intimidation » des sous-traitants de Total et des forces de l’ordre ougandaises. « Depuis la mise en demeure il y a trois mois, nous n’avons constaté aucune évolution sur le terrain », soutient encore l’association.

  • Amazon étend l’empire d’Alexa avec une avalanche de nouveaux produits
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/amazon-etend-lempire-dalexa-avec-une-avalanche-de-nouveaux-produits-1134811

    Lunettes, écouteurs sans fils, bague, mais aussi déclinaisons de son enceinte Echo sous de multiples formats, micro-ondes intelligent et même « tracker » d’animaux… Mercredi, le géant de l’e-commerce a dévoilé une flopée de nouveautés visant à insérer son assistant vocal dans chaque recoin de la vie de ses utilisateurs. Pour s’imposer dans le hardware, l’entreprise de Seattle mise sur des prix plus bas que ses concurrents. Un véritable marathon. En une heure et demie, Amazon a présenté plus d’une douzaine (...)

    #Amazon #Echo #Ring #wearable #Alexa #capteur #domotique #lunettes #voix #facial (...)

    ##biométrie

  • Hinkley Point C : EDF annonce surcoût et retard « accentué »... et plonge en Bourse
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/nucleaire-edf-annonce-surcout-et-retard-accentue-sur-hinckley-point-c-et-p


    Crédits : PETER NICHOLLS

    EDF avait déjà évoqué un « risque de report de la livraison » de 15 et 9 mois respectivement pour les deux réacteurs. Ce risque « s’est accentué », indique le groupe. Quant aux coûts, ils « sont désormais estimés entre 21,5 et 22,5 milliards de livres 2015 », soit une augmentation entre 1,9 et 2,9 milliards de livres.

    EDF a prévenu mercredi que son chantier de construction de deux réacteurs nucléaires EPR à Hinkley Point C en Angleterre devrait coûter plus cher que prévu alors que le risque de glissement du calendrier s’est encore « accentué ».

    Les coûts « sont désormais estimés entre 21,5 et 22,5 milliards de livres sterling 2015 », soit une augmentation comprise entre 1,9 et 2,9 milliards de livres sterling (2,15 à 3,3 milliards d’euros actuels) par rapport aux évaluations précédentes, a indiqué l’électricien français dans un communiqué.

    EDF avait déjà évoqué un « risque de report de la livraison » de 15 et 9 mois respectivement pour les deux réacteurs. Ce risque « s’est accentué », indique le groupe, qui a l’objectif de démarrer la production d’électricité sur le réacteur n°1 fin 2025.

  • La Californie requalifie en salariés les chauffeurs d’Uber et Lyft
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/la-californie-requalifie-les-chauffeurs-duber-et-lyft-en-salaries-1130705

    La loi, qui met fin au statut de travailleur indépendant pour les entreprises de la « gig economy », menace le coeur du modèle économique des VTC. Selon la banque Morgan Stanley, le statut de salarié des chauffeurs va augmenter les coûts des deux applis leader de 35 %. L’Etat où Uber, Lyft, Instacart, Doordash et la majorité des applications de la « gig economy » sont nées vient d’abattre l’un des piliers de leur ascension et de jeter le doute sur leur avenir. Après l’Assemblée le mois dernier, le Sénat (...)

    #Lyft #Uber #procès #travail #VTC

  • Uber supprime de nouveau plusieurs centaines de postes
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/uber-supprime-de-nouveau-plusieurs-centaines-de-postes-1130676

    Le géant américain de la mobilité se sépare de 435 ingénieurs et responsables produits. Fin juillet, il avait déjà supprimé 400 postes dans ses activités marketing. Uber, confronté à une croissance qui tourne au ralenti, cherche à réduire ses coûts, retrouver un avantage concurrentiel et séduire les investisseurs. Uber continue de faire la chasse aux coûts. Après avoir annoncé, fin juillet qu’il allait supprimer un tiers de ses effectifs de son département marketing (400 posts sur 1.200), le géant américain (...)

    #Uber #UberEATS #travail #bénéfices

  • #Amazon #Europe a reçu 241 millions d’euros de crédits d’#impôts en 2018 | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/amazon-europe-a-recu-241-millions-deuros-de-credits-dimpots-en-2018-1130358

    Le géant n’a ainsi payé « que » 16,5 millions d’euros d’impôts sur un chiffre d’affaires européen de 21,6 milliards en 2016, et 55 millions d’euros sur 24,9 milliards d’euros engrangés sur le continent européen en 2017.

  • « La ration alimentaire de combat des militaires français s’est taillée une excellente réputation dans les armées du monde entier. Elle contient des plats sophistiqués qui garantissent à la fois la santé et le moral des troupes. Nous sommes allés en cuisine. »

    https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/la-ration-militaire-francaise-connait-un-succes-mondial-1028853

    « on trouve ainsi une salade de gésiers au quinoa rouge, du saucisson à la pistache, du thon au lait de coco et riz parfumé, un gratin de macaronis au boeuf [...] on raconte qu’en Afghanistan, il s’échangeait cinq rations américaines pour une française. »

    Notez quand même les horreurs de la guerre : « Ce colonel de l’armée de terre se souvient d’avoir mangé le même plat au poulet pendant trois mois »

    Mais on est quand même bien plus fort que les étatsuniens : « Il est vrai qu’il a fallu vingt ans de recherche à l’armée américaine pour créer une "pizza prête au combat" »

    #publi_reportage #le_Gorafi_encore_plagié #alimentation #intendance

  • Des réfugiés syriens exploités par des fournisseurs de Nestlé et Ferrero

    Dans une enquête, le New York Times rapporte que de nombreux réfugiés syriens travaillent dans des conditions extrêmement précaires dans les fermes de noisettes en Turquie. Le pays, à l’origine de 70 % de la production mondiale de noisettes, fournit de grands groupes tels que Nestlé et Ferrero.


    https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/des-refugies-syriens-exploites-par-des-fournisseurs-de-nestle-et-ferrero-10
    #réfugiés_syriens #Turquie #asile #migrations #réfugiés #noisettes #Nestlé #Ferrero #exploitation #travail #agriculture

    signalé par @franz42

    • Opération spéciale : un micro-don pour Notre-Dame de Paris - L’ARRONDI
      https://www.larrondi.org/operation-speciale-un-micro-don-pour-notre-dame-de-paris

      La Fondation de France : rebâtissons Notre-Dame de Paris

      Une souscription nationale a été ouverte dès le 16 avril afin de financer la restauration de la cathédrale. Pour participer à cet élan de générosité, différentes enseignes proposent à leur clients de faire un ARRONDI à l’euro supérieur lors de leurs achats dès mercredi dans les magasins Franprix et Monoprix, et jeudi chez Kusmi Tea. L’opération s’étend jusqu’au 5 mai chez Franprix et Kusmi Tea, jusqu’au 6 mai chez Monoprix. Le processus de reconstruction nécessitera plusieurs années, c’est pourquoi chaque centime compte ! 100% des dons seront reversés à la Fondation de France via le fonds de dotation Le Réflexe Solidaire. Il est également possible de faire un don sur le site de la Fondation de France, déductible à 66%.

    • Le chiffre donné par les associations locales est de plus de 5000 personnes qui vivent dans la rue à Toulouse. Des familles avec enfants, des femmes enceintes, à crever dehors de la misère imposée. La dernière fois que je suis allée chez Monoprix en fin de journée, à la boulangerie ils ont refusé de me donner les sacs dans lesquels ils venaient de jeter tout ce qu’il restait des étalages : croissants, pains au chocolat, gateaux divers, je me suis largement engueulé avec eux et ils m’ont dit que c’était les ordres.
      #Monoprix mène la #guerre_aux_pauvres, pire, l’enseigne force la participation à la sauvegarde de la religion caché derrière la reconstruction de l’emblème de ce pouvoir : NDDP.

      https://www.youtube.com/watch?v=fLHgSVp8Byo


      Petrolio... bruceremo le chiese
      a morte lo stato borghese.
      Petrolio... bruceremo le chiese
      e noi vogliamo la libertà.

      A morte il papa, viva Bakunin !
      A morte il papa, viva Bakunin !

      Su una stele di sterco d’uccelli
      a morte il papa Pacelli,
      su una stele di sterco d’uccelli
      e noi vogliamo la libertà.

      A morte il papa, viva Bakunin...
      A morte il papa, viva Bakunin...
      A morte il papa, viva Bakunin...
      a morte il papa !

    • Obtenir de l’argent, pourquoi pas. Mais il s’agit aussi je crois de sortir le #mécénat (le pouvoir de préaffecter sa contribution fiscale) de son isolement, d’établir un pont entre des mondes sociaux (à la louche : fortunés, imposables, pauvres) que tout sépare.
      On redécouvre peut-être l’exemplarité des privatisations thatcheriennes qui, à l’inverse d’ADP, des barrages hydrauliques, (...), tiraient une part de leur légitimité de leur allure #populaire.
      Sous couvert de brame national, l’extension du domaine de la responsabilité individuelle annule la frontière entre ces 45% de « ménages » imposables (fallacieusement rendus égaux par leur aptitude à donner) et les autres.
      L’inclusion des #pauvres, elle se paye.

      #civisme

    • Ah... alors j’essaye de reformuler. Même les plus pauvres qui ne peuvent bénéficier de déduction fiscale de l’impôt sur le revenu peuvent participer, c’est open bar, à chacun selon ses moyens (l’émancipation façon Macron). Et, à la fin, comme il n’y a que pour ceux là que le don est de 100%, c’est eux les plus dignes. mais si. Ces micro décisions que nous sommés de prendre devraient effacer la mauvaise impression produite par l’entrain de quelques milliardaires emblématiques à financer ce qui leur plait (la principale attraction touristique locale). Voyez bien que ce n’est pas la question des déductions fiscales. On cherche à donner forme à l’unité nationale. Pas de séparatisme des #riches, pas de domination radicale de leur égoïsme collectif, pas de mépris social. Il n’est interdit à personne de participer au bien commun tel qu’ils le gèrent et le mettent en scène. Aussi gonflé qu’un vendeur de voiture d’occase. On compte sur l’effet placebo du récit, ça passe ou ça foire. C’est moins maladroit que des privatisations effectuées sans « actionnariat populaire » (au profit visible de grands groupes), mais en effet loin de réparer le tort subi, la modalité choisie (injection au prélèvement volontaire partout) risque de relancer le refus. C’est quoi cet État qui fait la mendicité partout où on doit dépenser du fric ?
      #inflammable

    • #escroquerie #escroc #monoprix #franprix #macronnerie

      ça coûte pas si chère que ça une bonne bâche pour une église quand des gens crèvent dans la rue sans ressources ni espoir
      https://www.lesechos.fr/industrie-services/services-conseils/notre-dame-de-paris-une-lecon-de-mecenat-1012632

      De nouvelles formes d’engagements sont apparues, à l’instar de Sodexo, offrant un million de repas aux artisans sur le chantier, ou l’Institut de France promettant d’affecter en 2020 la majorité des prix qu’il distribue (25 millions par an) à des sujets en lien avec Notre-Dame. Société Générale ou la Banque Populaire ont créé des collectes internes pour leurs salariés, qu’elles abondent avant de les reverser à la Fondation de France ou à la Fondation du patrimoine.

      je propose de réaffecter tous ces dons à la construction d’un centre d’accueil digne de ce nom

      #ça_ruisselle

      faudrait me payer pour que je bouffe un seul repas sodexo

      #pub_gratuite

  • Uber : une introduction en Bourse à 100 milliards de dollars prévue pour mai
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/uber-une-introduction-en-bourse-a-100-milliards-de-dollars-prevue-pour-mai-

    Longtemps présenté comme la plus grande start-up du monde, le numéro un mondial du VTC prévoit de lever 10 milliards de dollars sur la place de New York. Ce serait la plus grosse introduction en Bourse de l’année aux Etats-Unis. Attendue depuis des années, l’introduction en Bourse d’Uber Technologies, le leader mondial des véhicules de transport avec chauffeurs (VTC), devrait finalement avoir lieu en mai prochain. Selon l’agence Reuters, le groupe devrait annoncer dès ce jeudi aux Etats-Unis qu’il (...)

    #Toyota #Uber #bénéfices #Softbank

  • Les Berlinois déclarent la guerre aux sociétés immobilières | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/immobilier-btp/les-berlinois-declarent-la-guerre-aux-societes-immobilieres-1007220

    Requins contre petits poissons, grandes sociétés immobilières avides contre #locataires démunis. L’image reproduite samedi sur banderoles et masques par nombre de manifestants est à peine caricaturale aux yeux des 25.000 Berlinois venus défiler samedi contre la flambée de leurs loyers et la #gentrification qu’elle entraîne dans la capitale.

    Après avoir subi un quasi-doublement des prix de l’immobilier locatif en dix ans, à 10 euros du mètre carré en moyenne, les petits ont décidé de s’unir pour taper fort : plus de 250 associations de locataires réclament un référendum pour obtenir l’expropriation des sociétés immobilières détenant plus de 3.000 logements dans la capitale allemande.

    Michael Prütz, le militant qui veut exproprier les investisseurs de Berlin

    Ils s’appuient sur l’article 15 de la constitution allemande qui stipule que le sol peut être placé pour l’intérêt général sous un régime de propriété collective moyennant une indemnisation du propriétaire.
    Une pétition révolutionnaire portée par des gilets...violets

    Dès midi sur l’Alexander Platz, point de départ de la manifestation qui s’est ensuite dirigée vers la foire immobilière de Berlin se tenant ce week-end, les signataires affluaient au stand du réseau à l’initiative de la pétition pour l’organisation d’un référendum. Ses membres arboraient des gilets… violets.

    S’ils ne revendiquent pas de lien de parenté direct avec le mouvement français, leur slogan n’en est pas moins révolutionnaire : « Deutsche Wohnen & Co enteignen » (pour « Exproprier Deutsche Wohnen & Co »), du nom de la première société immobilière de la ville, avec 112.000 logements.
    85 % des Berlinois sont locataires

    Chaque signataire y va de son mot de soutien ou partage une mauvaise expérience : une expulsion, une modernisation imposée par le propriétaire pour augmenter le loyer, des charges qui augmentent, l’impossibilité pour un couple avec un bébé de trouver un #logement plus grand pour un prix abordable…

    Notre seule chance de rester à Berlin c’est de sauver nos immeubles

    Le sujet mobilise d’autant plus que 85 % des Berlinois sont locataires. Dans une ville où le salaire médian est de 1.380 euros, selon la fondation Boeckler, le logement croque 43,8 % du revenu des ménages. Et la capitale allemande a beau accueillir 35.000 à 50.000 habitants supplémentaires chaque année, de plus en plus de Berlinois sont, eux, obligés de partir. « Notre seule chance de rester à Berlin c’est de sauver nos immeubles », conclue Sandrine Woinzeck, membre du réseau « #loyers fous », initiateur de la manifestation.
    Un processus encore long

    Tous les manifestants ne sont pas directement concernés mais tous se sentent solidaires. « Je suis propriétaire mais je n’ai pas envie que mes voisins s’en aillent », explique Robin, chercheur de 32 ans, venu du quartier de Steglitz dans le sud de Berlin avec ses trois enfants, qu’il pousse dans une carriole pour s’assurer qu’ils tiennent les quelque 7 kilomètres du parcours de la manifestation.

    Google montre patte blanche à Berlin

    Au vu de l’affluence, la collecte des 20.000 signatures préalables à l’organisation d’un référendum ne devrait pas être compliquée à obtenir. Ensuite il faudra encore récolter près de 180.000 signatures, l’équivalent de 7 % des électeurs berlinois. Si tel est le cas, le gouvernement du land devra alors choisir une date pour organiser le référendum. Le processus devrait donc prendre encore au moins un an et il n’est pas sûr que la population le soutienne jusqu’au bout.

    L’estimation du montant nécessaire au dédommagement des sociétés expropriées va d’une dizaine de milliards, selon les promoteurs du référendum, à 36 milliards d’euros selon le gouvernement berlinois. Et ce alors que la ville est déjà endettée à hauteur de 60 milliards d’euros. « Cela ferait beaucoup et voudrait dire que j’endette mes enfants, souligne Robin. Mais cette première pétition est importante pour que les autorités bougent », assure-t-il.

    Ninon Renaud (Correspondante à Berlin)

  • L’industrie alimentaire affronte le défi de la décroissance Marie-Josée COUGARD - 4 avril 2019 - les échos
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/lindustrie-alimentaire-affronte-le-defi-de-la-decroissance-1006467

    Jamais en dix ans les Français n’ont autant réduit leurs achats de produits alimentaires, selon l’Insee. Les volumes ont plus reculé (-1,2 %) en 2018 qu’au moment de la crise financière (-0,5 %).

    De prime abord, le constat est plutôt positif. L’an dernier, le chiffre d’affaires de l’industrie agroalimentaire a augmenté de 1,5 %, à 176,1 milliards d’euros. C’est une progression « supérieure à ce qu’on observe dans le reste de l’industrie », a souligné mercredi Richard Girardot, le président de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania). Les entreprises ont embauché, créant près de 3.300 emplois. L’industrie de l’alimentation est le premier employeur français avec 427.600 emplois directs et près de 2,4 millions d’emplois induits. Autant d’éléments qui pourraient donner à penser que le bilan de santé de ce poids lourd de l’économie française est tout à fait positif. Pourtant, ce n’est pas le cas.

    248 fermetures d’usines
    L’industrie de l’alimentation est confrontée à un phénomène de déconsommation jamais observé en dix ans. Même au moment de la crise financière de 2008, la baisse des volumes n’avait pas connu pareille ampleur. Elle s’était alors limitée à -0,5 % quand en 2018, elle ressort à -1,2 %, selon l’Insee. Autant dire que « de la distribution ne stimule pas la consommation », martèle l’Ania. L’an passé, 26 annonces de fermetures d’usines ont été recensées par le cabinet Trendeo. Si l’on tient compte des annonces de créations, le solde net reste négatif à -8 contre -9 sur 2009-2011, ce qui fait dire à Richard Girardot que « les entreprises ont mieux résisté à la crise financière qu’à la guerre des prix ».

    En six années de déflation des prix alimentaires, 5,5 milliards de valeur ont été détruits pour la filière, souligne Nielsen. Les grandes marques ont beaucoup plus souffert que les autres. Entre 2013 et 2018, leurs prix ont reculé de 17 %, alors qu’au total les produits de grande consommation n’ont baissé que de 6,1 %. L’impact sur les marges s’est fait durement ressentir. En l’espace de trois ans, les marges brutes ont perdu 8 points pour tomber à 36 %, ce qui leur a valu de passer en dessous du niveau des marges de l’industrie manufacturière à 38 %, selon des calculs de l’Ania basés sur des chiffres Insee.

    Recul de l’innovation
    Dans cet environnement, l’industrie alimentaire peine à recruter et fait état de 21.000 emplois non couverts. « C’est le premier obstacle à la croissance des entreprises », a souligné Stéphane Dahmani, l’économiste de l’Ania. Les innovations, moins nombreuses, pâtissent de la situation. L’association estime que les lancements de produits ont chuté de 32 % sur l’année écoulée. Les entreprises agroalimentaires ont aussi perdu du terrain à l’exportation si bien que le solde des échanges a diminué de 5 %, à 7,2 milliards d’euros. Pis, l’écart s’est creusé avec les pays concurrents européens. Pour l’Ania, il ne fait pas de doute que « le déficit de compétitivité en France vienne avant tout de la destruction de valeur ajoutée spécifique au marché français ».

    La France occupe le quatrième rang de l’export, derrière les Etats-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas alors qu’elle était leader mondial en 2004. Les entreprises françaises ne sont que 20 % à s’aventurer sur les marchés étrangers quand c’est le cas de 80 % de leurs homologues allemandes. L’export entre pour un quart dans le chiffre d’affaires global du secteur alimentaire quand il représente 42 % pour le reste de l’industrie.

    La loi Egalim sans effet pour l’instant
    La mise en oeuvre de la loi Egalim destinée à calmer la guerre des prix et à faire remonter la valeur vers les entreprises et les agriculteurs n’a pour l’instant pas produit d’effets, estime le syndicat professionnel. « Les mauvaises pratiques persistent », juge l’Ania. Les trois quarts des entreprises que l’organisation a interrogées se sont encore vues demander des baisses de prix. Une sur quatre a subi des déréférencements. 60 % en ont été menacées. Le relèvement du seuil de revente à perte (SRP) a dégagé un gain de 600 millions d’euros sur douze mois glissants. « Ils sont allés directement dans les caisses de la distribution. Où est le ruissellement de la valeur sur la filière ? »  s’est interrogé Richard Girardot, qui réclame plus de contrôles de la DGCCRF.

    Interrogés, les distributeurs dénoncent de leur côté une étude de l’Ania « totalement biaisée ». Elle ne porte que « sur 3 % des entreprises », affirme Jacques Creyssel, le patron de la Fédération du commerce et de la distribution. « Plutôt qu’une communication agressive, nous attendons des industriels qu’ils expliquent comment les hausses acceptées vont redescendre aux producteurs, et notamment aux éleveurs. » Un an après les Etats généraux de l’alimentation, les deux filières ne sont pas près de s’entendre.
    #décroissance

  • Du panneau #publicitaire au crime #humanitaire en passant par les #smartcities de nos maires :

    Au départ je voulais juste vous transmettre cette petite action #antipub sympatoche :
    Résistance à l’Agression Publicitaire
    [1 CLIC QUI RÉSISTE] « On a installé une page spéciale sur notre serveur. Cliquer sur le lien pour supprimer une adresse MAC aléatoire des nouveaux capteurs d’audience de la RATP et SNCF (et rafraîchir la page pour en supprimer d’autres) :-D »
    –-> https://antipub.org/retency.html

    Cette action fait suite à l’expérimentation lancée gare Saint Lazare en vue d’utiliser les panneaux publicitaires sous forme d’écrans à des fins de comptage des passants via des capteurs détectant les adresses MAC de leurs smartphones.
    Article ici : http://maisouvaleweb.fr/face-aux-panneaux-publicitaires-numeriques-devons-affirmer-dimension-c

    Dans un commentaire une personne souligne, qu’une adresse MAC n’est pas « juste » un simple numéro. Elle peut donner accès à énormément de données personnelles. La réponse qui lui est faite développe un aspect que je ne connaissais pas : la (non) position de la CNIL sur le sujet :

    L’analyse juridique proposée dans la première partie de l’article est incomplète et pourrait conduire à une conclusion erronée, comme quoi la collecte d’adresse MAC sans consentement serait conforme au droit dès lors que cette adresse serait anonymisée à court délai et que les personnes concernées pourraient s’opposer à cette collecte.

    Cette erreur de l’auteur semble s’expliquer du fait qu’il a pris pour argent comptant les interprétations du droit données par la CNIL dans ses décisions, comme si la CNIL était neutre et seule bouche de la loi.

    Or, la CNIL n’est pas du tout neutre, et notamment pas sur cette question où elle a une position singulière, critiquable d’un point de vue tant politique que juridique.

    Le traitement d’adresses MAC est encadré juridiquement par le RGPD mais aussi, depuis plus longue date, par la directive 2002/58 (liens en bas de commentaire). Or, cette directive n’a été que très mal transposée en France, comme un peu partout ailleurs dans l’UE. Du coup, la CNIL est depuis très mal à l’aise à l’idée d’appliquer cette directive, car elle ne sait pas jusqu’où elle peut l’interpréter pour se donner davantage de pouvoir. Or, de façon classique, la CNIL étant terrorisée à l’idée d’être sanctionnée par le Conseil d’Etat si elle abuse de ses pouvoirs, elle préfère ne rien faire, lâchement.

    La suite du commentaire et ses réponses sont tout aussi intéressantes : http://maisouvaleweb.fr/face-aux-panneaux-publicitaires-numeriques-devons-affirmer-dimension-collective-donnees-personnelles/#comment-55246

    Résistance à l’agression Publicitaire avait fait un dossier inquiet en 2014 : « Les caméras publicitaires, pur fantasme ?  »
    https://antipub.org/dossier-les-cameras-publicitaires-pur-fantasme

    Reporterre a aussi fait un article sur le sujet des panneaux publicitaires : https://reporterre.net/Les-panneaux-publicitaires-numeriques-envahissent-l-espace-public-et-nos

    Il se trouve que c’est justement par ce biais, de la récupération des données en toute « politesse » (je te ponctionne un peu d’identité contre un peu de réseau) que sont actuellement conçues les villes du futur, les #smartcities et que des décideurs politiques font des choix sans anticiper le moins du monde (ou parfois si, à des fins policière) ce que cela induit pour les populations qui seront concernées...

    Horreur. Le temps d’aller vérifier une donnée, je tombe sur cette info relevée par Olivier Tesquet sur twitter :

    L’entreprise israélienne Cellebrite, spécialisée dans l’extraction de données (ils auraient aidé Apple à déverrouiller l’iPhone de l’auteur de l’attentat de San Bernardino en 2016) a identifié un nouveau marché porteur : les demandeurs d’asile.
    Selon un slide de Cellebrite présenté au Maroc, 77% des réfugiés arrivent à destination sans papiers d’identité... mais 43% d’entre eux possèdent un smartphone. Pourquoi la police aux frontières n’aurait-elle pas toute latitude pour fouiller dedans ?

    Source : https://privacyinternational.org/feature/2776/surveillance-company-cellebrite-finds-new-exploit-spying-asylu
    Suite du thread : https://twitter.com/oliviertesquet/status/1113816301435224064

    #publicité #data #données_personnelles #big_brother #traçabilité #identité #numérique