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  • Au Palais de la Porte Dorée, les guides-conférenciers ubérisés - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/06/au-palais-de-la-porte-doree-les-guides-conferenciers-uberises

    « Cette histoire d’externalisation a commencé en 2021, lorsque #Pap_Ndiaye est devenu le directeur du Palais de la Porte Dorée », se rappelle Anouk*, « on a alors appris qu’on allait se faire externaliser. Tout ça par des bruits de couloir. Une première violence qui n’allait malheureusement pas être la dernière ». Inquiets, les conférenciers demandent à être reçus par celui qui est désormais ministre de l’Éducation nationale. Après un « parcours du combattant » pour obtenir une date de rendez-vous, ils alertent Pap Ndiaye sur leurs inquiétudes à l’égard du projet d’externalisation. « On a souligné que cela nous précariserait beaucoup, d’un point de vue du statut, mais aussi du revenu », explique Léa. Malgré les alertes, rien n’y fait. « C’est même lui qui a accepté le principe de l’externalisation », assure le Syndicat national des guides-conférenciers (SNG-C).

  • Tentatives de suicide, burn-out, stress et fatigue : alerte rouge à la Cnav - POLITIS, 17 mai 2023
    https://www.politis.fr/articles/2023/05/tentatives-de-suicide-burn-out-stress-et-fatigue-alerte-rouge-a-la-cnav

    À l’aide de documents exclusifs, Politis retrace une situation très alarmante dans la branche retraite de la Sécurité sociale. Les salariés, en sous-effectif, sont à bout et les assurés pâtissent gravement de ces dysfonctionnements.

    Le 25 novembre 2021, dans le 19e arrondissement parisien. Au sixième étage des bureaux de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), la tête de réseau de l’Assurance retraite, en charge de la gestion des pensions en Île-de-France, une salariée tente de se suicider en se défenestrant. Elle est retenue de justesse par deux de ses collègues.

    Quelques mois plus tôt, un autre agent de l’organisme avait essayé de mettre fin à ses jours, chez lui. « Les raisons professionnelles et personnelles se mélangent toujours dans ce genre de cas, mais l’employeur a profité du fait que la personne a fait ça chez elle pour fermer les yeux », accuse Grégory Thomas, représentant syndical de la CFTC à la #Cnav Île-de-France. Après la seconde tentative de suicide dans les locaux même de la Cnav, impossible, cette fois, de mettre la poussière sous le tapis. Lors d’un comité social et ­économique (CSE) ­extraordinaire, les représentants du personnel exigent la réalisation d’une expertise indépendante « pour risque grave ».

    Six mois plus tard, celle-ci, réalisée par le cabinet Explicite, est présentée en CSE. Et les conclusions, dont Politis a pu prendre connaissance en exclusivité, sont sans appel. « Les éléments recueillis lors de nos travaux font ressortir un état de santé psychique et physique fortement dégradé chez les agents de la Cnav. Lors des entretiens menés, nous avons remarqué une fatigue assez généralisée chez les agents, voire parfois un épuisement. Cette situation, si elle perdurait, pourrait constituer un risque majeur pour la santé des salariés de la Cnav pouvant conduire à des situations extrêmes. »

    #retraites (pas cher)



  • 🍓 Pour des lacrymos goût fraise 🍓

    Les citoyen·ne·s exerçant leur droit de manifester sont confronté·e·s régulièrement et depuis plusieurs années à un usage massif de lacrymogènes par la police. Constatant l’inadéquation du produit à la santé publique, exigeons des lacrymogènes goût fraise.


    ☆ Les copines lacrymo ☆

    https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives?filter[search_text]=lacrymo&filter[state][


    https://politipet.fr/1590

  • Cartographie de l’écologie d’extrême-droite et réactionnaire
    FLED – Twitter
    https://twitter.com/Eco_Decoloniale/status/1667221356922978322

    En collaboration avec @daphne_dsch journaliste chez @Politis_fr, nous avons réalisé une cartographie de certains partis politiques, mouvements, organisations et personnalités qui abordent l’écologie avec une perspective d’extrême droite ou réactionnaire.

    via @cdb_77

    • Ce qui nous amène à une autre inversion ici, quand on se demande ce que des féministes radicales font dans une liste dénonçant l’écologie réactionnaire : il s’agit de prétendre que les féministes radicales, qui refusent que le fait d’être nées femelles les contraignent aux stéréotypes genrés imposés aux femelles humaines, sont en fait les véritables essentialistes. (Alors que les gens qui prétendent qu’il faut changer de sexe pour se conformer à l’idée stéréotypée qu’on se fait des genres, ne seraient pas du tout essentialistes.)

      Et évidemment, on va ainsi tirer des traits pour relier les radfems et des militantes lesbiennes (rebaptisées TERF, des fois qu’il existe un mouvement organisé de féministes qui se qualifient elles-mêmes de TERF, avec un logo associé), à la Manif pour tous qui, elle, soutient justement les rôles stéréotypés/religieux des mâles et des femelles dans la société.

      On pourrait aussi dans ce tableau s’attaquer aux personnes qui luttent contre la négrophobie (qui refusent que leur identité soit réduite à la couleur de leur peau) et les accuser de racisme parce qu’elles prétendent qu’elles subissent la négrophobie justement à cause de la couleur de leur peau (quel affreux essentialisme), et surtout parce qu’elles n’acceptent pas l’idée que se blanchir la peau serait un acte progressiste de lutte contre la négrophobie. Dans cette logique, je ne serais pas loin de penser que la généralisation du terme « TERF », balancé comme une évidence, est du même tonneau que le terme « racisme anti-blanc ».

    • @arno c’est complexe et on peut s’y perdre un peu (notamment en perdant la possibilité de se questionner sur le transgenrisme et ses attaques contre les féministes au risque d’être catalogué·e transphobe) , parce qu’il y a aussi (d’après mes plus jeunes sources familiales) des radfems qui rallient les fachos par transphobie commune et publient dans les torchons comme V.A …
      #sidération #on_fait_quoi_alors

    • De même, les traits du genre grosbloc vers grosbloc comme Deep Green Resistance <-> Décroissance, font croire qu’il y a alors un lien entre les sous-trucs qui sont à l’intérieur de ses blocs. Or dans « Décroissance » ya… que des trucs de fachos + Pierre Rahbi, et dans l’autre… PMO et Floraisons et Nicolas Casaux n’ont jamais eu de lien avec Krisis, Pierre Rahbi etc, bien au contraire… donc ces liens n’ont aucun sens.

      Càd qu’au lieu de critiquer tels groupes pour les idées précises qu’ils ont (ça pourrait, pourquoi pas), ils font juste des liens avec d’autres groupes pourris qui n’ont aucun rapport.

      Comme si Floraisons critiquaient des trucs qu’illes considèrent essentialistes et anti-féministes pour les mêmes raisons que Thais d’Escufon et la Manif pour tous (comme le dit arno c’est au contraire pour des manières de voir le monde totalement inverse !)

    • Des radfems historiques comme Dworkin et Mackinon ont noué des alliances avec la droite chrétienne américaine, pour lutter contre la pornographie. Elles ont aussi, avec d’autres, participé à des paniques morales colossales, qui ont foutu des milliers de gens innocents en prison.

      Pas facile a entendre, mais comme toutes les grandes institutions, le féminisme a du sang sur les mains.

      Ca me semble important de ne pas escamoter ces liens avec la droite ou l’extrême droite, hier comme aujourd’hui. Je me répète un peu, mais c’est ici même que j’ai contracté une vision presqu’angelique de ces mouvements, porté généralement par des hommes d’ailleurs, comme le traducteur de Dworkin, qui publie ici, martin je ne sais plus comment.

      Par contre c’est vrai qu’en mode carte c’est un peu ultralight pour un écheveau pareil. Et peut-être que les alliances d’aujourd’hui ne sont pas exactement directes. C’est pas très précis là.

    • Ne pas escamoter des glissements et les personnes qui se livrent au confusionnisme, je veux bien (m’enfin je pense qu’il est déjà assez difficile d’échapper aux polémiques autour de Moutot et Stern par exemple). Par contre ces cartes qui systématiquement font dans la culpabilité par association pour résumer radfem à « TERF » et extrême-droite, non, et plus généralement cette façon de placer les féministes radicales comme cibles privilégiées de gens qui se prétendent progressistes, franchement beurk. Surtout si au final pour une partie de la jeunesse désormais, on passe joyeusement de « This machine kills fascists » à « This machine kills TERFs ». (Même topo, mais plus discret parce que sans doute moins facile à faire gober, le lobbying intense contre les femmes et associations « abolitionnistes », requalifiées « putophobes ».)

      On joue au même genre de simplifications à base de culpabilité par association, et d’inversions assez systématiques, pour provoquer la méfiance pavlovienne à l’encontre des mouvements anti-racistes qui n’entrent pas dans les bonnes cases, les mouvements dénonçant l’islamophobie sont d’excellentes cibles pour en prendre plein la gueule, les antifas, les écolos radicaux, etc. et évidemment les pro-Palestinien·nes subissent ce genre de méthodes de manière continue et massive : antisioniste devient antisémite de manière automatique, et partisan de l’apartheid israélien serait le véritable progressisme.

    • @tintin, stp, parler d’institution pour le féminisme, avec du sang sur les mains, qui plus est, et surtout pour Dworkin, c’est je l’espère, une bad blague hein.
      Et je me suis déjà moquée ici de tes assertions contre les radfems https://seenthis.net/messages/1005668#message1005790
      Quitte à se répéter, voila ma réponse

      Curieux comment les féministes radicales sont devenues en quelques années l’ennemi public N°1
      Je pense que le changement climatique elles n’y sont pas pour rien, mais ce n’est que mon point de vue, je peux me tromper.

    • On remarque que certains groupuscules sont très isolés des autres.
      Que l’autoritarisme et la méritocratie est une caractéristique commune.

      C’est chaud de se rendre compte qu’on peut partager des idées avec certains, sans pour autant embrasser le reste.
      – baisse de la démographie
      – liberté et aide publique aux systèmes agricoles indépendants

    • Le seul sang que les féministes ont sur les mains, c’est celui de leurs menstruations et de leurs IVGs.

      Le sang des personnes trans c’est les proxénètes, les pornographes et les putiers qui le verse, pas les féministes.

      Pour ce qui est du rappochement de Stern avec l’ED (Moutot n’est pas une radfem, mais une liberale à mon avis) c’est les consequences des années de harcelement mais aussi liée à l’histoire de Stern, qui etait femen au depart, un mouvement assez proche de l’ED ukrainnienne. Mais en face le mouvement transactiviste est un mouvement masculiniste violent qui appel à la mort des féministes (terf au bucher, une balle une terf qui étaient légion samedi pour les prides) afin de legaliser le proxenetisme et la mise sous hormone cancerigènes à vie de personnes qui souffrent de troubles mentaux liés aux discriminations misogynes et/ou homophobes qu’illes ont subit.

      Comment être écolo et recommander des transitions hormonales ? J’ai des copines queer, ecolo, ati-vax qui se soigneraient le cancer avec de la camomille et qui se font des soirée testo avec leur pote trans.
      Comment être contre les violences sexuelles et promouvoir le proxenetisme ? L’auto-entreprenariat de son humiliation sexuel sur onlyfan n’est pas differente du systhème traditionnel de la maison close, sauf pour des macronnards convaincus.
      Comment être féministe et prétendre que les femmes s’auto-identifient à leur genre ? Le genre n’est pas une question d’auto-identifdication, les femmes ne s’auto-identifient pas à ce qui est le mécanisme de leur oppression. On ne s’auto-identifie pas plus à son genre qu’on le fait à ses races, ses classes, ses handicapes, son age...

      Le transactivisme n’est pas un mouvement de gauche, au mieux c’est du libéralisme identitaire qui s’auto-identifie de gauche mais à mon avis c’est un mouvement réactionnaire qui détruit méticuleusement tous les aquis des féministes de ces dernières décennies (et pas seulement les aquis féministes, mais ceux de tous les groupes vulnérables, mineurs, homos, personnes racisées, classes sociales défavorisées (le passing est un privilège bourgeois))....

      #inversion_patriarcale #fauxminisme #allié

    • Réaction de Nicolas Casaux :
      https://www.partage-le.com/2023/06/09/politis-la-gauche-technologiste-et-la-chasse-aux-heretiques-par-nicolas-

      Autre imbécilité, Deschamps écrit elle-même que, contrairement à la collapsologie, DGR n’a pas de lien avec « les communautés survivalistes » d’extrême droite, mais relie néanmoins DGR et lesdites « communautés survivalistes » dans sa glorieuse cartographie de « l’écologie d’extrême droite ou réactionnaire ».

      On pourrait continuer longtemps à lister les mensonges et autres absurdités nous concernant dans le torchon de Deschamps/Politis. En fin de compte, ce qui est terriblement dommage, c’est qu’analyser la récupération de l’écologie par des idéologies autoritaires, par l’extrême droite, par diverses sortes de réactionnaires, est effectivement un travail important. Mais avec ce lamentable dossier, Politis n’y contribue pas du tout. Au contraire, il propage un confusionnisme pathétique. On note d’ailleurs que le survivaliste Piero San Giorgio est oublié de la cartographie de l’écologie d’extrême droite de Politis, alors que son concept de B.A.D. (Base d’autonomie durable) a été inventé par Serge Ayoub, un militant d’extrême droite proche des individus qui ont tué Clément Méric. Enfin bref, un travail calamiteux.

    • Combien est détestable la fasciste et sempiternelle phrase « les extrêmes se rejoignent ». Il faudrait faire une cartographie de celleux qui la prononcent à longueur de temps.

      À cet égard, l’extrême gauche et l’extrême droite, la gauche et la droite en géné­ral, se rejoignent lar­ge­ment. Poli­tis rejoint Éric Zem­mour et Marine Le Pen. Tous sou­haitent conser­ver l’es­sen­tiel de la civi­li­sa­tion techno-industrielle.

      Et donc pour cette fois, c’est Cazaux qi-ui te la mouline à sa sauce, argument zéro, grosse fatigue revient.
      #dichotomistes_du_milieu #proverbistes_de_mes_deux

      Et sur le lien donné, pour des personnes qui critiquent la tech et te mettent près de 50 scripts wordpress consorts et google, avec impossibilité de ne pas te faire sniffer tes infos car il y a un blocage sur TOR.

      https://www.partage-le.com/.well-known/captcha/?r=%2F2023%2F06%2F09%2Fpolitis-la-gauche-technologiste-et-la-chasse-aux-

      Our system thinks you might be a robot!
      We’re really sorry about this, but it’s getting harder and harder to tell the difference between humans and bots these days.

      …partage-le.com
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  • 🛑 Esat : les travailleur·ses handicapé·es exploité·es - POLITIS

    https://www.politis.fr/articles/2023/05/esat-les-travailleur%C2%B7ses-handicape%C2%B7es-exploite%C2%B7es

    Lili Guigueno, militante antivalidiste, attire l’attention sur la situation des personnes handicapé·es exploité·es en établissements et services d’aide par le travail (Esat).

    Dans un contexte où les droits sociaux sont systématiquement attaqués pour mieux créer les conditions du plein-emploi répressif, la lutte contre la réforme des retraites a été l’occasion d’attirer l’attention sur les travailleurs et travailleuses handicapé·es exploité·es en établissements et services d’aide par le travail (Esat), hors du droit du travail. Une carte blanche de Lili Guigueno, militante antivalidiste (...)

    #Travailleurs_handicapés #handicap #ESAT #exploitation #validisme #antivalidisme

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://www.politis.fr/articles/2023/05/esat-les-travailleur·ses-handicape·es-exploite·es

  • Raoult : du scandale sanitaire à l’affaire politique - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/05/covid19-raoult-du-scandale-sanitaire-a-laffaire-politique

    En mai 2020, l’HCQ est interdite par décret. Ici finit une tentative simplement hasardeuse et commence le scandale.

    Car l’interdiction n’a aucun effet sur celui qui se proclame « meilleur microbiologiste du monde ». Jusqu’au 31 décembre 2021, 30 423 patients ont été « traités » avec la molécule prohibée, au mépris des règles qui encadrent la pharmacologie. Notre docteur Folamour, qui dénigre le vaccin, reçoit le soutien de l’ancien ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, du maire de Nice, Christian Estrosi et, last but not least, de Nicolas Sarkozy. On joue la carte de la politisation à outrance. Sur les réseaux sociaux, quiconque dénonce l’imposture participe d’un complot des mandarins contre un professeur rebelle. C’est Big Pharma contre Don Quichotte. Paris contre Marseille. L’antisémitisme, parfois, n’est pas loin.

    C’est toute une République qui défile sous nos yeux, de réseaux occultes, de complicités.

    Raoult exploite sans retenue le filon. On déploie une banderole à sa gloire au fronton de l’IHU. Une voiture arborant son portrait arpente les rues de la cité phocéenne. On en perd de vue l’objet médical de la controverse. Ce qui frappe, c’est l’aptitude à construire une figure de rebelle avec un personnage que soutient tout l’establishment local. Même une partie de la gauche se fait piéger (Mélenchon voit en Raoult, « trop mal aimé par les belles personnes pour ne pas éveiller l’intérêt », une sorte de gilet jaune en blouse blanche). Puis, c’est l’apothéose : Emmanuel Macron lui-même fait le voyage de Marseille, pour poser en présence du grand homme.

  • À bas les #CRA : « Ce matin, nous on pleurait et la police rigolait »
    https://framapiaf.org/@abaslescra@todon.eu/110435771432246425

    « Ce matin, nous on pleurait et la police rigolait »
    Suite à la mort d’un retenu au CRA de Vincennes, nous publions ici un nouveau témoignage d’un retenu.
    « Cela faisait une semaine qu’il était malade, il demandait à aller à l’hôpital. L’infirmerie refusait et lui disait juste de prendre des dolipranes. Ici c’est comme ça, t’es jamais bien soigné. Pour voir un médecin, t’es obligé de gueuler, de te mettre en grève de la faim.
    Les keufs l’ont tapé, tapé. Ils l’ont mis à l’isolement et là tu sais comment cela se passe. Il n’y a pas de caméra et les flics te frappent, te frappent... Puis les flics l’ont ramené dans sa chambre hier et ce matin il est mort.
    Les flics ce sont des racistes, ils font ce qu’ils veulent. Ce matin, nous on pleurait et la police rigolait. Ils ont pris le téléphone du gars qui est mort pour nous empêcher de contacter ses proches. Les flics, ils vont tout faire pour faire croire que c’est pas à cause d’eux. »

    • Mort suspecte au centre de rétention de Vincennes : la police accusée - POLITIS
      https://www.politis.fr/articles/2023/05/mort-suspecte-au-centre-de-retention-de-vincennes-la-police-accusee

      Mort suspecte au centre de rétention de Vincennes : la police accusée

      Un retenu a été retrouvé mort, ce vendredi 26 mai, au centre de rétention administrative de Vincennes. Plusieurs témoins affirment qu’il avait été frappé, la veille, par des policiers, après s’être plaint de ne pas pouvoir être conduit à l’hôpital depuis plusieurs jours.
      Hugo Boursier et Pierre Jequier-Zalc • 26 mai 2023
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      Mort suspecte au centre de rétention de Vincennes : la police accusée
      Le centre de rétention administrative de Vincennes, en septembre 2019.
      © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP.

      Un retenu a été retrouvé mort, ce matin du 26 mai 2023, au bâtiment numéro 1 du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes. L’information, confirmée auprès de Politis par l’Assfam, l’association en soutien aux personnes exilées sur place appartenant au Groupe SOS, a été rendue publique par le collectif À bas les CRA, sur Twitter

      Contactés par Politis, plusieurs retenus ont précisé que la personne, d’une cinquantaine d’années et originaire d’Égypte, était malade depuis au moins une semaine. Il était entré au CRA début mai. « Il voulait être soigné à l’hôpital mais les policiers refusaient », indique l’un d’entre eux, joint par téléphone. Certains de ces retenus affirment qu’il a été frappé par trois policiers, jeudi 25 mai.

      « Il a été tabassé par les flics hier, puis il est rentré dans sa chambre. Et ce matin vers 9 heures y a des gars qui l’ont retrouvé inconscient », rapporte le collectif À bas les CRA, citant un retenu présent au centre.
      Déjà deux morts en 2019

      Une altercation à la suite de laquelle des blessures auraient été constatées au niveau du visage du retenu. « Les policiers lui ont pété une dent, il saignait de partout », décrit, en pleurs, une personne présente. « Liberté, égalité, fraternité, qu’ils disent », ajoute-t-il. Joint, le ministère de l’Intérieur n’est, à ce stade, pas en mesure de commenter l’information.

      Plus grand CRA de France métropolitaine après celui de Mayotte, le centre de Vincennes avait déjà connu deux morts en 2019. Il est régulièrement critiqué pour ses conditions de rétention. D’après À bas les CRA, depuis deux jours, une grève de la faim a été lancée par « une majorité des retenus du bâtiment 2 », pour protester contre les violences policières, la réduction du temps de parloir et la mauvaise qualité de la nourriture. Un rassemblement est prévu, à 19 h 30, ce soir, devant le RER de Joinville-le-Pont.

      Ce soir, la préfecture de Police de Paris annonce à Politis qu’une enquête a été ouverte pour « établir les causes et circonstances du décès ».

  • En Macronie, la montée du « national-libéralisme » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/05/en-macronie-la-montee-du-national-liberalisme

    Ces moments « ont produit un effet d’abaissement généralisé de la garde vis-à-vis de la protection des libertés. Mais ce ne sont pas les Français qui ont abandonné leurs principes, explique l’autrice de Démocratie en état d’urgence (Seuil, 2022). C’est le pouvoir qui s’habitue à avoir les coudées franches pour appliquer les dispositifs les plus brutaux. Alors que, dans un État de droit, le politique doit chercher la mesure la moins attentatoire aux libertés pour l’objectif recherché ». Allégorie de cette dérive, les arrêtés préfectoraux qui se fondent sur des dispositifs antiterroristes issus de l’état d’urgence, désormais entrés dans le droit commun par la loi Silt, renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, adoptée en octobre 2017.
    L’alibi constitutionnel

    Une dérive d’autant plus sournoise qu’elle prend forme dans le cadre constitutionnel de la Ve République. Emmanuel Macron ne s’est pas privé de le rappeler lors de son allocution du 17 avril, trois jours après la promulgation de la réforme des retraites : « ces changements nécessaires » ont été « adoptés conformément à notre Constitution », proclamait le président. Un argument que Stéphanie Hennette-Vauchez pondère en observant « la tendance autoritaire » sur le temps long, celui de la loi sécurité globale de 2021 ou de la loi confortant le respect des « principes de la République », qui porte atteinte aux libertés associatives.

  • Assurance retraite : le « dérapage financier » au profit de cabinets d’expertise - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/05/assurance-retraite-le-derapage-financier-au-profit-de-cabinets-dexpertise

    « Un mastodonte », « un projet pharaonique ». Les superlatifs ne manquent pas pour décrire l’ampleur du projet du répertoire de gestion des carrières unique (RGCU) voté lors de la réforme des retraites de 2010 et complété par la loi dite Touraine en 2014. Le concept est simple : « Réunir sur une même base les 15 milliards de données-carrières de tous ceux qui ont cotisé en France à la maille la plus fine possible », explique Renaud Villard, directeur général de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV).

    Depuis 2014 donc, la CNAV planche sur la mise en place de ce gigantesque répertoire, présenté par tous nos interlocuteurs comme une avancée « révolutionnaire » pour le suivi des carrières des assurés et pour le traitement des dossiers. À ce RGCU, la CNAV a voulu y adosser un second outil, nommé Syrca pour s’appuyer justement sur ces « avancées révolutionnaires ». « Avec une base carrière magnifique, on s’est demandé ce qu’on allait offrir de plus aux assurés. Faire mieux, faire plus pour nos assurés, c’est ça le service public », souligne Renaud Villard.

    Sauf que ces deux outils n’ont été mis en place que de manière partielle à partir de 2020 et 2021. Ils continuent d’être encore inaboutis aujourd’hui, entraînant un mal-être au travail croissant chez de très nombreux agents, comme nous le révélons cette semaine dans nos colonnes. « J’assume le fait d’avoir voulu déphaser le lancement de Syrca. Mais déphaser de deux ans ce n’était pas l’intention, clairement », reconnaît Renaud Villard qui ajoute que « ce sont des projets extrêmement conséquents ». « Je comprends parfaitement le ressenti des équipes mais cela ne remet pas en cause l’intérêt du projet », se justifie-t-il.

    Face à ce retard – notamment quand on connaît l’impact qu’il a sur la santé de ses salariés – la question de son coût et des responsabilités se posent forcément. Or, ces outils ont été conçus à la fois par le service informatique de la CNAV mais aussi par des prestataires extérieurs. « Les moyens internes étaient largement insuffisants pour développer des outils de cet acabit », confie Jérôme*, informaticien depuis plusieurs années à la CNAV.
    *

    Le prénom a été modifié.
    « Tenir le cap »

    En effet, outre la réduction des effectifs, pas forcément conséquente au service informatique, la faiblesse des salaires par rapport au marché entrave le recrutement d’informaticiens compétents. « Dans le privé, je gagnerai entre 6 000 à 10 000 euros de plus par an », note Baptiste. « À l’Assurance retraite, la valeur du point a augmenté de 4 % en 10 ans. Sur la même période, le Smic a augmenté de 27 % », souffle Pascal Cros, délégué syndical CFDT à la CNAV. « On a plus de turnover que dans d’autres secteurs, c’est vrai. Mais on arrive quand même à recruter. On a plus d’entrées de personnels que de sorties », assure Renaud Villard.

    Le recours à ces cabinets d’expertise a notamment pris beaucoup d’importance au cœur du développement informatique des projets, entre 2018 et 2019. Et les prestataires ne sont pas des PME. On y retrouve des entreprises comme ATOS, GFI Informatique ou… Capgemini, célèbre pour avoir été épinglée pour des prestations loin d’être satisfaisantes par le rapport sénatorial sur le recours aux prestations de conseils et informatiques au sein de l’État, paru au printemps dernier. « Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que le renfort prestataire est scandaleux, surtout quand ça permet de monter en compétences », assume Renaud Villard, qui assure malgré tout que ces projets n’ont pas nécessité « d’externalisation massive ».

    Malgré tout, selon nos informations, le recours à ces prestataires informatiques aurait coûté entre 30 et 55 millions d’euros depuis 2016. Un montant colossal au vu de ce qui a été livré. « Le produit rendu par les prestataires n’était pas du tout celui attendu. Malgré tout, il y a eu cette volonté absolue de tenir le cap pour avoir des outils prêts à la date annoncée ce qui fait que depuis presque 4 ans, il y a encore des services essentiels qui ne tournent pas », raconte Jérôme.

    Interrogé sur le rendu fourni par ces prestataires, Renaud Villard nous a indiqué avoir « dénoncé un marché », en 2019. « La qualité des livrables fournis par un de nos gros prestataires n’était pas eu rendez-vous, j’ai donc pris cette décision ». Le nom de cette entreprise ne nous a pas été communiqué.
    Gouffre financier

    Surtout, dès 2017, un rapport sénatorial s’inquiétait du gouffre financier qu’allait coûter le développement du RGCU. « Le budget du projet qui était évalué en juillet 2014 à 85 millions d’euros, pourrait en réalité plus que doubler pour atteindre, selon la mission d’audit, 188 millions d’euros. Le dérapage financier, qui n’a fait l’objet d’aucune alerte, souligne la faiblesse du pilotage du projet », précise le rapport.

    Or, depuis ce rapport, la mise sur pied du RGCU a de nouveau pris du retard. De quoi encore augmenter la prévision des coûts ? Pas pour Renaud Villard, qui estime qu’en calculant en « jour/homme », le coût du RGCU devrait plus tourner autour de 150 millions d’euros. Nos interlocuteurs les plus alarmistes, eux, estiment que le développement du RGCU et de SYRCA aurait coûté « entre 300 et 400 millions d’euros ».

    Alors qu’il devait être totalement opérationnel fin 2022, le RGCU ne le sera pas avant 2025 voire 2028 selon les plus pessimistes. Pour Renaud Villard, malgré ce retard, il reste une « magnifique réussite de toutes les équipes et un pur produit Cnavien malgré du recours à de la prestation ». Le lancement de la seconde phase de Syrca devrait, si tout se passe bien, avoir lieu en fin d’année, une fois l’ouragan de la mise en place de la réforme des retraites passé. Enfin un bol d’air pour des agents asphyxiés ?

    #cabinets_d'expertise #externalisation #incurie

  • Info Politis : l’exécutif veut déployer le SNU dans les lycées - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/05/info-politis-lexecutif-veut-deployer-le-snu-dans-les-lycees

    À ce stade, le gouvernement songe à la possibilité, pour les jeunes, de refuser de participer à ces séjours de cohésion. Ceux qui acceptent cette option seront, eux, récompensés sur Parcoursup .

  • Assurance retraite : le « dérapage financier » au profit de cabinets d’expertise - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/05/assurance-retraite-le-derapage-financier-au-profit-de-cabinets-dexpertise

    Le recours à ces cabinets d’expertise a notamment pris beaucoup d’importance au cœur du développement informatique des projets, entre 2018 et 2019. Et les prestataires ne sont pas des PME. On y retrouve des entreprises comme ATOS, GFI Informatique ou… Capgemini, célèbre pour avoir été épinglée pour des prestations loin d’être satisfaisantes par le rapport sénatorial sur le recours aux prestations de conseils et informatiques au sein de l’État, paru au printemps dernier. « Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que le renfort prestataire est scandaleux, surtout quand ça permet de monter en compétences », assume Renaud Villard, qui assure malgré tout que ces projets n’ont pas nécessité « d’externalisation massive ».

    Malgré tout, selon nos informations, le recours à ces prestataires informatiques aurait coûté entre 30 et 55 millions d’euros depuis 2016. Un montant colossal au vu de ce qui a été livré. « Le produit rendu par les prestataires n’était pas du tout celui attendu. Malgré tout, il y a eu cette volonté absolue de tenir le cap pour avoir des outils prêts à la date annoncée ce qui fait que depuis presque 4 ans, il y a encore des services essentiels qui ne tournent pas », raconte Jérôme.

    • J’ai un client fou de rage de devoir bosser avec Capgemini, mais il doit obéir à son système hiérarchique absurde qui lui impose cette « collaboration ». Genre, pour changer le texte d’un bouton dans l’interface d’un site c’est plusieurs réunions, des conseillers, beaucoup de temps perdu, du dev pour 4 personnes et surtout beaucoup de fric …

    • Le fait que le magot de la sécu échappe encore en 2023 aux assurances, voilà qui représente une aberration complète en régime capitaliste. Les différentes réformes des retraites, engagées depuis 1990 visent aussi à corriger cette anomalie.

      En attendant, on peut compter sur le zèle des gestionnaires de la sécu pour permettre aux gros prestataires de se rémunérer grassement sur la gestion informatique du système.

      Les gouvernements successifs, toute tendance politique confondue, évoquent tous qu’il faut « préserver le régime par répartition », au moment même où chacun avance sa petite réforme qui le fait crever à petit feu.

      La réalité c’est qu’on est déjà dans une logique assurantielle qui contredit frontalement le principe de la répartition, ne serait-ce qu’avec le décompte des annuités qui empêche de prendre sa retraite à l’âge légal (merci Hollande / Marisole Touraine). Puis reviendront inévitablement les velléités de mettre en place une retraite par point, puis, par capitalisation. La fin de la sécu.

      « Avec une base carrière magnifique, on s’est demandé ce qu’on allait offrir de plus aux assurés. Faire mieux, faire plus pour nos assurés, c’est ça le service public », souligne Renaud Villard.

      « Assurés » ... « service public » ? Ben voyons.

  • Macron le cancre, selon Fitch - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/05/macron-le-cancre-selon-fitch

    Or le diagnostic est facile à établir : loin des grands discours selon lesquels « le quoi qu’il en coûte, c’est fini », le gouvernement continue d’arroser les entreprises, sans rien leur demander en contrepartie. Comme l’écrit Fitch, « le gouvernement prévoit de continuer à mettre en œuvre des mesures visant à réduire la pression fiscale publique nette, telles que la réduction du taux d’imposition des sociétés de 33 % à 25 % ». Le terme de « pression fiscale », c’est évidemment le langage des dominants.

    Emmanuel Macron, depuis sa nomination à Bercy s’est fixé un but dans la vie : piller l’État.

    Emmanuel Macron, depuis sa nomination à Bercy en août 2014, il y a bientôt neuf ans, s’est en effet fixé un but dans la vie : piller l’État. Création du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), pérennisé en baisse éternelle de « charges » ; baisse de l’impôt sur les sociétés, donc ; suppression de l’ISF et de divers « impôts de production » ; diminution de l’imposition des dividendes ; suppression de la taxe d’habitation… Au total, des centaines de milliards d’euros perdus par l’État.

    Pour quel résultat ? Une industrie qui stagne, des déficits commerciaux records, et peu de créations d’emplois au regard des sommes, folles, engagées (2). L’an dernier, la charge de la dette (3), c’est-à-dire le seul paiement des intérêts, nous a coûté 53 milliards d’euros. Soit presque le budget de l’Éducation nationale (59 milliards).

  • Non à l’instrumentalisation de l’enseignement professionnel - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/05/non-a-linstrumentalisation-de-lenseignement-professionnel

    Avec la réforme, les élèves de terminale seront confrontés au choix entre un stage prolongé en entreprises en vue d’une insertion professionnelle immédiatement après le bac, et un module de quatre semaines pour préparer une entrée en BTS. Qui choisira de renoncer à la rémunération, même faible, pour les études supérieures ?

    Cette mesure institutionnalise le tri social comme une fatalité. Les élèves défavorisés deviennent des agents économiques qu’il faut vite mener vers les marchés locaux du travail puisque l’État propose en plus de corréler sa nouvelle carte de formation sur les entreprises locales, au lieu d’assurer une vision globale qui permette aussi les mobilités.

    L’avenir des élèves pauvres est donc moins soumis à leurs aspirations qu’aux besoins du bassin où ils résident. Ce que l’on appelle la vision adéquationniste. Nous la refusons. Nous continuons d’affirmer que l’enseignement professionnel doit offrir aux élèves un enseignement équilibré entre matières générales (songez qu’ils n’ont toujours pas d’enseignement de philosophie) et formation professionnelle et qu’il n’est pas du rôle de l’État éducateur de surfer sur la misère sociale en fournissant aux entreprises une main-d’œuvre bon marché.

  • WaffenKraft : le projet terroriste d’un gendarme néonazi - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/05/waffenkraft-le-projet-terroriste-dun-gendarme-neonazi

    WaffenKraft : le projet terroriste d’un gendarme néonazi

    Quatre personnes, dont un gendarme, comparaîtront devant la cour d’assises de Paris, du 19 au 30 juin, pour des projets d’attentats liés à l’extrême droite : une première en France. Une affaire jamais médiatisée qui relance le débat sur l’infiltration des services de sécurité. Révélations.

    « Si vous en êtes à lire ceci, c’est probablement que vous avez décidé, comme moi et d’autres, de prendre part aux opérations violentes. » C’est par ces mots qu’Alexandre G., gendarme adjoint volontaire de 22 ans, commence son premier manifeste. Intitulé « Tactiques et opérations de guérilla », son document, qu’il définit devant les enquêteurs comme un « manifeste terroriste comme Daech ou Al-Qaida », ressemble plutôt aux écrits d’Anders Breivik, terroriste d’extrême droite auteur des attentats d’Oslo et d’Utøya en 2011, qui ont tué 77 personnes.

    Il est structuré en plusieurs chapitres et détaille les méthodes d’action : attaques en véhicule, à l’arme blanche, fusillades, explosions ou « attaques multiples ». L’auteur évoque même un attentat suicide, plus efficace pour faire « un bien plus grand carnage ». Pour le jeune militaire, « une attaque réussie, c’est 50 morts ».

  • Le journaliste Rémy Buisine frappé par un policier non formé au maintien de l’ordre
    https://www.politis.fr/articles/2023/05/le-journaliste-remy-buisine-frappe-par-un-agent-non-forme-au-maintien-de-lor


    « Ce 1er mai, le collègue Remy Buisine a été violemment frappé alors qu’il était au sol. L’agent qui lui porte un coup de matraque n’est pas formé au maintien de l’ordre. »

    ... Le policier violent viendrait en réalité d’un service complètement différent : le SDPIGTAP. Ce service – la sous-direction de la protection des institutions, des gardes et des transferts de l’agglomération parisienne –, est avant tout chargé de la protection du siège des institutions de la République, des représentations diplomatiques et de la résidence de certaines personnalités.

    Régulièrement sollicités sur les grosses manifestations en soutien pour, par exemple, conduire les personnes interpellées vers les commissariats, ils ne sont pas formés au maintien de l’ordre, contrairement aux compagnies d’intervention. Pourtant, ce jour-là, l’agent non formé, qui avait comme rôle de filmer la manifestation, a directement participé au maintien de l’ordre et a violemment frappé Rémy Buisine.

    La préfecture de police de Paris aurait-elle délibérément envoyé des agents non formés au maintien de l’ordre dans la manifestation traditionnelle du 1er mai, dont on connaissait à l’avance le niveau de tension ? La question de sa responsabilité est posée. Les services de la préfecture sollicités par Politis n’ont pas donné suite à nos questions.

  • « La stratégie de Darmanin rappelle celle des années 30 »
    https://www.politis.fr/articles/2023/05/micheal-foessel-la-strategie-de-darmanin-rappelle-celle-des-annees-30

    ... Au fond, cette sorte de confusion, de bouillie intellectuelle et politique, tend à annihiler le principe majeur issu de la Révolution française et de la modernité politique, le clivage droite-gauche. Faute de mémoire historique, on se condamne à être aveugle au présent. Si, dans le contexte actuel, il y a une faute démocratique de la part de la Macronie, c’est de ne pas avoir compris ou d’avoir refusé d’admettre que le camp progressiste avait besoin d’une victoire. Non seulement pour lui-même, mais pour l’avenir de la démocratie française.

    On le voit très bien ces dernières semaines puisque les syndicats (et bien sûr les partis politiques de la Nupes) repoussent sans cesse l’échéance : après la motion de censure, cela a été la saisie du Conseil constitutionnel, puis maintenant le 1er Mai (1), ensuite la décision du même Conseil sur le référendum d’initiative partagée, prévue le 3 mai, puis enfin une proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites présentée par le groupe LIOT en juin. C’est de toute évidence un crève-cœur pour les leaders syndicaux d’avoir à dire à ces gens qui se sont battus, ont fait grève, ont milité ensemble : « On a perdu. » En sous-entendant : nous ne pouvons plus rien à faire...

    ... La gauche est devenue un signifiant assez démonétisé. En tout cas, pour cette part de la gauche dite « réformiste » qui a troqué son désir de transformation contre une stratégie d’adaptation. Qu’on le veuille ou non, s’il reste une gauche en France, c’est grâce à La France insoumise et en particulier à Jean-Luc Mélenchon. En Italie, par exemple, il a fallu la victoire du néofascisme pour qu’elle tente de renaître (difficilement) de ses cendres...

    ... Depuis l’apparition de la Nupes, même les socialistes sont présentés par le parti gouvernemental comme des « extrêmes », à égalité avec le RN. Après avoir dédiabolisé l’extrême droite, on diabolise tout projet de transformation sociale ou de réforme institutionnelle. Ne pas être pour la logique institutionnelle de la Ve République, par exemple, c’est ne pas être républicain.

    Mais il y a un deuxième piège, tendu cette fois-ci par l’extrême droite, qui épouse le désir de justice sociale simplement parce qu’il émane de son électorat. Cet électorat est en partie celui d’une classe moyenne en voie de paupérisation, donc déclassée. C’est le processus qui a toujours fait arriver l’extrême droite au pouvoir par les urnes : une interprétation de la souffrance sociale comme angoisse identitaire. La réforme des retraites, après la loi travail de Valls, accélère ce déclassement.

    C’est pourquoi je crois qu’il faut trouver un point de clivage entre la gauche et l’extrême droite qui coupe l’herbe sous le pied à leur confusion dans la rhétorique des « extrêmes ». On ne peut pas placer ce clivage sur le seul terrain social puisque, comme on l’a vu avec cette réforme des retraites, l’extrême droite a réussi à convaincre qu’elle mènerait une politique en faveur des classes populaires. Pour savoir qu’elle ne le fera pas, il faut mobiliser une mémoire historique aujourd’hui malheureusement en déshérence.

    Mais alors quel peut être ce point de clivage ?

    La mobilisation contre la réforme des retraites indique la voie. Comme d’ailleurs au moment des gilets jaunes, on est passé spontanément d’une contestation sociale à une contestation de type politique ou même institutionnel, au moment du recours au 49.3. Le Pen a dénoncé cet usage, mais elle ne fera jamais la critique de la monarchie présidentielle, dont elle entend bien se servir le moment venu. Elle se dit en faveur du retour à la retraite à 60 ans (ce qu’elle ne fera jamais), mais elle n’abandonnera pas le présidentialisme, même dans son discours.

    On a là un exemple paradigmatique montrant que la justice sociale et la question des institutions démocratiques sont en fait les deux faces d’une même médaille. La réactivation de la VIe République, de la refondation politique, devrait être au cœur du discours de la gauche, précisément parce qu’il n’y a qu’elle qui peut la porter. Et cela en vertu de la continuité entre égalité sociale et égalité politique. Le moment est propice puisque les institutions de la Ve République produisent un procès immédiat en illégitimité. Il faut donc développer un discours positif en la matière, sur lequel l’extrême droite sera contrainte d’avouer qu’elle ne donnera pas à la population les moyens politiques de ses promesses sociales.

    L’agonie du néolibéralisme se double de celle du présidentialisme.

    L’agonie du néolibéralisme se double de celle du présidentialisme tant il apparaît que des méthodes autoritaires sont consubstantielles à des mesures impopulaires. Il me semble urgent d’élaborer intellectuellement un nouveau clivage qui marque que l’alternative principale se joue aujourd’hui entre la gauche et l’extrême droite. En termes plus philosophiques, entre l’égalité et l’identité.

    Et cette gauche doit être assez large pour espérer l’emporter, quoi qu’on pense de chacune de ses composantes, grâce à une alliance entre son pôle réformiste et celui de la gauche de rupture, chacune devant dépasser leurs divergences. Seule cette tactique de « front populaire » peut ouvrir la possibilité d’une victoire. Il n’y aura pas de progrès social sans approfondissement des droits démocratiques.

  • « La stratégie de Darmanin rappelle celle des années 30 »
    https://www.politis.fr/articles/2023/05/micheal-foessel-la-strategie-de-darmanin-rappelle-celle-des-annees-30

    Michaël Fœssel, philosophe et auteur de « Récidive. 1938 », se penche sur notre démocratie, qui semble plus fragilisée que jamais. Si, pour lui, Macron n’est pas Daladier, la stratégie du gouvernement prend parfois des allures inquiétantes des années d’avant la seconde guerre mondiale. Source : Politis

    • Il faut aussi souligner que l’Italie n’est pas la France, dans le sens où il n’y a pas là-bas un État aussi centralisé que chez nous. La prise du pouvoir par l’extrême droite en France aurait des conséquences bien plus notables et visibles.

      La stratégie de Darmanin outrepasse celle de Macron à savoir une sorte de rapprochement naturel du « ni-droite-ni-gauche » avec la droite illibérale dont le RN.
      Le dernier incident diplomatique où il met en cause Georgia Meloni pour son laxisme envers les « migrants » doit nous remettre en mémoire que cet individu a fourbi ses armes auprès des pires groupuscules de l’extrême droite « canal identitaire » : GUD, Action française, Manif pour tous. Après tout, il avait bien trouvé Marine Le Pen « trop molle » ...

      https://seenthis.net/messages/1001729

      #castorisation (du débat électoral)
      #front_républicain (de mes fesses)