/articles

  • La guerre des manifs est déclarée | Nadia Sweeny
    https://www.politis.fr/articles/2023/04/la-guerre-des-manifs-est-declaree

    La stratégie des opposants à la réforme des retraites fonctionne : la multiplication des manifestations partout sur le territoire entrave les déplacements ministériels. Les préfets tentent par tous les moyens de les interdire à coup d’arrêtés au contenu parfois ubuesque et publiés à la dernière minute. Un procédé illégal. Source : Politis

  • À Mayotte : l’angoisse des uns, l’espoir des autres | Louis Witter et Cyril Castelliti
    https://www.politis.fr/articles/2023/04/operation-wuambushu-a-mayotte-langoisse-des-uns-lespoir-des-autres

    L’opération « Wuambushu », annoncée comme la plus vaste campagne de lutte contre l’immigration clandestine de France, s’apprête à se déployer sur l’île. Renforts massifs, expulsions records, destruction d’habitats informels… L’intervention suscite l’espoir d’une amélioration vis-à-vis de problématiques persistantes, mais aussi la crainte de voir celles-ci s’aggraver. Source : Politis

  • Harcèlement sexuel, agression, racisme : la face cachée du SNU | Hugo Boursier
    https://www.politis.fr/articles/2023/04/harcelement-sexuel-agression-racisme-la-face-cachee-du-snu

    Harcèlement sexuel, agression, racisme : la face cachée du SNU Politis révèle les pratiques d’un commandant et d’un lieutenant-colonel au cours de deux séjours de cohésion du service national universel (SNU). Contacté, le cabinet de Sarah El Haïry annonce avoir saisi l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche pour qu’elle engage une enquête administrative, suite à nos informations. Source : Politis

  • Et maintenant, la grève générale ! - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/04/et-maintenant-la-greve-generale

    La gauche doit être au rendez-vous de ce moment inédit. Elle ne peut laisser à Marine Le Pen les fruits du ressentiment. La gauche sociale, politique, intellectuelle doit être en capacité de parler d’une seule voix : elle doit ouvrir la voie d’une perspective immédiate. En l’état, seule la grève générale, la France à l’arrêt, vraiment et longtemps s’il le faut, pourrait influer le cours de l’histoire.

  • « Qui a connu ce parti au temps de sa splendeur, même couronnée d’un échec retentissant, ne peut sans un pincement au cœur voir ce qu’il tend à devenir. »
    Laurent Lévy | Contretemps
    https://www.contretemps.eu/marseille-congres-pcf-roussel

    Que s’est-il passé lors du 39e congrès du Parti communiste français (PCF) qui vient de se tenir à Marseille ? Sans prétention à l’exhaustivité, Laurent Lévy analyse dans ce texte certains des principaux aspects de ce congrès, et ce qu’il révèle de l’état d’un parti qui a fêté son centenaire en 2020. Alors que son actuelle direction insiste à l’envie sur le retour du PCF et « l’affirmation communiste », et alors que la presse n’a retenu de ce congrès que le « triomphe » de Fabien Roussel, ce texte donne à voir les points de tension politiques qui ne manqueront pas de marquer l’organisation au cours des années à venir, notamment dans ses rapports aux autres composantes de la gauche mais aussi aux mouvements sociaux.

    • « Et pour ceux qui l’auraient raté, je remets ce passage éclairant du congrès pcf 🤦🏻‍♂️ »
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1646222726997082119/pu/vid/508x284/kN2ybb-9f0BKMaeR.mp4?tag=12

      Deux amendements successifs lors du congres PCF

      – on ajoute « réforme heureuse » favorable✅
      – on rajoute « sur la base de politiques de rupture avec l’ordre existant » défavorable « ça fige les périmètre » ça serait du verbalisme❌

      https://twitter.com/StefPalomba/status/1646409819539030017?cxt=HHwWgoC2hcDAnNktAAAA

    • Le PCF transformé en écurie présidentielle pour Roussel
      https://www.politis.fr/articles/2023/04/le-pcf-transforme-en-ecurie-presidentielle-pour-roussel

      TRIBUNE. À l’issue du dernier congrès du Parti communiste français, Fabien Roussel en a été réélu secrétaire national. Ce texte critique vertement la transformation du parti et s’inquiète de la stratégie anti-Nupes mortifère.

      Le congrès du Parti communiste français, qui s’est tenu le week-end dernier à Marseille, signe sa transformation en écurie présidentielle. Fabien Roussel a compris que pour franchir les 5 %, il ne pourra pas se contenter du soutien du Parti radical de gauche. Il aspire désormais à être le candidat des anti-Nupes. Ainsi la rencontre avec Bernard Cazeneuve, qui était le ministre de l’Intérieur de la déchéance de nationalité et qui a quitté le PS en raison de son désaccord avec la Nupes, est tout sauf une sortie de piste.

      Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, quelles sont les formations de gauche ? Le PCF, le PS, EELV et LFI. Qui est la Nupes ? Le PCF, le PS, EELV et LFI. Alors oui, il faut que la Nupes évolue vers plus de citoyenneté, de démocratie. Il faut qu’elle s’ouvre à certains et travaille avec d’autres. Il faut qu’elle s’affranchisse de toute volonté hégémonique.

      Mais toute autre construction est un changement d’alliance. Derrière les atermoiements, c’est la stratégie présidentielle qui ne dit pas son nom. Bien sûr, il faut tout de même anticiper une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale. Et là, la Nupes reviendrait en odeur de sainteté. Car pas de Nupes, pas de député.es…

      En bonne écurie présidentielle, il faut transformer les militant.es en fans ayant le doigt sur la couture du pantalon. En cela, il s’agit d’un recul historique. En 2000, après l’effondrement du bloc de l’Est, le congrès de Martigues ambitionnait de transformer le vieux Parti communiste en un parti ouvert sur la société et riche de la liberté d’opinion de ses membres.

      L’affaire Cazeneuve aurait dû être une bombe. Il n’en fut rien.

      Les vicissitudes qui ont suivi, notamment la tentative de réduire le PCF à une tendance du PS appelée « le congrès de Tours à l’envers », défendue par les proches de Robert Hue, qui occupent aujourd’hui des postes clés dans l’équipe de Fabien Roussel, sont devenues prétexte à pourfendre le cœur de l’avancée. La diversité des points de vue était devenue un droit, véritable mutation par rapport à la culture du centralisme démocratique.

      Depuis ce week-end, la diversité est remisée au rang d’obstacle à l’efficacité ! Les démons du passé reviennent en force. Cette injonction à se soumettre à la parole du chef conduit à accepter l’inacceptable. L’affaire Cazeneuve aurait dû être une bombe. Il n’en fut rien.

      Exceptées quelques interventions critiques et bien souvent sifflées, c’est « circuler il n’y a rien à voir ! » « Il [Darmanin] sait entendre la colère, connaît la difficulté d’un ouvrier, il est comme moi ». Le secrétaire national du Parti communiste parle du ministre qui envisage de priver la Ligue des droits de l’homme de subventions publiques et dont la doctrine de maintien de l’ordre est critiquée jusqu’à Washington ! Sur ce point aussi, le congrès avale la pilule. Galvanisé, Fabien Roussel va encore plus loin avec les frontières passoires et les migrants problèmes…

      La tentative de représenter les anti-Nupes n’est pas seulement une impasse, elle est mortifère. Pour la première fois depuis Pétain et la Libération, une candidate fasciste est donnée gagnante à l’élection présidentielle dans un sondage. Ce devrait être une préoccupation majeure du parti des fusillés. Que nenni ! L’objectif est de tacler LFI plutôt que de tout faire pour que la gauche, à l’image de l’intelligence des syndicats, soit au niveau du formidable mouvement pour la retraite.

      La paix mondiale est menacée, mais le congrès du Parti communiste, né du combat pacifiste, n’en parle pas.

      La guerre est à trois heures de Paris. Depuis une semaine la Chine encercle Taïwan et les navires américains arrivent sur site. La paix mondiale est menacée, mais le congrès du Parti communiste, né du combat pacifiste, n’en parle pas.

      Et même si l’on veut se regarder le nombril : un score présidentiel minable, l’absence de député.es au Parlement européen, la perte de positions locales, des milliers de cotisants en moins… Là encore, cela passe en pertes et profits.

      Pire, pour la première fois dans un congrès, la direction sortante s’est affranchie de son rapport d’activité : le bilan d’organisation prévu au conseil national de novembre 2022, promis à celui de janvier 2023 n’a même pas été présenté au congrès. Le parti fantasmé est plus enthousiasmant que le parti réel !

      Dans l’écurie présidentielle, il ne faut pas tenir tête, sinon elle tombe. La purge a été expéditive. Seulement 5 % des membres du Conseil national ont soutenu la proposition de texte alternatif « Urgence de communisme ». Parmi eux, Le Printemps du communisme, courant pro-Nupes inscrit dans la longue filiation des unitaires (reconstructeurs, refondateurs…), se sont vus interdits de prise de parole tant dans le débat général que dans celui de la composition de la direction nationale.

      Pourtant, on aurait aimé connaître leur réaction à leur éradication puisqu’aucun d’entre eux ne sera membre du conseil national. Décidément le chouchou des médias cache bien son jeu. Avec lui, la tradition communiste qui, articulant radicalité et responsabilité (ni social-démocrate, ni gauchiste), implantation de proximité et rayonnement national, union des intellectuels et du peuple, a participé à façonner le modèle social français et à contribuer à faire gagner la gauche, pourrait disparaître.

      Gageons que l’intelligence des communistes permettra d’une façon ou d’une autre de redonner vie à cette histoire.

    • https://seenthis.net/messages/999039

      Sur le fond, tous ces politiciens sont bonnet blanc et blanc bonnet, selon une vieille formule du PCF. Sur le terrain du nationalisme ou du protectionnisme, les différences entre Roussel, Mélenchon ou Ruffin sont indiscernables. Sur le terrain de la sécurité, Roussel, qui est allé manifester derrière la police, aux côtés de Darmanin et Bardella en mai 2021, doit apprécier Cazeneuve, ancien ministre de l’Intérieur.

      Depuis des années, la politique du PCF se résume ainsi à ses tentatives de sauvegarder ses positions électorales face aux pressions de ses alliés, tout en se présentant toujours comme candidat à être un parti de gouvernement. Cela signifie en tout cas être « toujours prêt » à faire passer sous la table les revendications des travailleurs, comme on l’a vu quand le PCF a eu des ministres sous Mitterrand comme sous Jospin.

      Ce n’est pas au PCF, pas plus dans sa version Roussel que dans les précédentes, que les militants ouvriers et les jeunes, attirés par le langage « lutte de classe », la référence au communisme et l’envie de combattre le capitalisme, trouveront une réponse à leurs aspirations.

    • On a le droit d’être déboussolés face aux contradictions répétées de Roussel, qui pourtant s’expliquent très bien si on comprend qu’il a en tête le vieux schéma d’une gauche fondée sur l’alliance PS-PC. Une gauche bourgeoise et une populaire qui s’allient pour gouverner.

      Du coup, la défense d’un programme qui se veut la défense des intérêts populaires va très bien avec les marques de respect en direction de la minorité PS, de Cazeneuve etc. Car la strategie Roussel (explicitée il y a un moment par Chassaigne) a un double problème :

      D’un coté, la perte de centralité du pcf dans la représentation des classes pop. C’est un pb vieux, qui précède largement l’arrivée de Roussel, et qu’il essaie à sa façon de résoudre. Autre problème, l’effondrement de la gauche bourgeoise qui se reconnaissait dans le PS.

      Or, sur ce 2d pb, Roussel et le pcf n’y peuvent pas grand chose. Mais privé d’allié bourgeois, le pcf se retrouve avec une stratégie qui ne mène à rien. Donc il essaie d’aider comme il peut la minorité du PS et Cazeneuve, tout en soulignant les différences programmatiques.

      Ce sont eux, les alliés de Roussel. Maintenant, qui sont les adversaires ? Ceux qui entravent la reconstitution de la gauche en deux pôles : ceux qui ont rompu l’alliance avec la gauche molle et qui essaient de reconstruire la gauche autour d’une perspective de rupture.

      J’ai nommé évidemment JLM et LFI, mais aussi la majorité du PS et une bonne partie d’eelv, qui travaillent pour faire grandir la Nupes. Et la Nupes elle-même, construction unitaire autour d’un programme de rupture, est un obstacle pour Roussel.

      Quand il parle de dépasser la Nupes et construire un front plus large, c’est ça qu’il a en tête : fin de toute organisation unitaire à gauche, retour au schéma en deux pôles alliés, gauche bourgeoise/gauche populaire.

      Je passe sur le manque d’analyse sur les raisons qui ont fait perdre la centralité du pcf chez les classes pop d’un coté et conduit à l’effondrement total de la gauche bourgeoise de l’autre. Le congrès a été marqué par l’aveuglement complet sur ces thèmes.

      La question que je pose est : si la stratégie confirmée à 80% par le pcf (malgré la raclée de la prés) est celle-ci, que fait le pcf dans la nupes ? Je sais pourquoi ils veulent y être : pour la saboter, en sauvant qqs élus au passage.

      Mais ceux qui croient à la nupes, qui voient ses limites mais voudraient les corriger pour la faire grandir car ils veulent une gauche unie autour d’un programme de rupture, pkoi ils devraient accepter d’y faire participer un parti qui a une stratégie totalement opposée ?

      Croire à une Nupes qui grandit, qui se démocratise, qui porte de façon plurielle et unitaire la perspective de la rupture avec le néolibéralisme, ça implique de virer au plus vite Roussel. Autrement c’est un accord électoral sans stratégie commune, et rien d’autre.

      https://twitter.com/StefPalomba/status/1646447014773661697

    • Un non-sens que d’opposer "gauche bourgeoise/gauche populaire", car si la première n’est pas populaire, la seconde n’en est pas moins bourgeoise et candidate au gouvernement de la bourgeoisie.

      C’est d’ailleurs pourquoi c’est également un non-sens que de s’imaginer la Nupes comme une façon de "reconstruire la gauche autour d’une perspective de rupture", "autour d’un programme de rupture", "qui porte de façon plurielle et unitaire la perspective de la rupture avec le néolibéralisme".

      Si Mélenchon et ses alliés profitent, en effet, du discrédit du PS, il faudrait être bien naïf pour voir dans ses quelques déclarations d’apparence radicale une quelconque rupture avec ce que certains nomment le « social-libéralisme » du PS.

      Mélenchon et son petit monde, toujours prêts à défendre leurs industriels nationaux (y compris ceux qui se spécialisent dans le crime de masse) et à s’exprimer au nom des "intérêts fondamentaux de la France" (Mélenchon, sic) – donc de leur propre impérialisme –, s’ils parviennent au gouvernement de la bourgeoisie ainsi qu’ils y aspirent, feront là où la grande bourgeoisie française leur dira de faire.

      Tant que les rapports sociaux ne seront pas renversés, l’État ne servira pas d’autres intérêts.

      Il est tout de même curieux, quand on y songe un peu, de constater que, toujours et encore, après pourtant des quantités innombrables de gouvernements de gauche – pourtant estampillés "radicaux", de "la vraie gauche", etc. –, qu’il s’en trouve encore pour sombrer politiquement et intellectuellement dans les illusions répandues à foison par ces charlatans fanfaronnant qui ne postulent, somme toute, qu’à remporter une élection pour s’emparer de la direction des affaires de la bourgeoisie...

      Loin du cirque électoral (ou des bullshits – en escadrilles aujourd’hui – autour d’une décision du Conseil constitutionnel), seules les luttes déterminées de l’ensemble du monde du travail pourront arrêter les attaques contre les travailleurs. En prendre conscience, c’est la seule façon de commencer à préparer, véritablement, l’avenir.

    • Et encore, on pourrait aussi tout simplement étendre la liste à tous les gouvernements sociaux-démocrates — le très mittérandolâtre Mélenchon ne bouderait pas la référence, je pense…

      Et se rappeler au passage que la supposée « radicalité » de LFI est toujours restée bien en deçà des promesses du « Programme commun » des ancêtres de Mélenchon et Cazeneuve.

      Ou reconnaître que le mot ne se justifie, à la rigueur, qu’à condition de se borner aux saillies populistes, social-chauvines, auxquelles Mélenchon recourt régulièrement pour canaliser dans ses rangs ce qui reste de gauche gestionnaire.

    • 39ème congrès du PCF : entre isolement sectaire et réécriture de la tradition communiste | Paul Elek
      https://www.contretemps.eu/congres-pcf-roussel-isolement-gauche-nupes

      Selon Paul Elek, la rousselisation du PCF s’est achevée lors du 39e congrès et ce n’est une bonne nouvelle ni pour la gauche, ni pour la classe travailleuse, ni pour le PCF lui-même. Loin d’un renouveau et de la réaffirmation d’une « ambition communiste » qui remettraient le parti au centre du jeu politique, ce congrès a entériné à la fois un repli sectaire et une grande confusion – voire des régressions notables – sur une série de questions.

  • Assurance-chômage : le décret sur la présomption de démission reporté - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/04/info-politis-assurance-chomage-le-decret-sur-la-presomption-de-demission-rep

    Côté syndical comme patronal, on ne défend d’ailleurs pas particulièrement cette disposition. Chez les représentants des salariés, on la qualifie de « purement idéologique » et de « gage aux Républicains pour que la loi soit votée ». « Cette idée de #présomption_de_démission n’est pas très partagée dans le camp patronal non plus. Jusqu’à présent, on gérait ça dans un flou juridique assez sécurisé pour l’employeur », note, de son côté, Eric Chevée.

    Les deux camps soulignent que, jusqu’ici, l’#abandon_de_poste permettait de gérer « à l’amiable » bon nombre de départs. Pour l’employeur, ce dispositif permettait de s’éviter une rupture conventionnelle jugée coûteuse. Pour les salariés, il garantissait d’avoir #droit_au_chômage, le temps de retrouver un emploi.

    Avec la mobilisation, tous les sujets irritants et potentiellement inflammables sont mis en pause.

    Près d’un mois après cette réunion houleuse, où le ministère assurait alors travailler sur une nouvelle version du texte de décret, les organisations syndicales indiquent n’avoir reçu aucune nouvelle proposition. « On a l’impression qu’avec la mobilisation, tous les sujets irritants et potentiellement inflammables sont mis en pause », confie Denis Gravouil.

    #chômage

  • Sainte-Soline : deux enquêtes ouvertes sur foi de produits #marqueurs codés - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/04/sainte-soline-deux-enquetes-ouvertes-sur-foi-des-produits-marqueurs-codes

    « Les gendarmes avaient l’air perdus. L’un d’entre eux m’a dit : « Ils ne vont pas vous lâcher, c’est leur nouveau joujou » », témoigne-t-il. Une fois arrivé à la gendarmerie, il est de nouveau inspecté. « Un gendarme était au téléphone et demandait ce qu’il fallait chercher. Cette personne lui a dit que les taches bleues n’étaient pas importantes et qu’il fallait trouver des taches jaunes ou vertes », se souvient-il.

    Anti est alors transféré dans une pièce sombre pour effectuer un troisième contrôle. « Ils ont trouvé une petite tâche verdâtre entre mon pouce et mon index. » Le gendarme effectue un prélèvement à envoyer à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et remet Anti en cellule.

    Le résultat tombe le lendemain, à 17 heures : « Ça n’est pas un marquage par contact direct, mais par transfert. » Personne n’est donc capable de dire comment cette trace s’est retrouvée sur sa main. Elle a pu atterrir là par simple contact avec un objet ou une autre personne « contaminée » par le produit marqueur codé (PMC), expérimenté depuis plusieurs mois en manifestation. A 17 heures 30, après 28 heures de garde à vue, Anti est relâché. Mais son affaire n’est pas classée sans suite. Une enquête est ouverte.

  • 🛑 Coups, insultes, brimades : les victimes témoignent... - POLITIS

    Solène, Ivan, Chloé, Erwan… Politis a réuni dans ses locaux une vingtaines de victimes des violences d’État, le 30 mars dernier. Voici certains de leurs témoignages.

    #manifestations #violencespolicières #témoignages

    ⏩ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.politis.fr/articles/2023/04/coups-insultes-brimades-les-victimes-temoignent

  • « Il important d’employer les mots justes. Comme les citoyens, les agents du maintien de l’ordre sont les jouets de décisions politiques révoltantes, prises dans un but d’affichage, d’intimidation et de diversion. »

    https://www.politis.fr/articles/2023/04/banalisation-de-la-violence

    Le pouvoir se montre de plus en plus violent envers la contestation contre sa réforme des retraites. Les victimes de cet engrenage dangereux contre-attaquent. Politis a réuni une vingtaine d’entre elles pour les faire témoigner.

    Dans le même dossier…
    Coups, insultes, brimades : les victimes témoignent
    Répression, la mécanique infernale
    « Les arrestations arbitraires ont vocation à empêcher les manifestations »

    « La répression des contestations écologiques, sociales et démocratiques a atteint un niveau rare, inédit depuis soixante ans et la guerre d’Algérie. À l’heure où les urgences sociales et climatiques se font plus pressantes, et poussent à multiplier des actions qui réveillent, les gouvernements récents banalisent la violence d’État. »

    Ainsi commençait la tribune de 211 personnalités civiles et politiques, d’Annie Ernaux à Ariane Ascaride en passant par Rokhaya Diallo ou Étienne Balibar, qui appelaient à « défendre nos droits partout », en janvier dernier.

    Trois mois plus tard, alors que la mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas, la mécanique de la violence – matraques, insultes, intimidations, humiliations, arrestations et détentions arbitraires – s’installe dans l’espace public et s’intensifie jusqu’à ce que les gueules abîmées, les bras cassés, les yeux au beurre noir ou les traumatismes crâniens deviennent les images normales, banales, des mobilisations.

    Sur le même sujet : Frapper, cogner, frapper encore : au cœur de la violence policière après le 49.3

    Une centaine de victimes ont décidé de déposer une plainte au tribunal pour « atteinte arbitraire à la liberté individuelle » et « entrave à la liberté de manifester ». Leurs avocats, réunis dans le cadre d’un collectif – nous avons pu interroger l’une d’eux –, estiment que les plaignants ont été victimes d’arrestations et de détentions arbitraires visant à les dissuader d’exercer leur droit de manifester et à casser le mouvement social. Dans quelle démocratie intimide-t-on, réprime-t-on, enferme-t-on ses adversaires politiques ? Même l’Europe et l’ONU interrogent cet usage disproportionné de la violence.

    Sur le même sujet : « Les arrestations arbitraires ont vocation à empêcher les manifestations »

    Nous avons réuni, à Politis, une vingtaine de ces victimes pour recueillir leurs témoignages et échanger collectivement. Au-delà des violences physiques, c’est aussi le choc, le poids psychologique des heures passées en garde à vue, des insultes et des menaces des forces de l’ordre qui ne cessent de hanter leurs esprits. Cette violence se retourne, parfois, contre les représentants d’un pouvoir sourd.

    Même l’Europe et l’ONU interrogent cet usage disproportionné de la violence.

    Un pouvoir qui ne se rend même pas compte que la première des violences, celle qui a enflammé le mouvement social, émane de l’autoritarisme présidentiel et d’un anachronisme institutionnel consistant à brandir un article de la Constitution, seul contre tous. Une violence d’État qui ne laisse, parfois, d’autre choix que de recourir à la violence. Par deux reprises, Macron a d’ailleurs fait la démonstration que c’était la seule voix pour se faire entendre. Attention, danger !

    https://www.politis.fr/articles/2023/04/coups-insultes-brimades-les-victimes-temoignent
    https://www.politis.fr/articles/2023/04/repression-la-mecanique-infernale
    https://www.politis.fr/articles/2023/03/les-arrestations-arbitraires-ont-vocation-a-empecher-les-manifestations

    #Politis #ViolencesdEtat

  • La Macronie et la tentation de l’extrême banalisation
    https://www.politis.fr/articles/2023/04/la-macronie-et-la-tentation-de-lextreme-banalisation-rn

    En diabolisant systématiquement les gauches, Emmanuel Macron, le gouvernement et la majorité présidentielle en viennent à acter la normalisation du Rassemblement national. Un pari dangereux.

    C’est une stratégie complètement dingue : « Ce qui nous arrangerait, c’est une dissolution et un score suffisamment haut pour le RN, pour qu’on puisse mettre Le Pen à Matignon. Qu’on montre qu’elle est incompétente, comme ça on la décrédibilise pour 2027. Et elle devient inopérante. Donc plus de problème. »

    Cette idée folle, délivrée sous couvert d’anonymat, vient d’un membre à la tête d’un bureau départemental en région parisienne de Renaissance et, par ailleurs, conseiller national du parti présidentiel. Il ne fait pas partie du petit état-major rassemblé autour d’Emmanuel Macron, mais quand même.

    Cette courte séance de politique-fiction peut paraître anecdotique.Elle ne l’est pas. Imaginer qu’installer l’extrême droite au gouvernement permettrait de trouver une voie de sortie potable pour Emmanuel Macron et Renaissance dans la perspective de 2027, est-ce un dérapage isolé ? C’est tout le contraire. La petite réflexion est à l’image d’un élément de langage désormais répandu au sein de la majorité : le danger, c’est tantôt La France insoumise, tantôt la Nupes, toujours Jean-Luc Mélenchon. Mais jamais Marine Le Pen.

    • « La macronie banalise le néofascisme et lui montre les outils de la 5ème permettant de gouverner par la terrorisation, la mutilation, les tentatives de meurtre et l’antiparlementarisme.
      Certes. »

      « Mais cela signifie que le macronisme est DEJA une forme hybride entre néolibéralisme managérial et néofascisme. Sa forme adaptée à l’électorat de cadres incultes formés en business school et de la vieille bourgeoisie barbarisée. »

      https://twitter.com/Pr_Logos/status/1642449063965609984?cxt=HHwWgMC-tZeuk8stAAAA

    • Le fil d’origine est sur Mastodon
      https://framapiaf.org/@Pr_Logos@piaille.fr/110128736451757628

      Il publie sur Mastodon et effectue un transfert automatique vers Twitter d’après ce qu’il dit. Et ça lui va bien, car ça lui évite les galères de tomber sur tous les tarés du net qui répondent sur Twitter.

      1/ Pour quelle raison Macron a-t’il demandé à son ministre issu de l’extrême-droite antisémite, royaliste, climato-négationniste et intégriste de se livrer à son « 6 février 1934 », reprenant tout les éléments de langage néofascistes ?

      2/ Il s’agit d’un coup de sonde, avec force sondages, avant de le nommer premier ministre. Comment vont réagir les derniers Straus-Khanien à une rhétorique anti-parlementaire, néofasciste, appelant au meurtre des écologistes ?

      3/ La droite conservatrice est en morceau. Le quart va se rallier vers sa gauche, à un centre libéral. Le quart est déjà rallié à Le Pen. Reste la moitié de bourgeois barbarisés que Darmalin peut accréter… ou pas.

      4/ Si la Le Pen arrive au pouvoir, elle n’aura pas de cadres de gouvernement (mais une police déjà à ses ordres). Elle aura donc besoin des cadres LR pour ne pas provoquer un effondrement instantané de l’économie.

      5/ Les dernier LR qui n’ont pas choisi hésitent : se rallier à Macron au risque d’être éjectés dans quelques mois et de perdre la perspective du gouvernement avec la Le Pen…

      Alors Macron tente un gouvernement Le Pen avant l’heure.

      6/ Il le tente virtuellement, en laissant Darmalin dire qu’il ne reconnait plus les parlementaires de gauche comme parlementaires, dire que les militants de la de la vie et du climat sont des « terroristes » à liquider.

      7/ Si les sondages disent que les strauskhaniens adhèrent au discours néofasciste, par peur, et que la bourgeoisie barbarisée Zemmour-Figaro Vox-Valeurs Actuelles est enthousiaste pour Darmalin, Macron le nommera.

      8/ Et puis l’Etat d’urgence. Les meurtres qu’on « assume ». La répression. La chasse aux migrants, aux militants anti-autoritaires, aux journalistes, aux intellectuels et aux universitaires. Les canaris des régimes policiers.

      9/ Si les libéraux sont effarés de la vitesse d’émergence d’un régime néofasciste, si LR préfère se préserver pour Le Pen Macron fera « papa les gros yeux » qui est un génie mais qui n’est entouré que de débiles incompétents.

      10/ Voilà l’enjeu du numéro néofasciste…

      Sonder l’opinion sur un gouvernement « de sursaut » pétainiste : Darmalin, Rétailleau, Zemmour, Dati, Cazeneuve, Valls, Ciotti.

      PS : je sais qu’on ne doit pas utiliser l’Histoire, etc. En mobilisant 34, je veux juste dire que nous avons encore la possibilité de 1936 entre nos mains. Notre mouvement est fort, uni, déterminé et joyeux.

    • Darmanin dans le « JDD » : le ministre n’a plus de limites (#paywall)
      https://www.mediapart.fr/journal/politique/020423/darmanin-dans-le-jdd-le-ministre-n-plus-de-limites

      « Terrorisme intellectuel de l’extrême gauche », création d’une « cellule anti-ZAD », « manipulations de l’information », pulsion obsessionnelle contre « la violence, les casseurs et l’ultragauche » : dans une nouvelle interview accordée dimanche à l’hebdomadaire, le ministre de l’intérieur continue de tenir des propos agressifs contre toutes celles et ceux qui ne sont pas d’accord avec lui.

    • Si on n’appelle pas ça jeter un bidon d’essence sur la barbecue, je ne sais pas trop comment on pourrait qualifier ça. La Macronie a mis le feu à la société et ça les amuse. On dirait qu’ils n’attendent que des actions violentes pour nous imposer (au choix) un état d’urgence, un couvre-feu, la suspension de toutes nos libertés fondamentales, (dont celle de la presse notamment), etc.
      Je pense qu’il ne faut pas tomber dans ce genre de piège. Patience ... Et courage aussi. Continuons à organiser la #résistance.

    • G.D. devait être nommé 1er ministre si le gouvernement était contraint d’en passer par le 49.3 pour faire adopter la réforme contre les retraites. il joue sa partition après que Borne ait décidé de repousser l’adoption de la loi immigration. Faux brav, vrai préfet, la police (Nunez sera lundi à TMTP sur conseil du ministère) nous parle.

      la dissolution de du collectif rennais DC (et non pas DefCo comme on l’écrit dans les média(Rennes) était annoncé la semaine dernière avec la publication d’un dossier dont le centre de gravité si si ) était D.C, du Mensuel de Rennes (lié au Télégramme de Brest)
      https://twitter.com/MuArF/status/1641828343904456705
      (Logos, c’est aussi aussi Hindenburg revisité Veme Rep., il me semble)

    • je refuse de céder au terrorisme intellectuel et à une question posée à l’A.N. sur des VSS et un viol de 5 manifestantes à Nantes je répondrais par un hommage aux policiers « blessés », et rien d’autre.

      un policier déshabille un manifestant à Lyon dans la rue


      des milliers de personnes prêtes à tuer , E.M. racontant Sainte Soline et ses gendarmes à Sainte Savine be water le lac

      le bon grain de l’ivraie. ct’affaire d’ultra gauche parlementaire doit forcer ceux qui ne l’ont pas fait (EELV, très provisoirement, LFI-JLM, avec brio) à condamner « la violence des manifestants », afin d’isoler grève, blocage (en ces jours qui précèdent la journée intersyndicale du 6), sabotage

      tapis ! sur le #goban

    • Attentat ? Prise d’otage ? Destructions ?

      –> agression des opposants politiques, destructions du matériel des journalistes, gav illégitimes.

      « l’autorité réclamée par les Français est là »

      même pas en rêve !

      « La complaisance très inquiétante des mouvements politiques qui ont leurs entrées à l’Assemblée nationale »,

      La complaisance du gouvernement pour l’extrême droite.

      La cellule #Démeter rime bien avec #FRDeter !

    • La nouvelle droite cristallise autour de Darmanin

      Ce n’est pas pour rien que Gérald Darmanin se sera avancé si incroyablement dans l’affirmation d’un profil bolsonariste en France cette quinzaine-ci. Au point d’effacer toutes les autres figures de la droite. Et même celle du Président, qui, avec son interview décisive dans Pif Gadget, s’est englouti dans le dérisoire du petit bain médiatique où pataugent déjà Dussopt et Schiappa. Ses outrances, ses violences, ses abus : tout participe à la construction de ce qui est désormais la ligne d’horizon de la nouvelle droite en France. La preuve est donnée en Ariège.

      En battant la député sortante en Ariège, le « parti de l’ordre » obtient son premier succès. LR, RN, Macronistes tous en rangs serrés derrière un fantôme du PS de l’ancien temps contre une députée sortante qu’ils ont insultée et méprisée, sans trêve ni pause, accusée des pires idioties dans le florilège des plus révulsifs éléments de langage de la nouvelle droite extrême. « Tout sauf la NUPES » ! « Tout sauf les insoumis ». Tel est le dénominateur commun de cette nouvelle droite globale qui se cristallise. Du RN aux macronistes, un pont est lancé dont des individus comme Darmanin sont une des figures transversales possibles les plus évidentes. Comme l’ont été ailleurs Bolsonaro ou Trump. Et en Europe comme l’ont été toutes les combines politiciennes du même bois qui ont donné la Melloni au pouvoir en Italie et sa préfiguration en Suède après la Hongrie et la Pologne et avant d’autres bien sûr.

      Stefano Palombarini avait correctement compris ce que les élections en France disaient depuis quelques temps. Il avait vu les trois blocs égaux de la gauche, de la droite variée et de l’extrême droite. Il prévoyait la fusion progressive des droites. Cette analyse était aussi la mienne au sortir de la séquence législative dont nous avions gagné le premier tour et perdu le second, battus par une coalition de toutes les droites dans chaque circonscription. Nous comptions un quatrième bloc, celui des abstentionnistes. Je pensais qu’il était l’enjeu. Palombarini s’est dit surpris que tout aille si vite entre les droites. À l’Assemblée, les Insoumis en avaient la preuve cent fois donnée au fil des votes et des élections aux postes internes de l’Assemblée.

      Telle est désormais la pente, partout et en toute circonstances. C’est celle de la destruction du mix fondateur de la société française depuis la Libération. Le point d’équilibre mille fois disputé et mouvant entre société libérale et société de droits sociaux avait été déjà sévèrement abîmé par la gestion de l’aile Hollande du socialisme français. Il est, depuis lors, profondément saccagé dans ses fondamentaux par un autre homme comme Macron directement issu du même milieu politique et directement lié à l’oligarchie du pays qui entre temps s’est emparée de tous les moyens de communication. Le Code du travail, les retraites, les libertés publiques, tout a été atteint. Quelques apprentis sorciers qui ont déclenché tout cela depuis la « gauche traditionnelle » devraient s’interroger. Ils ne le feront pas. Englués dans leurs délires et obsessions islamophobes, leur nouvelle idéologie les coupe de la pratique du réel. Cette « gauche-là » en France n’a rien vu venir et a laissé faire, encouragé et cajolé le pire, drapée dans la bonne conscience.

      Pour autant, si l’on considère la série des évènements dans leur continuité depuis la fin des législatives, nous continuons à tenir le bout qui nous place aux avant-postes de l’esprit du pays. La vue d’ensemble au fil des élections partielles est : nous avons gagné un siège, gardé un et perdu un autre. Si injuste que soit la défaite en Ariège, survenant pour la deuxième fois dans le même département avec la même alliance, elle ne dépeint pas toute notre réalité. Loin de là, parce que les conditions sociales et les problèmes posés au pays sont loin d’y être résumés. Côté des droites, les macronistes ont perdu un siège, repris un mais ont été lourdement éliminés du deuxième tour partout ailleurs. En Ariège, ils n’ont pu gagner autrement qu’en se rangeant derrière le parti de Cazeneuve et Hollande. Identité confuse, rangée à droite sous les oripeaux de la gauche d’avant-hier. Le Pen a perdu un siège, a été écrasée dans le Pas-de-Calais et éliminée du deuxième tour dans l’Ariège. Ce sont des signes de recul de l’influence électorale du RN. Ils restent pourtant niés par les sondeurs qui continuent à « sonder » avec leur vieux thermomètre d’autrefois où les catégories politiques et les liens entre milieu social et choix politique restent fixés sur les compteurs d’il y a vingt ans. L’aile d’extrême droite de la macronie incarnée par Gérald Darmanin peut rêver sérieusement de prendre le contrôle de cet espace de la droite globale, celle du « parti de l’ordre ». En modérant ses propos, son apparence et ses manières de faire, Le Pen se rend soluble dans ce nouvel ensemble où Darmanin l’a déjà déclarée « trop molle ».

      Décrire un tableau, c’est s’astreindre à le comprendre. Le comprendre, c’est se donner les moyens d’agir sur son évolution. Comme toujours, l’analyse du résultat d’une élection est un enjeu idéologique. Elle détermine le pilotage de la suite de l’action. Nous savons à présent, de source électorale sûre, que la « gauche » de Delga, Cazeneuve et compagnie, ce n’est pas la gauche. C’est assez cher payé. Toute bienveillance sera dès lors mal placée. Mais la cause que nous portons s’est accommodée d’autres difficultés bien plus considérables.

      Ce que cette élection partielle ne peut faire oublier, c’est une leçon de bon sens : rien de pire que de confondre la tête et la queue d’un flux. En Ariège, on voit les bases de la résistance d’un vieux monde sans avenir qui achève son agonie dans la combinazione la plus méprisable. La tête des événements, c’est la mobilisation sociale contre la retraite à 64 ans, l’entrée en lice de la jeunesse du pays dans l’opposition frontale au monde du libéralisme. C’est là que tout se joue.


      https://melenchon.fr/2023/04/02/la-nouvelle-droite-cristallise-autour-de-darmanin

    • « Partout, les éditorialistes nous bassinent avec le prétendu sérieux du RN à l’Assemblée nationale… mais dans les faits, ça donne quoi ? Je vous propose qu’on lise ensemble leur recours au Conseil constitutionnel contre la réforme des retraites, qui est un summum d’incompétence ⤵️ »
      https://twitter.com/malopedia/status/1647641570974285825?cxt=HHwWgoC2se_RzN0tAAAA

      Je me suis retenu de faire ce fil avant la décision du Conseil constitutionnel, parce que je voulais pas qu’on m’accuse de tirer sur des arguments (aussi mauvais soient-ils) contre la réforme des retraites. Mais maintenant, je peux m’en donner à cœur joie donc on va pas se priver.

      Le recours du RN peut être trouvé ici : https://conseil-constitutionnel.fr/sites/default/files/2023-03/2023849dc_saisinedep_1.pdf

      Il développe 7 moyens, c’est-à-dire 7 angles d’attaque. 5 d’entre eux sont, pour être poli, aux fraises...

  • « Cette réforme instrumentalise la cause des femmes » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/03/retraites-cette-reforme-instrumentalise-la-cause-des-femmes


    Sophie #Binet vient d’être élue Secrétaire générale de la #CGT.
    Une #féministe aussi engagée et compétente qui prend la tête d’un tel #syndicat, ça fait plaisir.

    « Entre 55 et 65 ans, on se retrouve souvent avec des parents en situation de dépendance, et on a besoin de temps pour les prendre en charge. Les femmes, sur lesquelles cette charge retombe le plus souvent, savent que si elles ne sont pas à la retraite, elles sont obligées de limiter leur activité pour y faire face. »

    « Une infirmière a sept ans d’espérance de vie de moins que le reste des femmes. »

    « Lutter contre les temps partiels. Une loi a été votée en 2014 qui interdit les temps partiels de moins de 24 heures, mais elle n’est pas du tout effective en raison du grand nombre de dérogations. Il faut instaurer un système dissuasif de surcotisation pour tous les emplois à temps partiel, qui permettrait de faire rentrer de l’argent dans les caisses et de donner accès, pour celles qui sont sur ces postes, à des droits sociaux (chômage, retraite…) sur la base d’un temps plein. »

    • dans la foulée annonce de 500 millions de plus pour les bourses :-)
      le SNU en 2023 c’est 140 M€, avant de devenir obligatoire oour un budget prévisionnel approximé de 2 milliards, montant dont le sénat avait souligné l’importance de manière critique (mais cette fois ça ira, le reliquat non dévolu au x bourses ira à du gaz lacrymo et des GM2L et des heures supp et des primes de risques pour les schmidts)
      #SNU #Bourses #étudiants #Lycéens #jeunes #revenu

      édit titre de gauche stupide chez Politesse, c’est pas tant la pression de la jeunesse que la menace latente de voir le thème émerger comme conflictuel. une précaution, une anticipation, liée à la mobilisation actuelle, plutôt qu’une réponse, la modification des bourses avec budget augmentée est une réponse à la scandalisation rampante de la pauvreté des étudiant (les files au distribution alimentaire, quelques chiffres rendus publics, peu d’actions de lutte en tant que telles)

    • SNU obligatoire : simple report ou renoncement ?
      https://blogs.alternatives-economiques.fr/abherve/2023/03/30/snu-obligatoire-simple-report-ou-renoncement

      Comme les médias s’en font écho, l’annonce du caractère obligatoire du SNU est reportée sine die. En tous cas le président de la République a annulé le déplacement prévu à Toulon (comme l’annonce BFM Var) où il devait l’officialiser, concrétisant ses annonces précédentes.

      On comprend bien que cette annonce était inopportune au moment où les jeunes se mobilisent de plus en plus dans la rue, étoffant les effectifs des manifestants en relayant des salariés que la succession des journées de grève met en difficulté financière

      En tous cas, les Armées qui ne voulaient pas s’impliquer dans ce qui n’avait qu’une apparence militaire, l’uniforme et la levée des couleurs, sans avoir aucun apport à une mission de défense semblent avoir gagné, leur investissement dans le SNU ne devrait pas figurer dans la loi de la programmation militaire.

      Le caractère obligatoire reviendra-t-il à l’ordre du jour alors que les questions de faisabilité apparaissent difficilement surmontables, comme l’a montré le rapport du Sénat (voir Le Sénat met en exergue les difficultés à vaincre pour pouvoir généraliser le SNU) et que l’engagement d’une dépense nouvelle importante n’apparait pas en phase avec la volonté de réduction de la dépense publique affichée ? On peut en douter

      En attendant le SNU volontaire peine toujours à recruter, 32 000 jeunes seulement s’étant présentés pour pourvoir les 50 000 postes disponibles. L’opération de promotion concoctée par Sarah El Haïry, dont le Canard enchainé du 29 mars 2023 se fait écho sous le titre « Le SNU se met à nu »

      La caravane qui sillonne la France et s’installera dans 25 villes pour promouvoir ce SNU semble avoir un succès mitigé si on en croit Sud-Ouest qui titre « Service national universel : la caravane du SNU n’a pas attiré les foules à Périgueux » et mentionne « une cinquantaine de jeunes sont venus se renseigner et cinq volontaires se sont inscrits dans la journée, d’après les organisateurs »

      edit

  • Médecin à Sainte-Soline, je témoigne de la répression
    https://reporterre.net/Medecin-a-Sainte-Soline-je-temoigne-de-la-repression

    Alors que le pronostic vital d’un opposant aux mégabassines de Sainte-Soline est toujours engagé, une médecin urgentiste lui ayant porté secours témoigne. Elle pointe la responsabilité de la préfecture pour le retard de sa prise en charge par les urgences. (...)

    #mégabassines #Bassines #méga-bassines
    #Sainte_Soline
    #no_bassaran
    #violences_policières #maintien_de_l'ordre

  • 🔴⚡️Le journaliste Maxime Sirvins (Politis_fr) a identifié le policier qui a donné un très violent coup de poing hier soir. Médaillé en 2019, il est membre de la 12CI, compagnie d’intervention, qui sème le chaos depuis plusieurs mois.
    https://www.politis.fr/articles/2023/03/coups-de-poing-et-matraques-une-compagnie-parisienne-en-roue-libre

    Lundi 20 mars, lors des manifestations spontanées dans tout Paris, un policier a frappé violemment un homme, qui a fini inconscient au sol. La compagnie dont fait partie cet agent, la 12CI, est à l’origine de nombreuses violences depuis plusieurs mois.

    Le policier en question, membre de la 12CI – une des 6 compagnies d’interventions de Paris de jour –, était hier soir en BRAV-M. Les brigades de répression de l’action violente motorisée sont les unités motocyclistes anticasseurs inaugurées en mars 2019 par l’ancien préfet de police de Paris, Didier Lallement.

    Elles ont pris le relais des détachements d’action rapide (DAR), créés au début du mouvement des gilets jaunes. Lundi soir, les compagnies d’interventions étaient fortement mobilisées particulièrement en BRAV-M. Toute la soirée, installés sur leurs grosses motos, ses membres ont chargé et interpellé plusieurs dizaines de manifestants.

    Une autre vidéo de la 12CI en BRAV-M a aussi choqué l’opinion. Aux alentours de Châtelet cette fois, la compagnie charge violemment des « supposés » manifestants. L’un des agents est aperçu en train de frapper des jeunes gens sans raison et sans les interpeller. Dans le seul but de brutaliser, donc.

    « Violences largement illégitimes »

    Depuis plusieurs mois, cette compagnie est impliquée dans plusieurs cas de violences à coups de charges et de matraques. Reconnaissables par leurs petits dossards verts, les agents de la 12CI font grand bruit au sein même de l’institution et certains agents n’hésitent pas à parler de « dégoût » et de « violences largement illégitimes ».

    Le changement de méthode de la 12CI depuis plus d’un an viendrait, pour certains policiers, du nouveau commandement au sein de cette compagnie depuis début 2021. Par exemple, lors de la manifestation du 11 mars, la 12CI (accompagné de la 31CI) charge violemment les manifestants en frappant, parfois à la tête, là aussi, sans aucun objectif d’interpellation.

    Ou encore, le 24 avril 2022, quand la 12CI charge violemment des gens sur la place de la République en donnant des coups de pied. Au cours de cette scène, alors qu’un gradé ordonne un « repli », des agents continuent de courir et de frapper sur plusieurs dizaines de mètres.

    Pire, le 18 octobre 2022, lors d’une manifestation interprofessionnelle, le chef de la compagnie charge en tête – plutôt que de l’encadrer – le service d’ordre de la CGT en donnant de grands coups de matraques dans tous les sens. Suivi par ses hommes, on peut voir un des agents de la 12CI essayer carrément de retenir les coups de son chef en lui prenant le bras.

    Les journalistes sont aussi la cible de la 12CI, comme le 15 mai 2021 quand un agent de la compagnie tape le téléphone du journaliste Remy Buisine avant de le plaquer contre un mur, ou encore, le 1er mai 2022 la compagnie charge d’une manière chaotique et tape manifestants et journalistes.

    Et n’en déplaise à Olivier Dussopt qui a contesté, lors des questions au gouvernement de ce jour, l’utilisation par Fabien Roussel de l’expression « la répression par la matraque », la 12CI montre que c’est bien la stratégie en œuvre au sein des cortèges parisiens.

  • #ViolencesPolicières #répression #manifestation #grèves...

    🛑 Coups de poing et matraques : une compagnie parisienne en roue libre - POLITIS

    Lundi 20 mars, lors des manifestations spontanées dans tout Paris, un policier a frappé violemment un homme, qui a fini inconscient au sol. La compagnie dont fait partie cet agent, la 12CI, est à l’origine de nombreuses violences depuis plusieurs mois.

    ⏩ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.politis.fr/articles/2023/03/coups-de-poing-et-matraques-une-compagnie-parisienne-en-roue-libre

  • « Le macronisme : une haine bien ordonnée de la démocratie »
    https://www.politis.fr/articles/2023/03/le-macronisme-une-haine-bien-ordonnee-de-la-democratie

    La philosophe Barbara Stiegler évoque l’exercice du pouvoir d’Emmanuel Macron, un homme « qui s’est rendu ivre de son pouvoir, jusqu’à plonger tout le pays dans une crise sans retour »

    ... En Macronie, la démocratie est remplacée par un régime électif où le peuple, parce qu’il est considéré comme irrationnel et incapable de se gouverner lui-même, doit se dessaisir (par les élections) de la totalité de son pouvoir.

    • Réforme des retraites : Macron affirme que « la foule » n’a « pas de légitimité » face « au peuple qui s’exprime à travers ses élus »

      La colère des opposants à la réforme des retraites ne retombe pas au lendemain du rejet de deux motions de censure par l’Assemblée nationale. Des actions étaient menées dans toute la France ce mardi

      sure 😃 Macron, le peuple, il sait ce que c’est ; la légitimité aussi.

      https://www.liberation.fr/economie/social/en-direct-reforme-des-retraites-reunions-manifestations-requisitions-suiv

    • #Légitimité
      Ça passe mieux avec Françoise Degois ?@colporteur :))

      « Bonjour, je m’appelle Emmanuel Macron. J’adore jeter de l’huile sur le feu. Et je continue encore et encore parce que je ne peux pas perdre, je ne sais pas perdre, je ne veux pas perdre.
      Stratégie perverse et volontaire de tension par un homme rusé et sans éclat. »

      Si les foules sont “illégitimes” comme le dit doctement #EmmanuelMacron, alors le 14 Juillet n’a pas sa place dans notre récit national et républicain car, ce jour là, c’est bien la victoire d’une foule illégitime que nous célébrons tous. Manier des mots ne suffit pas pour gouverner.

      En disant qu’il faut en terminer avec la Vieme, je ne parle aucunement de destitution et autres bêtises du genre dictature. Je dis simplement qu’une réforme des institutions est vitale et pas la soupe qu’on nous sert régulièrement. Non, nous devons changer sinon nous irons de soulèvements en soulèvements. L’exemple des retraites est exemplaire. Le gouvernent était battu par les représentants du peuple et il a choisi l’argument d’autorité rendu possible constitutionnellement. En terminer.

      J’espère de tout coeur que Macron sera le dernier président de la #Vième. Il est temps de tout changer, d’aérer, de démocratiser, d’en terminer enfin avec la monarchie républicaine, avec cet étouffoir qui nous emmène la où nous en sommes aujourd’hui.
      https://twitter.com/francoisedegois/status/1638439694361935872?cxt=HHwWgIC-hZSO9LwtAAAA

      En même temps. #MacronDestitution

    • Et avec Mathilde Larrere aussi ?

      « Vous n’étiez qu’une foule, vous êtes un peuple maintenant ». Quand Hugo écrit cela il ne parle pas d’un « peuple » qui s’exprime par ses élus, mais des Parisiens et Parisiennes qui ont renversé le régime de Charles X avec les barricades des trois journées insurrectionnelles de 1830.

      Notre histoire est celle d’un peuple qui se soulève, se saisit de sa souveraineté contre ceux qui la lui ravissent, qui proclame le droit de résistance à l’oppression et l’applique.

      Que l’on ait chercher à vider la souveraineté de sa substance en la limitant par l’urne, qu’on ait cherché à réduire le citoyen à l’électeur est une constance dont Macron est ici un des tristes avatars.

      Mais contrairement à ce qu’il dit, le déficit de légitimité du pouvoir actuel a justement pour effet de légitimer toutes les résistances qui s’exercent et s’y opposent.

      Dans Paris soulevé en juin 1848, une affiche proclamait sur une barricade « peuple, souviens-toi que tu es souverain ». On pourrait le redire aujourd’hui.

      https://twitter.com/LarrereMathilde/status/1638294801492725760

    • Et avec Vincent Tiberj c’est plus respectable ? :

      Cette phrase en dit énormément sur la conception macronienne du pouvoir, des citoyens et de la démocratie.
      Elle montre aussi l’incompréhension des évolutions sociopolitiques et la méconnaissance des travaux de science politique contemporain.

      Un thread sur tout ça👇

      2/n : d’abord l’utilisation de « foule ». Il ne l’emploie sans doute pas par hasard ; hors cela renvoie au travail de Gustave Le Bon.

      Et Gustave, comme beaucoup parmi les élites de la 3ème république, se méfie du mouvement social et des « classes laborieuses, classes dangereuses »

      3/n : Pour ce bon Gustave ; l’individu en foule
      ➡️n’est plus rationnel
      ➡️est dominé par ses émotions
      ➡️et surtout est à la merci de meneurs qui vont les manipuler

      4/n : D’où l’importance du vote qui va être construit comme la « bonne » (et seule) manière de participer, en raison.

      Les sociohistoriens (notamment Y.Deloye analysent cela comme une entreprise de « forclusion de la violence » voire une « orthopédie sociale » (Garrigou).

      5/n : cette image en dit beaucoup, où l’ouvrier est incité à troquer le fusil pour le bulletin

      Je conseille ce bel article d’Olivier Ihl sur ce point : https://t.co/RHlfZKL8Dk

      6/n : Dans cette conception du vote et particulièrement en France, on fait la part belle à la délégation/ représentation.
      ➡️Ici on élit, et on ne choisit pas toujours (à la différence d’un référendum)
      ➡️Pas de mandat impératif pour les élus et ils ne peuvent être renvoyer

      7/n : d’où cette phrase : le « peuple [qui] s’exprime à travers ses élus ».

      Des élus ventriloques ?
      ➡️ N’oublions pas l’impact du mode de scrutin. Un député au final est souvent élu avec une minorité des voix, même exprimées
      ➡️ c’est oublier tous les biais de représentation.

      8/n : en France, les élus sont majoritairement des hommes, plutôt âgés, plutôt des classes sociales supérieures.

      2017 a permis un renouvellement, mais partiel et qui reste socialement marqué.

      9/n : Enfin les citoyens changent. Ils ont pu être des « sujets », des citoyens allégeants", des « citoyens déférents », dans la « remise de soi », qui laissent parler les élus/ grandes personnes.

      Mais c’est fini... Et pas qu’en France

      9/n : « voter ne suffit plus », notamment parce que d’autres formes de participation sont devenues légitimes et sont utilisées

      10/n : en résumé :
      « Va falloir un peu bosser...
      Revoir son logiciel parce que la démocratie par les élus c’est fini et on ne peut se contenter d’un "grand débat" avec des citoyens qui posent poliment sa question (et en plus quels citoyens ?) »

      https://twitter.com/VTiberj/status/1638476105937035264?cxt=HHwWgIC9tcvVhL0tAAAA

  • « On a une situation propice à l’émergence de la désobéissance civile » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/02/on-a-une-situation-propice-a-lemergence-de-la-desobeissance-civile

    Les institutions sont dysfonctionnelles puisqu’elles permettent à un président de se comporter de façon monarchique. Ce n’est pas un abus de langage que de qualifier le régime actuel de véritablement autoritaire, puisqu’une personne peut décider seule de la vie politique du pays. Mais le problème, plus important encore, est que ces institutions, aussi dysfonctionnelles soient-elles, sont aussi bafouées.

    Ce n’est pas un abus de langage que de qualifier le régime actuel de véritablement autoritaire.

    On observe en effet un calcul, une stratégie électorale, à l’œuvre depuis quelques années, qui pousse le Rassemblement national en avant, afin de susciter une situation de face-à-face. Car Emmanuel Macron sait bien qu’inévitablement la gauche sera contrainte de voter pour lui et, ainsi, lui donner une large majorité, pour ensuite mener une politique contre la gauche.

    • Pas compris l’intérêt de cet entretien, dans lequel je n’ai vu qu’une vision institutionnelle et réformiste (et, somme toute, bassement électoraliste) du politique.

      Certes, une vision peut-être un peu moins molle du genou que celle qui est naturellement prégnante dans la gauche bourgeoise traditionnelle, mais on reste dans l’idéologie dominante jusqu’au cou.

      C’est-à-dire dans cette idéologie étrangère, comme il se doit, à toute analyse de classe de l’État et de ses institutions.

      Dans cette idéologie qui semble totalement dépourvue de tous les éléments critiques et intellectuels nécessaires pour dépasser la vision psychologisante du politique qui aujourd’hui abrutit plutôt qu’elle n’éclaire.

  • Qui veut faire peur aux militant·es ? - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/03/qui-veut-faire-peur-aux-militant%C2%B7es-repression-justice-police

    Entre janvier et février, Politis a été alerté sur une dizaine de procédures pré-judiciaires visant des activistes. Au travers de gardes à vue violentes ou sans motifs, ou même de détentions provisoires sur des dossiers quasi vides, il semble se dessiner, du côté du pouvoir, une volonté d’intimider les mouvements sociaux.

    Y racontent n’importe quoi les journalisses wokenistes. On est en décroma... démotra... démocrassie quoi. Ça n’existe pas la violence étatique ou les casiers vides.

  • Comment être de gauche dans un pays en guerre ? - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/02/ukraine-comment-etre-de-gauche-dans-un-pays-en-guerre-un-an

    Dans ce contexte, il faut souligner la mobilisation du Sotsialny Rukh (SR, le Mouvement social). Cette jeune organisation politique de gauche est restée active et s’est même renforcée après le début de l’invasion, affichant l’objectif de soutenir les salariés dans leurs efforts d’auto-­organisation. Les membres du SR participent activement et sans ambiguïté à la résistance contre l’envahisseur, armée et non armée.

    En même temps, toutes les demandes de soutien militaire, financier et diplomatique à l’Ukraine que soutient le SR sont assorties du refus que ces aides soient soumises à des conditions à caractère néolibéral et antisocial.

    Le SR mène un plaidoyer pour obtenir l’annulation de la dette extérieure afin de garantir que l’Ukraine, après avoir reconquis son indépendance, ne se retrouve pas piégée dans une dépendance néolibérale. Avec des militants syndicaux, il a également lancé une campagne contre les lois attaquant les protections sociales.

    L’organisation incite ses alliés dans le monde à faire pression, à l’échelle internationale, pour que l’Ukraine respecte ses engagements à l’égard des normes de droit social et du travail. Elle exige aussi que la reconstruction d’après-guerre ne se fasse pas au profit des oligarques et des entreprises, ni au détriment du peuple ukrainien. Une position qui entend ne lâcher aucun de ces deux fronts : contre l’agression russe et contre l’agression des mesures antisociales du gouvernement ukrainien.

    #ukraine

  • Le travail tue jusque dans les sous-sols de l’Assemblée Nationale mais cette dernière s’en lave les mains.
    La macronie, c’est la guerre aux travailleurs…

    https://www.politis.fr/articles/2023/03/moussa-sylla-mort-embarrasse-assemblee-nationale

    L’agent d’entretien est mort au travail, au cinquième sous-sol de l’Assemblée nationale, en juillet 2022. Si son décès avait suscité un émoi politique, le Palais Bourbon ne semble pas avoir très envie, depuis, de questionner les responsabilités de ce drame. Enquête.

    « Monsieur le ministre, vous êtes un imposteur et un assassin. » En plein débat sur la réforme des retraites, le député La France insoumise Aurélien Saintoul invective Olivier Dussopt, ministre du Travail. En cause, un échange sur les accidents de travail mortels et une phrase du ministre qui assure – au mépris des chiffres – que leur nombre est « redoutablement stable ».

    Quelques mois plus tôt, en juillet 2022, il n’y avait pas eu de débat dans l’hémicycle pour rendre hommage à Moussa Sylla, mort au cinquième sous-sol de l’Assemblée nationale. Une minute de silence avait été observée par l’ensemble des députés. Mais plus de sept mois après ce drame, l’Assemblée nationale ne semble pourtant pas très encline à s’interroger sur les causes de cet accident de travail...

    https://twitter.com/realmarcel1/status/1631665849424642048?cxt=HHwWgIC8sb7c66QtAAAA