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  • Mount Kimbie, variations chaudement conseillées, ce soir au Grand Mix : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2017/11/28/mount-kimbie-variations-chaudement-conseillees-ce-soir-au

    Les Anglais, revenus du dubstep ambiant qui caractérisait leurs débuts, ont fait du chemin depuis leur passage à Dour en 2012. Ce duo londonien, composé de Dominic Maker et Kai Campos, aime à surprendre son monde, jonglant allègrement entre nappes éthérées et sons granuleux dans des productions aux collages savants et minutieux. 

    Les deux complices avaient vu leur album Crooks and lovers salué par la quasi-totalité des critiques du monde entier. Le second Spring Fault Less Youth (signé chez Warp, svp) avait maintenu le niveau, avec un apport de voix inattendues, comme - déjà - King Krule et sa voix rauque. Récidive encore plus aboutie sur le troisième LP des Londoniens, Love What Survives, avec la complicité de James Blake et KK. 

    James Blake, qu’on verra cet hiver du côté de Bercy avec Kendrick « 1er d’la classe » Lamar, est un proche du groupe, il était déjà au soutien dès leurs débuts. 

    Vérification d’une belle confirmation ce soir sur la scène du Grand Mix (20h), à Tourcoing (Jam City en 1re partie). Généralement, le duo est accompagné d’un batteur et d’une voix féminine en live. Des guests en prime ?

  • Avec Monika, le Grand Mix sort ce soir la boule à facettes : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2016/04/06/avec-monika-le-grand-mix-pose-ce-soir-la-boule-a-facettes

    C’est Le single qui nous a aidés à passer l’hiver. Première écoute, on a dansé. Secret In The Dark est LE tube à enchaîner avec le Could It Be Magic de Donna Summer en soirée.
    Mais la Grecque Monika, dernière révélation des Trans de Rennes, c’est aussi un album très frais, même s’il n’est pas italo-disco sur toute la longueur. Un vent de légèreté va souffler ce soir sur le Grand Mix. En cas de déprime, cette soirée est chaudement

  • Birth of Joy, la claque assurée, ce mercredi au Grand Mix : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2016/03/30/birth-of-joy-la-claque-assuree-ce-mercredi-au-grand-mix.h

    Birth of Joy avait sauvé les Trans 2012. Ces Néerlandais dont le tourneur nous est familier (A Gauche de la Lune) y auraient sans doute décroché le prix de la plus grosse perf scénique si des trophées étaient décernés à l’issue du festoche rennais. Ils avaient remis ça à la Péniche quelques mois plus tard, manquant de faire chavirer la sympathique scène lilloise.
    Le cocktail détonnant de ces petits malins : guitare-batterie-orgue hammond, du rock’n roll pur jus et sous amphétamine. Le MC5 et Led Zeppelin mode stone-rock qui auraient rencontré les Doors (on jurerait parfois entendre le grand Jim). Un set jubilatoire et estomaquant.

    Ce groupe ardent revient dans les parages - au Grand Mix - à l’occasion du Cosmic Trip Tour, devenu le rendez-vous de la scène garage, sixties soul, trashabilly, blues, soul punk en France, et qui fête ses 20 ans.
    On ne peut que chaudement vous recommander d’y courir. Claque assurée !

    B.M.

  • Les femmes s’en mêlent ce soir au Grand Mix, et c’est là qu’on intervient : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2016/03/29/les-femmes-s-en-melent-ce-soir-au-grand-mix-14580.html

    Il est 15h passé et vous ne savez toujours pas quoi faire de votre soirée ? Le déclic : en route pour Tourcoing et le festival les Femmes s’en mêlent ! 

    Trois artistes pour une soirée consacrée aux femmes « indé » : le concept, lancé en 1997 à Paris, a évolué, mais la soirée annuelle déclinée dans plusieurs villes de France est devenue un rendez-vous qu’on recommande, tant il permet de découvrir de jeunes chanteuses singulières. Ce soir, toujours au Grand Mix, U.S. Girl (pop), Georgia (électro) et Aldous Harding (folk) ne manquent pas d’atouts. Coup d’envoi à 20h30. 
    Notre favorite : Aldous Harding, qui ouvrira le plateau. Cette chanteuse-songwriter néozélandaise vous coupera sans doute le sifflet, tant elle délivre de frêles chansons intimistes, de sa voix presque fluette, un peu nasale, mais capable d’envolées insoupçonnées. On a hâte de se laisser embarquer. 

    Après elle, Georgia, fille de Neil Barnes, fondateur de Leftfield, imposera son univers bariolé et touche à tout, comme elle : pop, dub, hip-hop... Batteuse de formation, l’Anglaise joue à peu près de tous les instruments. Elle semble n’avoir peur de rien., rappelle parfois MIA. A vérifier ce soir. 

     Et enfin, en tête d’affiche, derrière US Girls se cache encore une femme seule, l’Américaine Meg Remy. Féministe convaincue, elle balance ses pop songs fiévreuses, bizarres et aussi bricolées que ses clips à la face du monde et sait se montrer persuasive. On n’a pas forcément envie de la contredire. 

    B.M.

  • Fallait pas faire chier Freddie Gibbs : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2015/11/27/gibbs-14379.html

    Après avoir renvoyé tous les apprentis rappeurs à leurs chères études en mettant le Grand Mix, de Tourcoing, à ses pieds il y a un an (quelle baffe ce fut), Gangsta Gibbs donne déjà un successeur à Piñata, l’un des grands disques de hip-hop de 2014.
    L’ancien dealer plane sur des instrus glaciales comme la descente d’un junky. Car il n’est question que de dope, de biff dans la rudesse des rues qu’il décrit dans un Fuckin’ Up The Count qui fera date.

  • Bertrand Belin : « Cap Waller », la chronique : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2015/10/23/bertrand-belin-cap-waller-la-chronique-14307.html

    Il faut accrocher à son phrasé. Mais la voix grave de Bertrand Belin, ses mélodies limpides, minimalistes, ses nuances à la Bashung nous transportent.
    Il faut être honnête, le sens nous échappe parfois. Les mots se répètent et l’instrumentation est à l’économie (guitares acérées, basse, batterie, quelques touches de synthé parfois).
    Mais le Breton arrive quand même à nous faire taper du pied et chaque morceau et ses motifs entêtants touchent au cœur. Les onze titres sont peuplés de fantômes solitaires. Un album mystérieux et élégant.
    E. G. 
    –> le 27 novembre, sieur Belin sera sur la scène du Grand Mix, à Tourcoing, avec H-Burns en 1re partie. (19€/16€ abonnés/5€ - de 18 ans)

  • Mansfield.TYA, vendredi : le Grand Mix nous régale encore : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2015/10/21/mansfield-14299.html

    C’est il y a quelques semaines dans notre caisse à un feu rouge qu’on l’a entendu pour la première fois sur France Inter. Bah ouais, Morray, on ne captait ni Skyrock ni NRJ. Pas plus que Nostalgie ne diffusait notre tube préféré de François Feldman. 
    Après une dure journée de labeur, ou à faire semblant de bosser - on ne sait plus trop -, on s’empressait de retrouver le titre sur la playlist de la radio estampillée bien-pensante par François Rollin. Qui a décidément toujours quelque chose à dire.
    Putain c’est quoi déjà ? Le lagon bleu ?

  • Deerhunter : « Fading Frontier », la chronique : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2015/10/20/deerhunter-fading-frontier-la-chronique-14296.html

    Deerhunter : « Fading Frontier », la chronique

    « What’s wrong with me ? » (« Qu’est-ce qui cloche chez moi ? ») répète jusqu’à l’épuisement l’incorrigible Bradley Cox sur Carrion, ultime chanson de ce septième album. Rien ! Ou plutôt, si cet animal tourmenté continue de pondre de tels bijoux en allant si mal, pourvu que ça dure !
    Après un Monomaniac très noisy, le génie malade d’Atlanta et ses acolytes nous offrent un rêve éveillé digne de leur déjà grand Halcyon Digest.
    Mélodies imparables, arrangements troublants, rupture rythmique parfaite entre le lancinant Leather and Wood et le survolté Snakeskin, au cœur de chansons pop lumineuses qui tranchent avec la noirceur abyssale des textes coxiens. A coup sûr, un des albums de l’année. 
    B.M.

    ... et au Grand Mix (Tourcoing) le lundi 9 novembre !
    Une soirée Bradford Cox d’ailleurs, avec Atlas Sound, son projet solo, en 1re partie

  • Oddisee + Lefto = on court au Grand Mix ! : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2015/10/07/oddisee-lefto-on-court-au-grand-mix.html

    Soirée très prometteuse au Grand Mix : Oddisee le très prolifique MC de Washington (qui vit à Brooklyn), mêle funk, jazz, electro et hip-hop, sans se soucier des modes. Il nous présente son dizième (!) album, The Good Fight, sorti sur le label Mello Music Group, en bonne compagnie (Good Company).

    En première partie ? Un autre rappeur, Juju Rogers, jeune Allemand remarqué l’été dernier pour son album From The Life of a Good-For-Nothing, sur le label tout aussi allemand, comme son nom ne l’indique pas, Jakarta Records.

    Last but not least, notre DJ belge préféré : Lefto, dont on vous parle régulièrement. Encore l’été dernier d’ailleurs... Co-programmateur du festival de Dour, c’est aussi un DJ à la curiosité enthousiasmante (écoutez ses sessions le samedi sur Studio Brussels) et un habitué de Dour. En juillet, après un set à tendance bass music et hip-hop très inspiré, il avait posé le point final du samedi avec le meilleur morceau électro trap ever, le Higher Ground de TNHGT. Avec lui, c’est du tout bon !
    B.M.

  • The Apartments ce soir au Grand Mix : attention légende : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2015/09/22/the-apartments-ce-soir-au-grand-mix-attention-legende-142

    Vous ne connaissez pas ? Nous non plus - si ce n’est le nom - avant que le Grand Mix ne le programme. On avait bien vu passé les louanges sur l’album de retour de ce groupe dans un Magic de ce dernier printemps. Mais on se méfie de Magic. Moins du Grand Mix, alors on s’y est plongé, et on a adoré. Quelques écoutes nous ont suffi à hisser ce No Song No Spell No Madrigal au Panthéon de nos albums de l’année. Cette pop de chambre au lyrisme jamais pompier évoque les grands des années 80. Des accents smithiens et une écriture à la The Go-Betweens.
     
    Peter Milton Walsh, qui se cache derrière le nom de The Apartments depuis 1978, a été guitariste du groupe australien. L’Aussie qu’il est aussi a pas mal collaboré avec Amanda Brown des Go-Betweens qui ne sera pas à Tourcoing ce soir.
    Pas capital : Peter vient en groupe. Et si l’on se fie à l’excitation autour de cet événement d’Emmanuel Tellier (propos rapportés d’un ami), ex-chef du service culture de Télerama (et leader de 49 Swimming Pool qui jouera en première partie ce soir), ce concert devrait s’inscrire parmi les moments délicieux de cette année. L. D.

  • Mac Demarco : Another One, la chronique : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2015/09/04/mac-demarco-another-one-la-chronique-14209.html

    Été prolifique pour le chanteur le plus cool de la galaxie indé : après une poignée d’instrumentaux balancés par surprise en juillet et recommandés pour vos barbecues (!), le Canadien, en tournée perpétuelle depuis de longs mois, a pondu un mini-album dans la lignée de son Salad Days, carton de 2014. Mêmes effets de guitare, à la Mockasin ou à l’hawaïenne, mêmes ballades languides qui caressent l’oreille et chatouillent la peau.
    On imagine Mac se livrer, bière à la main, et nous l’écouter avachi dans un hamac, bercé par le bruit des vagues et attendri par ses peines de cœur. Un concentré de lo-fi, idéal pour achever un été déserté par l’effort.
    Ce chic type file même son adresse en fin de disque et invite à passer pour le café. Alors qu’il n’est jamais chez lui ! C’est malin... Le + simple pour le croiser ? (si vous avez votre place, parce que c’est complet !) : se rendre au Grand Mix, à Tourcoing, le 14 septembre !

  • Quelle facette de Ghostpoet, mutant passionnant, ce soir au Grand Mix ? : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2015/05/12/ghostpoet-14003.html

    C’est en 2011 que l’on a découvert Ghostpoet, sur la scène de feu la Cité aux Transmusicales de Rennes. Chapeau de paille et attitude intimidée, l’artiste lorgne vers le spoken world à la Gil Scott-Heron.

    L’originalité du projet séduit beaucoup, mais en live, Ghostpoet n’est encore que le fantôme de ce qu’il va livrer en 2013 sur la scène du Jardin des Nuits Secrètes. Tout de noir vétu, moulé et déchaîné, il se veut plus rock, mais aussi plus transe, accompagné d’une choriste.

    À Rennes, il nous avait envoûté, cette fois il est venu pour nous transporter puis nous fesser. L’évolution fut telle qu’on a hâte d’être à ce soir, deux nouvelles années après. Seulement sait-on qu’il ne veut désormais plus du tout être associé aux artistes hip-hop. Il est un mutant passionnant.

  • Jour J : le premier festival Heartbeats va faire battre les cœurs ces vendredi et samedi : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2015/06/05/jour-j-le-premier-festival-heartbeats-fait-battre-les-coe

    C’est la première édition du rendez-vous transfrontalier impulsé par l’Eurométropole, et il marque le coup d’envoi des festivals d’été. À l’affiche ce vendredi : Caribou, Metronomy, Ibeyi, Years & Years, Magnus.

    Elle risque d’être baptisée, la première édition du Heartbeats Festival : orages et grêle sont annoncés par Météo France. Une vingtaine de degrés extérieurs qui devraient faire monter la température des quelque 7 000 festivaliers attendus sous chapiteau chaque soir.

    L’ouverture des portes est annoncée à 17 h 30, aujourd’hui. Premier à monter sur scène : le duo féminin Ibeyi à 19 h. Les Anglais sautillants (et très attendus des jeunes filles) de Years & Years sont annoncés à 20 h 10. Une heure plus tard, c’est Magnus qui fera chavirer les Belges. Tom Barman plantera les piquets à Halluin puisque le lendemain il sera sur scène avec dEUS.

    Sept mille festivaliers sont attendus ce soir et demain sur le site transfrontalier du port d’Halluin-Menin.

    À 22 h 40, les têtes d’affiche feront leur entrée : les Anglais de Metronomy et leur pop élegante et electro. C’est Caribou (0 h 20) qui fermera le ban cette nuit, transformant le port en dancefloor.

    Et tout recommencera samedi à 16 h avec Rocky puis à 17 h 10 Hælos, des Anglais qui n’ont pas encore sorti d’album.

    18 h 20, ce sera au tour des Canadiens de Badbadnotgood.

    La racée Anna Calvi s’invitera à 19 h 30, avant le Suédois José González (21 h).

    L’ovation risque de résonner jusqu’à Bruxelles à l’entrée de dEUS (22 h 30). Le rock laissera place à la pop de Róisín Murphy (0 h 20).

    Fermeture des portes et de la première édition du festival : 2 h du matin.

    Au port fluvial. Tickets en vente sur le site du festival ou à l’entrée. Des navettes sont prévues à Halluin (rue de la Lys) pour le retour à Lille (Lille-Flandres) : départs 2 h, 2 h 30, 3 h.

  • Heartbeats à Halluin, en juin : un nouveau festival rock, transfrontalier et ambitieux : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2015/02/20/heartbeats-a-halluin-en-juin-un-nouveau-festival-rock-tra

    Tout n’est pas noir. Sur le terrain d’une culture en berne, avec son lot de festivals annulés et de subventions aux structures en baisse, un heureux événement est annoncé. C’est le festival Heartbeats.
    Save The Date, comme disent les Anglais. Ce sera les 5 et 6 juin à Halluin. Au programme, du rock indé au sens large – comprenez tout sauf FM . Des guitares, mais aussi des claviers, des beats électro, voire un peu de flow hip-hop. Une rumeur insistante veut que Metronomy soit l’une des têtes d’affiche.

  • Mina Tindle : « La création c’est aussi sortir du cadre, ce n’est pas un geste facile » : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2015/01/30/mina-tindle-la-creation-c-est-aussi-sortir-du-cadre-ce-n-

    Elle chante en français et en anglais, collabore avec Bryce Dessner (The National), Craig Silvey (producteur d’Arcade Fire, Portishead...) et Brian McOmber (Dirty Projectors) et a sorti son deuxième album, « Parades », à découvrir en live samedi à l’Hospice d’Havré, à Tourcoing.

    On attend toujours un artiste sur son deuxième album. Comment s’est passée la création de « Parades » ?
    « Le premier, Taranta (2012), me ressemblait. Le deuxième, réputé être le plus difficile, a été fait dans le plaisir, sans angoisse. J’ai mis beaucoup de temps à faire le premier ; pour le deuxième, beaucoup de choses avaient besoin de sortir de façon plus ludique, plus naturelle. »

    Vous écrivez aussi bien en français qu’en anglais voire mélangez les deux langues dans un même titre…
    « De par mon histoire personnelle, j’ai un pied aux États-Unis et un en France. J’écoute beaucoup de musique en français, en anglais mais aussi brésilienne, italienne. Le fait de ne pas choisir une langue ouvre des mondes très différents. C’est comme un peintre qui utiliserait aussi bien la gouache, l’aquarelle… J’ai une approche assez musicale de la langue, ça m’amuse de passer de l’une à l’autre. Et évidemment de jouer avec le sens des mots. »

    Quelles sont vos influences ?
    « Cat Power m’a beaucoup marquée à l’adolescence. Une des choses qui me touchent le plus dans la musique, ce sont les voix. J’adore Feist, Nina Simone, la musique brésilienne des années 70… C’est assez large en fait. »

    Séville, Venise, la Russie… les voyages jouent un rôle important dans vos chansons…
    « Cet album, je l’ai écrit un été où j’avais beaucoup voyagé. Quand je rentrais à Paris, je m’enfermais jusqu’à 3 heures du matin pour composer, puis je continuais mes voyages. En voyageant, je réveille mes sens, je me sors du quotidien, de la routine, de la morosité. Je mets dans mes chansons beaucoup de ces sensations ressenties lors de mes voyages, les couleurs, les odeurs… »

    « Taranta », nom de votre premier album, est aussi un titre du second.
    « La tarentelle est une danse du sud de l’Italie. Une de mes meilleures amies, danseuse italienne rencontrée à New York, m’a parlé de cette très vieille tradition. La légende dit qu’une tarentule avait piqué une femme qui s’est mise à danser pour faire sortir le venin de ses veines. Les femmes avaient donc le droit de danser une fois par an. C’est le cadre hypocrite de la société qui accepte que la femme danse, mais seulement parce qu’elle a besoin de se soigner. La femme n’a pas le droit de sortir du cadre. La création, c’est aussi sortir du cadre. Ce n’est pas un geste facile. »

    En concert samedi, à 20 h, à l’Hospice d’Havré, 100, rue de Tournai. 7/5 €. Réservations auprès du Grand Mix, tél. : 03 20 70 10 00. Goûter-concert à 16 h, complet.

  • Mina Tindle à l’Hospice d’Havré : tendre et touchant... et Pan ! : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2015/02/05/mina-tindle-a-l-hospice-d-havre-13754.html

    Joli moment offert par Mina Tindle et ses musiciens (dont le fidèle Guillaume, ici à sa gauche !), samedi dans la maison folie de Tourcoing, le précieux hospice d’Havré. Oh, ce ne fut pas le concert le plus fou ni le plus marquant de la décennie, juste une agréable soirée pour découvrir sur scène les nouvelles chansons de Pauline de Lassus, issus de son 2e album Parades.
    Si l’orchestration est parfois trop sage, que la jeune femme n’est pas toujours à l’aise lors des intermèdes parlés, admettons qu’elle parvient à créer un univers cohérent, avec un vrai sens du songwriting. Sa douce voix aiguë mais charmante fait le reste et offre de beaux moments d’émotion.
    Si The Curse rappelle un peu trop Lilly Wood & The Prick et clignote comme « le morceau dance qui va bien pour faire bouger le public », on ne boude pas son plaisir à l’écoute des superbes Dehors ou Taranta !

  • Ground Zero : Son Lux et Suuns ouvrent le bal d’un précieux festival : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2014/11/26/ground-zero-c-est-parti-pour-dix-jours-de-decouvertes-et-

    Ground Zero : Son Lux et Suuns ouvrent le bal d’un précieux festival

    1411-suuns.jpgFeu ! Chatterton, La Roux, Courtney Barnett, Suuns (notre photo)... À partir de ce soir et jusqu’au 9 décembre, le producteur À Gauche de la Lune partage ses derniers coups de cœur. Assurément incontournables demain, pourquoi pas dès aujourd’hui ?

    Dénicher les talents est une heureuse habitude chez À Gauche de la Lune (AGDL). Dans les murs de la boîte de production lilloise derrière le festival Ground Zero, on se souvient encore de la première fois que Shaka Ponk a joué à Lille (c’était dans le cadre de son autre festival, Les Paradis artificiels) devant 150 personnes au Splendid. Ou de cette première édition de Ground Zero, avec une soirée à la Maison folie de Moulins où 250 privilégiés avaient pu assister au concert d’un jeune groupe nommé Metronomy.

    AGDL pourrait également vous conter l’histoire d’un certain Asaf Avidan embarqué sur la Péniche devant 40 personnes seulement...

    On sait ce qu’ils sont tous devenus. Et nombreux sont ceux, côté public, qui se mordent encore les doigts devant tant d’occasions manquées.

    La promesse de belles rencontres d’autant qu’elles sont pour la plupart programmées à la Péniche (100 places maxi) et à petits prix (huit soirées sur dix à moins de 13€). Plus le temps de tergiverser.

    PAR ROMAIN MUSART

  • Palma Violets, Parquet Courts et The Orwells : furie rock au Grand Mix : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2014/11/17/palma-violets-parquet-courts-et-the-orwells-furie-rock-au

    La première soirée du festival Inrocks promettait le feu. Globalement, on n’a pas eu à se plaindre, si ce n’est de la voix de Mario Cuomo, chanteur de The Orwells. Les guitares se sont déchaînées, les sets furent denses et compacts, et le rock a encore de fiers représentants, à Londres comme à Brooklyn.

    The Orwells

    On s’attendait à une rage garage, on a eu droit à des tempos mal maîtrisés, un chant inconsistant, une balance des sons incongrue… Pourtant les compos sont là. Mais la prestation de The Orwells ne vaut guère mieux que celle d’un vulgaire groupe de lycée. Normal pour de grands ados ? Non.
    Les Américains ont déjà un sens aigu du riff et du gimmick. Ils pourraient devenir une des sensations du moment s’ils développaient leurs mélodies de chant et se remuaient les fesses sur scène. Jeunesse puante, statique sur les planches. Amorphe. Qu’on a envie de voir exploser. Mais non. Rien ne se passe.

    On a le droit de mal chanter en live. Encore faut-il partager quelque chose avec le public. Donner de sa personne, avoir de la personnalité. La furieuse Who Needs You devrait tout écraser sur son passage. Mais ils récitent une mauvaise leçon. Un mauvais Strokes. Jouer punk ne veut pas dire jouer inaudible. Il faut rentrer à la maison les garçons, y’a du boulot. 
    P. B.
     
    Parquet Courts

    Une fois digéré le traumatisme de la dernière vibration vocale du chanteur de The Orwells, on accueille ravis les autres Ricains de la première soirée Inrocks, les fougueux Parquet Courts. Alors quand ils attaquent tambour battant avec l’imparable Duckin’ & Dodgin’ du dernier album, Sunbathing Animal, forcément on est aux anges.
    Le reste du show est à l’avenant, concentré de punk-rock gaillard, avec un parler-chanter captivant et un combo guitare-batterie efficace en diable, notamment sur le crasseux Sunbathing Animal, ou le très référencé Always Back in Town. On peut au passage ajouter à notre liste de femmes batteuses, menée par la délicieuse Anna Prior (Metronomy) celle qui officiait jeudi soir au Grand Mix en lieu et place de Max Savage, le petit frère du chanteur principal, Andrew.
    On a aussi aimé des titres plus posés, très Pavement friendly, comme la balade Dear Ramona ou le branleur Instant Disassembly et son refrain marrant « I can’t breathe I can’t breathe, it’s hard to inhale ».
    Bref, un set nerveux et homogène qui conforte l’estime qu’on pporte à ces New Yorkais.
    Palma Violets
    Le quatuor anglais tant attendu a réussi la prouesse de ne pas laisser retomber l’ambiance, les pogos et slams redoublant même pendant leur set, animation peu commune dans l’audience tourquennoise davantage habituée à l’admiration paisible et disons... plus statique. 
    Là, les jeunes morveux ont déballé leur rock indé garage, rappelant souvent d’autres Anglais célèbres, The Libertines. Le chapeau de Sam Fryer ajoutait peut-être de l’eau au moulin. Quant à l’autre chanteur du quatuor, Alex Chilli Jesson, il a fougueusement amusé la galerie de ses déhanchés ravageurs et mouvements de basse. La force de ce groupe, outre un vrai dynamisme scénique, est de déjà pouvoir proposer un bon paquet de chansons très réussies, comme All The Garden Birds, Last of The Summer Wine, We Found Love... et bien sûr l’excellent Best of Friends, l’un des meilleurs singles de 2012. Sans oublier 14 et son refrain jubilatoire en conclusion, après un premier rappel dispensable.

  • Freddie Gibbs, MC virtuose : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2014/10/06/freddie-gibbs-mc-virtuose-13395.html

    C’était le dernier jeudi de septembre, au Grand Mix, à Tourcoing, Freddie Gibbs nous en a mis plein la vue, et surtout plein les oreilles. 
    Une grosse vingtaine de morceaux, zéro temps mort, une voix rauque au service d’un flow limpide. Voilà ce que le MC de l’Indiana a offert à une salle malheureusement à moitié pleine.
    À l’attaque dès son entrée en scène au son de l’instru trap de Lay It Down, Fredrick Tipton confie au public qu’il plane déjà, avant d’enchaîner Scarface, Thuggin’ et Bomb du récent Piñata, sans jamais déraper, malgré une foule de couplets scandés a cappella. 
    C’est entendu, il n’y aura jamais de nouveau 2Pac, mais le groove que Gibbs met dans From Tha G évoque le style du maître. Car, ce soir, Freddie Gibbs ressuscite le gangsta rap, monte en puissance, glisse un immense a cappella dans Deuces, puis déclame son amour du poulet frit de chez Harold’s, chaîne de restos de Chicago, dans le génial titre éponyme.

  • Le gangsta rap de Freddie Gibbs jeudi au Grand Mix : Tant qu’il y aura du son
    http://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2014/09/23/freddie-gibbs-13356.html

    Ça rappe ou quoi ? Pas trop mal et toi ? Bah écoute, ça rappe aussi.

    Pour tout fan de hip-hop qui se respecte, c’est l’un des événements de la rentrée.
    L’imprévisible (l’imbuvable ?) Freddie Gibbs, qui a annulé deux années de rang sa venue à Dour, sera ce jeudi à Tourcoing, au Grand Mix. Autant dire qu’on l’attend de pied ferme !
    Le MC gangsta de l’Indiana a fait fort, en mars, en sortant un album en collaboration avec le génial producteur Madlib (on vous en avait parlé ici).
    Ni plus ni moins que la production hip-hop qu’on a la plus écoutée en 2014 !
    Ressortez votre vieux baggy, ça va thugger !