Pas de marge d’erreur parce que ça ne s’applique pas.
Par ailleurs, la cuisine est un art et un métier.
Ce n’est pas forcément parce qu’un sondage relève de la cuisine (par opposition au « scientifique »(^1) que constitue la méthode aléatoire) que le résultat est de la tambouille infecte.
Les « chiffres en amont » ont besoin d’être cuisinés, bruts, ils sont potentiellement toxiques.
Les instituts connaissent leur métier. Leurs clients ont plus de mal avec l’interprétation des chiffres. Et… oublient totalement que les sondages publiés modifient les choix ultérieurs. Si les sondages du premier tour de la présidentielle 2002 avaient prédits un duel Chirac-Le Pen au second, ils se seraient très certainement encore trompés.
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(1) scientifique signifie
– que l’on peut démontrer que l’estimateur est sans biais, c’est-à-dire qu’en moyenne le résultat fourni par la méthode est le bon. Ce qui ne garantit en rien que le résultat fourni sur cet échantillon-là précisément est bon
– que l’on peut estimer le nombre de fois en moyenne où la méthode « se trompe ». Idem, ceci ne nous dit pas si cet échantillon précis fait partie des 95% ou des 5%
Bref, scientifique signifie que l’on peut estimer la précision de l’estimation. Pour faire cela il faut que la méthode de constitution de l’échantillon soit aléatoire (càd que tous les individus de la population (en gros, les votants participent au tirage avec une probabilité d’appartenance connue a priori)). Ce n’est pas le cas.