Des universitaires ont réécrit un code du travail allégé, mais plus protecteur – EURACTIV.fr

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  • La fin du salariat ou le renouveau de l’exploitation | Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2017/03/16/la-fin-du-salariat-ou-le-renouveau-de-lexploitation

    Pendant que tout le monde fait mine de s’esbaudir devant les habits neufs de l’empereur, la vie politique se vide de toute substance et se limite au seul combat des chefs, spectacle non seulement fort peu intéressant, mais également manœuvre de diversion qui nous écarte de tout questionnement sociétal, de toute réflexion quant à la société actuelle, son fonctionnement, les forces qui la travaillent et ce vers quoi nous aspirons réellement à aller.

    #chômeur #confiscation #démocratique #débat #libéralisme #propagande #société #travail

    • Des universitaires ont réécrit un code du travail allégé, mais plus protecteur – EURACTIV.fr
      http://www.euractiv.fr/section/justice-affaires-interieures/news/des-universitaires-ont-reecrit-un-code-du-travail-allege-mais-plus-protecte

      L’émergence de l’économie des plateformes a révélé les écueils du code du travail à l’ère du numérique. À l’heure de l’ubérisation, certains travailleurs indépendants sont en réalité dépendants, selon le GR-Pact, et le droit ne protège pas ce sous-salariat qui est en train de se constituer.

      Aujourd’hui, « le contrat de travail laisse de côté ceux qui sont dépendants de la volonté d’autrui », explique Julien Icard, professeur de droit à l’université de Valenciennes. L’idée est alors de réintégrer dans le champ du code du travail ceux qui en étaient exclus, en créant deux nouvelles catégories : les salariés autonomes et les salariés externalisés.

      Ainsi, les chauffeurs Uber par exemple seraient des « salariés autonomes » en ce sens qu’ils garderaient la liberté de leur emploi du temps et bénéficieraient en même temps de protections minimales garanties par le code du travail, à savoir : un salaire minimum et le droit à un revenu de remplacement en cas de non-activité (une indemnité chômage en quelque sorte).

    • Plus de 20.000 décès liés au travail en 15 ans ! Les intérêts industriels prévalent sur la santé au travail - non sujet collectif qui favorise la mort de la médecine du travail... : Pharmacritique
      http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2017/03/18/en-15-ans-plus-de-20-000-deces-lies-au-travail-les-in

      Ni les industriels ni les autres corporations qui sont à leur botte (comme les ordres professionnels des soignants, à commencer par le pire d’entre eux : l’Ordre des médecins) n’agiront de leur propre chef pour faire connaître et améliorer les conditions difficiles de travail des salariés. Et ce ne sont pas les siestes en entreprise - ou d’autres gadgets mis en place pour augmenter la durée de présence et la productivité - qui vont changer quoi que ce soit.

      Cela vaut tout autant pour les start-up et d’autres qui s’en inspirent et demandent toujours plus de sacrifices, sur le modèle des GAFA, vanté médiatiquement à coups de reportages sur des salariés « heureux » au point de passer toute leur journée en entreprise, puisque tout y est fourni... La médiatisation de ces trouvailles marketing, bien tournées, il faut le reconnaître, a entraîné encore plus de pressions exercées sur les salariés, au nom du dévouement à des patrons qui se mettent en quatre pour les salariés, quitte à prendre même leur santé en main, en leur offrant des objets connectés qui les contrôlent, ou alors par des séances de sport et l’appel à des coachs et autres « thérapeutes », sans dire un mot sur le fait que cela relève du dévoiement de toutes les lois et de tous les principes qui séparent la vie privée de la vie au travail, entraînant une violation du secret médical et la transformation progressive de l’entreprise en une institution totalitaire, selon le modèle décrit par le sociologue Erving Goffman pour l’armée ou les asiles...

      C’est certainement par philanthropie que les patrons envahissent ainsi la vie des salarié.e.s, allant même jusqu’à décider des étapes de leur vie, comme lorsqu’ils poussent les femmes à la cryoconservation de leurs ovocytes... La « violence douce » du message - ne faites pas d’enfants maintenant, ça n’arrange pas nos affaires... - peut avoir des conséquences très violentes sur l’ensemble de l’existence d’un.e salarié.e et de sa vie de couple.

      Catherine Abou El Khair a publié le 16 septembre 2016 un article édifiant dans Le Monde sur l’envers du décor des start-up : Le côté obscur des start-up. La vie personnelle passe à la trappe, les droits des salariés ne sont pas respectés au nom d’une souplesse nécessaire dans une boîte qui fait ses débuts sur un marché très concurrentiel, au nom aussi d’une endurance à acquérir, d’une polyvalence vue unilatéralement comme une chance et d’une « culture du dépassement de soi qui, en fait, se traduit surtout par du dépassement d’heures supplémentaires ». Celles-ci passent à la trappe quant il s’agit de les payer, parce que la jeune boîte doit rester compétitive, et ainsi de suite dans le cercle vicieux qui use les salariés jusqu’à l’épuisement, et n’en a cure, puisqu’il y a une armée de jeunes prêts à accepter ces jobs « de rêve ».