“Le goût de la vérité n’empêche pas de prendre parti” A.Camus"

https://www.marianne.net

  • Vraies annonces ou effets de com’ ? On fait le tri dans le discours de Macron sur l’égalité femmes-hommes
    https://www.marianne.net/politique/vraies-annonces-ou-effets-de-com-fait-le-tri-dans-le-discours-de-macron-su

    Décidé à faire de l’égalité entre les femmes et les hommes la « grande cause nationale » de son quinquennat, le président a multiplié les annonces. …

    #Féminisme

    • pas à cherché bien loin …


      Harcèlement : une vidéosurveillance intelligente bientôt testée dans les grandes gares
      BFMTV.COM
      « Les transports sont au cœur du combat » de la lutte contre les violences faites aux femmes, a assuré ce lundi sur RTL Élisabeth Borne, la ministre ...

      #feminism_washing pour servir #surveillance et #sécuritaire, et qui payera ?
      Allez, je réponds : nous tous mais particulièrement les femmes et les pauvres.
      Et qui va s’enrichir ? toujours les marchands de canon de technologies sécuritaires

  • Noël en avance : les députés macronistes votent un cadeau de 140 millions d’euros aux banques
    https://www.marianne.net/politique/noel-en-avance-les-deputes-macronistes-votent-un-cadeau-de-140-millions-d-

    Chose promise, chose votée. Les députés ont validé cette semaine un cadeau fiscal de 140 millions d’euros aux banques et assurances, proposé par le gouvernement d’Edouard Philippe. Selon les éléments de langage en vogue, il s’agit de « renforcer l’attractivité » de la « place financière » de Paris. Une grosse opération de séduction à l’endroit de notre amie la finance, en somme.

    Dans le détail, les députés ont voté ce mardi 21 novembre, dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) 2018, la suppression de la dernière tranche de la « taxe sur les salaires ». Cet impôt s’appliquait aux entreprises dont moins de 90% du chiffre d’affaires est soumis à la TVA ; les principales concernées sont les banques et les assurances. Celles-ci ne payeront donc plus désormais la taxe à 20% sur les salaires de plus de 152.279 euros annuels (soit 12.690 euros mensuels).

    Le gain prévu pour les entreprises concernées est estimé à 140 millions d’euros, selon les calculs de Marianne confirmés pendant la discussion de l’article par le rapporteur général du budget, le député LREM Joël Giraud. Le gouvernement estime de son côté que le coût pour les finances publiques sera de 110 millions d’euros car, en parallèle, ces sociétés ne pourront plus déduire cette taxe de leur impôt sur les sociétés.

    La dernière phrase est un véritable poème surréaliste. Réjouissons nous que les sociétés ne puissent plus déduire un impôt qu’elles ne payent plus !

  • La charge de Naomi Klein contre l’"inconscient" Macron
    https://www.marianne.net/politique/la-charge-de-naomi-klein-contre-l-inconscient-macron

    « Je pense qu’il est inconscient. » De passage en France, Naomi Klein, essayiste canadienne et figure de proue de la gauche altermondialiste, peint dans Libération ce dimanche 12 novembre un tableau coloré des cinq premiers mois de la présidence Macron. « Partout dans le monde, on observe que les politiques d’austérité, la mondialisation effrénée et la précarité économique qu’elles engendrent nourrissent l’extrême droite et la xénophobie. Et pourtant, Macron répond à cette élection terrifiante, où le #FN a fait un score record, par des attaques contre le droit du travail, des réductions d’impôts pour les plus riches et une poursuite des politiques de libre-échange, tout en présentant cela comme une forme de progressisme. »
    Macron « tire pleinement avantage » de la nullité de #Trump

    Tout en tempêtant contre Donald Trump, contre qui elle appelle à résister dans son dernier essai, Dire non ne suffit plus (Actes Sud), la journaliste de 47 ans estime que le président français ne devrait pas s’abaisser au niveau de son homologue des Etats-Unis, de toute façon risible. « Trump place la barre si bas qu’en comparaison, tout le monde a l’air meilleur. Certains responsables politiques comme Macron et Trudeau en tirent pleinement avantage. Il est si facile d’apparaître progressiste par rapport à Trump ».

    Ces dirigeants new generation jouent beaucoup de cette comparaison facilement flatteuse avec Trump, note la Canadienne. Tout le monde, par exemple, se souvient de ce slogan jeté comme un œuf à la figure du président des Etats-Unis, après le retrait de son pays de l’accord sur le climat, qu’Emmanuel Macron a déclamé le 1er juin 2017 avec son plus bel accent anglais : « Make our planet great again » [Rendons à notre planète son éclat]. Une parodie saluée du slogan de campagne du milliardaire, « Make America great again », punchline devenue un (bref) #mème sur Internet.

  • 7 mois de bashing médiatique anti-Mélenchon
    https://le-bon-sens.com/2017/11/11/7-mois-de-bashing-mediatique-anti-melenchon

    Depuis maintenant 7 mois, on assiste à un bashing médiatique anti-insoumis en général et anti-Mélenchon en particulier qui a de quoi laisser songeur compte tenu de la prétendue « neutralité » des médias dominants. De l’épisode de l’ALBA avant le premier tour de l’élection présidentielle jusqu’à une « dépression » inventée ces derniers jours en passant par le Venezuelaaaaa, l’« islamo-gauchisme » et les insinuations honteuses autour de Marine Le Pen, le système médiatique semble s’arc-bouter pour dégoûter (et donc démobiliser) autant que possible celles et ceux qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon et L’Avenir en commun. Passage en revue des épisodes les plus marquants de ce bashing médiatique.

  • « Nous n’enseignerons plus que "le masculin l’emporte sur le féminin" » | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/153492/manifeste-professeurs-professeures-enseignerons-plus-masculin-emporte-sur-le-f

    Nous, enseignantes et enseignants du primaire, du secondaire, du supérieur et du français langue étrangère, déclarons avoir cessé ou nous apprêter à cesser d’enseigner la règle de grammaire résumée par la formule « Le masculin l’emporte sur le féminin ».

    Trois raisons fondent notre décision :

    • La première est que cette règle est récente dans l’histoire de la langue française, et qu’elle n’est pas nécessaire. Elle a été mise au point au XVIIe siècle. Auparavant, les accords se faisaient au gré de chacun·e, comme c’était le cas en latin et comme c’est encore souvent le cas dans les autres langues romanes.

    Bien souvent, on pratiquait l’accord « de proximité », venu du latin, qui consiste à accorder le ou les mots se rapportant à plusieurs substantifs avec celui qui leur est le plus proche. Par exemple : « afin que ta cause et la mienne soit connue de tous » (Ronsard, épître à la Response aux injures et calomnies…, 1563).

    La nouvelle règle a d’ailleurs dû attendre la généralisation de l’école primaire obligatoire pour être appliquée massivement : « On peut aller sur le lac [d’Évian], en bateaux à vapeur ou petits-bateaux, et visiter les coteaux et montagnes voisines, à pied ou en voiture » (Dr Linarix, Guide pratique de la Savoie et Haute-Savoie médicale et pittoresque, 1896).

    • La seconde raison est que l’objectif des promoteurs de la nouvelle règle n’était pas linguistique, mais politique : « Parce que le genre masculin est le plus noble, il prévaut seul contre deux ou plusieurs féminins, quoiqu’ils soient plus proches de leur adjectif. » (Dupleix, Liberté de la langue françoise, 1651) ; « Le masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle » (Beauzée, Grammaire générale… 1767).

    Si l’école de la République a préféré abandonner cette formule au profit de celle qu’on connaît, c’est en reconduisant l’ordre de valeur qui est à son fondement. Un ordre que les classes politiques maintenaient parallèlement, en refusant aux femmes les droits politiques jusqu’en 1944, et en refusant plus longtemps encore de leur ouvrir les grandes écoles ou d’abroger les dernières dispositions du « Code Napoléon ».

    • La troisième raison est que la répétition de cette formule aux enfants, dans les lieux mêmes qui dispensent le savoir et symbolisent l’émancipation par la connaissance, induit des représentations mentales qui conduisent femmes et hommes à accepter la domination d’un sexe sur l’autre, de même que toutes les formes de minorisation sociale et politique des femmes.

    #enseignement #langue #féminin #masculin #règle_de_proximité #accord_de_proximité

  • La laïcité à géométrie variable ! Macron chanoine du pape !
    Le chanoine de Latran Macron confond laïcité et oecuménisme
    https://www.marianne.net/debattons/tribunes/le-chanoine-de-latran-macron-confond-laicite-et-oecumenisme

    En acceptant officiellement le titre de chanoine de Latran, Emmanuel Macron rompt avec la neutralité religieuse que devrait s’imposer le président de la République française.

    Dans son édition du 2 novembre, le journal La Croix révélait que, par une lettre au chapitre de la basilique Saint-Jean-de-Latran, M. Macron acceptait officiellement son titre de « premier et unique chanoine honoraire » de cette basilique romaine cathédrale du pape, et qu’il a bien l’intention d’aller en prendre rapidement possession à Rome.

    Voilà donc le président de la République qui renoue avec les mauvaises habitudes qui veulent que le chef de l’Etat se pare également du manteau du religieux. C’est une mauvaise façon de faire et plus encore un détournement de la laïcité au bénéfice d’une lecture régressive qui y substitue l’œcuménisme communautariste...

  • Comment Matignon tente de sortir la ministre Agnès Buzyn d’un embarrassant conflit d’intérêts
    https://www.marianne.net/politique/comment-matignon-tente-de-sortir-la-ministre-agnes-buzyn-d-un-embarrassant

    Toujours est-il qu’avec son numéro d’équilibriste, Matignon désavoue sa ministre sans entrer dans le problème du conflit d’intérêts. Car si la décision n’a officiellement pas encore été prise, Agnès Buzyn n’a pas tranché pour son mari. CQFD, le conflit d’intérêts s’est envolé ! Une stratégie qui tombe doublement à pic, au moment où les arguments d’Agnès Buzyn pour justifier sa position en faveur de l’Inserm commençaient à craqueler… Ce lundi 16 octobre, APMNews a en effet révélé que par exemple, le rapport de l’Igas cité par le cabinet de la ministre pour appuyer sa décision… ne recommande pas la suppression de la personnalité morale des IHU. Il se borne simplement à constater des tensions autour de cette question : « D’aucuns se sont même interrogés sur la nécessité d’accorder aux IHU une autonomie juridique, qui reste l’un des points de tension et de questionnement pour plusieurs interlocuteurs rencontrés pendant la mission, lesquels y voient un risque de multiplication des structures ».

    La séquence laisse l’impression d’un malaise au plus haut sommet de l’Etat. Il aurait sans doute été plus simple pour la ministre de se déporter de ce dossier, comme le décret du 29 mai l’y encourageait. Sauf qu’Agnès Buzyn n’a pas interprété la situation sous cet angle, fait savoir son ministère. « Le dossier des IHU est plus large que celui de l’Inserm, et la ministre de la Santé était forcément impliquée », a ainsi estimé son cabinet auprès du Canard enchaîné. Décidément, cela fait beaucoup de textes aux interprétations flottantes.

    #EnMarche

  • Airbus risque de tomber aux mains des Américains
    https://www.marianne.net/economie/airbus-risque-de-tomber-aux-mains-des-americains

    Si la lutte contre la corruption est un objectif de salubrité publique, doit-elle pour autant se faire aux dépens des intérêts français et européens ? « Les Américains ont pris l’ habitude de s’attaquer aux mœurs commerciales de nos entreprises en imposant leur droit contre la corruption -ils appellent cela la compliance -, sans forcément l’appliquer à eux-mêmes », nous explique ainsi un juriste expert. « On s’attend que les investigations durent quelque temps, probablement des années », avait ainsi affirmé, début juin, Thomas Enders au Wall Street Journal. Une déclaration étrange, d’autant qu’il reconnaissait aussi que le groupe devait faire face à de « sérieux problèmes de compliance » ! « Dans toute cette histoire, Enders cherche surtout à garantir son immunité. En interne, il appelle ça « la purge » », raille ainsi l’un des rares hauts responsables français de l’ancienne majorité à accepter de nous parler.

    Toujours est-il que pour mener cette opération « mains propres » et apparaître « compatible » aux yeux des Américains, le PDG d’Airbus a fait appel à un Britannique, John Harrison, devenu en 2015 directeur juridique et secrétaire général du groupe. En réalité, il s’agit d’un ancien responsable juridique de la maison EADS, parti entre-temps chez Technip, fleuron français de l’ingénierie du pétrole (les raffineries, les plates-formes…) devenu américain, en 2016, dans l’indifférence générale… Dans ses précédentes fonctions, chez Technip, Harrison s’occupait déjà avec zèle de la sacro-sainte « compliance » .

  • Tout Macron tient dans cette phrase : « Vous n’allez pas me faire peur avec votre tee-shirt : la meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler. »
    pour lui il est inimaginable qu’on ne veuille pas devenir riche, qu’on ne veuille pas porter un costard, qu’on ne puisse se contenter d’un t-shirt. c’est son mépris de classe.
    l’expression du mépris de classe est à Macron, #PrésidentDesRiches, ce que l’air est au commun des mortels... une respiration, un réflexe vital auquel il ne pense plus, le souffle d’une pompe (à fric pou lui, organique pour nous) qui irrigue tout son être, la contraction d’un muscle qui imprime son rythme à la vie. certains mentent, lui, méprise comme il respire.et derrière lui, sa pitoyable bande de winners qui tente de le justifier, de nous faire croire que sa pensée complexe ne peut être comprise des pauvres bêtes de somme que nous sommes. comme le demandait déjà il y a longtemps NTM : mais qu’est-ce qu’on attend...

    http://www.lepoint.fr/politique/gm-s-macron-evoque-ceux-qui-veulent-foutre-le-bordel-plutot-que-chercher-du-

    • A rajouter à la deuxième compilation d’articles sur les #réformes_antisociales du #gouvernement_Macron :
      https://seenthis.net/messages/623691

      #Emmanuel_Macron #EnMarcheVersLeFN

      Alors qu’il discute avec le président de la région Nouvelle-Aquitaine dans un couloir, le président de la République a cette phrase : « Il y a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes. Parce qu’il y en a certains qui ont les qualifications pour le faire. »

      (...)

      Déjà quand il était ministre de l’Économie, après avoir évoqué les salariées « illettrées » de l’abattoir breton Gad, il s’était emporté face à un gréviste en mai 2016, lui assénant : « Vous n’allez pas me faire peur avec votre tee-shirt : la meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler. » Une polémique s’était ensuivie sur un supposé « mépris » de classe de la part de l’ancien banquier. Rebelote en juillet dernier, avec sa phrase sur les « gens qui ne sont rien » puis en août, il évoquait la « France [qui] n’est pas un pays réformable » et s’en prenait en septembre aux « fainéants ».

    • 150 licenciés, 15 postes demandant de tout autres qualifications à 150 kms. Il faut courir sa chance, se mobiliser pour l’économie. Tout autre comportement est une déviance qui pourra relever de la (les) punition(s). La phrase de Maquereau c’est du #policemploi pur jus. Le licencié et la chômeuse digne doivent s’activer dans et pour l’emploi, en créer un, vendre des prestations. Et pour servir cette logique de concurrence, la morale du travail. Le fainéant c’est la paresse mère de tous les vices. Il contrevient à l’ordre social qui le produit et pour lequel il doit produire. Un fouteur de bordel, en principe discret, si possible invisible. On doit aller le chercher, le faire bouger (convocation, visites domiciliaires). Qu’il décide, s’affranchissant de sa condition, d’apparaître en nombre plutôt que seul menace l’ordre social.

      L’emploi public d’un langage grossier est revendiqué, quitte à ajouter du mépris de classe au mépris de classe (Castaner sur GM&S : « Je crois qu’on peut être cultivé et parler comme les Français »). Ces provocs répétées choquent, suscitent l’opposition. Pourquoi prendre ce risque ? La politique menée actuellement repose sur une base sociale très étroite. Le régime a besoin d’activer un poujadisme entrepreneurial.
      En marche, c’est la énième vitesse d’une Restauration post 68 qui allait tantôt rampante, tantôt sapant, tantôt par bonds.
      Au fait, on a acheté des monceaux de grenades, ça commence à arroser, la moindre manif, le moindre trouble :La « marche des hospitaliers » réprimée à Paris
      https://paris-luttes.info/la-marche-des-hospitaliers-8809

      edit : L’insulte de macron est voulue…
      https://seenthis.net/messages/635211

    • EGLETONS, ELUS & GM&S - MACRON : ET LA REALITE, BORDEL ?!

      Macron, en visite à Egletons n’a pas daigné rencontrer ni les élus ni les GM&S. Le pouvoir utilisant les gaz lacrymogènes contre des élus de la République, on n’a jamais vu ça...

      https://www.youtube.com/watch?v=qzIHOF2pAuk

      Il y a quelque chose de pourri en Macronie. Certains se sont rendus compte, mercredi, que ça sentait même vraiment le gaz. Encore choqués par l’accueil qui leur a été réservé à Égletons, les élus se réunissaient jeudi à Guéret pour décider des suites à donner à cette atteinte. Ce jour-là, l’objectif était double pour les élus de la Creuse, de la Haute-Vienne et de l’Indre : montrer leur désaccord sur le projet de reprise que ce soit sur le nombre de repris et sur les conditions de départ déplorables de ceux qui ne le sont pas... et avoir un débat plus large sur la vie dans leurs territoires. Une rencontre qu’ils ne voulaient pas agressive mais constructive pour laquelle ils ont sollicité le préfet, « le canal habituel ». On connaît la suite, refus, lacrymo et bordel... Un mot dont s’est excusé Emmanuel Macron qui maintient le fond. C’est pourtant justement le fond qui est moche. Un cynisme qu’ont eu du mal à encaisser les élus, le maire de Guéret Michel Vergnier en tête. « Oh oui, on peut très bien aller à Ussel quand on vit sur la Souterraine, Saint-Sulpice-le-Guérétois ou Guéret... Franchement, ça prouve la méconnaissance totale des territoires et un mépris incroyable », reprenait le président de l’association des maire de Creuse en préambule de la réunion. Quant au lacrymo, tous l’ont encore en travers de la gorge. « Ce que je souhaite, c’est qu’on réponde à ça de manière unitaire », pose Michel Vergnier qui précise que les élus du territoire ont le soutien des élus de l’AMF : « Taper et gazer des élus, c’est quand même quelque chose de pas banal. » Pour les élus, il apparaît nécessaire d’apporter une réponse immédiate, d’exiger un rendez-vous et d’accompagner la demande de moyens de pression... Les propositions n’ont pas tardé à fuser. « J’ai une idée à soumettre », s’avance Didier Martinez, maire du Monteil-au-Vicomte, qui voulait parler avec le président, mercredi, de GM&S, des emplois aidés, de la taxe d’habitation... « Eh bien, Macron n’a pas voulu me voir... je ne vois pas pourquoi j’aurais à le voir tous les jours dans ma mairie. » Le portrait enlevé ou retourné fera partie des directives envoyées lundi, à tous les maire de Creuse. Tout comme l’affichage grand format du dessin de Michel Janvier où le masque à gaz rejoint l’écharpe dans la panoplie des élus. Deux actions pour exister dans l’immédiat, qui pourraient en appeler d’autres, plus dures, en cas de non-réponse : fermetures de mairies, boycott, grève administrative, voire, l’idée a été soulevée, une démission collective... Par ailleurs a été soulevée aussi l’implication des creusois de manière plus générale. David Gipoulou, élu sur Guéret insiste, sur le dossier GM&S, point de départ du mécontentement, l’importance de la force du peuple. Et la nécessité de l’informer. « J’entends des gens qui respectent les GM&S, et j’ entends aussi un petit venin qui circule et que le député de la Creuse continue de distiller. » Ce venin, c’est la théorie selon laquelle 120, c’est mieux que rien, et revendiquer plus, c’est le risque de les perdre. « Un piège », rappelle Claude Guerrier, maire de Saint-Sulpice-le-Guéretois, « la moyenne d’âge est passée de 50 à 56 ans... ça condamne déjà l’entreprise à court terme. Un cadre, pourtant proche d’Alain Martineau a évalué à 175 le nombre d’emplois nécessaires pour répondre aux commandes. » Ne tient plus aux creusois de se rappeler ce qu’a vécu Aubusson hier, d’imaginer ce qui peut arriver sur Guéret demain... pour ne pas terminer, pour reprendre l’image de Claude Guerrier, « dans une réserve, comme de bons sauvages à qui on lancera des cacahuètes ... »

      Michelle Tirone

  • Les éditorialistes des grands médias sont-ils massivement pro-Macron ? | Marianne
    https://www.marianne.net/debattons/tribunes/les-editorialistes-des-grands-medias-sont-ils-massivement-pro-macron

    Aux Etats-Unis il est banal qu’un éditorialiste s’assume républicain, démocrate, libertarien, liberal, ou autre. De fait, ne pas assumer d’où l’on parle est considéré outre-Atlantique comme un manque d’honnêteté envers le public.

  • Avec ses #ordonnances #Travail, Macron a réussi à nous refourguer… le #CPE pour tous
    https://www.marianne.net/societe/avec-ses-ordonnances-travail-macron-reussi-nous-refourguer-le-cpe-pour-tou

    Qu’en est-il depuis le 24 septembre ? Eh bien l’employeur peut de nouveau prévoir de virer un salarié sans raison puisque, grâce au plafonnement des indemnités prud’homales, il sait désormais exactement quelle somme provisionner si le salarié se retourne contre lui. Et en-dessous de deux ans d’ancienneté, les conditions sont particulièrement favorables. Devinez par exemple combien cela représenterait pour notre smicard viré au bout de 18 mois ? 2.960 euros. Maximum. Soit presque exactement ce que prévoyait l’indemnité du CPE. Et encore, dans le nouveau système, faut-il que l’employé ait la ressource d’attaquer son employeur devant les prud’hommes, que ceux-ci lui donnent raison, et qu’ils lui accordent l’indemnité maximum ! Autant dire que tout le monde ne sera pas concerné… Avec le CPE, au moins, la somme était assurée au salarié, sans démarche judiciaire.

    #spoliation #loi_de_la_jungle

  • VIDEO - ONPC : Comment Angot et Moix ont violemment voulu réduire Sandrine Rousseau au silence
    https://www.marianne.net/societe/video-onpc-comment-angot-et-moix-ont-violemment-voulu-reduire-sandrine-rou

    https://www.dailymotion.com/video/x62q1im

    Je suis tombé sur des articles parlant de la sortie du livre de Sandrine Rousseau et la manière dont elle a été recu chez Ruquier.
    En plus du #male_gaze de Moix qui ne trouve pas violent d’écouter le récit de ce qu’a subit Sandrine Rousseau, la haine des victimes de Angot est incroyable. Cette émission est un concentré de la récéption de la parole des femmes. On reproche à Rousseau de ne pas dire les choses dignement cad comme le dirait un agresseur et non une victime ou, comme le dirait un écrivain et pas une écrivaine. En tout cas celui qui n’est pas poussé aux larmes et engueulé à la TV par Angot et Moix, c’est Baupin.

    #viol #culture_du_viol #victime #victime_blaming #domination_masculine

    • Je suis en train de lire cette défense du comportement d’Angot par un homme qui me file bien la haine :

      Peut-on hiérarchiser les souffrances ? On peine à s’en défendre. L’inceste est un trou noir. La violence que Sandrine Rousseau décrit semblait jadis bénigne, un outrage qu’une gifle suffirait à résoudre. Ce ne fut pas seulement un point de vue d’homme. En 1969, Chantal Ackerman réalisait le film féministe le plus vif de l’époque, quand s’ébrouait le MLF. Il s’appellait La fiancée du pirate. Bernadette Lafont y jouait une scandaleuse des campagnes, orpheline superbe et un peu sorcière, qui vendait ses charmes et tourneboulait un village moisi, et (à 1 heure et 4 minutes de projection) se débarrassait d’un mâle aviné d’un coup de genou bien placé. Le film célébrait la liberté d’une femme, sur une chanson écrite par Moustaki, Moi j’m’en balance, que chantait Barbara. Barbara évidemment, qui avait su ce que souffrir signifiait, étrange soeur d’Angot, rescapée d’un inceste, et qui n’avait pas pleuré…

      http://www.slate.fr/story/151976/il-ne-faut-pas-condamner-christine-angot-pour-les-larmes-de-sandrine-rousseau

      Ce bitard joue à donner des médailles de bonne et mauvaise victime aux différentes femmes. Angot, Barbara sont des bonnes victimes et Rousseau est une mauvaise victime. Et ce Askolovitch c’est une bonne ordure.

    • Interview d’une violence hallucinante où Christine Angot (qui n’a pas lu le livre ou pas au delà de la page 56 comme elle le dit), écrivaine qui si j’ai bien compris a largement écrit sur les viols que son père lui a fait subir, reproche à Sandrine Rousseau d’avoir cherché à lire d’autre récits de femmes racontant leur vécu, leur expérience, après avoir parlé publiquement des viols ou d’agressions sexuels qu’elles ont subit.

      Christine Angot : Est-ce que c’est pour autant que vous comprenez vous-même ce que c’est le viol. Ou ce que c’est que UN viol ! Car ça n’existe pas LE viol. [...] Et vous vous parlez DU viol et de la parole sur LE viol alors que ça n’existe pas.

      Sandrine Rousseau : Mon livre ne parle absolument pas du viol. Et je ne parle absolument pas du viol dans le livre. Absolument pas, je n’évoque pas du tout ça. Le livre porte uniquement sur le parcours une fois qu’on a déposé plainte et les bouleversements que ça génère.

      Laurent Ruquier (coupe la parole à Rousseau) : pardon je dois préciser qu’une agression sexuelle ne va pas forcément jusqu’au viol. Voilà c’est important de le préciser.

      Sandrine Rousseau : Bah non c’est deux juridictions différentes.

      Laurent Ruquier : Voilà, non mais c’est bien de le rappeler.

      Sandrine Rousseau : Et moi je ne prétend pas voler la parole à d’autre, au contrainte. Ce que je dis c’est qu’à partir du moment où on a dénoncé ça, on ne sait pas ce qui s’ouvre à nous. Et moi j’ai eu l’impression quand-même d’un bouleversement et d’une révolution très dérangeante. J’ai cherché des livres pour m’expliquer si ce que je ressentais était normale ou pas, si c’était commun ou pas, s’il y avait d’autres femmes qui ressentaient ça ou pas. Et je n’en ai quasiment pas trouvé. Il y a assez peu d’écrit sur ce parcours.

      Laurent Ruquier : Sur ce qu’on vit après en fait.

      Sandrine Rousseau :Oui ce qu’on vit après et ce qu’on vit après dans la parole. Parce que ce qu’on vit avant la parole c’est encore différent. Et là je pense que ce livre il est vraiment fait pour tendre la main à celles qui le veulent, à celles qui en ont envie. Pour dire « préparez-vous quand même un peu à cela ». Mais ce n’est pas du tout une injonction.

      Christine Angot : Mais pourquoi vous cherchez un exemple à coté ? Pourquoi vous cherchez dans un livre ? Pourquoi pour comprendre ce que vous ressentez vous cherchez un livre où quelqu’un aurait expliqué ce qu’il a ressenti ? Vous cherchez à l’extérieur de vous la réponse de ce qu’il y a à l’intérieur de vous ?

      Sandrine Rousseau :Je ne m’attendais pas à la violence de ce qu’on a subit une fois qu’on parle. Ça vraiment pour moi ça a été une surprise et plus qu’une surprise... enfin je ne sais pas comment dire autrement qu’un bouleversement. Je ne m’attendais pas à être confronté à cette violence là après la prise de parole.

      Tout dans ce passage montre que Ruquier et son équipe cherchent à délégitimer tout discours sur le viol, toute réflexion qui mettrait en relation les différents viols et les viols avec les agressions sexuelles.

      Dans la première partie de l’émission (qui commence à 40min30s et finie à 56min) Christine Angot et Yann Moix sont au moins aussi agressifs que dans la seconde partie mise en avant par Ruquier sur Youtube.

    • #société_du_spectacle : tout part de là, indirectement, Debord avait déjà tout dit. Même si ce n’est pas tout à fait l sujet de sa thèse, il me semble que des émissions poubelles comme ONPC font parti d’un système essentiellement destiné à faire du fric. Il faudrait simplement refuser de participer à ce cirque, Sandrine Rousseau, son récit et les propositions qu’elle porte méritent beaucoup mieux comme plateforme de débat que ces deux crapules, et ces plateformes existent. Mais elle a peut-être été poussée par la maison d’édition via l’attaché·e de presse qui voit dans cette émission la possibilité de buzz et de promotion. Je trouve que c’est déprimant, et cette histoire comme les autres fout le bourdon.

    • Angot / « On se débrouille » : le gouvernement saisit le CSA - Arrêt sur images
      https://www.arretsurimages.net/breves/2017-10-02/Angot-On-se-debrouille-le-gouvernement-saisit-le-CSA-id20869

      Ouverture d’une enquête au CSA. Après la séquence qui a opposé l’ancienne députée EELV Sandrine Rousseau à l’écrivaine et chroniqueuse Christine Angot dans l’émission On n’est pas couché samedi 30 septembre, la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a adressé ce lundi 2 octobre un signalement auprès du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Dans la lettre, que s’est procurée France Inter, la secrétaire d’État dit trouver « éminemment regrettable qu’une victime ayant le courage de briser le silence autour des violences sexuelles soit ainsi publiquement humiliée et mise en accusation ».

    • Cet histoire en dit long sur la haine retourné contre soi et ses semblables qui détruit tant de femmes et de victimes.
      Au passage on ne parle plus que d’Angot et Moix s’en tire à bon compte alors que son attitude était aussi gerbante.

    • Marlène Schiappa cite une phrase de Guy Debord dans sa lettre

      « Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais un rapport social entre des personnes médiatisé par des images »

      Le rapport social a été coupé au montage, Sandrine Rousseau se souviendra longtemps de son passage à #ONPC. Le seul point positif de ce buzz, pour l’auteure, serait qu’il fasse grimper les ventes de son livre. Guy Debord écrivait qu’il importe peu, à l’ère du spectacle, que l’on croie le mensonge auquel on se trouve continuellement exposé, l’essentiel étant qu’il soit la seule chose à laquelle on ai droit.
      http://www.gouvernement.fr/ministre/marlene-schiappa

    • Ce qui me taraude, c’est que beaucoup de femmes pensent en ces termes exprimés par Angot : « Je ne suis pas une victime, je suis une personne. » Comme s’il fallait choisir. Une personne victime dans une situation donnée n’est pas une victime à vie, en toutes circonstances. Victime, ce n’est pas une identité en soi. Etre renvoyée au miroir de la victime, à des schémas sociaux, est difficile, douloureux, révoltant. Mais je crois que cette étape de la reconnaissance de l’asymétrie entre les hommes et les femmes, donc de l’inégalité et des violences spécifiques, est un passage collectif nécessaire pour qui rêve d’égalité et de liberté. Je sais que les féministes sont de ce fait parfois accusées de porter un « discours victimaire », comme si nous voulions enfermer les femmes dans le rôle de victimes, les amalgamer dans un tout homogène, une « brochette », en niant les réalités individuelles évidemment si diverses, les chemins que chacune s’invente pour survivre, vivre dans le monde tel qu’il est. Que des femmes arrivent à se débrouiller toutes seules, tant mieux. Mais nous avons le devoir de tendre la main à celles, si nombreuses, qui en ont besoin. Nous devons modifier l’ordre existant pour que reculent les violences faites aux femmes, pour que ce ne soit plus « comme ça », pour que le désir masculin sorte d’un modèle prédateur. Ce que nous voulons, c’est que la société mesure, comprenne et déjoue les mécanismes à l’œuvre. Si nous voulons combattre le viol, le harcèlement sexuel, nous ne pouvons échapper à une entreprise de changement des normes.

      sur les victimes par C.Autain

    • Ce qui est pénible avec Angot c’est qu’elle refuse de voir le sexisme et la culture du viol comme un problème culturel et sociétal à combattre. Elle ne propose absolument rien pour faire reculer ce fléau, tout ce qu’elle répète c’est : « c’est comme ça, un point c’est tout. » Aucun argument ! Elle a trouvé refuge elle dans la littérature et ce faisant, elle voudrait faire de son cas une généralité. Mais tout le monde n’a pas les mêmes ressorts face à ces violences et de toute façon, ce combat doit être mené individuellement ET collectivement.

    • Angot à une posture ultra individualiste très viriliste et patriarcale. Elle est forte comme un homme avec des grosses couilles d’auteur-écrivain et elle s’en sort elle (le résultat est pas fabuleux pourtant) et si les autres victimes ne s’en sortent pas c’est leur faute à elles d’avoir subit une agression et Angot se fera une devoir de les agressée à son tour. Les agresseurs par contre pas de pbl, surtout si ils ont une belle plume comme Céline qui fait tellement bander les littérateurs.

      @aude_v je suis désolé pour ce que tu as enduré, mais ca fait pas de Rousseau une bonne ou mauvaise victime. Une femme victime de misogynie n’a pas été solidaire 100% du temps avec 100% des femmes. C’est pas cool mais ca n’a pas sa place ici.
      #procès_de_la_victime #sororité

    • Désolé @aude_v d’avoir été blessante et d’avoir minoré le harcelement et son déni que tu as enduré. Je te fait mes excuses. Je vais édité les parties qui donnent des infos par rapport à ton témoignage puisque tu l’as enlevé.

    • @aude_v : Les informations que tu donnes sur Rousseau sont intéressantes, si on souhaite juger Rousseau, mais en effet, je suis d’accord avec ce qu’exprime mad_meg, à savoir que les faits ONPC dépassent le cas particulier de Rousseau. Je doute que Moix et Angot se soient défoulés sur Rousseau parce qu’ils étaient au courant des faits que tu as subis ou de faits équivalents dont Rousseau serait coutumière (faits que personne ne remet en cause d’ailleurs, en tout cas pas moi).
      Ils se sont défoulés sur cette femme parce que femme.

    • Après Angot : la télé publique, c’est vraiment « comme ça » ? - Arrêt sur images
      https://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=10205

      Le message délivré par la télévision publique, par la chroniqueuse de la télévision publique, aux victimes d’agressions sexuelles, notamment de la part des puissants, et sans aucune atténuation de l’animateur sur le plateau, restera donc : face aux agressions sexuelles, « on se débrouille, c’est comme ça ». Autrement dit, rien à faire. Personne à qui parler, Aucune instance à laquelle s’adresser. Aucun recours. Aucune aide, aucune solidarité à attendre, aucun espoir. Rien. La soumission à la loi du mâle est immémoriale, pourquoi ça changerait ? Si tu en es capable, tu fais un livre. Sinon tu te débrouilles. C’est comme ça.

    • je consulte rarement slate.fr sauf parfois quand il est indiqué ici sur @seenthis J’ai trouvé ce lien sur tumblr ici : http://lechatfeministe.tumblr.com
      ce résumé me semble tellement juste que je le repost intégrale (sans les liens interne qui ne manque pas d’intérêts aussi)

      source : http://m.slate.fr/story/152003/christine-angotsandrine-rousseau-pas-clash

      Ne réduisons pas l’échange Christine Angot-Sandrine Rousseau à un vulgaire clash télé
      Le piège était grossier. On a pourtant sauté dedans avec entrain.
      Samedi soir, dans « On n’est pas couché », a eu lieu une « altercation » entre #Sandrine_Rousseau, qui accuse l’ex-député #Denis_Baupin d’agression sexuelle, et l’écrivain et chroniqueuse #Christine_Angot. Dès la veille, la « séquence », comme on dit désormais, était largement teasée dans la presse avec force ellipses…

      Pendant deux jours, nous avons été abreuvés d’articles écrits non sans gourmandise annonçant qu’un « violent clash » –une « violente altercation »– avait eu lieu lors de l’enregistrement de l’émission entre Sandrine Rousseau et Christine Angot. Que cette dernière a quitté le plateau, et que la première a pleuré.

      L’Express, avant même la diffusion de l’émission, concluait l’article ainsi :

      « Sans jamais que le mot d’“inceste” soit prononcé, la réaction épidermique de Christine Angot, qui est d’ailleurs citée dans le livre de Sandrine Rousseau, tient sans doute à son histoire personnelle. Mais cela autorisait-il la chroniqueuse à prendre à partie une invitée, victime elle-aussi d’une agression ? »

      « Je pensais presque qu’Angot avait pété les plombs et tapé sur Rousseau »

      La production, elle, a bien pris soin de tirer une autre grosse ficelle, en prévenant que le moment où Angot quitte le plateau a été coupé au montage, pour faire « faire preuve d’élégance » à l’égard de sa chroniqueuse –pourquoi, d’ailleurs, avoir pris soin de le dire ici, quand tant d’autres émissions ont été également coupés sans que cela fasse l’objet d’un communiqué de la prod’ ? L’élégance, cela aurait été de ne pas chauffer le téléspectateur à blanc, de ne pas dire que le départ d’Angot n’apportait « rien sur le fond » et donc vider de son sens la réaction de l’écrivain. L’élégance aurait et de ne pas scénariser en amont un échange qui avait déjà tout de tragique pour le rabaisser au niveau d’un vulgaire clash comme la télé sait les organiser. Avec en plus, cette façon de sous-entendre qu’un désaccord entre deux femmes est au mieux une simple bataille de chiffonière. Les termes « harpies », « hystériques » et « folles » n’auront d’ailleurs pas tardé.

      On s‘attendait donc à assister à une scène d’une violence inouïe. À une mise à mort. Un ami me confiait : « Je pensais presque qu’Angot avait pété les plombs et tapé sur Rousseau. » Mais en regardant l’échange –long, ample, fourni, et ne se résumant certainement pas à quelques phrases tirées de leur contexte qui ont permis à plusieurs sites web de continuer à faire leur beurre–, on réalise que ça n’est ni un clash, ni une altercation, et certainement pas un « bad buzz ». On a assisté à la rencontre de deux souffrances. Et constaté qu’une douleur + une douleur, ça ne s’annule pas.

      Ici, Claude Askolovitch écrit pourquoi « il ne faut pas condamner Angot pour les larmes de Rousseau ». Que ce sont bien deux souffrances, mais aussi deux manières de les intellectualiser qui se trouvent confrontées, sans jamais se rejoindre.

      Pas une grande communauté de victimes

      Pour Rousseau, il faut « parler ». Pour Angot, il faut se « débrouiller ». Et il y a, je crois, eu un grand malentendu sur l’emploi de ce verbe : « se débrouiller ». Angot n’impose pas, elle constate. Que quand on a été victime d’une agression sexuelle, on est seul, on se démerde. C’est terrible oui, mais c’est comme ça. Elle n’intime pas à Rousseau l’ordre de se taire, elle lui dit de lui foutre la paix, et à elle, et à toutes les autres victimes (Angot a été victime d’inceste paternel). De ne pas appeler à former une grande communauté de victimes, car chacun(e) doit se débrouiller. En écrivant des livres, en militant, en ne faisant rien…

      Tout cela est trop compliqué et trop peu commode : ça va beaucoup plus vite de décréter qu’il y a de bonnes et de mauvaises victimes. De décider que certaines sont audibles et légitimes, et d’autres trop dures

      Elle essaie aussi de nous dire quelque chose, et on est passés à côté. « Parler » n’est pas nécessairement moins violent que « se débrouiller ». Il y a, sur ces questions des violences faites aux femmes, une injonction à dire. Il suffit de voir ce que les femmes victimes de viols et d’agressions entendent systématiquement : « Porte plainte ! il ne faut pas se taire ! Sinon, cela arrivera à d’autres et cela sera de ta faute. » Voilà comme on passe de victime à coresponsable, simplement parce qu’on a préféré se taire, pour les raisons que ne devraient appartenir qu’à nous.

      Rousseau, elle, croit au collectif. Elle est optimiste, ou en tout cas, y met toutes ces forces. Elle veut que la parole se libère. Et dit comme ça, on ne peut qu’être d’accord. D’ailleurs, je suis d’accord avec les deux. Je comprends Angot et je comprends Rousseau. Même s’il est vrai, qu’après avoir vu l’échange, j’ai ressenti une peine immense pour Sandrine Rousseau, davantage que pour Angot, que je sens et sait plus costaude.

      Choisir son camp, pourquoi ?

      La question est de savoir qui nous a demandé nos avis. Pourquoi devrait-on choisir ? Pourquoi devrait-on élire notre victime préférée et disqualifier l’autre ? Peu importe que Sandrine Rousseau elle-même ait pris soin de préciser que ce n’est pas Angot qui l’a fait pleurer. Tout cela est trop compliqué et trop peu commode : ça va beaucoup plus vite de décréter qu’il y a de bonnes et de mauvaises victimes. De décider que certaines sont audibles et légitimes, et d’autres trop dures. Que leurs traits, leur rage, ne collent pas avec l’idée qu’on se fait d’une femme abusée. Nécessairement démolie mais vaillante.

      On a le sentiment aussi que l’imaginaire collectif veut décréter la sororité obligatoire. Que la solidarité féminine doit aller de soi. Et qu’une femme qui s’en prend à une autre femme est une traitresse. Un homme admonestant une femme sera bien souvent moins accablé. Une femme qui crie sur une femme, et c’est une faute morale, un canif dans le contrat qui ferait des femmes des sœurs unies dans la douleur. Contrat qu’on a jamais signé. Il est sidérant aussi de constater que les auteurs –supposés ou non– des violences dont Angot et Rousseau parlent, ont été eux, extraordinairement épargnés par les commentateurs.

      L’ironie de la chose, c’est que ceux qui se sont découverts une fibre féministe (coucou Rémi Gaillard) se sont pourtant acharnés sur Angot avec fiel et sexisme.

      Torrents de haine

      Il existe sur Facebook un événement « Cours de self contrôle avec Christine Angot ». Je m’y suis abonnée pour voir. Et c’est bien ce que je redoutais : blagues misogynes, remarques odieuses sur le physique, posts débiles sur Angot « qui a ses règles », des « Christine sera notre punching-ball ». Pour de nouveaux hérauts de la lutte contre les violences faites aux femmes, c’est assez cocasse.

      Pour finir, ce moment n’a rien a voir avec « TPMP » ou « Salut les Terriens », monuments de dégueulasserie cathodique. Ce moment est un crève-cœur, parce qu’on est impuissant face à tant de souffrances. Il est aussi symptomatique de notre besoin de choisir un camp, de façon forcément binaire : il faut être #TeamQuelquechose. C’est finalement la façon dont les femmes doivent réagir à la violence qui a été commentée ; pas les auteurs de violences. Ce qui donne tristement raison à Angot : « C’est tellement compliqué de parler. »

    • https://www.franceculture.fr/emissions/la-chronique-de-jean-birnbaum/la-chronique-de-jean-birnbaum-jeudi-5-octobre-2017

      Moi qui aime profondément Angot et ses textes, et qui supporte mal les attaques obscènes dont elle est la cible depuis si longtemps, je me suis souvenu d’un échange que nous avions eu, au cours duquel je lui avais demandé pourquoi elle n’avait jamais porté plainte contre son père qui avait abusé d’elle sexuellement. Elle m’avait révélé qu’en réalité elle avait porté plainte, juste avant ses 28 ans, avant la prescription. Elle avait été bien reçue par un commissaire qui lui avait expliqué que, vu l’ancienneté des faits, son père ne serait sans doute pas condamné. Angot avait donc renoncé et des années plus tard, me racontant cette scène, elle avait conclu, je la cite : « Je vous le dis, il n’y a qu’une seule chose de valable, c’est la littérature. La justice, la police, ce n’est rien. Il n’y a pas de vérité hors de la littérature ».

    • Sauver Angot ! Après l’essorage de Sandrine Rousseau par Christine Angot et Yann Moix chez Ruquier, après le cyber-lynchage consécutif d’Angot, ils sont deux à tenter de sauver l’écrivaine, sur le site Slate.

      D’abord, Claude Askolovitch, de la revue de presse de France Inter. Puis Nadia Daam (notamment chroniqueuse sur Europe 1). Ils disent sensiblement la même chose. Oui, Sandrine Rousseau a souffert, mais Christine Angot aussi. Souffrance contre souffrance. Que n’ont-elles réussi à se parler ! D’ailleurs, le terrible "on se débrouille, c’est comme ça" d’Angot, n’est pas vraiment un "on se débrouille, c’est comme ça", tente d’expliquer Daam. On l’aura mal comprise. Alors reprenons.

      Oui, Angot a souffert. Et elle en a fait un très grand livre, "L’inceste" (paru en 1999), suivi d’un autre, "Une semaine de vacances", paru en 2012. Oui, Angot est (à mon sens) un écrivain français majeur d’aujourd’hui. Mais parmi tous ceux qui auront vu l’agression insensée (et incompréhensible, après montage-charcutage) dont a été victime Sandrine Rousseau sur le plateau de Ruquier, qui l’auront vue en direct, en replay, dans les videos promotionnelles, qui en auront entendu parler dans les buzz préalables orchestrés par la prod de l’émission, combien SAVENT qui est Christine Angot ?

      Combien l’ont lue ? Un sur dix ? Un sur cinq ? Ce serait déjà énorme. Pour eux, cette personne hystérique est une snipeuse de Ruquier comme avant elle Salamé, Polony ou Pulvar. C’est une voix de la télé publique, rien de plus, rien de moins. Le message délivré par la télévision publique, par la chroniqueuse de la télévision publique, aux victimes d’agressions sexuelles, notamment de la part des puissants, et sans aucune atténuation de l’animateur sur le plateau, restera donc : face aux agressions sexuelles, "on se débrouille, c’est comme ça".

      Mission de la télé publique

      Autrement dit, rien à faire. Personne à qui parler, Aucune instance à laquelle s’adresser. Aucun recours. Aucune aide, aucune solidarité à attendre, aucun espoir. Rien. La soumission à la loi du mâle est immémoriale, pourquoi ça changerait ? Si tu en es capable, tu fais un livre. Sinon tu te débrouilles. C’est comme ça. Ce message est d’abord profondément de droite. Le "c’est comme ça", c’est la plus pure définition de la droite (la définition de la gauche étant par exemple "et si ça pouvait être autrement ?").

      Comme le dit très bien Clémentine Autain, si nous aspirons à être sujets de nos vies, c’est précisément pour que ce ne soit plus « comme ça ». Le point de vue politique est celui qui n’accepte pas la résignation et qui, loin de laisser chaque femme se débrouiller seule avec le violeur, entend fonder une réponse collective". Au moins, le "c’est comme ça" est-il cohérent avec la récente évolution vallso-macronienne d’Angot.

      Mais le "c’est comme ça" est surtout profondément incivique. Le harcèlement sexuel est puni par la loi. Non, le crime organisé, c’est pas "comme ça". La haine raciale, c’est pas "comme ça". La torture, c’est pas "comme ça". La fraude fiscale, c’est pas "comme ça". Il y a des lois nationales, des lois de la guerre, du droit international. La mission de la télévision publique est-elle d’en proclamer l’inefficacité radicale et absolue ? Le CSA a été saisi par le gouvernement. A lui de dire si la télé, "c’est comme ça".

      http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-nos-vies-connectees/20171003.OBS5457/le-on-se-debrouille-c-est-comme-ca-d-angot-profondement-inciviq

    • Pour celleux qu’auraient pas compris, je conseille de passer en mode essorage rapide sur RTL.
      http://www.rtl.fr/emission/les-grosses-tetes

      N°1 en France, RTL affiche une audience confortable de 12,2% avec une durée d’écoute élevée de 2H25 en moyenne, faisant mentir ceux qui prédisaient la chute de la maison de la Rue Bayard avec le vieillissement de son auditoire. Le meilleur exemple de sa recette gagnante est le rajeunissement des « Grosses Têtes » qui se sont appuyées sur l’arrivée de Laurent #Ruquier pour renouveler avec succès la formule de l’émission culte de Philippe Bouvard.

      Pas de doute, on est bien en France !

  • Les ordonnances Travail vues par les représentants du personnel
    https://www.marianne.net/societe/les-ordonnances-travail-vues-par-les-representants-du-personnel

    CE, délégués du personnel, CHSCT : la fusion des Instances représentatives du personnel, prévue par les ordonnances réformant le code du travail, …

    https://www.marianne.net/sites/default/files/styles/mrn_article_large/public/sipa_00822205_000010.jpg?itok=QZKXnYnQ

  • A qui profitent les « ampoules gratuites  ? | « LES VREGENS
    https://cafemusique.wordpress.com/2017/09/29/a-qui-profitent-les-ampoules-gratuites

    Quand on connaît le prix des nouvelles ampoules « à économie d’énergie » (qui à l’expérience, ne durent guère plus longtemps que les bonnes vieilles ampoules à filament), forcément, ça interpelle. Et je me méfie toujours de ceux qui veulent me faire des cadeaux. Dans notre monde, je n’y crois pas. Comme on dit par chez moi, « Cadeau, il est mort »…

  • Exclusif - Le séminaire « team building » des députés macronistes : 250.000 euros aux frais du contribuable
    https://www.marianne.net/politique/exclusif-le-seminaire-team-building-des-deputes-macronistes-250000-euros-a
    https://www.marianne.net/sites/default/files/styles/mrn_article_large/public/groupe_lrem.jpg?itok=sUhzNDMU

    Le séminaire des députés LREM, clos ce mardi 19 septembre, a innové en proposant aux élus des jeux de rôle et des mises en situation. Un esprit « start up » particulièrement onéreux pour le groupe et donc le contribuable ...

    • Un mot sur la « classe affaire » de JLM peut-être ? :-)))
      C’est pour le symbole quoi.
      Un gars qui défend la plèbe et qui se comporte comme un aristocrate quoi, c’est pas la preuve que le gars, il est pas sincère ?
      Alors qu’avec LREM, y-a pas d’lézard, y sont de l’aristocratie de notre époque, et ils mentent pas eux. Enfin... Ils mentent pas sur leur camp et sur leurs intentions. Pour le reste... hein... clin d’oeil. « à la Balkany » quoi.

    • « Et si la presse se portait plus mal encore que ce qu’on pouvait l’imaginer »…

      En marge de la manifestation parisienne contre la loi travail XXL, certains « confrères » en quête de confidences accrochent des militants de la FI au sujet du voyage de JLM à la Réunion.
      –Que pensez-vous du fait que JLM voyage en « première » et les autres députés en seconde pour aller à la réunion.
      –Mais ce n’est pas la FI qui a payé des billets différents, ce sont les députés qui ont payés sur leurs propres deniers et certains, plus fatigués et plus sollicités ont besoin de mieux se reposer…
      –non mais pour le symbole qu’en pensez vous ?
      –Mais, je vous ai dit…
      –Mais les symboles c’est important, qu’en pensez-vous ?
      Et la même question posée plus de 12 fois à la même personne. Un véritable acharnement. En attendant, rien sur la situation catastrophique de la Réunion, rien sur la misère qui s’y développe, rien sur les mobilisations en cours, rien sur la politique du gouvernement Macron-Philippe, rien, sinon la recherche de « d’états d’âme » pour créer une affaire là où il n’y en a pas. On savait le « Mélenchon-bashing » d’autant plus en vogue que le mécontentement est grandissant dans le pays. La capacité de ces « confrères » à agir de la sorte qui est très préoccupante. Normalement l’honneur d’un journaliste est son indépendance. Décidément la presse se porte mal, très mal, ou trop bien pour suivre les ordres de l’oligarchie médiatico politico financière…"

      Jacques Cotta

    • Des députés qui se prêtent à un jeu de rôle, un foulard sur la tête, en prononçant des mots-concepts en anglais, cela aurait pu être un sketch des Monty Python. La scène a pourtant bien eu lieu ce lundi 18 septembre, aux Docks d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, où les députés macronistes organisaient, jusqu’à ce mardi, un séminaire politique d’un genre nouveau. Le séminaire « teambuilding ».

      Au menu, pas le moindre discours à la tribune, mais une succession d’ateliers inspirés par l’univers des « start-up ». Autour de thèmes tels que « se rencontrer et commencer à construire une aspiration de groupe » ou « Nous et notre écosystème », près de 290 élus du parti d’Emmanuel Macron (sur 313) ont échangé de façon ludique… pour faire avancer leurs idées. « Le double objectif, c’est de préparer la rentrée législative avec des ateliers sur le fond, mais aussi de construire un esprit de groupe, car chaque député ne connaissait pas plus de 15% de ses collègues avant de venir », explique à Marianne le député Frédéric Descrozaille, membre du groupe de travail qui a organisé la réunion. Le député du Rhône Bruno Bonnell, qui a lui aussi été associé à l’opération, revendique l’originalité de la démarche, dans un monde politique souvent conformiste : « Innover, c’est une de nos missions politiques et on n’a pas fini de vous étonner ».

      #start_up_nation

    • Évidemment, tout le monde a voyagé en classe économique. La preuve : aucun journaliste « impertinent » n’aborde le sujet. Eux mêmes n’étaient pas dans l’avion sans doute. Ou bien seulement en classe éco. Ou en bagage accompagné ?

      JO Paris 2024 : l’exorbitant voyage de la délégation française au Pérou

      Hôtel cinq étoiles au cœur de la ville, meilleur restaurant du pays, avion spécial... La délégation française présente à Lima au Pérou pour le grand oral des jeux Olympiques 2024 s’est fait plaisir. Selon Mediapart, le voyage a coûté pas moins de 1,5 million d’euros pour une délégation de quelques centaines de personnes, leur nombre n’ayant pas été communiqué. Selon une source ministérielle citée, entre 250 et 320 personnes étaient présentes. Ce qui fait, selon le calcul de Mediapart, une note à 4.687 euros par tête en prenant la fourchette haute. Ce coût était à la charge du GIP Paris 2024 (Groupement d’intérêt public), financé à 50% par de l’argent public. Le site d’information détaille ce qui a notamment provoqué cette facture.

      Un restaurant parmi les meilleurs du monde ...

      http://tempsreel.nouvelobs.com/sport/20170926.OBS5185/jo-paris-2024-l-exorbitant-voyage-de-la-delegation-francaise-au-perou.html?xtref=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2F#https://www.facebook.com

  • Sénatoriales : voici la technique des Républicains pour faire un bras d’honneur à la parité
    https://www.marianne.net/politique/senatoriales-voici-la-technique-des-republicains-pour-faire-un-bras-d-honn

    A l’occasion du renouvellement de la moitié du Sénat, prévu pour le dimanche 24 septembre, le parti de droite couvre une bonne vieille manip’, qui a pour objectif de favoriser l’élection de brillants sénateurs… plutôt que de sénatrices. Alors que les listes doivent présenter alternativement un homme et une femme, LR tolère des listes dissidentes dans plusieurs départements. Le rapport avec la parité ? A leur tête, se présentent à chaque fois... des hommes. Pour peu que les grands électeurs répartissent subtilement leurs votes entre les deux listes, deux hommes pourront être élus, à la place d’un sénateur et d’une sénatrice, comme la loi le suggère.

    #sexisme #parité #domination_masculine

  • Les 3.520 ménages les plus riches de France planquent… 140 milliards d’euros dans les paradis fiscaux !
    https://www.marianne.net/economie/les-3-520-menages-les-plus-riches-de-france-planquent-140-milliards-d-euro

    Que nos riches planquent leur magot dans des paradis fiscaux, on le savait. Mais une nouvelle étude récente montre que les 3 520 ménages les plus riches de France (c’est-à-dire les fameux "top 0,01%", autrement appelés les "ultra-riches") cachent à eux seuls pas moins de 140 milliards d’euros dans des paradis fiscaux ! Soit 30% à 40% de leur galette, qui représentent 50% des avoirs français planqués au total (300 milliards) dans les paradis fiscaux. Pour avoir une idée de l’ampleur du phénomène, il faut avoir en tête que 140 milliards, c’est tout simplement 7% de notre PIB national.

    Telles sont les principales conclusions pour notre pays de l’étude « Qui détient la richesse dans les paradis fiscaux. Les preuves macroéconomiques et ses effets sur les inégalités globales », publiée par trois chercheurs dont le Français Gabriel Zucman. Ce professeur à Berkeley, en Californie, est "un bébé Piketty" : l’auteur du Capital fut en effet son directeur de thèse. Ces travaux auxquels il a contribué montrent que les inégalités de patrimoine enregistrées en France, calculées sur les données fiscales fournies par Bercy, sont massivement sous-estimées, en France comme ailleurs. Officiellement en effet, nos ultra-riches, disposent de 3,8% du patrimoine total des ménages français (de l’ordre de 10.000 milliards d’euros). Mais si l’on y ajoute le 1,4% qu’ils ont placé offshore, leur galette culmine à 5,2%, soit l’équivalent de 520 milliards d’euros.

    Or, si l’on se réfère au rapport du Conseil des prélèvements obligatoires de 2011 sur les impôts pesant sur les ménages, ces 3 520 ménages ultra-riches n’avaient déclaré en 2011… qu’un peu moins de 9,1 milliards d’euros de revenus. Ils n’ont donc dû s’acquitter que de moins de 2 milliards d’impôts sur le revenu, soit un très modeste taux nominal de 17,5%... Voilà une info qui tombe mal, au moment où les deux réformes fiscales majeures d’Emmanuel Macron - la baisse de l’ISF ramené à une simple super taxe immobilière et la flat tax pour les revenus mobiliers - vont profiter essentiellement à ces ménages aisés.