• La crise du #logement, cause nationale oubliée
    http://lemonde.fr/idees/article/2012/04/05/la-crise-du-logement-cause-nationale-oubliee_1681067_3232.html

    Deux études - l’une de l’Insee, l’autre du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) - le confirment : le logement coûte de plus en plus cher, et le clivage entre propriétaires et locataires ne cesse de se creuser. Aujourd’hui, si l’on prend en compte les loyers, les charges, les taxes, les dépenses d’eau et d’énergie, les remboursements d’emprunts - autant de postes qui sont en hausse -, un ménage sur deux consacre près d’un quart de ses revenus à son habitation principale. Mécaniquement, le logement pèse plus lourd dans les budgets modestes.[...] Quand on paie de plus en plus cher pour se loger, il faut rogner sur les dépenses de base, c’est-à-dire essentielles pour vivre décemment : l’alimentation, la santé, les transports.

    La cherté du logement provoque une spirale dépressive et oblige les ménages les plus touchés à une austérité dans les conditions de vie. On rogne sur les transports, mais aussi sur ces dépenses dites superflues mais qui aident à vivre mieux : les loisirs, la culture, l’habillement, les pratiques sportives et festives, les télécommunications, les vacances, les cadeaux... Le lien social se délite, la convivialité se raréfie, le moral des ménages s’en ressent : 57 % qui ont un taux d’effort important éprouvent un sentiment de solitude, d’isolement. Il en ressort aussi un sentiment de déclassement social : 41 % des locataires estiment appartenir aux classes populaires ou défavorisées, contre 30 % il y a dix ans.

    pas si superflues que ça !

    #inégailité #capitalisme