Meeting Égalité LGBT 2012 - bohwaz

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  • @front_de_gauche — Meeting égalité LGBT 2012 — Retranscription du discours de Mélenchon
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    Vous savez qu’il y a quelque chose d’assez vulgaire et grossier dans les institutions de la cinquième république c’est de tout ramener à une personne, donc d’une certaine manière le mieux que vous puissiez faire c’est de constater quelle est la qualité de ma formation qui résulte des travaux de la commission LGBT du Front de Gauche et des partis qui le constituent.

    J’ai pensé que le plus subtil c’était de commencer peut-être — ne vous inquiétez pas je n’échapperais pas aux précisions — de parler un instant au moins de philosophie, parce que après on a un fil conducteur et moi ça m’aide à savoir comment je vous réponds. [rires dans la foule]

    Donc le point de départ le voilà. C’est la seule manière pour manière pour vous et pour moi-même de penser. Sinon... Sinon quoi ? Je suis un mâle méditerranéen classique... voilà quoi.

    Comment moi j’ai commencé à réfléchir ? Parce que à chaque fois je croyais avoir trouvé une réponse mais je m’apercevais qu’il y en avait toujours une autre qui venait derrière : l’adoption, etc.

    Maintenant quel est le fil conducteur ? Au fond pour l’universaliste que je suis, l’angle le plus intéressant d’entrée dans la réflexion c’est par le trans-genre. C’est parce que c’est à ce moment que cesse l’assignation à une identité. Non seulement pour ceux qui doivent passer la frontière, un archétype qui constitue en soit la frontière. Mais aussi pour celui qui essaye d’y réfléchir parce qu’il réfléchit à ses frères et sœurs dans l’humanité. Et là, tout d’un coup, apparaît avec une force aveuglante, que même ça, ça ne décrit pas un être humain. Même son assignation sexuelle, son assignation genrée, ce n’est pas cela l’humain. Ce qui est l’humain, sous cet angle, c’est son identité universelle. Quelque chose qui est encore plus loin que toutes les apparences. On est habitués à cette idée d’aller au delà des apparences. Parce que quand on dis les personnes humaines naissent égales et demeurent égales en droit, on est déjà habitués que contre toute évidence nous sommes égaux. Alors qu’il y a des grands, des petits, des gros, des maigres, des hommes, des femmes... On sait bien que c’est un effort de raison. C’est par la raison que nous comprenons que nous sommes égaux. Et quand on réfléchit à partir du thème du trans-genre, on accède d’une manière absolument brûlante à cette idée que l’identité fondamentale d’un être humain est une identité universelle, et que tout le reste est accidentel. Que ce qui est essentiel, c’est cette universalité.

    Donc une fois qu’on a posé ça, on est dans le même ordre de déduction que dans le thème de la laïcité qui postule que toutes les personnes sont égales en droit. Donc on débouche directement sur l’exigence d’une absolue égalité en droit. Et on la fonde philosophiquement, elle ne résulte pas simplement d’une protestation, ou d’une négociation avec un groupe ou une communauté, qui serait la négation du républicanisme qui m’anime. Donc à partir de là tout devient simple.

    D’abord on commence par se débarrasser d’une dimension qui est obsédante, qui est l’exigence qu’on peut avoir de dé-psychiatrisation, dé-pathologisation, dé-judiciarisation... C’est là qu’on croit être bienveillant et en réalité on est offensant comme jamais. Et on doit ensuite bien comprendre que si toute assignation résulte d’un accident au sens philosophique, de la circonstance... quel est l’adversaire ? On a donc un archétype qui est là derrière, qu’on ne voit pas, et qui est le même qui ressurgit quand on raisonne sur les questions du féminisme ou sur les autres questions, c’est le patriarcat. [applaudissements] Le patriarcat est la structure culturelle invisible de l’ensemble de notre centre de réflexion. Donc tout processus doit apprendre à discerner qu’il se fait peut-être dans le sens que lui a enseigné le patriarcat mais peut-être pas. Il ne peut pas le faire s’il ne le sait pas. Donc là c’est le savoir qui va nous libérer. Alors après l’égalité des droits ça c’est fastoche. Et le mariage républicain puisque vous voilà tous entichés d’un nuptialisme que je trouve... (...)

    La nuit du 4 août 2012 nous reprendrons le mécanisme d’abolition des privilèges de celle du 4 août 1789 [référence à l’abolition des privilèges genrés/sexués]. (...)

    Je suis partisan que le partenariat civil soit ouvert à qui que ce soit. (...) On devrait faire en sorte de créer des droits pour toute personne, quelle que soit la nature du lien affectif qu’elle construit. Qui peut ne pas forcément être un lien de couple. On devrait étendre cette liberté à deux personnes qui ont assez d’amour l’une pour l’autre, que ça soit de l’amour fraternel ou quelque forme d’amour que l’on veut pour partager une vie et un bout de destin en commun, et bien la société devrait l’aider, et même l’encourager, et trouver que c’est bien et prendre les mesures qu’il faut pour protéger. (...)

  • Derrière Mélenchon, le printemps des staliniens | Causeur
    http://www.causeur.fr/derriere-melenchon-le-printemps-des-staliniens,16914

    Dans les dîners en ville de la capitale, il est du dernier chic de faire son « coming out » mélenchonien, à la suite de quelques pipoles qui annoncent sur Youtube leur ralliement au candidat du Front de gauche, comme le psychanalyste mondain Gérard Miller, ou l’actrice Sophie de la Rochefoucauld, arrière-petite-fille de Pierre de La Rochefoucauld (1853-1930), duc de La Roche-Guyon, petite fille du comte Jacques de La Rochefoucauld (1897-1981) et de Jacqueline de Cassagne de Beaufort (1902-1966), et fille du cinéaste Jean-Dominique de La Rochefoucauld1.