• Si l’on comprend que les femmes vivent une exploitation et une violence systématiques, alors la défense de quoi que ce soit, l’acceptation de quoi que ce soit qui promeut ou qui perpétue cette exploitation et cette violence exprime une haine des femmes, un mépris de leur liberté et de leur dignité. Et tout effort visant à entraver des initiatives législatives, sociales ou économiques qui amélioreraient la condition des femmes, si radicales ou réformistes que soient ces initiatives, exprime ce même mépris. On ne peut tout simplement être à la fois pour et contre l’exploitation des femmes : pour quand elle procure du plaisir, contre dans l’abstrait ; pour quand elle est lucrative, contre en principe ; pour quand personne ne nous regarde, contre quand on pourrait nous voir. Si l’on comprend à quel point les femmes sont exploitées - la nature systématique de l’exploitation et son assise sexuelle -, aucune justification politique ou éthique n’autorise à faire moins que le maximum, avec toutes nos ressources, pour mettre fin à cette exploitation. L’antiféminisme a servi de couverture au sectarisme le plus flagrant et il en a été le véhicule. S’il a pu être crédible comme couverture et efficace comme véhicule, c’est que la haine des femmes n’est politiquement réprouvée ni à droite ni à gauche. L’antiféminisme est manifeste partout où la subordination des femmes est activement perpétuée ou attisée ou justifiée ou passivement acceptée, parce que la dévaluation des femmes est implicite dans chacune de ces positions. La haine des femmes et l’antiféminisme, si agressive ou discrète que soit leur expression, sont synonymes en pratique, inséparables, souvent impossibles à distinguer, souvent interchangeables, et toute acceptation de l’exploitation des femmes - dans n’importe quel domaine, pour n’importe quelle raison, de n’importe quelle manière - incarne, signifie et soutient cette haine et cet antiféminisme.

    Andrea Dworkin, Les femmes de droite, chapitre 6 : L’antiféminisme, pp. 197-198.

    #féminisme #antiféminisme #AndreaDworkin

    Une fiche de lecture du livre : http://antisexisme.wordpress.com/2012/12/20/les-femmes-de-droite

    Sur le site de l’éditeur :
    http://www.editions-rm.ca/livre.php?id=1436

  • L’#objectivation sexuelle des #femmes : un puissant outil du #patriarcat – Introduction | Sexisme et Sciences humaines - Féminisme
    http://antisexisme.wordpress.com/2013/08/13/objectivation-1-2

    Elle a par ailleurs détaillé sept caractéristiques qui impliquent l’idée de traiter quelqu’un comme un objet7 :

    L’instrumentalisation : le fait de traiter quelqu’un comme un objet pour ses propres fins
    Le déni d’autonomie : le fait de traiter quelqu’un comme manquant d’autonomie et d’autodétermination
    La passivité : le fait de traiter quelqu’un comme manquant d’agentivité (capacité à agir)
    L’interchangeabilité : le fait de traiter quelqu’un comme étant interchangeable avec des objets
    La violabilité : le fait de traiter quelqu’un comme n’ayant pas de limite à son intégrité.
    La possession : le fait de traiter quelqu’un comme étant quelque chose qu’autrui possède, et qui peut être vendue ou achetée.
    Le déni de subjectivité : le fait de considérer que les expériences et les sentiments de la personne objectivée n’ont pas besoin d’être pris en compte.
    Rae Langton en a par la suite rajouté trois8 :

    Réduction au corps : le fait d’identifier quelqu’un à son corps, ou à des parties corporelles.
    Réduction à l’apparence : le fait de traiter quelqu’un en fonction de son apparence physique principalement.
    Réduction au silence : le fait de traiter quelqu’un comme s’il/elle était silencieu-x-se ou incapable de parler.

    Par ailleurs, les penseuses féministes ont aussi noté que dans nos sociétés les femmes sont plus souvent associées à leur corps que les hommes, et plus souvent évaluées en fonction de leur apparence. Quelque soit leur personnalité, les femmes sont perçues avant tout comme des corps conçus pour plaire et exciter. Devant se conformer constamment à des normes de beauté impossibles à atteindre, les femmes perdent beaucoup de temps, d’énergie et d’argent en soins de #beauté.

    cc @beautefatale

  • Les cultures enclines au viol et les cultures sans viol. Le cas de certains lieux hautement propices au viol : les fraternités
    Partie 3 : Alcool, fêtes & viol – les fraternités étudiantes aux États-Unis
    http://antisexisme.wordpress.com/2013/06/05/fraternite

    Dans les articles précédents, nous nous sommes intéressées aux cultures sans viol et aux cultures enclines au viol, comme la culture occidentale. Dans cette partie, nous nous intéresserons à des micro-cultures, et en particulier à celles des fraternités étudiantes des Etats-Unis, que plusieurs universitaires, dont Peggy Reeves Sanday, ont étudiées, et qui se sont révélées être parfois très enclines au viol.

    #sexisme #viol #feminisme

  • Les cultures enclines au viol et les cultures sans viol. Les études interculturelles | Sexisme et Sciences humaines - Féminisme
    http://antisexisme.wordpress.com/2013/01/09/cultures-du-viol-1

    Les cultures que Sanday appelle « cultures sans viol » sont des cultures où le viol est rare. Le viol n’y est pas totalement absent, mais il est socialement très désapprouvé et il est puni sévèrement.
    iroquois2

    La société iroquoise est matrilinéaire

    Chez les Touaregs du Sahara, quand une femme dit non à un homme, celui-ci n’insiste pas et ne va pas se montrer jaloux d’un camaradeplus chanceux. Les Pygmées Mbuti de la forêt Ituri, les Jivaro d’Amérique du Sud ou encore les Nkundo Mungo d’Afrique, sont également des cultures où le viol semble quasi-inconnu1. Beaucoup de sociétés matrilinéaires sont des cultures sans viol5. Ainsi, la plus grande société matrilinéaire du monde, celles des Minangkabau d’Indonésie, est une culture sans viol6. C’est aussi le cas des Iroquois5.

    Dans ces cultures, les femmes n’ont pas peur du viol quand elles sortent seules. L’anthropologue Maria-Barbara Watson-Franke raconte que, quand elle avoua à une guide Guajiro (Amérique du Sud) qu’elle avait peur de se promener la nuit dans le désert, cette dernière lui dit qu’elle ressentait la même chose. Mais lorsqu’elle lui narra comment un homme l’avait une fois attaquée en Europe, la femme Guajiro la regarda étonnée : « Tu as peur des gens ? Oh non, il n’y a pas de quoi. Moi je pensai aux serpents ! » 5.

    En réalité, les interactions entre hommes et femmes sont très différentes chez les cultures enclines au viol et les cultures sans viol. Dans les cultures sans viol, les femmes sont traitées avec beaucoup de respect, et les rôles reproducteurs et producteurs des femmes sont prestigieux1. Bien qu’il puisse y avoir une certaine division sexuelle dans les rôles et les privilèges, les deux sexes y sont considérés comme équitablement importants1. Les hommes de ces cultures reconnaissent l’autonomie et l’autorité des femmes5. Chez les Minangkabau, les hommes se comportant de manière trop virils sont peu désirables socialement, et ne sont pas considérées comme des bons partis pour le mariage6.

  • Les cultures enclines au viol et les cultures sans viol. Le cas de la culture occidentale | Sexisme et Sciences humaines - Féminisme
    http://antisexisme.wordpress.com/2013/02/17/les-cultures-enclines-au-viol

    Dans la plupart des #cultures enclines au #viol, les relations sociales sont marquées par la violence interpersonnelle, conjuguée avec une idéologie de la domination masculine. En effet, la dynamique du viol n’est pas seulement la conséquence de certaines dispositions psychologiques des agresseurs : le différentiel de pouvoir entre groupes d’individus détermine qui viole et qui est violé⋅e. Ainsi, en France, plus de 90% des victimes de viols sont des femmes et environ 96% des agresseurs, des hommes selon une enquête du Collectif Féministe contre le Viol. Outre la #domination masculine, d’autres types d’oppression peut entrer en compte, comme ceux basés sur la race, la classe sociale ou encore l’orientation sexuelle. Le viol apparait être ainsi la conséquence d’un emboîtement de systèmes oppressifs.

    Les femmes handicapées ont trois fois plus de chances d’être violées que les femmes valides.

    Les personnes qui ont le moins de pouvoir dans la #société seront les plus pauvres ou encore celles qui seront les moins crues dans un tribunal. Elles ont donc moins la possibilité de se défendre. Par exemple, les migrantes en situation irrégulières sont particulièrement vulnérables : non seulement, elles sont dans une situation économiques particulièrement précaires, mais en plus, elles risquent d’être expulsées. Aux Etats-Unis, les femmes afro-américaines sont plus blâmées quand elles ont été victimes de viol que les femmes blanches. Pour ces femmes, le viol survient par ailleurs dans un contexte historique bien particulier, puisqu’à l’époque de l’esclavage, les maîtres blancs avaient parfaitement le droit de violer leurs femmes esclaves. Enfin, d’autres exemples montrent que le viol dépend de différentiels de pouvoir : les femmes handicapées ont trois fois de chances d’être violées que les femmes valides et les femmes très pauvres, quatre fois plus de chances que les autres femmes 23

    • Oui, @rastapopoulos, les mots sont importants, quel discrédit sur ce texte du coup ! on ne sait pas si il est (mal) écrit par une femme ou un homme, mais c’est le genre d’erreurs qui passent très mal en tant que lectrice ! Tout comme « crues », qui pourrait avantageusement être remplacé par « crédibles » !

      Ceci dit, ce qui est soulevé est intéressant, même si (encore une fois) parler de « milieux socio-culturels » et non de « cultures » éviterai de tomber dans la stigmatisation de communautés culturelles.

      Bref, le viol comme punition, j’ai failli le vivre jeune adulte, j’ai heureusement su courir très vite pour échapper à 3 hommes qui voulaient « m’apprendre à être libre », pas cool du tout de croiser ce genre de connards.

    • Les cultures enclines au viol et les cultures sans viol. Les études interculturelles | Sexisme et Sciences humaines - Féminisme
      http://antisexisme.wordpress.com/2013/01/09/cultures-du-viol-1

      Un des facteurs qui puissent expliquer que les sociétés matrilinéaires soient souvent des cultures sans viol est le fait que les hommes y jouent deux rôles bien distincts dans la continuité sociale : celui de père et celui d’oncle maternel5. Les pères doivent subvenir aux besoins de leurs enfants, et doivent s’en occuper, mais n’ont aucun contrôle sur eux. Chez les Minangkabau, les pères jouent ainsi un rôle très important dans la vie de leurs enfants ; la relation père-enfant est avant tout émotionnelle6. A l’inverse, ce sont les oncles maternels qui exercent l’autorité sur les enfants. Ainsi, les enfants d’une société matrilinéaire ont fréquemment un père, affectueux, et un oncle, autoritaire. La sexualité masculine et l’autorité sont donc dissociées en deux personnes, le père d’une part, l’oncle d’autre part. L’enfant apprend que l’homme qui est le partenaire sexuel de sa mère ne représente pas l’autorité. Ainsi, l’interaction hétérosexuelle n’est pas associée avec la dominance, comme en Occident5.

      Je trouve très intéressant de souligner la différence donnée au rôle du père suivant sa culture (suis allée trop vite dans le post précédent), cette position occidentale (réhaussée par Freud) de la dominance paternel en devient du coup assez criminelle.

    • Ils sont vraiment super bien faits ces deux articles d’anthropologie du viol.
      Pour info : j’ai publié sur mon site une lettre publique aux violeurs, en constatant que le viol côté victime est répétitivement décrit comme « tabou », tandis que le point de vue et l’expérience de l’agresseur est, elle, complètement passée sous silence. On ne se sortira pas de l’épidémie culturelle sans entendre la parole de la moitié du duo forcé qu’implique le viol : les agresseurs.

  • Les femmes de droite, par Andrea Dworkin (Sexisme et Sciences humaines) | Je veux ce #livre !
    http://antisexisme.wordpress.com/2012/12/20/les-femmes-de-droite

    Les femmes vivent dans un milieu dangereux (viol, violence conjugale, etc.) et cherchent avant tout à survivre. Elles obéissent donc aux règles des hommes et pensent qu’elles seront ainsi protégées contre la violence masculine. La droite propose aux femmes une certaine sécurité si elles acceptent d’obéir aux règles. Cela explique pourquoi elles ont tendance à être conservatrices.
    Dworkin estime que c’est un suicide.

    « De la maison du père à la maison du mari et jusqu’à la tombe qui risque encore de ne pas être la sienne, une femme acquiesce à l’autorité masculine, dans l’espoir d’une certaine protection contre la violence masculine. Elle se conforme, pour se mettre à l’abri dans la mesure du possible. C’est parfois une conformité léthargique, en quel cas les exigences masculines la circonviennent progressivement, comme une enterrée vive dans un conte d’Edgar Allan Poe. Et c’est parfois une conformité militante. Elle sauvera sa peau en se démontrant loyale, obéissante, utile et même fanatique au service des hommes qui l’entourent. [...]. Quelles que soient les valeurs ambiantes, elle les incarnera avec une fidélité sans faille.
    Les hommes respectent rarement leur part du marché tel qu’elle l’entend : la protéger contre la violence masculine. »

  • Les cultures enclines au viol et les cultures sans viol | Sexisme et Sciences humaines - Féminisme
    http://antisexisme.wordpress.com/2013/01/09/cultures-du-viol-1

    Rozée trouva des viols normatifs dans environ 97% de ces cultures (soit 34 cultures sur 35), et des viols non normatifs dans 63% d’entre elles. Ce que Rozée appelle « viols normatifs » sont des rapports sexuels non consentis, mais qui ne sont pas punis, car n’allant pas à l’encontre des normes culturelles établies. Elle classa ces viols normatifs en six catégories : viol marital, viol d’échange (quand un homme « prête » sa femme à d’autres homme par geste de solidarité ou de conciliation), viol punitif, viol de guerre, viol cérémonial (rituel de défloration, test de virginité…) et enfin viol lié au statut (par exemple : viol d’une esclave par son maître). Une septième catégories de viols normatifs peut être rajouté : le viol lors d’un rendez-vous amoureux. A l’inverse, les viols non normatifs s’opposent aux normes sociales et sont donc punis. Ainsi le viol peut prendre de multiples forces, en fonction du contexte sociétal.

    Parmi toutes les sociétés étudiées par Rozée, il y en avait donc une qui ne semblait pas offrir de structure sociale permettant de violer les femmes en toute impunité. On peut donc supposer que cette culture est une culture sans viol, selon la définition qu’en donne Sanday. Par ailleurs, les données de Rozée, tout comme celles de Sanday, montrent que la prévalence du viol varie significativement en fonction de l’organisation sociétale.

    • Une société prônant le viol présente plusieurs caractéristiques :

      Le viol des femmes est largement autorisé, ou du moins, sa gravité est banalisée1. Des structures sociales permettent de le normaliser4
      Le groupe des hommes est perçu comme opposé à celui des femmes. L’entrée dans l’âge adulte est marquée par des rituels violents, qui incluent parfois le viol de femmes1.
      L’épouse d’un homme est perçue comme sa propriété1,4. Ainsi, quand une femme est violée, c’est le mari qui est dédommagé.
      Domination masculine1,4
      Séparation des sexes1
      Violence interpersonnelle1,4
      Inégalité économique4

  • Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux #femmes. L’expression de la colère (#Sexisme et #Sciences humaines) #Féminisme
    http://antisexisme.wordpress.com/2012/09/30/colere

    un candidat à un poste, de sexe masculin et exprimant un sentiment de colère, est perçu comme plus compétent, méritant un meilleur salaire et une meilleure situation dans l’entreprise, qu’un candidat exprimant de la tristesse. Les participants à l’étude considéraient aussi que son sentiment (la colère) étaient plutôt dus aux circonstances extérieures, et non à sa personnalité, par rapport au candidat « triste ». Mais les auteurs ont aussi montré, qu’à l’inverse, pour une candidate, il vaut mieux exprimer de la tristesse que de la colère, au risque d’être perçue comme peu compétente et méritant un bas salaire et une situation basse dans la hiérarchie. Par ailleurs, on considérera que, si elle exprime sa colère, cela est due à sa personnalité (« c’est une fille colérique », « elle est agressive ») et non pas aux circonstances extérieures (« la situation était difficile »). Dans une autre expérience, ils ont pu montrer, en fixant le statut social (le ou la candidat-e était soit présenté comme un assistant bas dans la hiérarchie, soit comme un ou une chef-fe de direction), qu’une femme de haut statut social, mais exprimant de la colère, étaient considérée comme moins compétente et méritant un plus bas salaire, qu’une femme de bas statut social, mais qui employait un ton neutre. Il est à noter qu’on ne trouve pas un tel effet chez les hommes : les hommes de bas niveau social n’était pas perçu comme moins compétents quand ils étaient « colériques » plutôt que neutres. Les femmes « colérique » étaient considérée comme moins compétentes que n’importe quel homme, de bas ou haut statut social, exprimant de la colère ou employant un ton neutre. Toutes les candidates, de haut et bas statut social, étaient considérées comme « incontrôlables » quand elles exprimaient de la colère, mais pas les hommes.

  • Catharsis, jeux vidéos, pornographie, viol… : quelques mots sur « l’affaire Lara Croft | Sexisme et Sciences humaines – Féminisme (Relevé sur le Net...)
    http://antisexisme.wordpress.com/2012/08/25/catharsis

    Première chose : le viol est un crime tristement banal. Aux Etats-Unis, 18 à 25% des femmes ont subi soit une tentative de viol, soit un viol dans leur vie. Le viol n’est pas le fait de détraqués, de fous, de pervers psychopathes, mais d’hommes (99% des auteurs sont des hommes) bien intégrés dans la société. Bref, les violeurs sont des gens absolument « normaux ». Dans plus de 75% des cas, la victime connait son agresseur : conjoint, ami, collègue, voisin… Deuxième chose : les moteurs psychologiques du viol, et des agressions sexuelles en général, sont le sexisme et l’adhésion aux « mythes sur le viol ». Ces mythes sont des attitudes et croyances généralement fausses, mais répandues et persistantes, permettant de nier et de justifier l’agression sexuelle masculine contre les femmes. Il s’agit d’idées comme « elle n’aurait pas dû porter une jupe si courte », « elle ment sûrement », « elle l’a aimée », « les hommes ont des pulsions incontrôlables » etc. Il a été montré qu’il existe un lien causal entre adhésion à ces mythes et propension au viol. Source : Relevé sur le Net...

  • Catharsis, jeux vidéos, pornographie, #viol… : quelques mots sur « l’affaire Lara Croft » « Sexisme et Sciences humaines – #Féminisme
    http://antisexisme.wordpress.com/2012/08/25/catharsis

    Première chose : le viol est un #crime tristement banal. Aux Etats-Unis, 18 à 25% des femmes ont subi soit une tentative de viol, soit un viol dans leur vie. Le viol n’est pas le fait de détraqués, de fous, de pervers psychopathes, mais d’hommes (99% des auteurs sont des hommes) bien intégrés dans la société. Bref, les violeurs sont des gens absolument « normaux ». Dans plus de 75% des cas, la victime connait son agresseur : conjoint, ami, collègue, voisin…

    Deuxième chose : les moteurs psychologiques du viol, et des agressions sexuelles en général, sont le sexisme et l’adhésion aux « mythes sur le viol ». Ces mythes sont des attitudes et croyances généralement fausses, mais répandues et persistantes, permettant de nier et de justifier l’agression sexuelle masculine contre les femmes. Il s’agit d’idées comme « elle n’aurait pas dû porter une jupe si courte », « elle ment sûrement », « elle l’a aimée », « les hommes ont des pulsions incontrôlables » etc. Il a été montré qu’il existe un lien causal entre adhésion à ces mythes et propension au viol.

  • « Joystick » : apologie du viol et culture du machisme | Mar_Lard (Genre !)
    http://cafaitgenre.org/2012/08/18/joystick-apologie-du-viol-et-culture-du-machisme

    Laissez-moi vous conter une histoire. Hier, alors qu’en route pour visiter sa Mère-Grand elle attendait innocemment son train, la douce et pure @NeukdeSogoul s’aventura dans la forêt obscure du kiosque à journaux. Au lieu de se diriger immédiatement vers le rayon Féminins comme une bonne petite fille, elle s’est égarée du coté des magazines de jeux vidéo, la vilaine. Et tel le délicat papillon attiré par l’ampoule chauffée à blanc, sa morbide curiosité se trouva aiguisée par cette couverture de si bon goût : Source : Genre !

  • Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et la parole. « Sexisme et Sciences humaines – Féminisme
    http://antisexisme.wordpress.com/2012/07/08/genre-et-parole

    Selon un mythe bien ancré, les #femmes parleraient plus que les hommes. Or les études universitaires ont montré que c’est plutôt le contraire : une méta-analyse de 2007 a montré qu’en général, les hommes parleraient plus que les femmes3. Une review de 1993 allait également dans ce sens4. Cela est surtout vrai dans les environnements mixtes3 comme les réunions, ou bien dans les contextes formels et publics (séminaire, débat télévisé, discussion de classe) où les contributions augmentent fortement le statut social5. Dans les contextes moins formels et intimes, la contribution des femmes seraient plus importante : ainsi, dans une étude qualitative de 1991 portant sur 7 couples hétérosexuels, les femmes parlaient plus que les hommes6.

  • Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et la parole (Antisexisme)
    http://antisexisme.wordpress.com/2012/07/08/genre-et-parole

    Nous avons vu que les hommes – ou du moins les personnes masculines – occupaient plus d’espace que les personnes féminines. Nous allons voir maintenant comment se répartit le temps de parole entre les genres. Je vous renvoie d’emblée à cet article très intéressant « La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la conversation » de Corinne Monet. Cependant, la plupart des références de l’article sont un peu anciennes (années 1970 et 1980) ; je vais donc tenter de les réactualiser dans cet article, et d’apporter des informations complémentaires. Source : Antisexisme

  • Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et l’espace.
    http://antisexisme.wordpress.com/2012/04/09/le-genre-et-lespace

    On peut aussi noter que l’habillement typiquement féminin (jupe et escarpin) empêche également de se mouvoir facilement (les escarpins empêchent de courir ou d’aller à certains endroits ; la jupe est un handicap si on veut faire du vélo car on risque de montrer involontairement sa culotte ; les vêtements serrés peuvent empêcher d’amples mouvements) ou de prendre trop de place -(une femme en jupe doit serrer les jambes au risque sinon qu’on voit son slip.) A l’inverse, les vêtements masculins sont conçus pour être fonctionnels et pratiques.

    Par ailleurs, les #femmes ont non seulement droit à moins d’espace privé (pas de « chambre à soi » dans la maison, petites voitures et petits bureaux), mais en plus, l’espace public (rue…) apparait souvent dominé par les hommes et interdit aux femmes.

    #sexisme