• #merci :-)

      Maintenant, je peux le dire bien franchement : je considère que tout diagnostic posant une base psychosomatique à vos problèmes corporels est surtout l’indicateur infaillible du total manque de rigueur scientifique de celui qui le pose sur la table de son cabinet comme un étron dans la soupe. Il y a quelques décennies, le même praticien vous aurait traitée d’hystérique et si peu de siècles en arrière encore, il vous aurait collée sur un bucher.

      Je suis trés méfiant depuis que j’ai tout juste survécu la visite chez un médecin à la formation classique européenne et expert officiel de ma caisse maladie mais qui pratique la médecine traditionnelle chinoise. Ce médicastre m’avait préscrit un thé chinois contre une pneumonie grave qu’il n’a pas été capable de diagnostiquer. Son thé était trop faible pour détruire l’équilibre entre le Yin et le Yang des bactéries et pas assez fort pour remettre en place le mien. Depuis je suis fan de antibiotiques.

      D’ailleurs j’aurais dû m’en douter que la médecine traditionnelle chinoise n’arrive pas à l’hauteur de la réputation dont elle jouit dans les cercles ésothériques. Pour s’en rendre compte il suffit de consulter la biographie de Lu Xun (鲁迅), le plus grand auteur chinois du 20ème siècle

      http://www.chinese-shortstories.com/Auteurs_de_a_z_LuXun.htm

      A la fin de ces études, en 1901, il obtient une bourse du gouvernement chinois pour aller étudier au Japon, où il débarque en février 1902, à 21 ans. Il étudie d’abord le japonais (et l’allemand) à l’institut Kobun à Tokyo (école préparatoire pour les étudiants étrangers voulant entrer dans des universités japonaises). Puis, deux ans plus tard, il entre à l’école de médecine de Sendai, pour étudier la médecine « moderne », dans l’espoir, a-t-il lui-même expliqué, de pouvoir soigner les malades chinois bernés, comme son père, par les charlatans de la médecine traditionnelle.

      Lu Xun relate dans un nouvelle la mort de son père par les soins des docteurs traditionnels chinois.