Il faut bousculer l’ordre établi

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  • Sur BFM TV, la percée « irrationnelle » de Mélenchon et l’« irrespect » de Poutou
    https://www.vivelacri.se/Sur-BFM-TV-la-percee-irrationnelle-de-Melenchon-et-l-irrespect-de-Poutou

    Il est minuit et demie environ ce soir de « grand débat » sur BFM TV : c’est l’heure du « débrief », animé par Jean-Baptiste Boursier. Autour de la table, la fine fleur des éditorialistes de BFM TV : Anna Cabana, Camille Langlade, Bruno Jeudy, Thierry Arnaud. La soirée est « historique » dixit la chaîne (c’est la première fois que l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle débattent ensemble). Pourtant la satisfaction n’est pas au rendez-vous pour tout le monde sur le plateau : suite au débat, certains « experts » balancent entre indignation et stupéfaction...

    • C’est exactement ce que j’ai ressenti lors de ce débrief minable chez Cabana, Jeudy et Arnaud (sauf peut-être pour Camille Langlade), un profond mépris de classe.
      L’arrogance et l’incompréhension de l’élite dans toute sa splendeur.

      Bref, c’était le « débrief » de BFM TV... L’ouvrier est tenu de rester à sa place, et les électeurs de rester « réalistes ».

      Frédéric Lemaire

      PS : En prime, ce commentaire de Luc Ferry qui donne le la du mépris de classe qui s’est exprimé contre Philippe Poutou depuis le débat d’hier :-)

      #mépris_de_classe #philippe_poutou

    • Je me demande, du coup, ce que ça leur fait, à la droite néo-réac et à l’extrême-droite xénophobe qui n’a pas de mots assez doux pour ce « peuple populiste », ce peuple qui dirait toujours la vérité contre les élites, ce peuple qui élit Trump, ce peuple qui brexite, ce peuple qui aimerait Le Pen, qui se vautrerait dans la panique identitaire, de se prendre un Poutou comme on se prend un missile tactique ?
      Un Poutou populiste, pour le coup, comme eux, mais un populiste cauchemardesque, un populiste avec une conscience de classe, une vraie conscience de classe velue et blindée, un Poutou qui capte le discours du tous pourris avec une légitimité en béton, un Poutou qui rappelle qu’il est le seul à être ouvrier et qui renvoie Fillon et Le Pen à ce qu’ils n’ont jamais cessé d’être : des aventuriers moyennement honnêtes, des bourgeois qui n’arrivent plus trop, tout à coup, à amuser le tapis avec le totalitarisme islamique ou ces salauds de bobos (même si les seconds sont les victimes du premier) et se retrouvent bien obligés de faire profil bas contre ce partageux qui met sous leurs yeux d’une part la contradiction entre leurs vertus publiques et leurs vices privés et d’autre part la vraie vie de ceux qui sont du mauvais côté des inégalités.
      Quand on joue avec les allumettes, un mauvais retour de vent, et c’est vous qui brûlez. C’est ce qui est arrivé à Fillon et Le Pen hier soir.
      Ils peuvent toujours appeler au secours Bouvet ou Zemmour, ou d’autres chiens de garde qui aiment les pauvres tant que les pauvres s’en prennent à l’Arabe, au pédé, aux avortées, (et surtout pas aux patrons), ils peuvent continuer de mal lire Orwell ou Pasolini. C’est pourtant eux, à la fin, qui se sont retrouvés tout seuls dans le noir et personne ne les a entendus crier.
      On ne votera probablement pas pour Poutou mais on lui doit, dans cette campagne, un pur moment de rock’and roll dialectique. Qu’il en soit remercié. Au nom du peuple, justement.

      Jérôme Leroy

      http://feusurlequartiergeneral.blogspot.fr/2017/04/un-pur-moment-de-rock-and-roll.html
      https://seenthis.net/messages/586269 via davidzentao

      voir aussi :

      Les inégalités et le populisme
      https://seenthis.net/messages/584593