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  • Macron’s office says France is ’Israel’s steadfast friend’ after PM slams arms embargo call | The Times of Israel
    https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/macrons-office-says-france-is-israels-steadfast-friend-after-pm-slams

    Macron’s office notes that France mobilized its military this week’s during Iran’s missile attack, as it did in April.

    The statement says that Macron “personally told the Iranian president of France’s commitment to Israel’s security. He reiterated that France would not allow Iran or any of its proxies to attack Israel and would always find us facing it if it resorted to force.”

    At the same time, Macron believes that “the urgent need is to avoid the escalation of tensions in the region,” including an immediate ceasefire in Gaza.

    “It is in this context that the president calls for an end to arms exports intended for use in Gaza,” Macron’s office continues. “We must return to diplomatic solutions.”

    “France is Israel’s steadfast friend,” the Élysée concludes. “Mr. Netanyahu’s words are excessive and unrelated to the friendship between France and Israel.”

    On Monday, French Foreign Minister Jean-Noël Barrot will be in Israel to mark the October 7 attacks, part of a regional tour his office says is meant to push for deescalation.

    “He will reaffirm France’s call for the immediate and unconditional release of all hostages held by Hamas, including French nationals Ofer Kalderon and Ohad Yahalomi,” says the French embassy.

  • Nils Wilcke : « Retailleau en remet quand même… » - Mastodon
    https://mastodon.social/@paul_denton/113231726728640693

    Retailleau en remet quand même une couche dans son communiqué : « Lorsque les textes en vigueur ne garantissent plus tous les droits - à commencer par celui d’être protégé, ils doivent évoluer, dans le plein respect des institutions de notre République. » Et annonce : « C’est ce que nous demandent les Français et ce que nous ferons sous l’autorité du PM. » Barnier n’a plus qu’à exécuter ce que son ministre de l’Interieur ordonne

    retailleau
    n. m. petite crotte ; synonymes : darmanin, étron

  • Das Fediverse heißt natürlich immer noch Fediverse und nicht SocialWeb ...

    via https://diasp.eu/p/17153367

    ... . Außerdem gibt es keine Dachorganisation für das Fediverse. Das würde bedeuten, dass ich mich darunter organisieren müsste, was einen zentralistischen Ansatz impliziert, der einer dezentralen Struktur widerspricht.

    Was es höchstens ist, eine Lobbyorganisation, die das Protokoll ActivityPup voranbringen will. Das ist zunächst in Ordnung, wenn die Weiterentwicklung des Protokolls davon getrennt wird. Hier sehe ich aber schon einige Interessenskonflikte, die auch in den letzten Äußerungen von @Evan Prodromou deutlich geworden sind.

  • Éditions Agone : "🐈‍⬛ Sabotage 𝐏𝐚𝐫𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐥𝐞 𝟏𝟑 𝐬𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟒 :
    𝑸𝒖𝒂𝒏𝒅 𝒍𝒆𝒔 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒔𝒂𝒃𝒐𝒕𝒂𝒊𝒆𝒏𝒕 de Dominique Pinsolle" - France, États-Unis (1897-1918)
    https://mastodon.social/@EditionsAgone/113089794372782901

    « Toutes les forces #syndicalistes_révolutionnaires ont été réceptives au concept, mais seuls les militants français et les #Wobblies états-­uniens ont produit une doctrine originale du #sabotage qui a rencontré un écho international – comme en témoigne la diffusion internationale du terme français et du symbole du chat noir. »
    https://agone.org/livre/quand-les-travailleurs-sabotaient

  • Nils Wilcke: «Le premier acte de Barnier com…» - Framapiaf
    https://mastodon.social/@paul_denton/113085964426887537
    https://web.archive.org/web/20240228223707im_/https://www.michel-barnier.fr/wp-content/uploads/2022/07/XVM35ed47a4-075f-11ed-8691-572020522c49.webp

    Le premier acte de Barnier comme Premier ministre : effacer son blog où il fustige les chômeurs qui « vivent aux crochet de l’Etat » et « augmenter le nombre d’heures travaillées » pour « retrouver l’honneur du travail ». Dans la droite ligne de Macron, finalement.

  • Microsoft’s Recall Feature on Windows 11 Not Removable After All
    https://digitalmarketreports.com/news/25091/microsoft-recall-feature-on-windows-11-not-removable-after-all

    Microsoft has confirmed that Windows 11 users will not be able to uninstall the controversial “Recall” feature, despite earlier reports suggesting otherwise. Recall, part of the Copilot+ suite announced in May, automatically captures screenshots of user activity on the operating system, ostensibly to help users easily retrieve past work.

    Oui, ils se foutent de not’gueule quand ils disent qu’ils nous ont entendu et que bon, ok, on va supprimer nos fonctionnalités attentatoires à la sécurité et à la vie privée.

    • Est-il vrai que 100 milliards d’euros de TVA ont « disparu » du budget de l’Etat, comme le dit l’insoumis David Guiraud ?

      Le député LFI David Guiraud a alerté sur le transfert d’une part croissante des recettes de la TVA en dehors du budget de l’Etat pour compenser des exonérations de cotisations et des allégements fiscaux.

      Un manque à gagner de 100 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat. Le lièvre aurait été levé par le député insoumis David Guiraud en examinant les documents budgétaires liés à l’approbation du budget 2022. « Disparus. 100 milliards € de la TVA ont tout simplement disparu du budget de l’Etat. 100 mds de l’impôt qui frappe le plus les classes populaires et moyennes, aspirés par la macronie. Qui ne vont plus dans la redistribution sociale », a-t-il affirmé sur Twitter partageant l’extrait d’une de ses interventions en séance, lundi 5 juin (https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/comptes-rendus/seance/session-ordinaire-de-2022-2023/seance-du-lundi-05-juin-2023#3140442). « La TVA sur le budget, c’est 100 milliards d’euros pour l’Etat [par an]. C’est bizarre : en 2021, comme en 2022, on n’a pas collecté 100 milliards d’euros avec la TVA. On a collecté le double, quasiment deux fois plus ! Alors l’argent est parti ; il a disparu des documents financiers de l’Etat ! », avait-il assuré dans l’hémicycle.

      L’approbation des comptes par le Parlement étant encore en cours, la Direction générale des finances publiques (DGFIP), contactée par CheckNews, n’a pas souhaité communiquer le montant total des recettes liées à la TVA collectées l’année dernière. David Guiraud, contacté par CheckNews, explique son calcul : si le montant total collecté sur l’exercice 2022 ne figure pas tel quel dans le projet de loi sur l’approbation du budget et des comptes, « il est écrit noir sur blanc à la page 26 que “l’Etat a […] transféré 57,4 milliards d’euros [des recettes liées à la TVA] à la Sécurité sociale, 40,9 milliards d’euros aux collectivités territoriales” », explique le député.
      Tendance qui « remonte à plusieurs années »

      Par ailleurs, 3,6 milliards d’euros des recettes de la TVA ont été transférés dans le cadre de la suppression de la contribution à l’audiovisuel public, en 2022. Soit 101,9 milliards d’euros de TVA transférés vers d’autres budgets que celui de l’Etat. « Cela correspond au montant de 100 milliards évoqué sur Twitter », explique David Guiraud. Ainsi, si l’on ajoute les 101 milliards d’euros de TVA inscrits au budget de l’Etat, le montant global des recettes liées à cet impôt, en 2022 excède les 200 milliards d’euros. « En 2022, environ 200 milliards d’euros ont été collectés », confirme François Ecalle, président de l’association Fipeco qui s’appuie, de son côté, sur le rapport « Le compte des administrations publiques en 2022 » de l’Insee (https://www.insee.fr/fr/statistiques/7623628).

      « Ces recettes n’ont pas disparu », commente l’économiste qui rappelle que cette tendance « remonte à plusieurs années ». Le phénomène, comme le reconnaît David Guiraud auprès de CheckNews, n’est effectivement pas nouveau. A titre de comparaison, le montant total des recettes de la TVA en 2021 s’est élevé à 242 milliards d’euros (https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgfip/Rapport/2021/ra_cahier_stat_2021.pdf?v=1672394660), indique la DGFIP à CheckNews. Sur cette somme, « 29 % ont été affectés à la protection sociale et 20 % aux collectivités, proportion beaucoup plus importante que par le passé (2 %) en raison de la compensation de la suppression de la taxe d’habitation », nous précise-t-on.

      Dans le rapport général (https://www.senat.fr/rap/l21-163-1/l21-163-17.html) pour le projet de loi de finances 2022, les sénateurs observent la « fonte » de la part de la TVA qui finit dans le budget de l’Etat. « Autrefois impôt d’Etat à plus de 90 %, la TVA ne revient plus à celui-ci que pour moins des deux tiers de son produit net, en raison des transferts successifs aux administrations de Sécurité sociale (notamment pour compenser des baisses de cotisations sociales), aux régions et aux autres collectivités territoriales (notamment en lien avec la réforme de la fiscalité locale) », peut-on lire. « Malgré un rendement dynamique, la recette nette de TVA perçue de l’Etat a baissé de 33 % entre 2015 et 2021, passant de 142 à 96 milliards d’euros », analyse la Cour des comptes dans un rapport sur la TVA intitulé « La place de la taxe sur la valeur ajoutée dans les finances publiques », publié début 2023 (https://www.ccomptes.fr/fr/documents/63324).

      La lisibilité de la gestion des moyens publics en question

      Dans le détail, la TVA transférée aux collectivités permet de compenser le trou laissé dans leur budget par la suppression progressive de la taxe d’habitation sur les résidences principales et la baisse des impôts de production décidée dans le cadre du plan de relance post-Covid. Le transfert de la TVA à la Sécurité sociale vient compenser, de son côté, des baisses de cotisations, engendrées notamment par l’allègement des cotisations patronales pour certaines entreprises accordées dans le cadre du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, le CICE (https://www.liberation.fr/france/2015/09/20/cice-ou-sont-passes-les-25-milliards_1386856).

      La Cour des comptes rappelle dans son rapport sur la TVA que le montant de cette taxe affecté à la Sécurité sociale a été multiplié par quatre, en 2019, au moment de la « transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi en une réduction de six points de cotisations d’assurance maladie combinée à une extension des allègements généraux aux cotisations d’assurance vieillesse complémentaire et d’assurance chômage ». Les sommes transférées à la Sécurité sociale permettent principalement de financer les branches maladie et l’Unédic, d’après la Cour des comptes.

      D’après les magistrats financiers, cette tendance nuit, notamment, à la lisibilité des moyens publics alloués aux politiques publiques et complexifie leur pilotage. Selon la Cour des comptes, une « réflexion devrait donc être engagée pour limiter l’affectation de TVA en dehors du budget de l’Etat ».

      https://www.liberation.fr/checknews/est-il-vrai-que-100-milliards-deuros-de-tva-ont-disparu-du-budget-de-leta

    • Il a organisé un frichti de départ aux frais de la princesse :

      Le « discours » d’adieu de Bruno Le Maire ce matin à Bercy vire au grand « show » avec une centaine de convives dont des parlementaires, des élus locaux, chefs d’entreprises mais aussi tous les anciens collaborateurs des prédécesseurs du ministre depuis 2017... le tout avec grand écran et sono dans la cour du ministère. « On ne dirait pas qu’il laisse la France en état de quasi-faillite », grince un député.

      https://mastodon.social/@paul_denton/113123224496109026

  • Death of #Alan_Kurdi

    Avec une « autre » photo d’Alan Kurdi publiée sur mastodon :


    https://mastodon.social/@workingclasshistory/113069127824329337

    On 2 September 2015, the body of three-year-old boy Alan Kurdi washed up on the shore near Bodrum, Turkey. Fleeing a brutal war in Syria – in which foreign powers like the US, UK and Russia are deeply entwined – he had drowned after the boat he and his family were sailing in capsized on its way to Greece. Photos of his body briefly sparked outrage and an all-too-rare outpouring of sympathy for refugees trying to reach Europe.

    https://stories.workingclasshistory.com/article/9240/death-of-alan-kurdi

    #2_septembre_2015 #migrations #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #frontières #réfugiés #photographie

    –-
    voir aussi :
    https://seenthis.net/tag/alan_kurdi

  • Randahl Fink
    https://mastodon.social/@randahl/112987221537464532

    I kid you not — this is an actual post from Donald Trump claiming that Kamala Harris is somehow a representative of the Soviet Union.

    That is coming from the guy who wants to hand Ukraine to Putin on a silver platter, so Putin can rebuild the Soviet empire.

    Few voters will take him seriously.

    J’évoquais la distance à la réalité des dirigeants occidentaux, tout à l’heure, ici en commentaire à un article évoquant les mensonges de Netanyahu :
    https://seenthis.net/messages/1066806#message1066844

    Mais pour de bon, c’est la distance à la réalité de l’ensemble du commentariat. L’impression d’être passé définitivement dans le tournage du film Idiocratie. Ni les uns, ni les autres n’ont plus aucun commentaire intelligent à faire autre que des saillies crétines, déconnectées et inexactes, en réponse à des déblatérations crétines, déconnectées et inexactes.

    Les élites occidentales ont décidé de nous noyer sous des monceaux d’inepties, en nous mimant un affrontement entre des projets distincts, tout en défendant le même système capitaliste, à la fin. Et nous, là, on fait comme si ces inepties valaient la peine d’être reprises et commentées et même défendues.

  • Qasim Rashid, Esq. : « A shift is happening : •Biden h… »
    https://mastodon.social/@QasimRashid/112836580433349067

    A shift is happening:
    •Biden has cancelled his meeting with Netanyahu
    •Harris will skip Netanyahu’s speech to Congress
    •Harris will meet with Netanyahu to tell him to stop bombing Palestinian civilians
    •Seven major unions just sent a joint letter to Biden calling on him to “immediately halt all military aid to Israel” ahead of Netanyahu’s DC visit:
    SEIU, NEA, UAW, UE, APWU, AFA, & IUPAT

    Il se passe qq chose aux US ou bien je devrais mieux choisir qui je suis sur Mastodon ?

  • Nils Wilcke : « Adèle Van Reeth visée par une … » - Framapiaf
    https://mastodon.social/@paul_denton/112767225547791943

    Adèle Van Reeth visée par une motion de défiance massive à Inter à cause de l’arrivée de Patrick Cohen à la place de Yaël Goosz. Fait rare, les rédacteurs en chefs et chefs de service ont participé et critiquent la « brutalité managériale » de la directrice. Le tort de Yaël Goosz ? Peut-être d’avoir osé affirmer que LFI n’était pas d’extrême-gauche et que le RN est bien d’extrême-droite sur Quotidien, il y a deux semaines.

    Apparemment, on coupe toutes les têtes que l’on juge responsables de la défaite de l’extrême droite...

  • Nils Wilcke : "Le « grande coalition », piège à con ? "
    https://mastodon.social/@paul_denton/112726945125301930

    Le « grande coalition », piège à con ? A part Tondelier (et Ruffin), la gauche ne semble pas plus enthousiaste que ça à l’idée de gouverner avec Macron et l’ex-majorité après les législatives. « C’était déjà le grand projet du président en 2017, on a vu le résultat », râle un cacique du PS

    • Il n’a pas attendu le 8 juillet. Il n’avait déjà pas attendu le 30 juin, d’ailleurs.

      Nils Wilcke
      https://mastodon.social/@paul_denton/112727042765710138

      Ruffin acte sa rupture avec LFI et Mélenchon : « Mes désaccords avec Jean-Luc Mélenchon sont connus et profonds (...), ma place ne sera pas dans LFI si je suis élu, affirme le Picard sur RTL. Oui je suis parti ». « C’est plutôt Jean-Luc qui l’a fait partir », ironise un proche du taulier en regardant le Picard. On peut dire que la rupture est consommée...

      J’ai commenté : Il a décidé d’être le prochain Jadot, le prochain Roussel, le prochain qui va jouer sa partition, qui va tenter de te dire que la raison, c’est lui, que les fachos fâchés, ils sont sympas, que les indigènes comme Adama, faut faire des enquêtes avant de les soutenir face aux violences de l’Ordre. Etc. Le dossier s’alourdit, sincèrement.

    • Gouvernement avec les macronistes : Tondelier prête à participer, Ruffin recule
      https://www.revolutionpermanente.fr/Tondelier-et-Ruffin-prets-a-participer-a-un-gouvernement-avec-l

      Alors que le nombre record de triangulaires a mis au centre des débats la question du barrage, ces derniers jours la perspective d’un « gouvernement de coalition » fait son chemin. Dans le scénario où le RN n’obtiendrait pas la majorité absolue, Gabriel Attal a évoqué dès lundi la possibilité de construire « une Assemblée plurielle » avec « plusieurs groupes politiques de droite, de gauche, du centre, qui projet, projet par projet, travaill[eraient] ensemble » pour éviter un blocage institutionnel.

      A gauche, si La France Insoumise, qui devrait représenter la première force du NFP dans l’Hémicycle, a exclu pour le moment de participer à une telle coalition, le son de cloche est différent parmi les autres composantes de « l’union », du PCF au PS en passant par EELV. Ainsi, dès mardi, le député PCF Sébastien Jumel expliquait : « Il y aurait urgence à constituer un arc du gaullisme social jusqu’aux communistes, en passant par des gens de gauche de bonne volonté. » Même son de cloche du côté de Philippe Brun, député PS de l’Eure.

      Gouvernement de coalition avec les macronistes : Marine Tondelier prête à y aller

      Une hypothèse acceptée jusque par des figures de premier plan du NFP. Parmi elles, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Marine Tondelier, devenue au lendemain du premier tour et de son interpellation de Bruno le Maire l’égérie du « front républicain » ainsi que l’incarnation du visage raisonnable du NFP. Interrogée sur la possibilité d’un gouvernement de coalition lors du « 20 heures de TF1 » ce mardi, celle-ci a expliqué « il faudra sûrement faire des choses que personne n’a jamais faites auparavant », tout en affirmant que la décision dépendrait du « cap politique ».

      Rebelotte le lendemain dans un interview à Libération, où la dirigeante de EELV note : « La France va certainement connaître une situation institutionnelle inédite. On va certainement devoir innover » avant de répondre à une question sur la possibilité d’une « coalition avec les macronistes » : « il n’y aura pas de bonne solution. On trouvera la moins mauvaise et la meilleure pour la France. Mais oui, on doit se montrer prêts à gouverner. »

      Sur BFM TV ce mercredi soir, Marine Tondelier s’est à nouveau exprimée sur le sujet. Interrogée sur la possibilité d’un tel gouvernement, la figure du NFP a longuement botté en touche, en expliquant que la question n’était pas prioritaire avant le second tour, tout en soulignant que la priorité était d’empêcher l’extrême-droite d’arriver au pouvoir avant d’affirmer : « j’ai envie de rassurer tout le monde sur le fait que chacun saura se montrer responsable au NFP pour trouver les solutions pour que ce pays puisse continuer d’avancer. »

      Un exercice de langue de bois dans lequel transparaît cependant une disposition claire à participer à un éventuel gouvernement de coalition, sous-entendant à nouveau que celui-ci devrait être articulé autour d’un premier ministre de gauche tout en expliquant « plutôt que qui, la question c’est pour quoi faire. D’ailleurs Gabriel Attal a compris le message puisqu’il a renoncé à sa réforme de l’assurance-chômage. Mais ça ne va pas suffire. » Et de conclure à propos de la possibilité de travailler avec les macronistes : « à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle », tout en précisant qu’un tel scénario devrait « mathématiquement » inclure LFI.

      Ruffin recule mais d’autres personnalités de la gauche laissent la porte ouverte

      Une disposition affichée à accepter la main tendue par le camp présidentiel que l’on a également retrouvé du côté de François Ruffin ce mardi, avant de se raviser. Interrogé sur le plateau des Grandes Gueules, le dissident insoumis a expliqué : « il y a eu des grands moments dans notre histoire qui se sont faits avec cette coalition, notamment on peut penser […] à la Libération, où des communistes aux gaullistes il y avait un gouvernement commun ». Et de poser trois (très maigres) conditions à un tel gouvernement : le rétablissement de l’ISF, l’instauration du Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) et l’abrogation de la réforme des retraites.
      Ce jeudi matin sur RTL, le député picard est revenu en arrière affirmant qu’il « ne participerai[t] pas à un gouvernement gloubi-boulga » qui sera « hétéroclite et improvisé ».

      Des sorties après lesquelles d’autres personnalités de la gauche se sont prononcées favorablement sur le scénario d’un tel gouvernement de coalition, à l’image de François Hollande évoquant la possibilité d’un gouvernement fondé sur « des promesses minimales, au moins pour un an, pour que le pays soit gouverné. » Une perspective dont la mise en œuvre concrète s’annonce néanmoins complexes, puisqu’elle impliquerait au moins le soutien d’un arc allant de LFI à LR, sur un programme commun, même minimal.

      Une hypothèse en tout point scandaleuse. Après avoir renoué avec le « front républicain » au service des pires figures de la macronie, un gouvernement de coalition, quelle que soit son articulation, signifierait une alliance inédite avec des ennemis des travailleurs aussi dangereux que Macron et LR. De quoi illustrer une fois de plus l’impasse de la logique de conciliation de classe qui préside à la constitution du NFP, et sur laquelle surfe le RN pour se présenter comme un parti antisystème, en dénonçant une compromission de la gauche avec Macron.

      Alors que le premier tour des législatives a révélé, une fois de plus, la profondeur du discrédit du macronisme, la logique du « front républicain » et pire encore de « l’union nationale » au pouvoir avec ceux qui se sont compromis avec l’exploitation et l’oppression est une impasse dangereuse qui ne peut qu’alimenter encore la dynamique de l’extrême droite. Les trahisons de la « gauche » institutionnelle, de Mitterrand à Hollande, ont fait le lit du RN/FN ces quatre dernières décennies. Cette fois, la gauche semble ne vouloir même pas attendre d’arriver au pouvoir pour commencer à se compromettre. Une politique dangereuse qui doit être combattue.

    • « Il aurait pu plier le match » ! :))))

      Législatives 2024 : comment l’ascension de François Ruffin a été stoppée par la dissolution
      https://www.francetvinfo.fr/politique/nouveau-front-populaire/legislatives-2024-comment-l-ascension-de-francois-ruffin-a-ete-stoppee-

      Alors que François Ruffin aurait pu être l’incarnation d’une union de la gauche en-dehors du giron de Jean-Luc Mélenchon, ses soutiens ont changé de stratégie pour passer au mieux l’étape des législatives anticipées.

      Son nom était sur toutes les lèvres avant la dissolution : François Ruffin. Il est à l’origine d’ailleurs de l’expression du « Nouveau Front populaire » et était même envisagé comme possible Premier ministre. Pour expliquer son brutal déclin, il faut rembobiner.

      Retour au dimanche 9 juin avant 21h, avant l’annonce de la dissolution. François Ruffin est chez lui, à Amiens, pour découvrir les résultats des européennes. Il frétille, d’après l’un de ses proches, prêt à cranter la suite pour la gauche. Une alliance d’unionistes se prépare depuis des semaines entre des figures socialistes, écologistes, communistes et des frondeurs Insoumis, autour du député de la Somme. L’équipe prévoit même de rencontrer des journalistes la semaine suivante et de se déployer dans les quinze jours. Ils sont donc tout proches de couper enfin le cordon avec Jean-Luc Mélenchon. Mais tout s’arrête dans la nuit de dimanche à lundi, la nuit du séisme de la dissolution.

      Ménager les proches de Mélenchon

      C’est comme un krach boursier, l’affolement dans une gauche en miettes. Tout le monde est sonné. Les leaders ne pensent qu’à une chose : sauver leur place, leur poids, leur peau à l’Assemblée. Notamment l’écologiste Marine Tondelier, dont le parti vient de s’effondrer aux européennes. Sous pression, elle finit par aller frapper à la porte de LFI dans la même nuit pour rouvrir le dialogue. Les socialistes la suivent.

      Il faut maintenant ménager les proches de Jean-Luc Mélenchon en froid avec François Ruffin, et ce, peu importe les liens développés avec lui ces derniers mois. Les discussions, les textos, les dîners… Le voilà écarté, lui qui vient pourtant de lancer la marque « Front populaire ».

      "Ruffin Premier ministre", slogan de campagne enterré

      Un participant aux négociations appuie très vite l’idée du slogan « François Ruffin, Premier ministre », sentant, avant le début de la campagne, le danger que Jean-Luc Mélenchon vienne la parasiter. « Propulser Ruffin réglerait tout, d’après lui. Ça embarquerait les communistes, les écolos mettraient le bazar chez LFI ». Un socialiste s’amuse même à imaginer la réaction qu’aurait eu le chef Insoumis.

      Selon nos informations, François Ruffin lui-même aurait aimé être candidat au poste de Premier ministre. Dans son entourage, on est persuadé qu’il aurait pu créer une dynamique, aller piquer des voix à l’extrême droite. Mais finalement rien. Certains lui en veulent d’ailleurs. « Le pouvoir se prend », appuie un socialiste de poids. « Il avait dix possibilités d’annoncer qu’il était Premier ministre », ajoute un autre. « Il aurait pu plier le match ».

      « La stratégie ruffinienne de l’égo-trip permanent appliquée à un contexte de prise de pouvoir du fascisme : cultiver son nombril sous les yeux des médias fachophiles et enfoncer le pays un peu plus loin dans la merde pour prétendre le sauver en 2027. »

    • Je trouve épatant comme on se laisse prendre par la propagande ambiante. Et Ruffin, il est à fond. Les mots de l’extrême droite, il les reprend à son compte sans hésitation. Valeur travail, les noirs y sont pas innocents, les gauchistes y sont violents. Demain, il tape dans l’dos de Valls. Après demain, il t’annonce qu’expliquer c’est excuser.

      Mais pourquoi ? ? ?

    • Hormis celles et ceux qui sont un peu proches des appareils politiques (ou qui s’intéressent un peu à la chose), la plupart de nos concitoyen·nes ne comprend rien à toutes ces tractations en coulisse et luttes intestines. Et ce ne sont pas les éditocrates en carton-pâte qui vont les y aider : comme si le rôle de ces « médias » était d’organiser l’amnésie généralisée.

    • « Évoquer une coalition avec des macronistes à 48h du vote est une erreur politique. Un tel projet serait une catastrophe pour la capacité de la gauche à construire une alternative à l’extrême droite ».
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1808952639436304384/pu/vid/avc1/828x460/I5E8JtBz9jdgmO8v.mp4?tag=12

      Les idées abordées dans la vidéo :

      1. Abandonner les 48h qu’il reste de campagne pour un message ambigu sur les alliances est une folie quand la dernière fois 92 circonscriptions se jouent à -1000 voix d’écart et 13 à -100 !

      2. Le seul rempart à une majorité absolue du RN c’est un nombre de députés NFP le plus haut possible. Il faut arracher la « fourchette haute » des estimations par la campagne et la mobilisation pas par les tambouilles sur la base d’un discours défaitiste !

      3. Il faut cesser avec l’idée absurde que faire semblant de ne pas être de gauche ou se modérer va changer le vote des « centristes ». S’ils choisissent en leur âme et conscience de ne pas voter à gauche contre le RN, ils sont le problème, pas la gauche qui s’assume.

      4. Le peuple de gauche a des années de pratique de ce geste républicain difficile, parfois au risque de désespérer les siens et sans qu’on ait besoin de lui faire un massage pour le mettre à l’aise. On ne joue pas avec la vie des gens et les gens sont responsables de leur choix.

      5. La hype autour de Marine Tondelier est une bulle médiatique et le dernier fantasme d’une petite bourgeoisie qui se cherche une championne (comme Taubira pendant la primaire populaire). Sa stratégie de cheffe de parti aux européennes est au passage un échec retentissant !

      6. Refuser de gouverner dans un autre cadre que le programme présenté aux élections ne revient pas à donner les clefs au RN. Faut-il abandonner l’idée d’une pression populaire par la mobilisation pour imposer un gouvernement de gauche aux macronistes ou une autre issue à la crise ?

      https://x.com/Paul_Elek/status/1808952754175443029

  • En direct, législatives 2024 : LFI engage une procédure d’urgence contre Renaissance pour diffusion de fausses informations
    https://www.lemonde.fr/politique/live/2024/06/28/en-direct-legislatives-2024-lfi-engage-une-procedure-d-urgence-contre-renais

    Au cours du débat de jeudi, Gabriel Attal a attaqué le Nouveau Front populaire sur ses hausses d’impôts, appelant les électeurs à consulter un site créé par Ensemble pour évaluer les conséquences d’une telle mesure. Mais ce dernier semble de nature à induire en erreur les retraités qui voudraient faire une simulation sur leur pension.

    HTeuMeuLeu : « Dans le code source du site de… » - Mastodon
    https://mastodon.social/@HTeuMeuLeu/112693058483473056

    Dans le code source du site de l’enfer de calcul de retraite Macroniste, il y a des traces de calculs de la différence avec le programme du RN, mis en commentaires. J’imagine que quelqu’un chez Renaissance a dû dire « Non mais c’est bon, on tape pas sur les copains. » https://www.maretraitenupes.fr/scripts.js

  • Elle a osé le dire : « Le meilleur rempart contre le Nouveau Front Populaire, c’est pas le RN, c’est nous », déclare Aurore Bergé chez Hanouna. :blobugh :

    https://mastodon.social/@paul_denton/112672337026222146

    https://stockage.framapiaf.org/framapiaf/cache/media_attachments/files/112/672/337/276/940/308/original/b4843081ea225163.mp4

    Un jour, il faudra faire une psychanalyse collective, afin de comprendre comment on a réussi à laisser des champion·ne·s pareil·le·s nous représenter, parler en notre nom, avoir accès à la parole publique, etc.

    • j’imagine qu’ils visent les triangulaires ; ils se préparent à justifier leur maintient au 2nd tour et vont tenter de tordre le bras aux « macronistes fâchés mais pas fachos ».

      Après, si par un hasard extraordinaire y a un tir de barrage au 1er tour, des triangulaires avec macronie-inside, y’en aura peut-être moins que « prévu ».

    • Je ne sais toujours pas quelle audience il faut donner à ces personnes mais pour documenter ce nouveau barrage (on pourrait chercher un verlantonyme, ragebar* ou bagarre ?, de qui galvaude tous les mots) :

      #Aurore_Bergé, donc
      https://www.dailymotion.com/video/x90v2fa

      24/06 à 17:44
      Aurore Bergé affirme que « le meilleur rempart face au Front populaire, c’est pas le RN, c’est nous »

      La ministre de l’égalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé affirme sur Europe 1 que « le meilleur rempart, notamment face au Front populaire, c’est pas le RN, c’est nous », en l’occurrence le camp présidentiel.

      La ministre a aussi assuré que « oui », elle renvoie dos-à-dos « les extrêmes » comme le fait Emmanuel Macron et a refusé de donner une consigne de vote pour les seconds tours aux élections législatives, expliquant que les macronistes sont « les seuls à pouvoir gagner aux seconds tours » des triangulaires les opposant à la gauche et au RN.

      https://www.bfmtv.com/politique/elections/legislatives/direct-legislatives-la-campagne-entre-dans-sa-derniere-ligne-droite-apres-la-

      "Lundi, dans l’émission de propagande de l’extrême droite de Cyril Hanouna sur Europe 1, Aurore Bergé a clairement planté l’enjeu des législatives. « Le meilleur rempart, notamment face au Front populaire, c’est pas le RN, c’est nous », s’est vantée la ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes et à la Lutte contre les discriminations – c’est cocasse. Un propos dans la lignée de celui de sa collègue secrétaire d’Etat #Sarah_El_Haïry qui, la semaine dernière, s’était déjà promis de faire "barrage" à l’union de la gauche."

      Front républicain : les « valeurs » plus très actuelles d’Aurore Bergé
      https://www.liberation.fr/politique/front-republicain-les-valeurs-plus-tres-actuelles-daurore-berge-20240625_

      La ministre en charge du Renouveau démocratique #Prisca_Thévenot appelle à faire barrage au Nouveau Front populaire. (itw BFMTV)

      Jun 21, 2024
      https://mastodon.social/@Brevesdepresse/112654937510328575


      #Jean-Yves_Le_Drian

      "En cas de duel entre le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire au second tour des élections législatives, Jean-Yves Le Drian, ex-ministre des Affaires étrangères, ne votera « jamais LFI ». Il se justifie en évoquant, dans un entretien à Ouest-France, « l’histoire de ce mouvement et d’un désaccord profond sur les valeurs et les méthodes ». En revanche, si une telle hypothèse se produit, « je n’aurai aucune difficulté à voter pour un candidat socialiste, écologiste ou communiste pour repousser le RN », assure-t-il."

      22 juin
      https://www.lexpress.fr/politique/legislatives-la-prediction-de-hollande-le-parti-qui-naura-jamais-le-vote-de

      Il faut aussi écouter les mots de ce professeur de philosophie, Daniel Salvatore Schiffer, invité sur le plateau, et à l’origine d’une pétition contre le Nouveau Front populaire, qui réunit la fine fleur de notre intelligentsia (Bernard Kouchner, Luc Ferry, Alexandre Jardin, Michel Onfray, Eric Naulleau, Pierre-André Taguieff, et, plus surprenant, l’éditeur Antoine Gallimard). Au second tour des législatives, en cas de duel entre le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire, Salvatore Schiffer nous apprend que « beaucoup des signataires de cette tribune voteront évidemment, parfois à contrecœur, pour le RN, pour faire front, pour faire barrage à LFI et au NPA, qui sont de fieffés antisémites, des antirépublicains, des gens qui prônent la violence dans la rue, qui ne respectent pas les lois du Parlement…
      – Vous demandez leur dissolution alors ?, demande, faussement candide, l’inoxydable Elisabeth Lévy, directrice de “Causeur”.
      – Pourquoi pas, pourquoi pas, mais c’est pas le sujet. »

      Du côté de chez Bolloré…
      « Pierre Arditi, il pense que c’est Adolf Hitler qui arrive au pouvoir ? »
      David Le Bailly
      Publié le 25 juin 2024
      https://www.nouvelobs.com/medias/20240625.OBS90195/pierre-arditi-il-pense-que-c-est-adolf-hitler-qui-arrive-au-pouvoir.html

      Faudrait faire un autre fil avec ce qui lui est lié, le discours sur "les extrêmes".

      * comme une rage room où ça se défoule ? de quoi ?

      Lien vers :
      "Le « barrage républicain » contre le RN s’effrite, la gauche principale repoussoir, selon notre baromètre Odoxa - Public Sénat" (25 juin)
      https://seenthis.net/messages/1059312

    • Par contraste ?
      Législatives 2024 : la sénatrice de l’Yonne Dominique Vérien (UDI) soutient le socialiste Nicolas Soret
      Mardi 25 juin 2024 à 12:42
      Coup de théâtre dans la 3e circonscription de l’Yonne (Sens, Joigny). La sénatrice Dominique Vérien, de l’UDI, annonce qu’elle soutient Nicolas Soret, le candidat socialiste du Nouveau Front Populaire, dans le but, dès le premier tour, de faire barrage au RN.
      https://www.francebleu.fr/infos/politique/legislatives-2024-dans-l-yonne-la-senatrice-udi-dominique-verien-soutient
      (circo de julien odoul)

    • Législatives : 57 % des Français « prêts à ce que l’extrême droite arrive au pouvoir », selon un sondage
      https://www.letelegramme.fr/elections/sondages/legislatives-57-des-francais-prets-a-ce-que-lextreme-droite-arrive-au-p

      Le « vote barrage » n’existe plus vraiment

      Alors qu’il avait été massif en 2002, puis encore très présent en 2017, le « vote de barrage » contre l’extrême droite n’existe plus vraiment, même pour ceux qui n’aiment pas le RN. Désormais, il joue même moins contre ce parti que contre les deux autres grandes forces rivales. Ainsi, la part de Français qui envisagent au-delà des autres raisons de leur vote, de voter pour « faire barrage au RN » (41 %) est moins importante que la part de ceux qui envisagent de « faire barrage » au Nouveau Front populaire (47 %) ou à la majorité présidentielle (44 %). Les sympathisants Renaissance sont, par exemple, plus nombreux à envisager de « faire barrage » au NFP qu’au RN (71 % contre 65 %).
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      (*) Sondage réalisé les 19 et 20 juin, auprès d’un échantillon de 1 002 personnes.

  • Tiens, puisqu’on a décidé que Mélenchon était gênant pour la gauche (il était donc gênant hier à Montpellier)…

    – abonnés d’Anne Hidalgo sur Youtube : 715
    – abonnés d’Eric Ciotti sur Youtube : 1 450
    – abonnés du Parti socialiste sur Youtube : 13 400
    – abonnés d’Alexis Corbière sur Youtube : 22 400
    – abonnés du Parti communiste français sur Youtube : 48 300
    – abonnés de Jordan Bardella sur Youtube : 106 000
    – abonnés de Marine Le Pen sur Youtube : 111 000
    – abonnés de François Ruffin sur Youtube : 258 000
    – abonnés d’Emmanuel Macron sur Youtube : 340 000
    – abonnés de Jean-Luc Mélenchon sur Youtube : 1 060 000

    • Il y a aussi l’aspect qualitatif qui mériterait d’être creusé.

      Par exemple, Mélenchon fait entre 110 000 et 250 000 vues régulièrement avec des vidéos qui peuvent durer 1h30. Ses vidéos « revue de la semaine » font entre 140 000 et 250 000 vues, et durent autour de 30 minutes. Et encore des millions de vues avec des vidéos qui durent plus de deux heures. Alors sans pourtant être au fan-club du Vieux, il y a quand même un gros malaise à commenter les « dérapages » de Méluche sur la base d’une phrase de 5 mots – à ce train, l’expression « sorti de son contexte » est un euphémisme.

      Bardella fait 12 000 vues avec ses vidéos les plus longues de 30 minutes ; mais surtout la plupart de ses vidéos, c’est 1min30 à 2min30. À ce niveau, y’a même pas de contexte, c’est juste balancer de l’élément de langage pour teubé.

    • « Pour Jérôme Guedj (PS), Jean-Luc Mélenchon est devenu "un repoussoir terrible à gauche" »
      https://x.com/BFMTV/status/1805148252561449125

      Alors…

      – Abonnés de Jérôme Guedj sur Touiteur : 42 200
      – Abonnés d’Olivier Faure sur Touiteur : 151 300
      – Abonnés de Mathilde Panot sur Touiteur : 254 700
      – Abonnés de Bardella sur Touiteur : 451 900
      – Abonnés de Zemmour sur Touiteur : 489 400
      – Abonnés de Jean-Luc Mélenchon sur Touiteur : 2 700 000
      – Abonnés de Marine Le Pen sur Touiteur : 2 900 000

      (Je pense qu’il y a beaucoup plus de facilité à l’astroturfing sur Touiteur que sur les vidéos longues de Youtube.)

    • Législatives 2024 : Ruffin attaque Mélenchon, « obstacle à la victoire du Front Populaire »
      https://www.20minutes.fr/politique/assemblee_nationale/4098125-20240626-legislatives-2024-ruffin-attaque-melenchon-obstacle-victo

      La brouille entre François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon est bel et bien consommée. Le député sortant, un des candidats au poste de Premier ministre en cas de victoire de la gauche aux législatives, a estimé mardi que le leader de La France insoumise était un « obstacle à la victoire du Front Populaire ».

      « C’est pas un appui ici Jean-Luc Mélenchon, c’est plutôt quelque chose qui repousse les électeurs », a indiqué François Ruffin sur TF1 depuis sa circonscription de la Somme, où il tente de se faire réélire malgré les très bons scores du Rassemblement national aux dernières élections européennes.

    • Il fait tout de même beaucoup d’efforts pour paraître aussi consternant qu’un Yannick Jadot ou un Benoit Hamon, c’est du grand art. C’est à quel moment qu’on leur explique ce que signifie être responsable ? C’est pas comme si on en était déjà à se partager les fruits de la victoire, tout de même.

      « Bon François, si tu veux avoir une vraie place dans le prochain gouvernement, c’est maintenant qu’il faut que tu interviennes, tu vois, c’est important. Sinon, y-a trop de risques que le vieux, il ne te donne pas la place que tu mérites tellement. Tu vois. Ta hauteur de vue, ta droiture, ton capital-image. Les sondages sont formels. L’opinion te réclame, c’est évident. Il faut que tu interviennes, que tu clives, que tu montres ce que tu as dans le ventre. Parles avec tes tripes François, c’est ça qui compte en politique. »

      Et donc, il reprend les mêmes termes que Hollande ou DSK, et se dit que participer à un tir de barrage de tout ce qui est social-traitre, c’est opportun.

    • En attendant donc que la gauche française commence à cesser de méchamment s’entredéchirer pour recommencer à joyeusement essayer ? À quelque chose, malheur est bon [Lettrinfo 24-XVI]
      https://mastodon.social/@EditionsAgone
      “l’arc républicain contre l’antisémitisme”, appel lancé dans Le Point.

      Dans ce texte à l’initiative de Daniel Salvatore Schiffer, 30 intellectuels, dont Hassen Chalghoumi, Michel Onfray, Luc Ferry et Pascal Bruckner, appellent à « ne pas voter pour ce mensonger, fallacieux et pseudo “Nouveau Front populaire” ».

      https://www.lepoint.fr/debats/l-appel-des-intellectuels-l-arc-republicain-contre-l-antisemitisme-19-06-202

      extrait de la lettre d’info de #Agone

      On hésite à savoir ce qui est le plus curieux : que le patron du groupe Madrigall, habituellement si pondéré, s’associe à une brochette hétéroclite de noms aussi politiquement douteux et derrière une tribune dont le ton appelle surtout la camisole de force — “frauduleux… abominable… ignoble… suppôts… sanguinaires… vils… mortifère… infâme… fanatique… obscurantiste… malhonnête… dénaturer… éhontée…” ? ou que, parmi les signataires, la part d’authentiques inquiets par la montée de l’antisémitisme ne savent pas que sous l’enseigne Gallimard est éditée la plus importante bibliothèque littéraire et philosophique antisémite, nazie et collaborationniste en langue française — Céline… Drieu la Rochelle… Paul Morand… Lucien Rebatet… Jacques Chardonne… Ernst Jünger… Carl Schmitt… Martin Heidegger… ?

      Pendant ce temps, on doit noter le grand absent des signataires de cet appel décoiffé contre l’antisémitisme et contre le Nouveau Front populaire. Le philosophe et académicien Alain Finkielkraut, qui aurait pu l’avoir rédigé, s’est-il retiré ? Comme il a finalement renoncé à clore, le 28 juin prochain, la saison 2023-2024 du Cercle de Flore, cénacle de l’Action française, vieillerie royaliste fondée par un Charles Maurras si “incontestablement antisémite, tellement antisémite qu’il ne vaut pas la peine de le rappeler” ?

    • Vendredi 28 juin, Mélenchon en procès contre un ancien flic. Ce dernier est poursuivi pour injures publiques. lepoint.fr

      L’ex-inspecteur de la PJ, devenu acteur et réalisateur, avait traité Jean-Luc Mélenchon de « connard » et d’« aboyeur », après l’avoir vu s’en prendre à un policier, à la télévision.

  • Comment les médias savent-ils que Untel est « fiché S » ? C’est pas un peu secret, ce fichier destiné aux services de renseignement ?

    Est-ce qu’il faut comprendre que c’est le ministère de l’Intérieur qui décide de te mettre dans le fichier des fichés S, et qu’ensuite c’est le même ministère qui va (pas du tout) discrètement faire fuiter auprès de la presse le fait que tu es fiché S ?

    • Pour Eric Hazan, changer le monde n’était pas un programme d’avenir mais un travail de chaque jour, par #Jacques_Rancière
      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/pour-eric-hazan-changer-le-monde-netait-pas-un-programme-davenir-mais-un-

      Ce n’est pas seulement qu’il s’intéressait à tout et que sa culture humaniste était bien plus vaste et profonde que celle de tant de clercs qui sourient d’engagements militants comme les siens. C’est que le monde pour lequel il se battait était celui de l’expérience la plus large et la plus riche et qu’il ne séparait pas le travail de la connaissance et les émotions de l’art de la passion de la justice. Cet homme indigné contre toute oppression aimait, plus que les crieurs, celles et ceux qui cherchent, inventent et créent.

      https://justpaste.it/c0k8d

    • Les éditions Agone. 18, boulevard de Paris 13003 Marseille
      https://mastodon.social/@EditionsAgone/112570946028414764

      Alors que se perpétue le dérisoire jeu de chaises musicales entre la poignée d’employés (très, très bien payés) qui fait tourner le marché de la concentration pour quelques millionnaires sinon milliardaires, un événement du sous-champ culturel du #livre mérite, lui, une place dans nos mémoires. Jeudi 6 juin, Éric Hazan est mort. Du « Monde » et « L’Humanité » à « Libération », en passant par « Télérama » et « Mediapart », la presse parisienne a donné, avec plus ou moins d’honnêteté, de dignité ou de platitude, le portrait du fondateur des #éditions_La_Fabrique. Rappelons ici sa place, centrale depuis vingt ans, dans la défense du métier d’éditeur. Et la critique à laquelle il a donné un titre : L’Édition sans éditeur – premier des trois livres de l’éditeur franco-américain #André_Schiffrin qu’Éric Hazan a édités et traduits en 1999. Alors que, plus que jamais, la concentration détruit l’édition dans l’indifférence générale – de l’État qui la soutient, des auteurs et autrices qui n’en tirent aucune conséquence aux journalistes qui l’accompagnent et aux libraires qui l’acceptent –, la lucidité d’Éric Hazan et sa manière si singulière, ferme et paisible, d’affirmer franchement les réalités les plus dures nous manquent plus que jamais.

      https://lafabrique.fr/ledition-sans-editeurs

    • Éric Hazan, des combats au cœur des livres - #Jean_Stern @orientxxi
      https://orientxxi.info/magazine/eric-hazan-des-combats-au-coeur-des-livres,7398

      Éditeur et essayiste, Éric Hazan, qui vient de mourir à 87 ans, avait fondé La fabrique il y a 25 ans. Pionnier de l’édition indépendante en France, Hazan avait bataillé contre la mainmise des groupes financiers sur la vie éditoriale. La fabrique est aussi l’un des lieux majeurs de publication d’essais et d’analyses sur le judaïsme, le sionisme, Israël et la Palestine.

    • Traduction en anglais de l’article de Jacques Rancière paru sur Libé le 08/06/2024 :
      https://newleftreview.org/sidecar/posts/grand-editeur?pc=1609

      There is an infinitely reductive way of commemorating Eric Hazan, simply by saluting him as a courageous publisher and defender of the radical left, an unyielding supporter of the rights of the Palestinians and a man who, against the grain of his times, so believed in revolution that he devoted a book to the first measures to be taken on the morning after.

      He was certainly all these things, but we first need to register the essential point: in an age when the word ‘publishing’ conjures up empires of businessmen for whom everything is a commodity, even the most nauseating ideas, he was first and foremost a great publisher. This was not simply a matter of competence. It was much more a question of personality. And Eric was an exceptional personality: possessed of a mind curious about everything, a scientist by training and neurosurgeon in a previous life, but also a connoisseur of the arts and lover of literature; a city-dweller, sensitive to the living history of every stone in the street; an open and welcoming man with a radiant smile and eloquent handshake, eager to communicate his passions, to share his discoveries and convince others – without preaching – of what he considered to be the exigences of justice.

      I learnt from our first contact, just as La Fabrique was starting up, that he was no ordinary publisher. He had attended a few sessions of my seminar on aesthetics and wanted to better understand what I was doing and where it was heading. I sent him a short interview I’d done for a magazine published by friends of mine. A few days later, he told me that it was a book and that he was going to publish it. Which he did so effectively that this little volume, barely visible on a bookshelf, found its way around the world. I thereby discovered something surprising: a great publisher is one who can recognize you have written a book when you don’t know it yourself.

      Thus began a long collaboration punctuated by books whose titles alone prove that he was so much more than a publisher of revolutionary firebrands. Were that the case, what business would he have with exploring territories as remote from immediate political action as the landscape of eighteenth-century England, the dissolution of the traditional threads of narrative in the novels of Flaubert, Conrad or Virginia Woolf, the interweaving of time in the films of Dziga Vertov, John Ford or Pedro Costa, or the conception of the spectator implied by this or that installation of contemporary art? What, moreover, would lead him to publish a complete edition stretching to over a thousand pages of Walter Benjamin’s Baudelaire? And to immerse himself in Balzac’s Paris? It’s not only that he was interested in everything and his engagement with humanist culture was far broader and deeper than so many of the ‘clercs’ who smirk at militant commitments of his kind. It was because he fought for a world of the widest and richest experience, and did not separate the work of knowledge and the emotions of art from the passion of justice. This man – indignant against all oppression – loved, more than sloganeers, those who seek, invent and create.

      Changing the world was for him not a programme for the future but a daily task of adjusting our vision and finding the right words. And he understood that revolt is itself a means of discovery. In the work of the most radical authors he published, whether on feminism, decolonialism or pipeline sabotage, he discerned not only a cry of anger against the reign of injustice but also a project of research, a singular expression of the world we live in, and a new way of shedding light on it. Hence, he was careful to ensure that the most provocative titles appeared in booksellers’ windows adorned in such a way that made them precious objects.

      Is this why he chose the name La Fabrique? For connoisseurs of workers’ history, the name recalls Echo de la fabrique, the newspaper of the Lyonnais canuts during their revolt of the 1830s. No doubt it was important for it to evoke the memory of the great days of 1848 and the Commune. But the word ‘fabrique’ also associated this tradition of struggle with a whole conception of the publisher’s work: a radical departure from the logic of profit and its associated strictures of management; an artisanal love of craftsmanship that neglected no aspect of book production; but also an idea of the fraternal workshop where men and women would bring the product of their labours which, as they intertwined, would be transformed into something else: a shared wealth of experience, of knowledge and insight, the sense of a collective capacity to build a world different from the one that our masters and their intellectual lackeys present to us as the only, inescapable reality.

      Offering alternative cartographies of what is visible, of what takes place and what matters in our world: this is the concern that brought him together with so many authors of such different interests, ideas and sensibilities, all of which he respected equally without attempting to corral them into a common line. Because this great publisher was above all a free man who could only breathe in an atmosphere of freedom.

      Was it the thinning of this atmosphere that, alongside his illness, darkened his final days? Never have the causes for which he fought been so mockingly besmirched in theory, so blithely trampled underfoot in practice, as they are today. For a long time, Eric saw in the very ignominy of the powers that govern us a reason to hope for the coming revolution. Their world, he thought, is so decrepit that the slightest blow here or there is bound to bring about its collapse. This is the logic, perhaps a little too cursory, of good craftsmen and sons of the Enlightenment. They believe that rot causes buildings to crumble. Unfortunately, it is more like the glue holding the system together. And this imposes a long and painstaking task on those who first and foremost need air that is more breathable and more conducive to the preparation of other tomorrows. It is, in any case, a task for which his uncompromising resistance to baseness in every form will long serve as an example.

    • Éric Hazan (hommages) par F. Lordon
      https://blog.mondediplo.net/eric-hazan-hommages

      Éric meurt au moment où la terre politique tremble et les esprits en sont entièrement occupés. Oui mais il meurt maintenant — pas il y a deux semaines ou dans trois mois. Alors nos esprits vont à lui maintenant.


      On sait très exactement où une personne a placé sa vie à la nature des hommages qu’elle reçoit à sa mort. L’espèce de petite saleté que, prévisiblement, le journal Libération a réservée à Éric Hazan en est la parfaite illustration et, à rebours de l’intention du salisseur, c’est dans la vilenie même que réside le véritable hommage, celui-là bien sûr parfaitement involontaire. Il est glorieux d’être trainé dans la boue par ces gens-là.

      René Char a connu un mauvais moment lorsque, à l’aube des années 2000, Jean-Marie Messier s’est emparé de lui, puis à sa suite toute une cohorte de débiles 2.0, qui ont fini par en faire le poète de la start-up nation et du Medef réunis. Sa valeur poétique pouvait difficilement résister à cette désastreuse compagnie et à la démonétisation qui s’ensuivrait immanquablement. De René Char, il reste cependant ceci à sauver : « Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience ». Éric était venu dans l’intention manifeste de troubler et, si La Fabrique a été — est toujours — fabrique de quelque chose, c’est de trouble. Nulle surprise, dans ces conditions, à ce que le monde troublé n’ait de cesse de faire la peau aux fauteurs de trouble. Du troublé et des troubleurs, nul n’a jamais douté du côté où se tenait Libération, journal qui, en matière de « libération » ne vise rien d’autre que celle de l’ordre mais à visage humain.

      La mort de Bourdieu, déjà, avait donné une brillante illustration de la manière dont se conduisent l’ordre et les forces de l’ordre quand elles ont été réellement offensées. Laurent Joffrin, Jacques Julliard et Françoise Giroud, incapables de se tenir à la décence élémentaire, n’avaient pu s’empêcher de laisser exploser leur joie — il faudrait plutôt dire de la vomir. C’est qu’il les avait tant exaspérés. Et qu’enfin, il n’était plus là. Alors les homoncules pouvaient ressortir, sans crainte de s’en prendre une qui leur aurait dévissé la tête.

      C’est bien à ce genre de traitement qu’on connaît le critère de l’offense réelle, par différence d’avec les offenses parodiques, celles dont le journal Libération s’est fait de longue date une spécialité, à base d’art contemporain politiquement décérébré ou d’avancées sociétales rendues parfaitement compatibles avec les données fondamentales de l’ordre capitaliste. Il était donc logique qu’Éric y eût droit, lui qui toute sa vie a cultivé l’offense réelle comme une morale politique, ou disons plus simplement comme le seul moyen de mener une existence qui ne soit pas larvaire. Et surtout parce que nous vivons dans un monde qui ne mérite que d’être offensé.

      Évidemment, c’est plus que le parti du visage humain n’en peut supporter, lui à qui l’accord au monde est comme une évidence, et tout sauf un lieu à déranger. La couleur n’est-elle pas indiquée dès le titre même ? « L’insurrection qui s’en va », conjonction miraculeuse du jeu de mot grotesquement mécanique, dernier refuge de la singularité de Libération, et du wishful thinking politique pour le coup le plus sincère : enfin débarrassés. Règlement définitif du problème, doit penser Quentin Girard — informons-le doucement que, pour son malheur, derrière Éric, il y en a d’autres —, qui vaut sans doute mieux que les entortillements de dénégation où il était contraint de se réfugier pour se rassurer : « … comme si la Fabrique jouait un rôle d’amuseur public, qui ne croirait pas vraiment elle-même aux idées défendues ». Éternelle redoute de ceux qui, ne croyant à rien, peinent à croire qu’il y en ait qui croient à quelque chose. Que des « amuseurs publics » se retrouvent au parquet antiterroriste offre en tout cas une vue intéressante sur les conceptions du divertissement de ceux pour qui rien n’est vraiment sérieux, et tout finalement soluble dans la dérision distanciée.

      Évidemment, le passage sur l’antisémitisme était de rigueur. On est à Libération tout de même, et au moment d’enfin revenir à l’écurie Glucksmann-Hollande en usant s’il le faut des moyens les plus bas, par exemple en aidant à répandre le stigmate de l’antisémitisme sur tout ce qui pourrait y faire obstacle, il ne s’agirait surtout pas de faire comme si les coordonnées du problème avaient été radicalement changées. La mort d’Éric Hazan passe par là, une bonne occasion ne saurait être perdue. Qu’on mesure donc son insoutenable légèreté : « Contre Israël, ses positions lui valurent de nombreuses accusations d’antisémitisme. Il les balayait toujours d’un haussement d’épaules ». Comment expliquer à Quentin Girard qu’il y a plus de pensée repliée dans un haussement d’épaules d’Éric Hazan que dans dix ans de ses chroniques mondaines à lui ? Bien sûr, on aurait pu lui suggérer de travailler — tout en réalisant aussitôt l’inanité de l’idée —, par exemple en lisant L’antisémitisme partout qu’Éric avait co-écrit avec Badiou et où tout déjà était dit. En lui disant aussi que, contre les ânes et leur problème avec la soif, le haussement d’épaules est indiscutablement la solution de meilleure rationalité.

      Mais que pouvait-on attendre de l’organe du visage humain ? Tout bien réfléchi, rien d’autre qu’un hommage — un véritable hommage. Celui que rend sans le savoir l’ordre à tous ceux qui ont entrepris sérieusement de s’en prendre à lui. À côté de tant de rampants qui se roulent à ses pieds pour avoir ses faveurs et ses expositions, pour pousser leur petite affaire, intellectuelle, artistique ou politique, il en reste quelques-uns à qui l’ordre ne convient pas et à qui ils ont décidé de ne pas convenir à leur tour. Du coin des lèvres, comme si de rien n’était, hypocrisie oblige, Libération crache sur sa bière ? C’est toujours un honneur que de se trouver démonétisé à la Bourse des fausses valeurs. Nous disons en tout cas que c’est le plus bel hommage qu’on pouvait rendre à Éric, et qu’il est décidément pour toujours notre ami.

      Frédéric Lordon

    • Mais que pouvait-on attendre de l’organe du visage humain ?
      [ #Libération :)))) ] Tout bien réfléchi, rien d’autre qu’un hommage — un véritable hommage. Celui que rend sans le savoir l’ordre à tous ceux qui ont entrepris sérieusement de s’en prendre à lui. À côté de tant de rampants qui se roulent à ses pieds pour avoir ses faveurs et ses expositions, pour pousser leur petite affaire, intellectuelle, artistique ou politique, il en reste quelques-uns à qui l’ordre ne convient pas et à qui ils ont décidé de ne pas convenir à leur tour. Du coin des lèvres, comme si de rien n’était, hypocrisie oblige, Libération crache sur sa bière ? C’est toujours un honneur que de se trouver démonétisé à la #Bourse-des-fausses-valeurs . Nous disons en tout cas que c’est le plus bel hommage qu’on pouvait rendre à Éric, et qu’il est décidément pour toujours notre ami.

      Frédéric Lordon