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    • L’IFOP se désiste après sa plainte pour diffamation contre un chercheur spécialiste des sondages
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/04/l-ifop-se-desiste-apres-sa-plainte-pour-diffamation-contre-un-chercheur-spec

      Alexandre Dézé a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris, vendredi, pour des propos tenus dans « Le Monde » dans un article paru en 2020, mais l’affaire ne sera pas jugée au fond. La justice statuera le 12 novembre sur le possible caractère abusif de la plainte.

      […]

      Dans cette étude intitulée « Droit au blasphème, caricatures, liberté d’expression… Les Français sont-ils encore “Charlie” ? », on apprenait notamment qu’un quart des musulmans de moins de 25 ans ne condamnaient pas les attentats du 7 janvier 2015. Pour réaliser ce sondage, deux échantillons avaient été constitués : le premier composé de 1 020 personnes représentatives de l’ensemble de la population résidant en France, le second d’un échantillon de 515 personnes se déclarant de religion musulmane.

      Interrogé dans l’article du Monde, le professeur de science politique à l’université de Montpellier Alexandre Dézé, spécialiste des sondages, avait estimé qu’« avec un échantillon aussi faible, de 515 personnes, ce sondage n’a aucune valeur et [que] ses conclusions sont discutables ». La loi rendant impossible la constitution d’un échantillon fiable en raison de l’absence de données officielles sur la population étudiée, il soulignait alors « une faiblesse méthodologique délirante, et, en même temps, une croyance indéboulonnable que ces sondages sont de la science ».

  • Deux policiers jugés jeudi à Bobigny pour une salve de tirs graves après un refus d’obtempérer
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/03/deux-policiers-juges-jeudi-a-bobigny-pour-une-salve-de-tirs-graves-apres-un-

    Le conducteur, Nordine A., est touché cinq fois, à l’abdomen, aux bras, à l’aine et au thorax, provoquant cent vingt-sept jours d’incapacité totale de travail (ITT). A l’arrière, une balle atteint la passagère, Merryl, à la rate. Elle s’est vu prescrire cent jours d’ITT. Mis en examen en 2022, les fonctionnaires, âgés respectivement de 29 et 32 ans, ne peuvent plus travailler sur la voie publique ni détenir une arme.

    [...]

    Nordine A. (...) avait été jugé en comparution immédiate pour refus d’obtempérer et violences volontaires. En appel, il a été condamné à deux ans d’emprisonnement.

    #police #délit_de_fuite #refus_d'obtempérer #violences_policières la tentative de meurtre a été qualifiée de #violences_volontaires_avec_arme #justice

  • Procès des violeurs de Mazan : « Le sexisme est omniprésent, y compris dans l’attitude des accusés », la carte blanche d’Anna Margueritat - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2024/09/proces-mazan-le-sexisme-est-omnipresent-y-compris-dans-lattitude-des-accuses

    La photojournaliste Anna Margueritat couvre le procès des violeurs de Mazan. Elle raconte, dans ce texte inédit, l’ambiance sexiste dans la salle d’audience et la violence différemment perçue par les hommes et femmes journalistes présent·es.

  • Quand l’Eglise prônait le « grand effacement » de l’abbé Pierre
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/28/archives-sur-l-abbe-pierre-tout-cela-pourra-un-jour-ou-l-autre-etre-connu-qu


    L’abbé Pierre et Robert Buron, alors ministre des finances, à la première communauté Emmaüs, à Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis), en janvier 1954. AFP

    « Le Monde » a pu consulter les archives nationales de l’Eglise, à Issy-les-Moulineaux, et celles du diocèse de Grenoble, ouvertes jeudi. Des lettres y dévoilent la prise de conscience progressive, par la hiérarchie ecclésiale, de la « gravité » des faits reprochés au prêtre, et éclairent la trajectoire de celui qui, dès les années 1940, est décrit comme incontrôlable.
    Par Gaétan Supertino

    Que l’Eglise ait protégé des prêtres prédateurs, y compris à une période contemporaine, n’est plus à prouver. De l’affaire Preynat (prêtre lyonnais condamné pour agression sexuelle sur mineurs en 2020) à celle des frères Philippe (deux religieux dominicains accusés de multiples violences sexuelles) en passant par les révélations de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise, en 2021, les illustrations de l’omerta entretenue par l’Eglise catholique à propos des crimes sexuels commis par ses clercs ne manquent pas. Mais comment cette omerta s’est-elle concrètement déployée ? Avec quels acteurs ? Quelles méthodes ? Les archives de l’épiscopat français concernant Henri Grouès, dit l’abbé Pierre, ordonné prêtre en 1938, lèvent un pan du voile entourant ces questions.

    Après la publication par Emmaüs, le 6 septembre, d’un second rapport l’accusant de violences sexuelles (24 femmes, au total, témoignent de viols ou agressions, dont trois mineures à l’époque des faits), la Conférence des évêques de France (CEF) a ouvert, le 13 septembre, ses archives nationales, situées à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Elle y a mis à disposition des journalistes et des chercheurs un dossier, constitué par ses équipes d’archivistes, de documents – des courriers, pour la plupart – concernant le prêtre, décédé en 2007. Deux semaines plus tard, jeudi 26 septembre, cela a été au tour du diocèse de Grenoble, où Henri Grouès avait été incardiné prêtre, d’ouvrir les siennes : les archives du diocèse, mais aussi celles rattachées à l’évêque – la distinction a son importance, puisque les documents relatifs aux affaires sexuelles des clercs relèvent de la seconde catégorie.

    Ces différents documents, consultés par Le Monde, illustrent la prise de conscience progressive par la hiérarchie ecclésiale de la nécessité d’encadrer ce prêtre pas tout à fait comme les autres. Dès 1942, alors qu’Henri Grouès officiait comme auxiliaire (chargé, entre autres, de l’éducation religieuse) à l’orphelinat de La Côte-Saint-André, en Isère, un archiprêtre, alors chargé de le superviser, se plaint auprès de l’évêque de Grenoble, Alexandre Caillot, de son caractère « insaisissable et se dérobant à tout contrôle ». « Son zèle, sa piété et sa vertu sont indiscutables mais gâtés par un manque de bon sens, par l’imprudence et une grande vanité, car il se croit toujours appelé à des choses extraordinaires et grandioses. (…) Il est nécessaire qu’il parte au plus tôt », écrit le prêtre, qui menace de démissionner si Henri Grouès reste en poste, dans une lettre conservée à Grenoble.

    « Je lui ai demandé plusieurs fois d’être très très prudent », écrit encore le prêtre sans vraiment préciser, déplorant notamment que le futur fondateur d’Emmaüs se rende trop souvent à l’orphelinat hors des horaires de classe. « Il n’y a plus classe et il y passe le même temps, qu’y fait-il ? », interroge-t-il, avant d’allonger la liste de ses griefs : « Pour la paroisse, je lui ai confié le patronage des petits garçons et les enfants de chœur. Pour l’un et l’autre groupe, il lui a fallu des jeunes filles pour l’aider, qu’il engage évidemment sans m’avertir. (…) C’est un manque total de bon sens et de simplicité qui peut mener à toutes les aventures. »

    [...]

    .... Grouès devient ensuite soudainement une icône nationale, voire mondiale, à partir de son appel du 1er février 1954, lors duquel il alerte, sur les ondes de Radio Luxembourg, sur les drames du mal-logement.

    A cette date, l’épiscopat semble néanmoins regarder d’un bon œil l’action du prêtre quadragénaire, qui diffuse le message que l’Eglise se soucie encore des pauvres – la même année, le pape Pie XII condamnait le mouvement des prêtres ouvriers, suscitant un flot de critiques. « Notre rôle d’évêque est de vous laisser toute liberté pour votre action, qui atteint des milieux souvent éloignés de l’Eglise. Un patronage, qui cléricaliserait ou paraîtrait le faire, paralyserait sans doute auprès de beaucoup de gens votre action », lui écrit par exemple, le 29 mai 1954, l’archevêque de Cambrai (Nord).

    https://justpaste.it/bsksh

    #archives #Église #VSS #pauvres #prêtres_ouvriers

    • Abbé Pierre : d’Emmaüs au Parti communiste, les archives de l’Eglise suggèrent un secret gardé au-delà de sa propre sphère
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/28/abbe-pierre-d-emmaus-au-parti-communiste-les-archives-de-l-eglise-suggerent-

      Les archives de l’Eglise de France, que « Le Monde » a pu consulter, laissent entendre que différents acteurs étaient au courant de comportements déviants de la part du prêtre, même s’il est difficile de savoir lesquels.
      Par Claire Ané et Gaétan Supertino

      « Je réaffirme ici le travail de l’Eglise en France pour que la vérité soit faite sur les faits d’agressions et de violences sexuelles (…). J’appelle toutes les autres institutions et organisations à en faire autant. Nous devons cela aux personnes victimes », écrivait, le 16 septembre, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, dans une tribune sur l’abbé Pierre publiée dans Le Monde. Quelques jours auparavant, il avait annoncé l’ouverture aux journalistes et aux chercheurs des archives épiscopales concernant le prêtre fondateur d’Emmaüs, aujourd’hui accusé de violences sexuelles.

      De fait, les documents (principalement des courriers envoyés ou reçus par des prélats), que Le Monde a consultés, témoignent d’une prise de conscience progressive, dès les années 1950, de comportements déviants de la part de l’abbé Pierre – même s’ils ne sont jamais vraiment qualifiés – ainsi que de la volonté de l’épiscopat français d’éviter à tout prix qu’ils ne soient révélés. Mais les archives suggèrent aussi que le secret était gardé dans un périmètre allant au-delà de la sphère ecclésiale.
      Sa « maladie », ses « nombreux accidents d’ordre moral » : « Tout cela préoccupait vivement les responsables d’Emmaüs, qui ne souhaitaient pas voir revenir le fondateur », écrit par exemple Jean-Marie Villot, alors secrétaire général de l’Assemblée des cardinaux et archevêques de France (ancêtre de la CEF), à l’archevêque de Besançon, en 1958, peu après l’internement de l’abbé Pierre dans une clinique psychiatrique en Suisse – internement décidé d’un commun accord avec Emmaüs.
      Que savaient précisément les responsables d’Emmaüs ? A quelle époque ? Les archives de l’Eglise ne nous le disent pas. Quant à celles d’Emmaüs, conservées aux Archives nationales du monde du travail à Roubaix (Nord), elles représentent environ 330 mètres linéaires, avec, d’une part, les archives personnelles de l’abbé Pierre et, de l’autre, celles de l’organisation, « qui ont été beaucoup moins explorées », selon Adrien Chaboche, délégué général d’Emmaüs International, légataire des deux fonds.

      « Un très gros ménage »

      « La documentation y est immense, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Et il y a des trous énormes, des mois entiers sont manquants », relate auprès du Monde l’historienne Axelle Brodiez-Dolino, qui les a consultées pour son ouvrage Emmaüs et l’abbé Pierre (Presses de Sciences Po, 2009). Elle soupçonne aujourd’hui les équipes du mouvement d’y avoir fait un « très gros ménage dans les années 1950 ; tout a été méthodiquement expurgé ». Des soupçons qu’Adrien Chaboche se dit incapable de confirmer ou d’infirmer.

      Le mouvement Emmaüs, lorsqu’il a rendu publiques, début septembre, de nouvelles accusations d’agressions sexuelles visant l’abbé Pierre, a annoncé la nomination prochaine d’une commission d’experts indépendants, chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements passés. Cette commission pourra accéder à l’intégralité des archives – y compris aux 4 % de documents sensibles ou intimes qui nécessitent un accord préalable d’Emmaüs International. « Nous nous engageons à communiquer tout document en lien avec les violences commises par l’abbé Pierre, sous réserve de la protection de la vie privée des personnes concernées, tout particulièrement des potentielles victimes », promet Adrien Chaboche.

      Côté politique, on savait, depuis la biographie de Sophie Doudet (L’Abbé Pierre, Gallimard, 2022), que le cardinal Maurice Feltin – alors archevêque de Paris – avait envoyé, en 1958, une lettre au ministre des anciens combattants, Edmond Michelet, afin de le convaincre de ne pas attribuer de décoration à l’abbé Pierre : « Laissez-moi vous assurer qu’à l’heure présente, cette distinction est fort inopportune, car l’intéressé est un grand malade, traité en Suisse, dans une clinique psychiatrique, et je pense qu’en raison de ces circonstances fort pénibles, il vaut mieux ne pas parler de cet abbé. »
      Les archives de l’Eglise apportent une nouvelle information troublante, puisqu’il est question, dans deux courriers de Jean-Marie Villot, d’un dossier constitué par le Parti communiste français (PCF). « Je ne voudrais pas avoir à me reprocher les conséquences d’un abandon de cette affaire alors que je sais par ailleurs de quelle gravité sont les faits qui pourraient revenir à la surface et sur lesquels le Parti communiste lui-même possède une ample documentation », écrit-il par exemple à l’évêque de Grenoble, en 1958.

      « Toutes les franges de la société »

      « Je ne connais, au sein du parti, personne de vivant ayant entendu parler de cette affaire », jure, pour sa part, Guillaume Roubaud-Quashie, historien et porte-parole du PCF, qui assure que l’ensemble des archives du bureau politique et du secrétariat général, les deux plus hautes instances, sont déjà en ligne et ne contiennent aucune référence aux violences sexuelles ni même à des relations sexuelles de l’abbé Pierre – une recherche avec les mots-clés « abbé Pierre » ou « Henri Grouès » ne donne rien. « Pourtant, même si un document a été supprimé, on en trouve toujours une mention quelque part dans ces archives. Et je peine à croire qu’un dossier aussi important ne soit pas remonté au bureau politique ou au secrétariat général », explique-t-il.

      Guillaume Roubaud-Quashie émet l’« hypothèse » que Roger #Garaudy (1913-2012), ancien responsable de la relation entre le parti et les religions et ami de l’abbé Pierre – ce dernier ira jusqu’à le soutenir, en 1996, malgré un tollé national, après ses propos niant l’existence des chambres à gaz –, ait emporté les éventuels documents avec lui, au moment de son éviction du PCF, en 1968.

      Quid des médias ? « Certains savaient, mais n’ont rien dit, car l’icône rendait davantage service sur son piédestal », écrivait Axelle Brodiez-Dolino, le 1er août, dans une tribune au Monde, reconnaissant, là encore, qu’il est difficile de savoir précisément ce qui était su. Les archives de l’Eglise nous montrent notamment un télex de 1958, provenant d’un responsable de La Maison de la bonne presse, alors éditeur, entre autres, du journal La Croix, demandant à des confrères danois, qui l’interrogent sur l’éviction de l’abbé Pierre de la direction d’Emmaüs, de faire preuve de « la plus grande prudence » sur ce sujet, et de ne pas « ébruiter la nouvelle ».

      « Il me semble que, pour la première fois, nous sommes face à quelqu’un qui appartenait à tous les milieux à la fois : l’Eglise, le milieu associatif, la politique, le “star système” médiatique… Au fur et à mesure de ce que nous découvrons à travers les archives, il apparaît que ce qui est en train de se jouer interpelle sans doute toutes les franges de la société », souligne Diane Pilotaz, responsable de la communication de la CEF, assurant que l’ouverture des archives n’est pas une manière pour l’Eglise de « se dédouaner ».

      « L’abbé Pierre était résistant dans le maquis, il a été élu député… Autant de milieux [l’armée et la politique] où les scandales étaient monnaie courante dans ces années 1940-1950. Nous étions à des années-lumière de #metoo et des interrogations sur le consentement, et pas uniquement au sein de l’Eglise », décrypte, quant à lui, l’historien André Paul. Qui précise néanmoins : « Même si le fait qu’il soit prêtre, donc censé représenter une certaine éthique morale, a certainement renforcé l’omerta. A l’époque, un prêtre n’allait pas en prison, c’était impensable, encore moins pour ce type d’affaire. »

  • Les services postaux dans les territoires vont subir une coupe de 50 millions d’euros
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/27/les-services-postaux-dans-les-territoires-vont-subir-une-coupe-de-50-million

    "La mission de service public de La Poste va être amputée. Le contrat de présence postale territoriale, qui finance les 17 000 antennes en France, doit être amenuisé de 50 millions d’euros cette année, a annoncé vendredi 27 septembre le PDG du groupe La Poste.

    « Il y a cette coupe budgétaire de 50 millions d’euros sur 160 millions qui a été décidée et [dont] nous allons discuter avec l’Etat », a déclaré Philippe Wahl, en marge du congrès de l’Association des maires ruraux de France à Saint-Julien (Côte-d’Or), au cours duquel il a été interpellé par un élu. « Si cette coupe est faite en 2024, elle annonce sans doute une coupe en 2025, cela veut dire qu’on ne pourra plus faire fonctionner des agences postales communales », a-t-il ajouté.

    Signé par La Poste, l’Association des maires de France (AMF) et l’Etat pour la période 2023-2025, ce contrat de présence postale territoriale, initialement assorti de crédits de 177 millions d’euros par an, vient compenser les pertes financières liées à la présence de 17 000 « points de contact » postaux (bureaux de poste, agences communales et intercommunales, France Services, etc.) sur la totalité du territoire.

    Un service géré « sous le prisme du profit »

    Grâce à ce maillage, plus de 97 % de la population se trouve à moins de 5 kilomètres ou à moins de 20 minutes d’un « point de contact » postal. Mais le coût de la mission d’aménagement du territoire de La Poste progresse plus vite que les ressources qui lui sont allouées pour la financer.
    « Dans les communes rurales, il y a énormément d’agences postales communales où La Poste paye une partie du salaire de l’employé communal, donc c’est un vrai drame pour l’avenir de ces points de contact », a souligné Philippe Wahl.

    Selon l’AMF, depuis la signature du premier contrat de présence postale en 2008, « plus de 2,4 milliards d’euros ont été investis dans les territoires pour adapter et moderniser la présence postale et accompagner les clientèles les plus vulnérables ». En bénéficient « de manière prioritaire (…) les zones rurales, les zones de montagne, les quartiers prioritaires de la politique de la ville et les territoires d’outre-mer ».
    « La CGT s’élève contre cette annonce qui va clairement à l’encontre des intérêts de la population et des postières et postiers dont l’emploi se trouve menacé », a réagi le syndicat dans un communiqué, appelant « à faire du 1er octobre une grande journée de mobilisation pour le service public ».

    « Que ce soit du côté de la direction de La Poste ou de l’Etat (qui reste l’un des deux actionnaires du groupe [avec la Caisse des dépôts]), les missions de services publics sont exclusivement prises sous le prisme des profits », a dénoncé de son côté Sud-PTT. Le syndicat a demandé dans un communiqué « un large débat sur l’avenir du service public postal, dans toutes ses composantes, bancaire, de communication, d’envois de courrier ou de colis, de présence territoriale ».
    #service-public #Poste #territoires

  • La Meurthe-et-Moselle instaure un revenu jeunes, une première en France
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/25/la-meurthe-et-moselle-instaure-un-revenu-jeunes-une-premiere-en-france_63340

    .... cela concernerait, dans un premier temps, environ 300 jeunes, principalement des personnes en « rupture familiale, en situation d’errance ou en période de transition ».

    Il doit être « un levier, un soutien » pour ces jeunes, selon Lionel Adam, conseiller départemental en charge du projet. L’aide financière, de 500 euros par mois versés sur deux périodes de six mois, s’accompagne d’un suivi, « clé de voûte du dispositif, qui lui donne sa raison d’être » pour M. Adam.

    [...]

    En Meurthe-et-Moselle, « le taux de pauvreté des jeunes de moins de 30 ans est de plus de 26 % et 14 % des jeunes ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation », a expliqué Lionel Adam.

    [...]

    Le coût de l’expérimentation doit être d’un million d’euros pour le démarrage, avait indiqué Mme Khirouni [#PS] en novembre. Nicolas Duvoux, président du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, a salué lors de la séance « l’exemplarité » du Département notamment « dans l’innovation, la conduite des politiques sociales ».

    #jeunes #revenu

  • Une DRH à l’éducation nationale. Anne Genetet, est l’autrice de « Comment choisir une employée de maison ? », depuis son expérience d’expatriée. Elle une expérience de la formation puisqu’à Singapour elle organisait des cours de cuisine pour employées de maison.

    [Elle déclarait] devant la Commission de la défense de l’Assemblée nationale (le choix d’une commission parlementaire n’est jamais neutre…) le 14 mai dernier : « … le principal défi réside dans le fait que l’esprit de défense n’est pas inné. Il doit être cultivé en chaque citoyen, dès le plus jeune âge, pour permettre la défense de la nation par elle-même. » Poursuivant sur la JDC : « … il s’agit de mettre en œuvre la souffrance, la discipline et les rites ; cela pourrait inspirer notre jeunesse. »

    https://blogs.mediapart.fr/b-girard/blog/220924/l-ideal-educatif-de-genetet-la-souffrance-la-discipline-les-rites

    Le choix de l’élue de 61 ans, connue à l’Assemblée nationale pour ses travaux sur la défense et la diplomatie, a tout pour surprendre. Médecin de formation et diplômée en « journalisme médical et communication », elle a exercé les deux professions avant de devenir #consultante à Singapour, où elle a vécu plusieurs années à partir de 2005. Elle a également été bénévole pour plusieurs ONG travaillant auprès des employés de maison, et a fondé une entreprise de conseil en relations employeur-employée de maison pour des familles expatriées occidentales. Députée depuis 2017, elle a été membre de la commission des affaires étrangères au Palais-Bourbon durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, puis de la commission de la défense entre 2022 et juillet 2024.
    Mis à part un rapport sur la proposition de loi visant à faire évoluer la gouvernance de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, Anne Genetet n’a jamais travaillé sur les enjeux scolaires, et n’est pas connue pour ses positions publiques sur le sujet.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/21/avec-anne-genetet-et-alexandre-portier-l-education-nationale-partagee-entre-

    Oui, et bien que les bien-pensants du Monde ne le comprennent pas, des expats peuvent contribuer, en France métropolitaine, à la nécessaire reconquête !

    #école #éducation_nationale #DRH #autoritarisme #domestiques (profs, tenez-vous bien ! élèves, préparez-vous à servir) #tapée #racisme

  • Les demandes d’asile en France de Palestiniens en hausse
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/20/les-demandes-d-asile-en-france-de-palestiniens-en-hausse_6325614_3224.html

    Les demandes d’asile en France de Palestiniens en hausse
    Par Julia Pascual
    Les demandes d’asile provenant de Palestiniens sont en forte hausse en France, bien qu’elles demeurent marginales au regard des volumes globaux de demandes de protection (142 000 en 2023). Ainsi, sur les huit premiers mois de l’année, quelque 190 Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie ont requis une protection de la France, contre 67 sur toute l’année 2023, 31 en 2022 et trente en 2021, selon les données de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).
    Ces demandes ne proviennent pas nécessairement de Palestiniens qui ont fui après le 7 octobre 2023, jour de l’attaque perpétrée par le Hamas contre Israël, pour diverses raisons. En revanche, depuis l’opération militaire israélienne, « des demandeurs invoquent de plus en plus régulièrement l’aggravation de la situation sécuritaire dans les territoires palestiniens, en premier lieu à Gaza », soulignait l’Ofpra, dans son rapport de 2023.
    Depuis le début de l’année, 90 % des demandeurs d’asile de Gaza ou de Cisjordanie ont obtenu une protection, selon l’Ofpra.La Cour nationale du droit d’asile (CNDA), qui a examiné une poignée de recours de Palestiniens non protégés par l’Ofpra, a de son côté affiné sa jurisprudence en tenant compte de la situation à Gaza. Par une décision du 12 février, la cour a ainsi jugé que, depuis le 7 octobre 2023, « la bande de Gaza connaît une situation de violence aveugle d’intensité exceptionnelle », susceptible de frapper indistinctement les civils et engendrant une « situation humanitaire dramatique ». Ce qui justifie l’octroi d’une protection subsidiaire (elle est attribuée à une personne étrangère qui ne remplit pas les conditions d’obtention du statut de réfugié, mais qui est exposé à des risques de mort ou torture).
    Par ailleurs, dans une autre décision de jurisprudence du 13 septembre, la Cour a jugé que le statut des Palestiniens bénéficiant d’une protection des Nations unies, par l’intermédiaire de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient (UNRWA), était voué à basculer en statut de réfugié en France, en raison de l’ineffectivité de la protection de l’UNRWA dans la bande de Gaza. La CNDA s’appuie sur des données de l’ONU selon lesquelles, depuis le début des hostilités, huit Palestiniens sur dix ont été déplacés, près de 40 000 ont été tués et plus de 90 000 blessés. En outre, près de 350 000 personnes connaissent la famine. Et 50 % des installations d’eau et d’assainissement sont endommagées ou détruites.

    #Covid-19#migrant#migration#palestinien#gaza#cisjordanie#refugie#france#UNRWA#CNDA#ONU#protection#asile#sante#violence

  • Pour la première fois, à la barre, Gisèle Pelicot hausse le ton : « J’ai l’impression que la coupable, c’est moi »
    https://www.lefigaro.fr/faits-divers/j-ai-l-impression-que-la-coupable-c-est-moi-et-que-les-50-victimes-c-est-ce

    Gisèle Pelicot arrive, déterminée, à la barre. Pour la première fois, elle hausse le ton. « Depuis que je suis arrivée dans cette salle d’audience, je me sens humiliée. Je serais complice de Monsieur Pelicot ? Je serais alcoolique ? Exhibitionniste ? Je suis une femme pudique. L’échangisme et le triolisme ne font pas partie de ma culture. En tant que femme, l’humiliation est totale. C’est tellement dégradant. Et très éprouvant », déclare-t-elle avec une certaine fermeté. Et ajoute, indignée : « je comprends que les victimes de viol ne portent pas plainte : on doit passer par un déballage humiliant ».

    La septuagénaire, droguée et violée à son insu par 51 hommes, dont son mari Dominique Pelicot, se dit également profondément choquée par toutes les questions concernant l’horodatage des vidéos filmées par son ex-mari. « Est-ce que c’est une question de temps, le viol ? Trois minutes c’est pas un viol, mais une heure c’est un viol ? Si, à cet instant, ces hommes avaient devant eux leurs filles, est-ce qu’on aurait le même débat sur l’horodatage des vidéos ? Aujourd’hui, j’ai l’impression que la coupable, c’est moi, et que les 50 victimes, ce sont ceux qui sont derrière moi. » Tout à coup, Gisèle Pelicot lève la voix, s’emporte : « Je m’interroge : à partir de quel moment on considère qu’un mari décide pour sa femme ? Quand on voit une femme inerte, comme ça, dans son lit, on la viole ? ». Et, désignant les accusés : « Ils n’ont pas de cerveau ? C’est quoi ces hommes, des dégénérés ? »

    • « Vous l’avez dit ou vous ne l’avez pas dit ? »

      Quelques accusés se raclent la gorge, protestent. Mais plus rien n’arrête Madame Pelicot. « Oui ! Je le dis : dégénérés ! Et j’ai le droit de le dire : ce sont des dégénérés ! ». Pas un des mis en cause ne bronche cette fois-ci. L’avocat général, resté jusqu’alors assez silencieux, l’interroge sur les propos tenus la semaine dernière par le bâtonnier Me Guillaume de Palma qui, défendant 6 accusés, avait déclaré : « il y a viol et viol. Sans intention de le commettre, il n’y a pas viol ». Interpellée par la question du ministère public, Gisèle Pelicot, d’habitude si calme, s’emporte et sort de ses gonds : « Je n’ai pas l’habitude de m’énerver, mais là, franchement, ça suffit ! Non, il n’y a pas “viol et viol” ! », martèle la septuagénaire, « ce bâtonnier aurait-il dit cela si c’était sa fille qui se présentait aujourd’hui à la barre ? Non, je le redis : un viol est un viol. Point ». 

      Réagissant aux propos de Gisèle Pelicot, le bâtonnier, Me Guillaume de Palma, s’avance. Et, s’adressant au ministère public : « Vous vous faites le relais de ce que disent les médias ! Je ne veux pas qu’on spécule sur ma mère, ma fille ou autre ». Des voix s’élèvent, des robes noires s’agitent, une confusion s’installe. « Ce n’est pas le moment d’entrer dans un débat périphérique à ce débat », proteste le président de la cour Roger Arata, tentant d’apaiser la salle : « quand nous aurons terminé l’audition de Madame Pelicot, nous nous réunirons, et nous viderons l’abcès » concernant cette polémique. Des avocats s’offusquent. Gisèle Pelicot, imperturbable, reprend le dessus et s’adresse au bâtonnier : « Alors, vous l’avez dit, ou vous ne l’avez pas dit ? ». Peu audible au milieu du brouhaha, elle hausse le ton et réitère, ferme et définitive : « Vous l’avez dit ou vous ne l’avez pas dit, qu’il y a viol et pas viol ? ». 

      « Madame, je voulais dire qu’il y avait viol dans son acceptation journalistique et dans son acceptation juridique », répond le bâtonnier, peu convaincant, « je suis désolée que ces propos vous aient blessée et choquée. Mon intention était de rappeler la règle de droit ». Il marque une pause. Puis : « nous devons tous assurer la sérénité des débats. Il ne s’agit pas de... », sa voix s’élève tout à coup, résonne dans toute la salle, il fulmine, s’égosille, « ...de jeter du sel, encore et encore, sur une polémique ! », tonitrue Me de Palma. Le président lui demande « d’arrêter de hurler ». Alors, le bâtonnier se tourne vers ses confrères : « Cette polémique a été alimentée à tel point que, nous, avocats, nous avons désormais le sentiment d’être devenus des accusés... » La salle se tait. Me de Palma retourne à sa place. L’un de ses confrères prend sa défense : « Madame, les avocats défendent les criminels... Et pas les crimes ».

    • Elle a quelque chose de Dimitrov.
      Je lis les CR de Le Monde par le journaflic maison Henri Seckel, descendu dans le sud pour l’occase. Elle, elle assure grave. Tout le monde doit l’admettre. Avoir choisi la publicité des débats permet de rendre visible la partition usuelle des avocat.es de la défense en matière de viol (accuser celle qui a été violée). Là, ils ont du se modérer car la presse était là, et pourtant.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/19/au-proces-pelicot-l-accusatrice-accusee-je-comprends-que-les-victimes-de-vio

      (...) deux avocats de la défense avaient obtenu que soient diffusées devant la cour criminelle du Vaucluse quelques photos de Gisèle Pelicot extraites d’un disque dur de son époux, estimant qu’elles seraient « utiles à la manifestation de la vérité ». Gisèle Pelicot est donc venue à la barre mercredi après-midi, sa fille Caroline, qui l’épaule chaque jour, avait quitté la salle à la demande de sa mère, et vingt-sept clichés ont défilé dans le silence : Gisèle Pelicot nue et visiblement consciente, des positions lascives, des gros plans sur son entrejambe.
      L’intéressée dit n’avoir aucun souvenir de ces instantanés – pris, selon elle, à son insu ou lorsqu’elle était sédatée par son mari –, mais elle comprend très bien la manœuvre : « On cherche à me piéger avec ces photos, on veut montrer que j’ai appâté ces individus chez moi et que j’étais consentante. »

      « En fait c’est moi la coupable, c’est ça ? »

      « J’observe que Mme Pelicot est éveillée, on la voit sourire, dit en effet Isabelle Crépin-Dehaene, avocate de la défense à l’initiative de cette diffusion. Toutes les femmes n’accepteraient pas ce type de photos. Elles montrent qu’il y a eu une demande de la part du mari parfaitement connue par l’épouse. J’en déduis qu’il y avait au sein du couple Pelicot un jeu sexuel qui leur est propre. »
      Me Crépin-Dehaene suggère que certains clichés aient pu servir à Dominique Pelicot pour attirer chez lui des hommes à qui il offrait, dans leur chambre, sa femme préalablement droguée. « Peut-être ces photos ont-elles pu légitimement faire penser à l’homme recruté sur Internet que madame était désireuse du jeu sexuel et consentante pour un moment à trois. »

      Gisèle Pelicot peine à garder son flegme [déjà légendaire, ndc] : « J’ai appâté, j’ai fait semblant, j’étais ivre, j’étais complice… Il faut un sacré degré de patience pour supporter tout ce que j’ai pu entendre. Maintenant on montre ces photos prises à mon insu. En fait c’est moi la coupable, c’est ça ? » « Je vous rassure, ce n’est absolument pas votre procès », s’est-on senti obligé de lui dire, du côté de la défense. « Un petit peu quand même », a-t-elle répondu.

      [...]

      La réalité est que la publicité des débats choisie contre toute attente par Gisèle Pelicot dérange terriblement les accusés. L’hostilité à son endroit, mercredi, de la part de certains avocats de la défense pourtant bridés par la présence des journalistes, donne une idée du jeu de massacre qu’aurait été ce procès s’il s’était tenu à huis clos.

      (ce sur quoi travaille la police-justice, dans ce cas comme dans d’autres, c’est l’intention. ici c’est la thèse du viol sans en avoir conscience qui est servie par les accusés et leurs avocat.e.s)

      #viol #justice #culture_du_viol #Gisèle_Pelicot #justice

  • Est-il encore nécessaire de produire des logements sociaux en France ? - Politique du logement.com
    https://politiquedulogement.com/2024/07/est-il-encore-necessaire-de-produire-des-logements-sociaux-en-f


    Michel Vivinis

    L’accroissement prévu du nombre de ménages et le rattrapage du retard accumulé dans la mise en œuvre de la loi SRU nécessitent une augmentation du parc locatif social de plus de 100 000 par an au cours de la période 2020-2030 (scénario « Fil de l’eau »), même en tenant compte d’une probable hausse de la mobilité sortante. Et si l’on souhaite réduire significativement la file d’attente des demandeurs en 2030 il faut passer à 120 000 par an (scénario « Volontariste »).
    Compte tenu du taux de chute entre les financements de logements sociaux et l’augmentation effective du parc social (environ 35%), le nombre annuel de logements locatifs sociaux financés devra remonter à plus de 150 000 par an (scénario « Fil de l’eau ») ou 180 000 (scénario « Volontariste »), au lieu des moins de 100 000 constatés au cours des dernières années.
    Dans ces conditions, compte tenu des sorties du parc, les besoins annuels de mises en service seront de 115 000 (scénario « Fi- de-l’eau ») ou 140 000 (scénario « Volontariste »). Les mises en chantier de logements locatifs sociaux représenteront alors 30% (scénario « Fil de l’eau ») à 35% (scénario « Volontariste ») du total des mises en chantier de logements ordinaires au cours de la période 2020-2030, au lieu des 25% constatés au cours de la période 2010-2020. Ceci sous condition d’un complément à la production neuve de logements sociaux apporté par un nombre important d’acquisitions-réhabilitations d’immeubles privés et/ou de divisions de grands logements sociaux existants (environ 20 000 par an).
    Pour répondre à la demande, la production de logements sociaux devra privilégier les T1 et T2, dont l’offre est très déficitaire, et respecter un juste équilibre entre les financements PLAI, PLUS et PLS.

    #logement #social

    • Plus de 2,6 millions de ménages dans l’attente d’un logement social, un chiffre en hausse en 2024
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/11/plus-de-2-6-millions-de-menages-dans-l-attente-d-un-logement-social-un-chiff

      82 000 logements sociaux ont été construits cette année, contre 120 000 il y a cinq ans

      L’ancien ministre du logement, Patrice Vergriete, avait annoncé en octobre 2023, en clôture du congrès HLM à Nantes, une enveloppe de 1,2 milliard d’euros sur trois ans, soit 400 millions d’euros par an, pour rénover le parc social.
      « Le gouvernement démissionnaire n’a pas tenu ses engagements (…) Cette enveloppe a d’ores et déjà été gelée sans débat préalable en juillet par [le ministre de l’économie démissionnaire,] Bruno Le Maire, de plus de la moitié », a fustigé Mme Cosse. L’ancienne ministre du logement sous François Hollande a déploré que « le gouvernement [n’ait] pas été capable de tenir six mois sur un engagement qu’il a pris, qu’il a porté dans la loi de finances, ....

      #Logement_social

  • Aide sociale à l’enfance : la scolarité heurtée et l’insertion professionnelle précoce des mineurs accompagnés
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/10/aide-sociale-a-l-enfance-la-scolarite-heurtee-et-l-insertion-professionnelle

    Parmi les résultats marquants figure le taux de redoublement particulièrement élevé, en primaire, des enfants sous protection de l’enfance : 40 %, contre 16 % pour l’ensemble des jeunes. Cela reste cependant plus faible que pour ceux vivant dans des familles « inactives » (sans emploi), souligne l’étude. A la fin du collège, seulement 43 % des jeunes placés arrivent en classe de 3e sans aucun retard, contre 71,5 % pour l’ensemble des jeunes.

    Autre enseignement comparatif important : la part prépondérante de jeunes placés qui sont orientés dans les filières professionnelles. Seulement 12 % des jeunes de l’ASE obtiennent un baccalauréat général ou un diplôme de l’enseignement supérieur, c’est trois fois moins que pour l’ensemble des jeunes. Pour 30 % d’entre eux, le CAP ou le BEP est le diplôme le plus élevé, contre 13 % pour l’ensemble des jeunes. Là encore, ceux issus de familles inactives obtiennent les mêmes résultats que les enfants de l’ASE. En revanche, le taux de sortie sans aucun diplôme, qui s’élève à 17 % chez les jeunes placés – contre 8 % en population générale –, est semblable à celui des jeunes issus de familles d’ouvriers ou d’employés (17, 5 %) et bien inférieur à celui des enfants évoluant dans des familles inactives (30 %).

    https://justpaste.it/bnus9

    #enfance #ASE #chômeurs

  • L’ex-ministre Michèle Alliot-Marie condamnée à six mois de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêts
    https://www.nouvelobs.com/justice/20240906.OBS93263/l-ex-ministre-michele-alliot-marie-condamnee-a-six-mois-de-prison-avec-su

    La suspicion de prise illégale d’intérêts au cœur de cette affaire repose sur « le fait d’avoir pu voter des subventions (municipales) dont certaines étaient susceptibles d’être ensuite répercutées vers l’Association pour l’organisation des festivals (AOF) », présidée par le père de Michèle Alliot-Marie, Bernard Marie, avait résumé lors du procès la présidente.

    Michèle Alliot-Marie participait à l’époque aux votes des subventions municipales en tant qu’adjointe au maire.

    Dans le viseur de la justice plus précisément, la subvention destinée à l’Office de tourisme de Saint-Jean-de-Luz, qui payait par le biais d’une convention reconduite année après année l’AOF sous forme de prestations pour l’organisation d’un festival de cinéma.

    Selon des éléments recueillis par les enquêteurs, cette association aurait perçu sur son compte bancaire, entre janvier 2010 et octobre 2012, plus de 260 000 euros provenant notamment de l’Office de tourisme.

    Sinon en septembre 2023 :
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/11/le-parlement-europeen-s-apprete-a-reclamer-600-000-euros-a-michele-alliot-ma

    L’affaire des emplois fictifs du Parlement européen n’en finit pas de faire des vagues. Le dernier rebondissement, révélé par le quotidien Libération, lundi 11 septembre, concerne Michèle Alliot-Marie, qui fut ministre de la défense de Jacques Chirac avant d’occuper plusieurs postes de ministres – à l’intérieur, à la justice puis aux affaires étrangères – sous Nicolas Sarkozy. Le Parlement européen devrait, en effet, réclamer près de 600 000 euros à cette ancienne eurodéputée, qui, entre 2014 et 2019, aurait employé comme assistant parlementaire son neveu, Florimond Olive, sans qu’il effectue les missions attachées à son emploi.

    Et je ne sais pas où en est l’affaire des casinos : La nouvelle affaire Alliot-Marie [janvier 2016]
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070116/la-nouvelle-affaire-alliot-marie

    Alors qu’elle était ministre de l’intérieur, où elle a pris toute une série de mesures en faveur des casinotiers, Michèle Alliot-Marie et ses proches boursicotaient sur des titres directement liés au secteur des casinos. Cinq ans après le scandale de la Tunisie qui avait poussé MAM (aujourd’hui eurodéputée) à la démission du gouvernement, Mediapart révèle les dessous d’une nouvelle affaire mêlant associations familiales, combines financières et décisions politiques.

    Sans oublier l’affaire tunisienne qui l’avait poussée à la démission [2010] :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mich%C3%A8le_Alliot-Marie#:~:text=Mich%C3%A8le%20Alliot%2DMarie%20en%2.

    Fin janvier, Le Canard enchaîné96 révèle que Michèle Alliot-Marie a passé ses vacances de fin d’année 2010 en Tunisie, alors que les manifestations étaient en cours depuis plusieurs semaines. L’hebdomadaire dévoile ensuite, dans ses éditions successives, une série de détails sur ces vacances qui alimentent une controverse : Michèle Alliot-Marie, son compagnon Patrick Ollier, et ses parents ont effectué deux trajetsNote 3 dans le jet privé d’Aziz MiledNote 4, un homme en affaires avec des proches de Ben Ali ; les parents de Michèle Alliot-Marie ont conclu avec lui une acquisition immobilière97. Ces faits, ainsi que les explications partielles et contradictoires de la ministre, sont compris par certains observateurs comme révélateurs de sa proximité avec l’ancien régime tunisien98. Mediapart révèle que MAM a bien eu, au cours de ses vacances, une brève conversation téléphonique avec le président Ben Ali99. Le 4 février à Paris le nouveau ministre tunisien des Affaires étrangères, Ahmed Ounaies, prononce un discours élogieux à propos de sa collègue française, mais cela lui est si vivement reproché en Tunisie par les fonctionnaires de son ministère qu’il est contraint de démissionner le 7 février100.

    • Cette personne a tout de même été présidente du RPR, ministre de la Défense, ministre de l’intérieur, ministre de la justice et ministre des Affaire étrangères.

      La justice, l’armée, la police… un bien bel exemple pour la jeunesse.

  • Guerre Israël-Hamas : Un enseignant appelle au boycott d’Israël, son école le suspend
    https://www.20minutes.fr/societe/4108485-20240905-guerre-israel-hamas-enseignant-appelle-boycott-israel-eco

    En introduction de son cours, Benoît Huou s’est ému de la situation à Gaza. « La revue scientifique The Lancet évalue à près 200.000, début juillet, le nombre de morts côté palestinien […]. Tout le monde y passe, des enfants aux personnes âgés […]. C’est dramatique », a commenté l’enseignant en mathématiques devant les élèves de la Toulouse School of Economics.

    Ses propos ont été relayés sur X par le compte Sword of Salomon, qui dénonce « une diatribe israélienne truffée de désinformations » en publiant un enregistrement vocal de l’intervention du professeur.

    Suspendu pour avoir manqué « à son obligation de réserve »
    Après cette intervention de l’enseignant de 35 ans, l’école a réagi en publiant mercredi un communiqué. La Toulouse School of Economics suspend ce professeur contractuel pour « une durée de quatre mois », après qu’il a manqué « à son obligation de réserve ».

    « TSE est un lieu ouvert de partage des savoirs en sciences sociales quantitatives. Sa direction rappelle l’obligation de neutralité et de réserve des agents publics », indique également le communiqué, tout en rappelant que l’institution « ne prendra pas de position politique et souhaite lutter contre toute forme d’incitation à la haine ».

    « Ce dossier sera instruit sur le fond dans les semaines à venir dans le cadre des processus disciplinaires en vigueur », a commenté sur X Christian Gollier, directeur de l’école.

    Cette affaire a entraîné la réaction de Sylvie Retailleau. La ministre démissionnaire de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a jugé sur X les propos de l’enseignant « inadmissibles » tout en demandant que des sanctions soient prises.

    #censure #Gaza #génocide

    • Le tweet délateur de SwordsofSalamon, officine au service du gouvernement israélien est ici, et on peut écouter les propos de Benoit Huon
      https://x.com/SwordOfSalomon/status/1831232948441358391 où il exprime son indignation en s’appuyant sur une étude qui loin d’être une fakenews même si ce n’est pas une étude validée par les pairs repose sur des éléments objectifs et précis, que The Lancet n’a pas accepté de publier par hasard.
      Par ailleurs, ces propos dérogent ils ils à une obligation de réserve et de neutralité ?

    • Dans Le Monde https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/04/un-enseignant-de-la-toulouse-school-of-economics-suspendu-apres-avoir-appele

      Le 11 juillet, le média France 24 avait consacré un article à cette publication « largement accusée d’être partiale, car elle s’appuie sur une méthode de calcul douteuse et des estimations hypothétiques » ou, au contraire, « bien accueillie par d’autres et largement partagée pour exprimer son soutien à la population de Gaza ». « Par exemple, Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens, l’a partagée sur son compte X comme preuve de ce qu’elle a décrit comme “neuf mois de génocide” se déroulant à Gaza », soulignait l’article.

      Jean-François Corty, médecin humanitaire et président de l’ONG Médecins du monde, interrogé par France 24, avait estimé que « le bilan de 186 000 morts évoqué par The Lancet est cohérent avec la situation sanitaire, militaire et géopolitique due au blocus maritime, aérien et terrestre imposé à la bande de Gaza ».

      Les chiffres du ministère de la santé de Gaza s’appuient sur les morts identifiés, expliquait-il, « sans prendre en compte tous les morts laissés sous les décombres des bombardements ni les victimes indirectes décédées par manque de soins ou d’accès aux soins, ou du fait d’avoir été transportées vers un centre de santé ».

      Pour Yann Bisiou, maître de conférences en droit, « ni l’appel au boycott ni la référence au Lancet ne sont en eux-mêmes intolérables ». Sur X, il a estimé qu’« on peut contester les propos de ce collègue, critiquer le manque de fiabilité de ses sources ou l’absence de critique du Hamas, mais pas le sanctionner pour ces propos ».

    • Soutien de Sud Education à Benoit Huon
      https://solidaires31.fr/nouvelles-du-jeudi-05-septembre-2024

      il n’a jamais été aussi difficile de défendre les droits du peuple palestinien et de dénoncer les massacres commis par l’armée israélienne dans la bande de Gaza contre les civil·es palestinien·nes.

      La vague de harcèlement haineux qui vise notre camarade s’inscrit dans ce contexte. L’amalgame fait entre soutien à la Palestine et antisémitisme, notamment par la ministre démissionnaire de l’enseignement supérieur Sylvie Retailleau, sert de prétexte à ce tour-de-vis autoritaire menaçant la liberté d’expression. Ce sont les partisan·es de la politique coloniale et guerrière israélienne qui alimentent l’antisémitisme systémique en France en entretenant la confusion entre le fait d’être juif·ve et le soutien à la politique menée par le gouvernement israélien.

      Nous osons penser que la suspension à titre conservatoire de notre camarade n’est pas une sanction mais bien une mesure de protection, suite aux nombreuses menaces, mentionnant par exemple une « décapitation », et au harcèlement par mail et téléphone subis depuis la diffusion illégale d’un enregistrement capté sans autorisation et assorti de son nom et de ses coordonnées professionnelles (doxing). Nous espérons d’ailleurs que les autorités académiques seront aussi diligentes dans la recherche des personnes ayant diffusé cet enregistrement et incité à la haine contre notre camarade qu’elles ont été à le suspendre.

      Toutefois, nous réfutons les arguments utilisés pour justifier cette suspension et notamment un soi-disant manquement au devoir de réserve. Le devoir de réserve a volontairement été exclu du statut des fonctionnaires afin de ne pas limiter la liberté d’opinion garantie aux fonctionnaires.

      Nous soutenons notre camarade face aux attaques qui le visent pour avoir simplement exprimé son indignation face aux massacres en cours dans la bande de Gaza.

      Nous exigeons que notre camarade soit réintégré le plus rapidement possible sans qu’aucune sanction ne soit prise à son encontre et dans des conditions qui garantissent sa sécurité.

    • Sur ce thread twitter les réactions de Yann Bisiou, MCF en droit, qui considère que le devoir de réserve n’est pas jusitifé ici :
      https://x.com/yannbisiou/status/1831349697413349443

      Il cite une source, le Lancet, il évoque le boycott, la ministre peut contester les sources et le point de vue du collègue, pas le juger, encore moins en diffusant un tweet d’une association militante. La liberté d’expression est la garantie d’existence du #Sup et de la recherche
      ...
      Mais tout à fait d’accord pour dire que la référence est peu fiable, qu’il s’agit d’un courrier publié par le Lancet. Contredire un chercheur c’est normal, le sanctionner pour ses propos non, sauf infraction pénale ou disciplinaire que je ne vois pas en l’espèce.

      IL réagit aussi de manière virulente et justifiée à la reprise par la ministre des propos de SwordsofSalamon

      Vous pouvez expliquer précisément ce que vous visez en parlant de fake news ? De ce que j’ai entendu, et contrairement à ce que prétend l’association que vous RT, ce collègue cite exactement un article du Lancet.

      https://x.com/yannbisiou/status/1831353702583595149

    • […] nous réfutons les arguments utilisés pour justifier cette suspension et notamment un soi-disant manquement au devoir de réserve. Le devoir de réserve a volontairement été exclu du statut des fonctionnaires afin de ne pas limiter la liberté d’opinion garantie aux fonctionnaires.

    • Les universitaires sont-ils soumis à l’obligation de neutralité et au devoir de réserve ?
      Pas tout à fait. Les universitaires français, que les textes qualifient d’« enseignants-chercheurs », sont des fonctionnaires d’État. Pour autant, ils ne sont pas soumis aux devoirs de neutralité et de réserve de la même façon que les autres fonctionnaires. En ce sens, ils sont des agents publics « pas tout à fait comme les autres ».

      Lorsqu’ils exercent leurs missions d’enseignement et de recherche, la liberté d’expression des enseignants-chercheurs est « entière », « sous les réserves que leur imposent […] les principes de tolérance et d’objectivité » (article L. 952-2 du code de l’éducation). Il s’agit là de la traduction juridique, en droit français, de la liberté d’expression académique, l’une des composantes de la liberté académique. Dès lors que les missions académiques impliquent, par essence, que les universitaires puissent s’exprimer librement, il est évident qu’aucune neutralité ne saurait leur être imposée lorsqu’ils enseignent et recherchent.

      Dans une réponse ministérielle datant de 1953, il a ainsi été précisé qu’à leur égard, « la règle de neutralité doit être interprétée d’une façon extrêmement large et se réduit en dernière analyse à une obligation d’objectivité et de mesure dans l’expression des idées ». L’objectivité interdit par exemple toute forme de propagande dans le cadre des enseignements.

      La singularité de la liberté d’expression des enseignants-chercheurs est en revanche plus délicate à justifier en dehors de leurs fonctions : qu’est-ce qui permettrait, dans ce cas, de ne pas leur appliquer l’obligation de réserve ?

      En réalité, comme cela a été expliqué, le devoir de réserve s’applique différemment selon la nature des fonctions exercées par les agents publics. Or les fonctions académiques sont singulières à plusieurs titres. D’une part, comme l’a reconnu expressément le Conseil constitutionnel, non seulement elles « permettent mais demandent, dans l’intérêt même du service », que la libre expression et l’indépendance des universitaires soient garanties (Conseil constitutionnel, décision n° 83-165 DC du 20 janvier 1984, Loi sur l’enseignement supérieur). D’autre part, elles excluent toute logique d’obéissance et de loyauté : étant indépendants, les enseignants-chercheurs ne sont pas soumis au principe hiérarchique au sens strict du terme. C’est d’ailleurs cette indépendance qui explique qu’ils puissent embrasser un mandat parlementaire tout en continuant à exercer leurs missions académiques (voir infra). Ainsi, en dehors du service, les universitaires demeurent relativement libres de la façon dont ils manifestent leurs opinions. Les seules véritables contraintes qui pèsent sur eux résultent de la « déontologie universitaire » (voir infra).

      https://theconversation.com/lexpression-dopinions-politiques-par-les-universitaires-quelles-lib

    • L’Agence Anadolu fait le boulot (publié le 6/9/2024)
      https://www.aa.com.tr/fr/monde/france-la-suspension-dun-professeur-apr%C3%A8s-des-propos-sur-gaza-cr%C3%A9%C3%A9-la-pol%C3%A9mique/3323224

      - Une suspension conservatoire décidée par l’administration de la TSE

      Joel Echevarria, directeur de cabinet du Recteur de la TSE, a confirmé la suspension de Benoît Huou lors d’une interview accordée ce 4 septembre à Anadolu. Selon lui, l’enseignant aurait consacré près de vingt minutes de son cours d’introduction à des sujets sans lien avec le programme de mathématiques. Il a abordé la situation au Proche-Orient et incité les étudiants à « prendre position, boycotter et manifester ».

      Echevarria a expliqué que cette décision de suspendre Huou était une mesure conservatoire prise en concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur. « Ce n’est pas une sanction disciplinaire, mais une suspension visant à protéger les étudiants et l’enseignant lui-même, qui a reçu des menaces de mort après la diffusion de ses propos », a-t-il déclaré. Le numéro de bureau de Benoît Huou a en effet été partagé sur les réseaux sociaux, ce qui a conduit à cette décision de précaution pour des raisons de sécurité, selon TSE.

      La suspension conservatoire est une mesure temporaire dans l’attente d’une enquête disciplinaire. Echevarria a précisé que l’objectif principal était de garantir un climat serein pour la suite des cours et d’éviter que les étudiants ne soient exposés à des polémiques extérieures, soulignant par ailleurs que le professeur continue de percevoir son salaire.
      [...]
      – Une enquête ouverte pour apologie du terrorisme

      Après l’interview d’Anadolu avec les responsables de TSE, le parquet de Toulouse a confirmé l’ouverture d’une enquête pour « apologie du terrorisme » concernant les propos tenus par Benoît Huou lors de son cours. Les accusations portent sur certaines de ses déclarations, notamment celles concernant la responsabilité du Hamas dans le conflit et la critique ouverte des actions militaires israéliennes. Bien que cette enquête soit en cours, aucune accusation formelle n’a encore été portée contre l’enseignant.

    • Pour mémoire, deux articles de La Dépêche, le premier qui reprend les mêmes informations initiales que Le Monde et 20 mn https://www.ladepeche.fr/2024/09/05/info-la-depeche-une-enquete-ouverte-pour-apologie-du-terrorisme-apres-les-
      puis le lendemain, un autre sous #paywall mais l’on apprend que toute la classe locale (Delga, Moudenc...) ne s’embarrasse pas de prudence pour parler d’apologie du terrorisme https://www.ladepeche.fr/2024/09/06/toulouse-lembarras-de-la-prestigieuse-ecole-deconomie-tse-apres-les-propos

  • Un enseignant de la Toulouse School of Economics suspendu après avoir appelé au boycott d’Israël
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/04/un-enseignant-de-la-toulouse-school-of-economics-suspendu-apres-avoir-appele

    Benoît Huou a évoqué en introduction de son cours un courrier de lecteurs de la revue « The Lancet » qui évaluait, début juillet, à 186 000 le nombre de Palestiniens morts sous les coups de l’armée israélienne.
    Par Soazig Le Nevé

    Un enseignant contractuel de la Toulouse School of Economics (TSE) a été suspendu à titre conservatoire après s’être exprimé sur la situation au Proche-Orient dans un cours de mathématiques, mardi 3 septembre.
    En introduction de son cours, Benoît Huou a évoqué durant plusieurs minutes un texte publié dans « la revue de référence internationale en termes de santé », The Lancet, qui, le 5 juillet, avait évalué à « près de 200 000 morts » le nombre de décès parmi les Palestiniens face aux attaques de l’armée israéliennes depuis la fin 2023.
    « Tout le monde y passe, des enfants aux personnes âgées, de mon vivant, j’ai 35 ans, j’ai jamais vécu une telle boucherie, une telle guerre à sens unique », a notamment déclaré l’enseignant devant 200 étudiants, selon un enregistrement diffusé sur le réseau X par le compte pro-Israël Sword of Salomon, qui en avait fait un « signalement ».

    « La situation n’a pas commencé le 7-Octobre, et il est malhonnête de dire que le responsable de ce qui se passe actuellement c’est le Hamas », a poursuivi Benoît Huou, appelant au boycott d’Israël. « Je ne veux pas parler de ce qui s’est passé le 7-Octobre, mais rien, absolument rien ne justifie de massacrer une population civile comme c’est en train de se passer », a ajouté l’enseignant tout en dénonçant « le soutien tacite » du gouvernement français.

    « Amalgames nauséabonds »
    Le directeur de l’école, l’économiste Christian Gollier, a annoncé la suspension de Benoît Huou au lendemain des faits, sur X. « Tenus dans un cadre professionnel par un agent public sans relation avec la matière enseignée, ces propos contreviennent à l’obligation de réserve en vigueur dans le service public, explique-t-il. TSE est un lieu ouvert de partage des savoirs en sciences sociales. Ce dossier sera instruit sur le fond dans les semaines à venir dans le cadre des processus disciplinaires en vigueur. »

    La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau, a rappelé pour sa part, toujours sur X, que « le rôle de l’enseignement supérieur est de bâtir une société meilleure », « de combattre l’antisémitisme et toutes les discriminations », « de lutter contre les fake news et les amalgames nauséabonds », et « d’agir contre les haines et de soutenir toutes ses victimes ».
    Sur le fond, le texte publié dans The Lancet ne correspond pas à un article journalistique mais à une « lettre », c’est-à-dire une contribution de lecteurs. La revue explique qu’il s’agit de « réflexions » de lecteurs sur « le contenu publié dans “The Lancet” ou sur d’autres sujets d’intérêt pour nos lecteurs » qui « ne sont généralement pas évaluées par des pairs ».

    En l’occurrence, ce texte intitulé « Compter les morts à Gaza : difficile mais essentiel », a été corédigé par Rasha Khatib, chercheuse à l’Institut de recherche Advocate Aurora, basé aux Etats-Unis, et à l’Institut de santé publique et communautaire de l’Université de Birzeit en Cisjordanie occupée ; Martin McKee, professeur de santé publique européenne à la London School of Hygiene & Tropical Medicine et membre du Comité consultatif international de l’Institut national israélien de recherche sur les politiques de santé et les services de santé ; et Salim Yusuf, professeur émérite de médecine à l’Université McMaster et à Hamilton Health Sciences, au Canada.

    « Bilan cohérent »
    Les auteurs y indiquent qu’« il n’est pas invraisemblable d’estimer que jusqu’à 186 000 décès, voire plus, pourraient être imputables au conflit actuel à Gaza ». Pour parvenir à ce chiffre, ils ont considéré que « les conflits armés ont des conséquences sanitaires indirectes au-delà des dommages directs causés par la violence » et appliqué une « estimation prudente » de quatre morts indirectes pour un mort direct, en se basant sur le chiffre de 37 396 morts enregistré le 19 juin par le ministère de la Santé de Gaza.
    Le 11 juillet, le média #France 24 avait consacré un article à cette publication « largement accusée d’être partiale, car elle s’appuie sur une méthode de calcul douteuse et des estimations hypothétiques » ou au contraire « bien accueillie par d’autres et largement partagée pour exprimer son soutien à la population de Gaza ». « Par exemple, Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens, l’a partagée sur son compte X comme preuve de ce qu’elle a décrit comme “neuf mois de génocide” se déroulant à Gaza », soulignait l’article.
    Jean-François Corty, médecin humanitaire et président de l’ONG Médecins du Monde, interrogé par France 24, avait estimé que « le bilan de 186 000 morts évoqué par “The Lancet” est cohérent avec la situation sanitaire, militaire et géopolitique due au blocus maritime, aérien et terrestre imposé à la bande de Gaza ».
    Les chiffres du ministère de la santé de Gaza sont basés sur les morts identifiés, expliquait-il, « sans prendre en compte tous les morts laissés sous les décombres des bombardements, ni les victimes indirectes décédées par manque de soins ou d’accès aux soins, ou du fait d’avoir été transportées vers un centre de santé ».

    Pour Yann Bisiou, maître de conférences en droit, « ni l’appel au boycott ni la référence au “Lancet” ne sont en eux-mêmes intolérables ». Sur X, il a estimé qu’« on peut contester les propos de ce collègue, critiquer le manque de fiabilité de ses sources ou l’absence de critique du Hamas, mais pas le sanctionner pour ces propos ».

    C’est il me semble grâce à ce contractuel que L’imMonde évoque l’évaluation du nombre de décès à #Gaza en raison de la guerre menée par #Israël.

  • Incendie d’une église à Saint-Omer : le suspect, récidiviste, mis en examen
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/04/incendie-d-une-eglise-a-saint-omer-le-suspect-recidiviste-mis-en-examen_6304

    Lors de son procès pour l’incendie des quatre églises du Pas-de-Calais en janvier 2022, l’homme avait expliqué avoir agi « à cause de [son] passé » : abandonné par ses parents et confié à une famille d’accueil, il avait raconté avoir été « violé » par son père adoptif « de 5 ans à 6 ans et demi ». « A chaque fois que j’écoute la télé et tout ça, les curés sont des pointeurs [pédophiles]. Voilà pourquoi je m’en prends aux églises », avait-il déclaré. Selon le psychiatre qui l’avait alors examiné, le prévenu présentait une « réelle souffrance psychique » et « cherchait à être en prison car il s’y sent plus en sécurité qu’à l’extérieur ». Selon le procureur Guirec Le Bras, le mis en cause n’a pas reproduit de déclarations de cette nature après son interpellation pour l’église de Saint-Omer.

    [...]

    L’incendie de cette église a suscité une vive émotion sur les réseaux sociaux. Le patron de X et Tesla, Elon Musk, a lui-même relayé lundi sur le réseau social un message complotiste accompagné d’une vidéo du clocher en feu, s’interrogeant sur le caractère criminel du sinistre. Toujours sur X, le maire de Saint-Omer, François Decoster, lui a envoyé en retour le lien vers la cagnotte.

    #Église #VSS #incendie

  • Jean-Christophe Cambadélis condamné pour détournement de fonds publics
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/04/jean-christophe-cambadelis-condamne-pour-detournement-de-fonds-publics_63039

    Reconnu coupable d’avoir, entre 2015 et 2017, usé à des fins personnelles plus de 100 000 euros issus de son enveloppe de frais de mandat, l’ancien député de Paris est condamné à huit mois de prison avec sursis et 60 000 euros d’amende. Il annonce faire appel.

  • Des avocats contestent la capacité de Darmanin à prendre des Micas en période de gestion des affaires courantes
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/03/des-avocats-contestent-la-capacite-de-darmanin-a-prendre-des-micas-en-period

    Le ministre de l’intérieur, aujourd’hui démissionnaire, a pris 559 mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance à la faveur des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

    (...)

    Chose rare, le ministre de l’intérieur a prononcé des Micas visant des personnes ni condamnées ni même mises en examen, sur la seule foi de « notes blanches » (non signées ni sourcées) des services de renseignement jointes aux demandes.

    (...)

    Ces avocats sont des billes. C’était urgent, donc c’était légal. C’est le Préposé aux Rafraîchissements des Services du Premier Ministre qui a pondu une note à ce sujet, et fort naturellement, le Conseil Constitutionnel n’a rien trouvé dans la Constitution pour remettre en cause la légalité de cette note. D’ailleurs, à priori, les prochaines QPC seront directement traitées par ce préposé.

    • ils comptent faire quoi les avocats, à part contester ? En l’état, ça fait de la pub pour Gérald « Punisher » Darmanin l’Intouchable de la République. Et les Micas sont exécutées, tactique du fait accompli comme d’hab. Qu’ils viennent me chercher.

  • Naufrage dans la Manche : au moins douze morts près de Boulogne-sur-Mer, Gérald Darmanin réclame un « traité migratoire » entre Londres et l’UE
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/03/traversees-de-la-manche-plusieurs-morts-a-la-suite-du-naufrage-d-une-embarca

    Naufrage dans la Manche : au moins douze morts près de Boulogne-sur-Mer, Gérald Darmanin réclame un « traité migratoire » entre Londres et l’UE
    Le Monde avec AFP
    Il s’agit du pire naufrage dans la Manche depuis le début de l’année 2024. Selon le dernier bilan provisoire, douze personnes sont mortes, deux sont portées disparues et plusieurs autres se sont blessées, mardi 3 septembre, dans le naufrage d’une embarcation de migrants près de Boulogne-sur-Mer, a fait savoir le ministre de l’intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin.« Tous les services de l’Etat sont mobilisés pour retrouver les disparus et prendre en charge les victimes », a-t-il écrit sur X, faisant savoir qu’il se rendrait sur place, « auprès des élus et des secours ». Depuis Boulogne-sur-Mer, Gérald Darmanin a appelé en début de soirée à « rétablir une relation migratoire classique avec notre ami et voisin » britannique, par « un traité migratoire entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne ».
    Estimant que les victimes sont « sans doute des personnes de la Corne de l’Afrique », le ministre de l’intérieur démissionnaire a déclaré que ceux qui tentent la traversée de la Manche le font pour « rejoindre une famille, pour y travailler parfois dans des conditions qui ne sont pas acceptables en France ». Ces gens « veulent partir en Grande-Bretagne, et ce ne sont pas les dizaines de millions d’euros que nous négocions chaque année avec nos amis britanniques et qui ne payent qu’un tiers de ce que nous dépensons, nous », qui feront cesser les départs clandestins, a-t-il poursuivi.
    Mardi après-midi, la préfecture maritime de la Manche a déclaré avoir pris en charge 65 naufragés, dont 12 ont été déclarés morts en mer. Plusieurs autres, dans un état grave, ont été hospitalisés. Un peu plus tôt, elle avait annoncé qu’au moins dix personnes étaient mortes lors de cette tentative de traversée de la Manche, après que leur embarcation clandestine s’est disloquée au large du cap Gris Nez, précisant qu’il s’agissait d’un bilan « provisoire ». Dix personnes récupérées par les secours au large de Wimereux (Pas-de-Calais) sont en « urgence absolue », a précisé la préfecture auprès de l’agence Reuters.
    Un navire affrété par l’Etat, le Minck, avait repéré l’embarcation en difficulté – qui comptait plus de soixante personnes à son bord –, se portant à son secours dès que celle-ci s’est disloquée, a expliqué le lieutenant de vaisseau Etienne Baggio à l’Agence France-Presse (AFP). Outre le Minck, des hélicoptères des pompiers et de la marine, deux bateaux de pêcheurs et des navires militaires sont mobilisés pour l’opération, toujours en cours. Les recherches se poursuivent, tandis que les bateaux ayant pris en charge des victimes sont en train de les ramener à Boulogne-sur-Mer.
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    La ministre de l’intérieur britannique, Yvette Cooper, a qualifié, mardi, la mort de ces migrants « d’affreuse et profondément tragique ». « Les gangs à l’origine de ce trafic effroyable et sans scrupules de vies humaines entassent de plus en plus de personnes sur des canots pneumatiques de moins en moins en état de naviguer, et les envoient dans la Manche même par très mauvais temps », a-t-elle déclaré dans un communiqué. Avant d’ajouter : « Rien ne les intéresse à part les profits qu’ils en tirent. »
    Avec le naufrage de mardi, au moins 37 personnes ont perdu la vie dans ces traversées depuis janvier 2024, ce qui en fait l’année la plus meurtrière depuis le début du phénomène des bateaux de fortune sur la Manche. En 2021, 30 migrants avaient péri dans la Manche dont 27 dans un même naufrage, au mois de novembre.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Migration : les traversées de la Manche en hausse
    Selon les autorités britanniques, les traversées illégales de la Manche vers le Royaume-Uni ont atteint un nombre sans précédent au premier semestre 2024, recensant depuis janvier 21 615 migrants arrivés sur leur sol par ce moyen. En tout, près de 136 000 personnes ont traversé la Manche au départ de la France sur ces radeaux de fortunes, depuis que le Royaume-Uni a commencé à comptabiliser ces arrivées en 2018. Le phénomène s’est développé en réponse au verrouillage croissant du tunnel sous la Manche et du port de Calais pour enrayer les intrusions de migrants.
    Les drames se sont notamment succédé depuis le début de l’été, alors que les traversées sur des bateaux de fortune ont été plus nombreuses, et les embarcations, toujours plus chargées. Entre le 12 et le 19 juillet, six migrants sont morts dans trois naufrages distincts, les embarcations étant surchargées : quatre le 12 juillet, une femme érythréenne le 17 juillet, puis un homme le 19. A la fin de juillet, une jeune femme de 21 ans est morte écrasée sous le poids d’autres passagers d’un canot surchargé, et deux autres migrants sont morts dans un naufrage le 11 août, au large de Calais.
    Charlotte Kwantes, de l’association d’aide aux migrants Utopia 56, a dénoncé auprès de l’AFP une politique de « répression policière » sur le littoral français « complètement inefficace (…), qui conduit à des incidents et à des drames (…) à répétition », ajoutant : « Cela fait deux mois et demi qu’il y a quasiment toutes les semaines des morts dans la Manche. » Le directeur général de l’association britannique Refugee Council, Enver Solomon, a appelé à « améliorer les accès légaux pour ceux qui cherchent à se mettre en sécurité », arrivant notamment d’Afghanistan, de Syrie ou du Soudan. « Le renforcement des mesures de sécurité sur le littoral français a entraîné des traversées de plus en plus périlleuses, depuis des points de départ plus dangereux, dans des embarcations toujours plus fragiles et surchargées », a-t-il déploré. Arrivé au pouvoir au début de juillet, le nouveau premier ministre britannique, Keir Starmer, a annoncé vouloir accélérer le traitement des dossiers de demandeurs d’asile tout en durcissant la lutte contre les passeurs, afin de « renforcer » les frontières.

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  • Je te rappelle cette émouvante question que se posait Le Monde le 28 mai dernier : Comment économiser 683 millions d’euros ? Le défi du ministère de l’éducation nationale

    Si le ministère a identifié de potentiels « gisements d’économie » pour environ 550 millions d’euros, il ignore encore où trouver les 130 millions restants.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/28/comment-economiser-683-millions-d-euros-le-defi-du-ministere-de-l-education-