• Le FN Va-t-il Faire Tomber Les Murs ? | Derrière Le Front | Francetv Info
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    D’autres après Bruno Mégret ont tenté d’influer la ligne du FN. Pour certains - et encore plus aujourd’hui dans la perspective d’un second tour affichant la présence de Marine Le Pen -, une potentielle victoire ne peut s’obtenir qu’au prix de l’ouverture… à droite. Paul-Marie Coûteaux, ancien président du Siel (Souveraineté, Identité et Libertés) et jadis conseiller de Marine Le Pen, a essayé en vain d’exposer la viabilité de cette stratégie à Marine Le Pen : « La vraie dédiabolisation passait, sinon par des alliances d’états-majors, du moins par des liens avec des personnalités et des groupes de la droite ‘’classique’’ comme Dupont-Aignan, Villiers ou la nébuleuse de la Manif pour tous. Dieu sait combien de dîners j’ai organisé chez moi pour mettre Marine Le Pen en relation avec ces milieux. Mais j’ai vite compris qu’elle n’avait aucun intérêt pour cette stratégie. Sa ligne c’est ‘’ni droite, ni gauche’’ : pour elle la droite, c’est le monde du fric et des cathos, avec lesquels elle n’a aucune affinité ». Il s’est rapproché aujourd’hui de François Fillon auprès duquel il maintient cette tentative d’union des droites entre LR et le FN.

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  • Une « dédiabolisation » En Panne ? | Derrière Le Front | Francetv Info
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    Le « roman national » frontiste

    La « dédiabolisation » frontiste marque-t-elle un coup d’arrêt à moins de deux semaines du premier tour de la présidentielle ? Marine Le Pen s’est certainement installée dans une voie où elle ne désirait pas aller. Certes, ses précisions ultérieures soulignent une rupture. Mais en niant la responsabilité de l’État français dans la rafle du Vel d’Hiv, ses paroles s’inscrivent fondamentalement dans la réécriture d’une histoire. Les faits historiques sont établis : c’est la police française qui s’est chargée d’arrêter, ce 16 juillet 1942, plus de 13 000 enfants, femmes et hommes juifs pour être conduits dans les camps d’extermination nazis.

    L’histoire qu’entend écrire le FN ambitionne avant tout de glorifier un passé et de rejeter une « repentance » considérée comme permanente. La Seconde Guerre mondiale et la Guerre d’Algérie sont particulièrement visées. Et sur ce point, si la gestion peut être différente, la filiation avec le FN de Jean-Marie Le Pen existe. La question est de savoir quelles sont les empreintes mémorielles qui peuvent s’inscrire dans le capital historique du Front national ? Lors de la débaptisation de la « Rue du 19 mars 1962 Fin de la Guerre d’Algérie », Julien Sanchez était ferme sur ce point. Ses mots n’étaient pas anodins : il faut « effacer ce choix-là » et « donner un nom qui rappellera la vraie histoire et qui ne blessera personne ». Par son geste, le maire de Beaucaire entendait vouloir « rétablir la vérité » sur cette partie de l’histoire de France.

    L’entreprise frontiste se situe là : changer des plaques de noms de rue et nier la responsabilité de l’État français dans la rafle du Vel d’Hiv équivalent à revenir sur certaines parties « sensibles » de l’histoire. Dernièrement, la présidente du FN regrettait que « 80% de l’enseignement sur la Seconde Guerre mondiale soit consacré à la collaboration ». Ce dimanche, elle n’a fait que poursuivre la logique et ébaucher une partie de la trame de ce « roman national » frontiste : « En réalité, on a appris à nos enfants qu’ils avaient toutes les raisons de la critiquer, de n’en voir peut-être que les aspects historiques les plus sombres. (…) Donc, je veux qu’ils soient à nouveau fiers d’être Français ».

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