Tournés vers l’individu, l’esprit, l’émancipation, la créativité, les hippies vont rapidement s’approprier la technologie, grâce à des personnes qui font le lien entre ces communautés et la recherche informatique. Parmi les Merry Pranksters, il y a notamment Stewart Brand, qui amène, selon la biographie écrite par Fred Turner, le LSD dans les laboratoires de recherche informatique du Stanford Research Institute, mais aussi introduire la micro-informatique chez les hippies et l’associer étroitement à la consommation de LSD.
En 1995, ce penseur de la contre-culture américaine, devenu un cowboy nomade, écrivait dans Time magazine un article intitulé “Nous devons tout aux hippies” dans lequel il déclarait : “Oubliez les manifestations contre la guerre, Woodstock et les cheveux longs. Le véritable héritage des années 1960, c’est la révolution informatique.” Et c’est le moins qu’on puisse dire.