Florian Philippot : ce que cache le vernis de la « dédiabolisation du FN »

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    Le vice-président du Front national a fait entrer au parti des anciens de la gauche souverainiste. C’est ce que révèle Le Monde dans une longue enquête consacrée au plus proche conseiller de Marine Le Pen. C’est lui qui a initié le tournant vers une ligne nationale-républicaine du parti.

    Une formation souverainiste

    Florian Philippot est “le leader d’une petite troupe persuadée de pouvoir couper le parti de son passé et d’en faire une simple formation souverainiste” écrit Le Monde. Pour cette frange de militants, souvent venus de la gauche, c’est l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen et de son bras droit, en 2011, qui marque le début de la véritable histoire du parti, martèle le quotidien.

    Supposé incarner l’aile modérée, il a fait entrer au parti des personnalités diverses, au parcours parfois plus radical que l’on en pourrait le penser. Bertrand Dutheil de La Rochère, bras-droit de Florian Philippot et dirigeant du Rassemblement Bleu Marine, est un ancien communiste. Il a dirigé le MRC de Jean-Pierre Chevènement avant de rejoindre le camp frontiste en 2011. Mais auprès du Monde, il refuse de prendre position quant à l’antisémitisme d’Alain Soral, le conseiller de Marine Le Pen en 2007, plusieurs fois condamné pour contestation ou apologie de crime contre l’humanité.

    “Je n’ai jamais vu Soral, explique-t-il. Je constate juste que David Rachline est directeur de campagne. Quand on me dit que Soral est antisémite, et que David est ou était proche de Soral, je dis : ‘Ah bon ?‘”. Le père du maire de Fréjus était de confession juive.

    Des anciens militants radicaux

    Dans l’équipe proche de Florian Philippot, on trouve aussi Alain Avello. Aujourd’hui président du collectif Racine (qui vise à implanter le parti chez les enseignants), il a milité pour Egalité et Réconciliation, l’association d’Alain Soral.

    “J’ai adhéré un an à Egalité et réconciliation. Je ne suis jamais allé à aucune réunion. Il faut faire le distingo entre le Soral de 2008 et celui d’aujourd’hui. Il avait suscité un certain espoir, il avait un discours social”, affirme-t-il au Monde.

    Pourtant, le polémiste antisémite avait déjà été condamné en 2008 par la cour d’appel de Paris pour incitation à la haine raciale.

    Dans son sillage, on trouve aussi la députée européenne FN Sophie Montel. Dans les années 1990, l’élue a milité pour Terre et peuple, un courant identitaire. Elle aurait même défendu “sans trembler les propos de Jean-Marie le Pen qui affirmait ne pas croire à ‘l’égalité des races’”, explique le quotidien.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN