/8307041lpw-8307051-article-seconde-guer

  • Des archives inédites sur les nazis vont être rendues publiques -
    Le Point | Par 6Medias | Modifié le 18/04/2017 à 21:13
    http://www.lepoint.fr/histoire/des-archives-inedites-sur-les-nazis-vont-etre-rendues-publiques-18-04-2017-2

    Des documents historiques. Plus de soixante-dix ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, des archives de la Commission des crimes de guerre de l’ONU datant de 1943 vont être rendues publiques par la Wiener Library de Londres, une institution consacrée à l’étude du génocide juif, raconte The Guardian. Et leur contenu pourrait être « en mesure de réécrire des chapitres cruciaux de l’histoire », selon l’archiviste de la Wiener Library.

    Ces documents mettent en lumière le fait que les Alliés étaient au courant de l’ampleur de l’Holocauste dès décembre 1942, alors que « les historiens pensaient que les Alliés avaient découvert les camps d’extermination au moment où ils les avaient découverts », explique Dan Plesch à The Independant . Ce chercheur britannique, qui a eu accès à ces documents pendant dix ans, en amont de leur ouverture au public, publie cette semaine un livre sur le sujet.
    Le cynisme des alliés

    La date de 1942 était connue depuis longtemps des historiens, mais les archives de l’ONU en fournissent une preuve tangible. On y apprend également que les États-Unis, la Russie et le Royaume-Uni estimaient dès ce moment-là qu’au moins deux millions de juifs avaient été assassinés par les nazis, et que cinq millions de plus risquaient à leur tour d’être tués par le régime d’Hitler. D’autres documents montrent que le gouvernement polonais en exil délivre des descriptions très précises des camps de concentration d’Auschwitz et Treblinka.

    Malgré ces informations, les Alliés ont peu œuvré pour sauver les juifs de la catastrophe. Un autre document, de mars 1943, rappelle cruellement cette réalité. L’un des ministres du cabinet de guerre de Winston Churchill, le vicomte Cranborne, y déclare que les Juifs ne devaient pas être considérés comme "un cas particulier" et que le Royaume-Uni accueillait déjà trop de réfugiés.