Que cache l’engouement pour les relocalisations ?
►http://www.monde-diplomatique.fr/2012/03/DUMENIL/47487
On retrouve ici la question salariale. Un mécanisme essentiel fut la pression exercée, en Allemagne même, sur les coûts salariaux (salaires et cotisations sociales). Elle a été particulièrement forte et concentrée sur les bas salaires. La part des travailleurs considérés comme « à bas salaire » dans ce pays n’a cessé d’augmenter depuis la fin des années 1990, manifestant une segmentation croissante du salariat (5) — il faut d’ailleurs certainement relier à ces évolutions la hausse spectaculaire du nombre de travailleurs « indépendants » en Allemagne, une autre forme de segmentation et de précarisation du travail. Les cotisations sociales ont été sévèrement réduites à la veille de la crise. La France fut elle aussi affectée par un ralentissement de l’augmentation des dépenses salariales, mais dans des proportions moindres : le coût salarial réel moyen (6) augmenta de 3,5 %, alors qu’il baissait de 1,5 % outre-Rhin entre 2003 et 2007.
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