• Libération.fr – Génération identitaire à découvert
    http://www.liberation.fr/apps/2017/04/generation-identitaire-a-decouvert

    Partout en France, les candidats du Front national aux scrutins locaux font appel aux identitaires. A Paris, c’est Philippe Martel qui leur demande de l’aide lors de sa candidature aux municipales dans le XVIIIe arrondissement. « Je m’étais dit que je trouverai des militants du FN pour coller… Que dalle ! Eux, ils m’ont dégoté un local dans le quartier pour entreposer mon matériel de campagne. Puis ils ont boîté, distribué des tracts etc. », se souvient cet ancien directeur de cabinet de Marine Le Pen. Il inscrit même Hugues Roul, le chef de file des identitaires parisiens, sur sa liste électorale. Martel sous-traite aussi sa communication sur le Web à l’agence Janus. Celle-ci a été cofondée par Damien Rieu, alors porte-parole de Génération identitaire et désormais étoile montante du parti.
    Julien Langella, Antoine Baudino, Clément Martin… Plusieurs anciens représentants de Génération identitaire sont désormais au service d’élus du Front national. Y compris le premier d’entre eux, Philippe Vardon. A l’origine de la création du mouvement de jeunesse, il est désormais membre de l’équipe de campagne de Marine Le Pen pour la présidentielle. Une photo de la présidente du Front national trône d’ailleurs dans le siège de l’organisation, le bar lyonnais La Traboule. Elle est dédicacée de sa main : « Pour la Traboule, très cordialement. »
    Au sein du parti, les identitaires sont surnommés les trotskystes, en référence au courant communiste adepte de l’entrisme. « Il y a la politique mainstream avec ses débats, chiant à la mort. Et il y a la politique moins connue, celle des mouvements de jeunes, de l’activisme. Une fois qu’ils acceptent les règles du jeu, ils peuvent passer à autre chose », justifie-t-on dans l’entourage de Marion Maréchal-Le Pen. Leur influence est d’autant plus importante que le FNJ, le mouvement de jeunesse officiel du parti, serait en perte de vitesse. Philippe Martel abonde : « Génération identitaire séduit beaucoup plus. Ils font des trucs que le FNJ est incapable de faire, comme occuper le toit de la mosquée de Poitiers, parce que cela mouillerait le Front d’un point de vue légal. »

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

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    A La Citadelle, tous les codes de l’extrême droite sont en vigueur. Ses membres se serrent la main au niveau de l’avant-bras – un salut emprunté à la Rome antique et remis au goût du jour par le Grece (Groupement de recherche et d’études sur la civilisation européenne) dans les années 70. Ils ont un brojanica au poignet. Ce bracelet à perles, porté par les chrétiens orthodoxes, est vendu lors des événements identitaires afin de récolter des fonds pour les Serbes du Kosovo. Une minorité en terre d’islam à laquelle ils s’identifient. « En plus cela donne un côté hippie-chic », s’amuse le patron de La Citadelle. D’autres portent des polos Fred Perry ou Stone Island, deux marques casual popularisées par les hooligans anglais désireux de passer inaperçus en tribune.

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  • Libération.fr – Génération identitaire à découvert
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    Génération identitaire est le dernier avatar de la mouvance identitaire, après le Bloc identitaire et les Jeunesses identitaires, aujourd’hui inactifs. Sa stratégie : avancer masqué derrière des prétextes culturels. Son objectif : distiller la peur de l’islam et des immigrés. Leurs effectifs grandissent en même temps que le FN engrange les résultats électoraux. Lors de la première édition, il y a douze ans, ils étaient une trentaine de participants à marcher dans Paris. En 2012, ils réunissaient près de 400 personnes alors que le FN obtenait le score inédit de 17,9% à l’élection présidentielle.

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