Alain Souchon - Putain ça penche (Clip officiel)

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  • Lire absolument : Emmanuel Macron, un putsch du CAC 40 – Aude Lancelin
    https://audelancelin.com/2017/04/20/emmanuel-macron-un-putsch-du-cac-40

    La presse n’ayant quoiqu’il en soit pas été très empressée à fournir la Carte du Tendre permettant de s’orienter dans les relations entre Macron et les tycoons français, les lecteurs vraiment obstinés auront dû se contenter durant toute cette campagne de rabouter des petits cailloux épars. Une enquête particulièrement bien informée de « Vanity Fair » sur la reine de la presse people, Michèle Marchand dite « Mimi », levait début avril un coin du voile sur les dîners privés organisés entre Xavier Niel et le couple Macron un an avant la présidentielle. « Quand lors d’un dîner avec les Macron, j’ai entendu Brigitte se plaindre des paparazzis, explique ainsi tranquillement Niel à « Vanity Fair », je lui ai naturellement conseillé Mimi. » Et la journaliste Sophie des Déserts de préciser que c’est le patron du groupe « Le Monde » qui organisa la rencontre à son domicile. Un hôtel particulier du Ranelagh, où il réside avec la fille de Bernard Arnault, patron de LVMH et autre grand fan du petit prince Macron, dont le CAC 40 voulait faire son loyal gérant élyséen.

    Pourquoi aucun grand titre de la presse n’a-t-il trouvé utile d’enquêter sur ce genre de connivences menaçantes ? Pourquoi a-t-on eu au contraire l’impression étrange d’assister pendant toute cette campagne à un putsch démocratique au ralenti, avec un terrible sentiment d’impuissance ? Davantage qu’une intuition, c’est une certitude : si Emmanuel Macron devait être élu à la Présidence de la République, on se réveillerait en mai avec une nouvelle nuit du Fouquet’s, des révélations feuilletonnées sur toutes sortes de grands donateurs, des histoires de premier cercle rappelant les pires heures du sarkozysme, de collusions d’une ampleur inédite entre très gros intérêts industriels, médiatiques et financiers. Partout l’argent rode autour de cette candidature, tout le monde le sait. Lorsque les conditions concrètes qui ont présidé à cette mise sur orbite sortiront enfin dans la presse, post festum, car elles finiront par sortir, ces choses là finissent toujours par sortir, les Français n’auront alors plus que leurs yeux pour pleurer. Entre temps, l’ISF sur les grands patrimoines financiers aura été supprimé, le code du travail ravagé à coups d’ordonnances, les services publics sévèrement amputés, les dividendes toujours mieux reversés. Un véritable continent oligarchique est là encore à demi-englouti, prêt à surgir sous nos yeux le 8 mai prochain, et personne n’a jugé bon jusqu’ici de le dévoiler aux citoyens. Surtout pas ceux dont c’est en théorie le métier, à savoir les journalistes. Au moment où ces lignes s’écrivent j’aperçois la pétition d’absurdité que celles-ci recèlent : comment la presse entre les mains de ces messieurs pourrait-elle enquêter sur sa propre nocivité et a fortiori sur la leur ?

    • Comment se fait-il que dans de grandes rédactions comme « l’Obs » ou « Le Monde », on ne puisse identifier aucun titulaire de carte de presse se réclamant à visage découvert des idées de la « France Insoumise », quand tant de leurs confrères brament sans vergogne leur macronisme sur les réseaux sociaux ? N’est-il pas prodigieux que, dans des journaux se réclamant encore de la gauche, on ne puisse trouver nulle expression, sorti de l’espace dédié aux tribunes extérieures, en faveur d’un ex-sénateur mitterrandiste ne faisant somme toute rien d’autre que de se réclamer des fondamentaux historiques du socialisme ? Hélas j’en connais les raisons. Ce sont déjà celles que je donnais dans le « Monde libre ». Toutes les idées sont tolérées dans ces rédactions-là où, non sans stupéfaction, j’ai par exemple pu entendre un chef de service défendre le programme économique de François Fillon comme étant le meilleur d’entre tous début 2016. Toutes les idées, oui, sauf celles de la gauche debout contre le néolibéralisme.

    • Un des commentaires :

      Gilles
      En avril 2013, il y a seulement 4 ans exactement, le jeune Emmanuel Macron n’avait même pas encore été ministre, seulement secrétaire général adjoint de la Présidence de la République. Autrement dit, pour la population de citoyens-électeurs, un total inconnu…. Et pourtant, dans son classement des « 100 leaders économiques de demain », l’Institut Choiseul installe alors en avril 2013 le jeune Macron non pas en numéro 99 , non pas en numéro 50, même pas en numéro 25, en numéro 10, ou en numéro 3…. mais en numéro 1 du classement ! Wow, lui qui n’a alors jamais vendu une boite de trombones ! Soit ils ont eu un putain de sacré flair, avec 1 chance sur 100 en misant sur un inconnu qui signe des parapheurs, vraiment trop fort… Ou bien c’est le moment où les pouvoirs en place qui se fichent complètement des histoires de droite et de gauche ont décidé de fabriquer le produit Macron et de le lancer sur le marché… Si quelqu’un peut expliquer cette apparition miraculeuse, ou cette immense clairvoyance de l’Institut Choiseul ?

      http://www.lefigaro.fr/societes/2013/04/25/20005-20130425ARTFIG00679-les-100-leaders-economiques-de-demain.php

      Effectivement :

      Emmanuel Macron, numéro 1
      Lors de sa prise de fonction, Emmanuel Macron (35 ans), secrétaire général adjoint de la présidence de la République, s’est présenté comme « employé de banque ». Cela a fait sourire, venant de la part de l’un des plus brillants - et des plus jeunes - associés de la banque Rothschild. Sciences-Po, l’ENA (Inspection des finances), un goût prononcé pour la philosophie (il a été secrétaire particulier de Paul Ricoeur), une parfaite connaissance des rouages de l’économie, d’évidentes qualités intellectuelles... « Nous avons le meilleur avec nous », dit-on de lui dans l’entourage de François Hollande.

      Le meilleur employé de banque de la place me fait penser à cette chanson :

      Putain ça penche
      On voit le vide à travers les planches


      Alain Souchon - Putain ça penche
      https://www.youtube.com/watch?v=EGuf84uN2MI

      Les managers ne font pas peur qu’à moi (ou était-ce pour le dérider ?)