• Electorama (Le Monolecte)
    http://blog.monolecte.fr/post/2012/04/20/Electorama

    Encore quelques secondes d’attention, et chacun comprendra que si la richesse est effectivement produite par le travail de la base, il n’est pas du tout nécessaire, il est même carrément contre-productif de continuer à arroser les sommets. Et pourtant, nous continuons à voter pour ceux qui installent les plus gros pipelines vers le haut, juste parce qu’ils ont réussi à nous faire croire que la base, ce sont les autres, plus loin, en dessous et que chacun de nous n’a aucun intérêt à ce que l’on démonte la pyramide et qu’on en fasse un fort joli terre-plein central, avec une carafe par personne. Ils arrivent donc à nous faire avaler depuis plus de 30 ans que si la situation se dégrade, c’est parce que nous ne nous sommes pas encore assez serré la ceinture, parce que nous ne pompons pas encore assez fort et que nous n’envoyons toujours pas assez de fluide en haut. En fait, il suffit de s’informer un peu en dehors des mass media au service de la minorité confiscatrice, et il redevient brutalement extrêmement simple de savoir pour quoi voter ! (...) Source : Le Monolecte

  • Electorama - Le Monolecte
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    Donc ma grand-mère a toujours voté pour le PS, même si, des fois, elle était un peu tentée par les nationalistes, parce que quelque part, en plus des riches, elle se sentait souvent spoliée par les étrangers. Je pense que vers la fin, elle aurait voté FN. J’ai remarqué que plus les gens vieillissent et plus ils donnent du gîte sur la droite. Et ma grand-mère, elle a beaucoup, beaucoup vieilli. Comme elle n’a jamais accumulé le petit pactole que les plus frugales des prolétaires pouvaient espérer amasser au terme d’une vie de labeur et de sacrifices, j’en déduis qu’elle gîtait plus par racisme et conservatisme que par réelle conscience de classe. Je dirais même qu’à l’instar d’une large partie du monde des travailleurs, sa conscience de classe, pourtant si limpide pendant les 70 premières années de sa vie, a fini par se diluer dans une certaine propagande matérialiste et xénophobe. Le problème avec cette capitalisation des voix par la ride, c’est qu’elle s’accompagne de divers degrés de sénilité dont le plus intéressant à mes yeux, c’est qu’il arrive toujours un moment où le vieux en voie de fascisation et de momification avancées finit par ne plus avoir les ressources neuromotrices nécessaires pour se traîner jusqu’aux urnes.
    C’est un peu grâce à ça que ma grand-mère a voté PS toute sa vie.