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  • Australie : Une cyberattaque contre des parlementaires menée par un pays étranger, selon le Premier ministre
    https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KCN1Q70GD/australie-une-cyberattaque-contre-des-parlementaires-menee-par-un-pays-etr

    SYDNEY (Reuters) - Un gouvernement étranger a vraisemblablement mené une cyberattaque visant les parlementaires australiens en s’introduisant dans les réseaux informatiques des principaux partis politiques du pays, a déclaré lundi le Premier ministre Scott Morrison, sans désigner de suspect.

    En amont des élections fédérales prévues en mai prochain, il a été demandé ce mois-ci aux parlementaires de modifier en urgence leurs mots de passe informatiques après que les services du renseignement ont décelé une cyberattaque contre le réseau informatique du Parlement.

    Les pirates informatiques ont pu ainsi s’introduire dans les réseaux des principaux partis politiques du pays, a dit Scott Morrison en dévoilant les conclusions initiales des enquêteurs.

    « Nos experts informatiques estiment qu’un acteur étatique sophistiqué est responsable de cette activité malveillante », a-t-il déclaré devant le Parlement.

    Le chef du gouvernement n’a pas précisé quelles informations avaient été piratées, mais il a souligné qu’aucun élément ne suggérait une ingérence dans les élections.

    Plusieurs analystes ont désigné la Chine, la Russie et l’Iran comme les plus probables commanditaires de cette attaque informatique.

    #usual_suspects

  • Les impôts directs ont bondi de 25% en sept ans selon l’Ifrap
    https://www.latribune.fr/vos-finances/impots/fiscalite/les-impots-directs-ont-bondi-de-25-en-sept-ans-selon-l-ifrap-807808.html

    Selon la fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques, les impôts directs ont progressé de plus de 63 milliards d’euros, entre 2010 et 2017, pour atteindre 250 milliards d’euros.

    Depuis 2010, les impôts directs qui pèsent sur les revenus et le patrimoine des ménages ont cru de plus de 25% selon une étude du think tank libéral spécialisé dans les politiques publiques Ifrap, relayée par Le Figaro.

    Commandée dans le cadre du grand débat, cette étude s’appuie sur les données de l’Insee et de la direction générale des Finances publiques. Les impôts directs sont ici constitués de la CSG-CRDS, des prélèvements sociaux, de l’impôt sur le revenu et sur les capitaux mobiliers, des taxes foncières et d’habitation, de l’impôt de solidarité sur la fortune le cas échéant, et des droits de mutation à titre gratuit (droits de successions), rappelle le quotidien. Ils s’opposent à la fiscalité indirecte (TVA et les différentes taxes sur les produits dont le carburant) qui n’a pas été prise en compte dans cette étude.

    Après une légère baisse de 16% à 14,8% du revenu de base entre 2000 et 2010, les impôts directs n’ont cessé d’augmenter jusqu’à atteindre 18% du revenu de base en 2017. En sept ans, les impôts directs ont progressé de plus de 63 milliards d’euros, pour atteindre 250 milliards d’euros en 2017, soit une hausse globale de 25,2%.

    Selon la fondation, les 10% de foyers les plus aisés paient 52% de l’ensemble des impôts directs, soit 130 milliards d’euros sur les 250 milliards collectés en 2017. Les 30% de Français les moins aisés contribuent quant à eux à 2% du total des impôts directs.

  • Réforme des retraites : Delevoye propose une indexation sur les salaires
    https://www.latribune.fr/economie/france/reforme-des-retraites-delevoye-propose-une-indexation-sur-les-salaires-807

    Le Haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, se montre favorable à une indexation des retraites sur les salaires et non sur l’inflation, selon un document de travail soumis aux organisations patronales et syndicales dont l’AFP a obtenu copie samedi, confirmant une information des Échos.

    Dans un document d’une vingtaine de pages intitulé "Vers un système universel de retraite", il évoque également la possibilité de mettre en place une « règle d’or » pour ajuster les comptes du système des retraites de manière à garantir leur équilibre «  sur un horizon pluriannuel », et estime qu’il faut prendre en compte les évolutions démographiques (espérance de vie, fécondité, migration).

    Le système actuel d’indexation sur l’inflation présente « l’avantage de ne pas dévaloriser les droits acquis par rapport à l’évolution générale des prix et permet en outre d’octroyer un taux de remplacement à la liquidation plus élevé », souligne M. Delevoye dans ce document. Toutefois, cette indexation peut être un facteur « d’inéquité », en ne valorisant pas « de la même façon les droits acquis en début, au milieu ou en fin de carrière ».

    Une indexation tenant compte de l’évolution des salaires « permettrait de maintenir constant le rythme d’acquisition des droits au cours de la carrière pour un individu moyen », entre autres. Elle permettrait « de faire profiter aux assurés ayant des carrières plates ou heurtées d’une revalorisation des droits tenant compte de l’évolution globale des salaires » et serait « également favorable à une moindre dépendance du système à la croissance ». Il s’était déjà prononcé sur le sujet en octobre 2018, estimant qu’il serait "cohérent" d’indexer les retraites sur les salaires.

  • Gilets jaunes : 52% des Français pensent que le mouvement doit cesser
    https://www.latribune.fr/economie/france/gilets-jaunes-52-des-francais-pensent-que-le-mouvement-doit-cesser-807783.

    D’après un sondage Ifop réalisé pour le Journal du dimanche, seuls 38% des Français interrogés estiment que les Gilets jaunes doivent poursuivre leurs actions. 10% ne se prononcent pas.

    52% des Français estiment que les Gilets jaunes doivent maintenant cesser leur mouvement et leurs actions. C’est ce qu’il ressort d’un sondage réalisé par l’institut Ifop pour le Journal du dimanche. Ils n’étaient que 37% à vouloir l’arrêt du mouvement, lors du précédent sondage Ifop mené les 8 et 9 janvier derniers. L’institut de sondage n’avait jamais mesuré un niveau si faible d’approbation depuis le début du mouvement, il y a trois mois jour pour jour.

    D’après cette enquête, seules 38% des personnes interrogées jugent que les manifestants doivent poursuivre leurs actions et 10% ne se prononcent pas.

    Par ailleurs, plus d’un tiers des personnes interrogées (34%) se déclarent désormais opposées ou hostiles aux manifestants et 16% y sont indifférentes. Lors de la précédente enquête de l’Ifop, réalisée au début du mois, 55% des sondés approuvaient le mouvement et 29% le blâmaient.

    La décrue tendancielle de la mobilisation s’est poursuivie lors de l’acte 14, qui a réuni samedi 16 février 41.500 manifestants, soit 10.000 de moins que le 9 février, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.

    Par ailleurs, la manifestation des gilets jaunes qui s’est tenue à Paris a été marquée par des injures antisémites proférées à l’encontre de l’académicien Alain Finkielkraut. Le parquet de Paris a ouvert une enquête et l’ensemble de la classe politique et intellectuelle a condamné cette agression verbale.

    Le sondage de l’Ifop a été réalisé en ligne du 13 au 14 février auprès d’un échantillon de 1.012 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

  • Assurance : Alan lève 40 millions d’euros pour réinventer le parcours #santé
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/assurance-alan-leve-40-millions-d-euros-pour-reinventer-le-parcours-sante-

    Depuis sa création il y a trois ans, le trublion de l’assurance a levé 75 millions d’euros. La jeune entreprise vise les 100.000 assurés et 100 millions d’euros de primes d’ici à la fin 2020. Alan prévoit de recruter 110 personnes en 2019.

    L’assureur Alan remet le couvert. Seulement dix mois après avoir levé 23 millions d’euros, la startup qui propose une #assurance_santé et prévoyance 100% en ligne à destination des entreprises, officialise ce lundi 18 févrie une nouvelle levée de fonds de 40 millions d’euros. Le tour de table est mené par Index Ventures (déjà au capital d’Adyen, BlaBlaCar, Dropbox, Robinhood ou encore TransferWise) et DST Global (notamment au capital de l’américain Stripe). L’opération porte le montant total des fonds levés depuis sa création, en février 2016, à 75 millions d’euros.

    « Nous n’étions pas en recherche de fonds car nous avons encore beaucoup de trésorerie », assure Jean-Charles Samuelian, dirigeant et cofondateur de la startup, avec Charles Gorintin, l’actuel directeur technique. « Toutefois, nous avons été sollicités par des investisseurs internationaux et cela nous permet d’accélérer nos ambitions. Nous souhaitons devenir le champion européen qui va transformer la santé », poursuit-il.

    Alan a été la première société indépendante à obtenir un agrément d’assureur en 30 ans en 2016 auprès de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR, adossée à la Banque de France). Ses affiches déployées dans le métro parisien promettent « une assurance santé zéro papier et un contrat simple et clair. »
    […]
    De l’autre côté de l’Atlantique, l’assureur 100% digital Oscar Health, positionné sur un créneau similaire, visait le milliard de dollars de primes en 2018. Soutenue entre autres par Alphabet (la maison-mère de Google), la pépite new-yorkaise est valorisée 3,2 milliards de dollars.

  • #Facebook bientôt condamné à une #amende de « plusieurs milliards de dollars » aux #Etats-Unis
    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/facebook-vers-une-amende-de-plusieurs-milliards-de-dollars-aux-etats-unis-

    D’après le Washington Post, la FTC est entrée dans une phase de #négociations avec Facebook. En plus de l’amende liée aux non respect des conditions de protections de ses utilisateurs, la FTC demanderait à Facebook de concéder des changements dans ses pratiques. Facebook serait dos au mur. Si Mark Zuckerberg refuse l’accord, l’affaire devrait finir devant les tribunaux. Mais Facebook s’exposerait à un procès très médiatisé qui ternirait encore son image. De plus, si l’amende paraît énorme, elle doit être relativisée : Facebook a réalisé 6,88 milliards dollars de #bénéfices nets sur le seul dernier trimestre de 2018 .

    #encouragement

  • « Gilets jaunes » : le commerce traverse une mauvaise passe
    https://www.latribune.fr/economie/france/gilets-jaunes-le-commerce-traverse-une-mauvaise-passe-807203.html

    A l’issue d’une réunion avec les représentants des commerçants et des artisans ce mercredi soir, la secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher a signalé que 3.200 dossiers avaient été déposés par les entreprises pour faire une demande de report de cotisations sociales et fiscales. Elle a précisé que le gouvernement fera un nouveau point dans 15 jours avant d’entamer un déplacement à Toulouse ce jeudi pour faire le point avec les commerces de la ville.

  • Reddit lève 300 millions auprès du chinois Tencent : le loup est-il entré dans la bergerie ?
    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/reddit-leve-300-millions-aupres-du-chinois-tencent-le-loup-est-il-entre-da

    Le site web communautaire, connu pour sa grande liberté d’expression et interdit en Chine pour cela, a réussi une méga-levée de fonds de 300 millions de dollars... menée par le géant chinois Tencent. L’objectif : trouver enfin un modèle économique pérenne autour de la publicité et élargir son audience aux passionnés de jeux vidéo. Mais l’influence du nouvel investisseur sur l’esprit et le modèle économique de Reddit inquiète certains utilisateurs.

    Business is business. En quête de fonds pour se développer, la plateforme de discussions et de partage de liens Reddit, qui revendique 330 millions d’utilisateurs par mois et fait partie du Top 5 des sites les plus fréquentés aux États-Unis -derrière Google, YouTube, Facebook et Amazon-, a choisi le géant chinois Tencent pour mener une méga-levée de fonds de 300 millions de dollars (266 millions d’euros). Quitte à fâcher une partie de ses utilisateurs, très attachés à la liberté d’expression, alors que Tencent incarne la censure du gouvernement chinois sur le Net.

    Dans le détail, l’ogre chinois investit à lui seul 150 millions de dollars dans cette Série D (4e levée de fonds institutionnelle). Le reste provient des investisseurs historiques de Reddit, qui sont les fonds américains Sequoia Capital, Fidelity et Tacit, ainsi que le rappeur Snoop Dogg. L’opération fait passer Reddit d’une valorisation de 1,8 milliard de dollars à l’automne dernier, à 3 milliards de dollars aujourd’hui. Au total, le site a levé 550 millions de dollars depuis sa création, en 2005, par Steve Huffman et Alexis Ohanian. Ce dernier est aussi connu pour être le mari de la joueuse de tennis Serena Williams, ce qui a contribué à braquer les projecteurs des médias sur lui et, par effet ricochet, sur Reddit depuis deux ans.

    Depuis que le site spécialisé Techcrunch a révélé, la semaine dernière, le possible investissement de Tencent dans la plateforme, l’inquiétude monte sur Reddit. Le géant chinois est considéré comme l’un des bras armés de la censure de Pékin sur le Net. Tencent dispose d’un empire tentaculaire en étant à la fois le leader mondial du jeu vidéo (League of Legends, c’est lui) et un géant des médias et des réseaux sociaux avec sa messagerie WeChat. Celle-ci revendique plus d’un milliard d’utilisateurs actifs par mois, et s’est imposée comme une véritable porte d’entrée du web, sur laquelle on peut même effectuer des achats en ligne.

  • Régulation du numérique : comment la Californie veut contrer Washington
    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/regulation-du-numerique-comment-la-californie-veut-contrer-washington-8070

    Au fil de trois lois différentes encadrant les pratiques en ligne, le « Golden State » s’est doté en 2018 d’un dispositif juridique sans pareil dans le reste du pays. #Protection_des_données, *neutralité_du_Net, régulation de l’intelligence artificielle : la Californie prend le contre-pied de la ligne officielle à Washington, alors que l’administration Trump était tentée jusqu’ici de déréguler la Toile.

    À coup d’ambitieux projets de loi, la Californie semble déterminée à redéfinir les règles en vigueur sur Internet. Tandis que le gouvernement fédéral prend le parti de déréguler, comme l’illustre la suppression de la loi sur la neutralité du Net, le « Golden State » fait le pari inverse, allant parfois jusqu’à défier ouvertement l’administration Trump. Tout a commencé en juin 2018, lorsque le Golden State a adopté le California Consumer Privacy Act de 2018. Cette loi, qui entrera en application le 1er janvier 2020, est largement inspirée du #RGPD européen, dont elle reprend les grandes lignes : plus grand contrôle des internautes sur leurs données personnelles, possibilité de refuser qu’elles soient employées à des fins commerciales, protections supplémentaires concernant les données des mineurs.

    La Californie ne s’est toutefois pas arrêtée en si bon chemin, et en septembre 2018, le gouverneur Jerry Brown a signé une autre loi encadrant le comportement des « #bots », ces intelligences artificielles conversationnelles simples. Cette régulation, qui prendra effet le 1er juillet 2019, oblige les bots à s’identifier lorsqu’ils communiquent avec des humains en ligne. L’objectif : empêcher que ces agents virtuels ne soient utilisés pour manipuler leurs interlocuteurs en se faisant passer pour des humains, que ce soit à des fins commerciales (vendre un produit) ou politiques (influencer une élection).

    Mais la mesure la plus forte est sans aucun doute celle qui concerne la neutralité du Net, ratifiée en septembre dernier par le gouverneur Jerry Brown. Cette loi, la plus stricte du territoire américain, interdit aux fournisseurs Internet de bloquer ou ralentir les contenus, et de favoriser la bande passante de certains sites ou services au détriment d’autres. Elle restaure dans les grandes lignes la loi sur la neutralité du Net instaurée par Barack Obama en 2015, et abrogée par l’administration Trump en décembre 2017.

  • Le projet de loi anti-Opep refait surface au Congrès américain
    https://www.latribune.fr/economie/international/le-projet-de-loi-anti-opep-refait-surface-au-congres-americain-807056.html

    Aux États-Unis, des parlementaires ont récemment remis sur la table un projet de loi visant à empêcher l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) d’influencer les cours de l’or noir mais risquant aussi de provoquer de forts remous géopolitiques et financiers.

    Le projet de loi baptisé "No Oil Producing and Exporting Cartels Act of 2019" ou #NOPEC a été déposé la semaine dernière à la fois devant la Chambre des représentants et devant le Sénat américain. Cette loi, si elle était adoptée, permettrait aux autorités américaines de poursuivre tout groupe de pays s’accordant pour influencer les prix du pétrole en ajustant leur production. L’idée est d’abaisser in fine le prix de l’essence à la pompe. Pour l’heure, aucune date n’a été fixée pour son examen en séance plénière.

    L’#Opep, et son chef de file l’#Arabie_saoudite, sont directement visés. Le cartel a notamment décidé fin 2016, en association avec plusieurs pays partenaires dont la Russie, de s’imposer des quotas pour tenter de redresser les cours de l’or noir.

    Proposé pour la première fois en 2000, le projet de loi NOPEC réapparaît depuis par intermittence au Congrès américain malgré l’opposition de la Chambre américaine de commerce et de la fédération du secteur pétrolier API. Il n’a toutefois jamais été adopté. Les présidents républicain George W. Bush et démocrate Barack Obama avaient toujours averti qu’ils y mettraient leur veto.

    Le projet de loi apporte à l’administration américaine « un moyen de pression important si les prix devaient grimper », estimaient récemment dans une note les analystes de Barclays.

    Il pourrait aussi fournir « des options législatives pouvant être considérées comme des sanctions au regard du meurtre (du journaliste saoudien Jamal) Khashoggi, des tensions entre la Russie et l’Ukraine et des arrangements que l’Opep et ses partenaires pourraient envisager le mois prochain à Bakou », relevaient-ils.
    Le cartel et ses partenaires doivent discuter en Azerbaïdjan d’éventuels ajustements à l’accord les liant. Donald Trump appelle régulièrement l’Opep, parfois vertement, à ouvrir plus grand les vannes.

    Si le texte devait être adopté, le cartel - Arabie saoudite en tête -, « n’aurait alors plus aucun intérêt à se réserver une marge de manœuvre en cas de troubles », souligne James Williams de WTRG Economics.

    L’Opep maintient en effet depuis plusieurs décennies de quoi augmenter rapidement sa production pour pouvoir maintenir l’offre d’or noir sur le marché mondial, et Ryad est plusieurs fois monté au créneau pour éviter une flambée des prix, au moment des guerres en Irak ou des combats en Libye par exemple. Mais c’est coûteux. Or sans ce coussin de sécurité, « les prix fluctueront au moindre pépin », affirme M. Williams.

    « Toute loi NOPEC soulève le problème des relations entre les Etats-unis et l’Arabie saoudite », rappelle Harry Tchilinguirian de BNP Paribas. Certes les Etats-Unis, grâce à l’essor du pétrole de schiste, sont désormais moins dépendants des importations de pétrole. Mais Ryad reste « la pierre angulaire de la politique étrangère de Donald Trump au Moyen-Orient, en particulier pour tout ce qui concerne l’Iran_ », ajoute-t-il. Et le royaume est un important acheteur d’armes américaines.

    Par ailleurs, « si les prix du pétrole descendaient trop, les revenus des pays du Moyen-Orient chuteraient d’autant et leur population pourrait de nouveau manifester son mécontentement comme lors du Printemps arabe », remarque M. Williams.
    Pour tous ces risques économiques et géopolitiques, l’administration américaine n’aurait pas intérêt, selon lui, à promulguer le texte. Mais, ajoute-t-il, « avec ce président, on n’est jamais certain de rien ».

  • Blanchiment : L’UE va ajouter l’Arabie saoudite à sa liste noire, selon le FT
    https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KCN1PX0ER/blanchiment-l-ue-va-ajouter-l-arabie-saoudite-a-sa-liste-noire-selon-le-ft

    (Reuters) - La Commission européenne va ajouter l’Arabie saoudite et le Panama sur la liste des pays qui représentent un danger pour l’Union européenne du fait de leur laxisme dans la lutte contre le blanchiment d’argent et contre le financement du terrorisme, rapporte vendredi le Financial Times.

    L’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont fait part de leur réticence à l’égard de cette décision, précise le journal, citant des représentants de l’UE.

    Cette liste, basée en grande partie sur les critères du Groupe d’action financière (Gafi) qui a été créé par le G7 pour combattre le blanchiment d’argent, comporte actuellement 16 pays dont l’Iran, l’Irak, la Syrie, l’Afghanistan et le Yémen, va être élargie à plus de 20 pays.

    Deux sources ont déclaré à Reuters le mois dernier que Bruxelles avait ajouté l’Arabie saoudite à un projet de mise à jour de cette liste des pays à risque, en rapport avec les nouvelles règles mises en place en 2017 par la Commission en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et contre le financement du terrorisme.

    (Shubham Kalia à Bangalore ; Jean Terzian pour le service français)

  • M. Macron, le bien public, c’est la liberté d’informer
    https://www.latribune.fr/opinions/editos/m-macron-le-bien-public-c-est-la-liberte-d-informer-806617.html


    DR

    ÉDITO. Qu’Emmanuel Macron invite la presse et les journalistes à faire leur autocritique et à définir un cadre d’autorégulation, pourquoi pas. Mais que l’on imagine créer une sorte de conseil de censure, ou pire, un instrument d’autocensure, nous semble une dérive dangereuse pour la liberté de la presse et potentiellement pour la démocratie.
    Par Philippe Mabille, directeur de la Rédaction.

    Pour se sortir de la crise des « Gilets jaunes », qui en est déjà à son acte XIII ce samedi, Emmanuel Macron est en train d’inventer un nouveau concept politique, la «  délibération permanente  », qu’il a dit préférer, devant quelques journalistes triés sur le volet reçus dans son bureau à l’Élysée, aux «  commentaires permanents  » auxquels on assiste sur les chaînes d’info. Devant les mêmes journalistes, le président de la République, qui ne comprend pas pourquoi les médias donnent à «  Jojo-le-gilet-jaune  » (on admire l’élégance du propos) les mêmes égards qu’à un ministre ou un expert, s’est livré à une longue diatribe contre les médias, prenant des positions assez stupéfiantes.

    En voici quelques lignes, telles que rapportées par Emmanuel Berretta dans Le Point :
    «  Le bien public, c’est l’information. Et peut-être que c’est ce que l’État doit financer (...) Il faut s’assurer qu’elle soit neutre, financer des structures qui assurent la neutralité.  »

    Et Emmanuel Macron de proposer la création d’une sorte de comité (de salut public ?) chargé « avec des garants qui soient des journalistes » (lesquels ? choisis par qui ?), de la « vérification de l’information ».

    À ce stade, lisant cela, il est permis de se le demander : Emmanuel Macron a-t-il complètement «  pété les plombs  » avec la crise des « Gilets jaunes » ?

    Nombre de brillants éditorialistes ont déjà avec talent dénoncé ce plan de mise sous tutelle des médias, à l’exemple de l’excellent « Macron ou la tentation de la Pravda  » d’Étienne Gernelle, le patron du Point. Comment mieux décrire le «  délire orwellien  » dans lequel semble sombrer notre président de la République. Cette idée qu’il existerait une «  vérité  », une «  vérité d’État  » sans doute dans l’esprit du chef de l’État, nous heurte évidemment.

    Il ne s’agit pas de contester que la presse soit parfois critiquable, mais de dénoncer la tentation autoritaire que cela révèle de la part du pouvoir. D’autres ont dit - comme le député Charles de Courson, dont le père résistant a été poursuivi par le régime de Vichy - que la loi «  anti-casseurs  » votée cette semaine au Parlement inquiète, en ce qu’elle modifie l’équilibre des pouvoirs entre l’exécutif et le judicaire, et pourrait, comme les textes qui ont institutionnalisé l’état d’urgence, se révéler un instrument redoutable placé en de mauvaises mains.

    C’est la même chose s’agissant des projets du président à propos de la presse qui viennent après la tout aussi ambiguë loi «  anti-fake news  » censée encadrer les réseaux sociaux et censurer «  le faux  » en période électorale.

    Dernière initiative, qui n’est pourtant pas une fake news, l’ex-ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a confié à l’ex-Pdg de l’AFP, Emmanuel Hoog, la création d’un «  conseil de déontologie de la presse  » financé à hauteur de 1,5 million d’euros par moitié (en fait 49 %) par l’État, une instance destinée, selon ses promoteurs, à «  permettre au citoyen d’obtenir des réponses sur le travail des journalistes en dehors de tout ce qui est encadré par la loi (diffamation, calomnie, injure ou incitation à la haine)  ». La création d’un tel conseil, qui existe dans une quarantaine de pays, est réclamée par Jean-Luc Mélenchon dont on connaît les positions particulièrement amicales à l’égard des journalistes.

    Que les choses soient claires entre nous : qu’Emmanuel Macron invite la presse et les journalistes à faire leur autocritique et à définir un cadre d’autorégulation («  Quelque part, cela doit aussi venir de la profession  », aurait-il dit), pourquoi pas. Mais que l’on imagine créer une sorte de conseil de censure, ou pire, un instrument d’autocensure, nous semble une dérive dangereuse pour la liberté de la presse et potentiellement pour la démocratie. C’est encore plus vrai à un moment où le législateur veut protéger le secret des affaires, au risque de dissuader tout travail d’enquête journalistique, lequel repose sur le secret des sources, et où un de nos confrères, Mediapart, subit la menace d’une perquisition dénoncée par les sociétés de journalistes de tous les médias.

    Que les choses soient bien claires : La Tribune et ses journalistes s’en tiennent à l’article 1 de la loi du 29 juillet 1881 qui dit que «  l’imprimerie et la librairie sont libres  », et qui est en quelque sorte notre Premier amendement au sens de la Constitution américaine. Emmanuel Macron peut chercher toutes les voies de contournement possible, son projet est tout simplement mauvais et ne peut qu’inquiéter tous ceux qui voient avec effroi la crise des « Gilets jaunes » alimenter une tentation autoritaire ou bonapartiste.

    Dans leur livre, désormais traduit en français, La Mort des démocraties (Calmann-Lévy), Steven Levitsky et Daniel Ziblatt, deux chercheurs de Harvard, ont défini quatre signaux d’alerte permettant de reconnaître les autocrates : «  On doit s’inquiéter lorsqu’un politicien
    1) rejette en actes ou en paroles les règles du jeu de la démocratie ;
    2) dénie leur légitimité aux opposants ;
    3) tolère ou encourage la violence ;
    4) affiche une propension à limiter les libertés civiques de l’opposition et des médias.
     »

    Puisqu’Emmanuel Macron nous invite, nous journalistes, à être jugés au regard de la vérité ou du mensonge, prenons-le donc au mot et proposons qu’un conseil de déontologie tout aussi indépendant indique comment évaluer les hommes et les femmes politiques français en fonction de ces quatre critères simples et transparents au sein desquels chacun d’entre eux, lisant ces lignes, pourra aisément se reconnaître.

    À bon entendeur…

  • ADP et l’Etat soufflent : les redevances aéroportuaires 2019 sont validées
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/adp-et-l-etat-soufflent-les-redevances-aeroportuaires-2019-sont-validees-8


    Crédits : © Charles Platiau / Reuters

    Après avoir retoqué la proposition d’ADP d’augmenter ses tarifs de près de 3% en 2019, l’Autorité de supervision indépendante des redevances aéroportuaires (ASI) a homologué jeudi 7 février la deuxième proposition tarifaire du gestionnaire des aéroports parisiens. Un soulagement pour l’État dans la perspective de la privatisation.

    Ouf de soulagement pour d’ADP, mais aussi, dans la perspective d’une privatisation, pour l’État, son principal actionnaire avec plus de 50% du capital. Après avoir retoqué la proposition d’ADP d’augmenter ses tarifs de 2,957%, l’Autorité de supervision indépendante des redevances aéroportuaires (ASI) a homologué jeudi 7 février la deuxième proposition tarifaire du gestionnaire des aéroports parisiens.
    […]
    Pour sa deuxième proposition, ADP avait revu ses prétentions à la baisse en proposant une hausse de 1%. Le groupe aéroportuaire jouait gros. En cas d’un deuxième refus comme c’est le cas à Nice, l’ASI prend la main la fixation des tarifs.
    […]
    Le taux de rémunération des capitaux investis de la deuxième proposition d’ADP est considéré cette fois-ci comme "acceptable", a estimé l’ASI dans un communiqué. « Les nouveaux tarifs des redevances aéroportuaires ne conduisent plus à ce que leur produit global sur le système d’aérodromes dépasse le coût des prestations servies », a notamment précisé l’ASI.

  • Réformes économiques : les Français sévères avec Macron
    https://www.latribune.fr/economie/france/reformes-economiques-les-francais-severes-avec-macron-806663.html

    61% des Français jugent que la politique économique du gouvernement est mauvaise selon le dernier baromètre réalisé par BVA pour La Tribune.

    La colère des Français est loin d’être retombée. Selon le dernier baromètre réalisé par BVA pour La Tribune, la part des répondants ayant un avis négatif sur la politique économique d’Emmanuel Macron s’élève à 61%.

    À l’inverse, seuls 29% des Français la jugent de manière favorable. Malgré ces résultats peu flatteurs pour l’exécutif, l’indicateur de qualité perçue des réformes économiques du gouvernement montre des signes d’amélioration. Après une longue période de détérioration entre mai et décembre dans les enquêtes, le président de la République semble susciter moins de défiance.

    En pleine crise des « gilets jaunes », 75% des Français avaient désapprouvé les choix de la présidence, soit 14 points de plus que le dernier sondage mené cette semaine. L’issue du grand débat organisé sur l’ensemble du territoire pourrait être déterminante pour la poursuite des réformes. En effet, même si selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur, la mobilisation semble perdre du terrain, les « gilets jaunes » ont prévu de se mobiliser pour un acte 13 ce week-end.
    […]
    Par catégorie, ce sont les employés et les ouvriers (66%) qui restent les plus critiques à l’égard de l’ancien ministre de l’Économie. Le mécontentement est aussi particulièrement visible chez les retraités (66%) et dans les communes inférieures à 20.000 habitants (69%). En dépit des annonces en faveur des retraités modestes le 10 décembre dernier, la colère semble toujours présente. La désindexation des pensions a suscité une vive opposition chez les foyers composés de retraités . Selon une récente étude de l’observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), la moitié d’entre eux verront « leur revenu disponible se réduire sous l’effet du quasi gel des pensions de retraite notamment » en 2019. Pour les couples retraités, la perte est évaluée à 390 euros par an en moyenne alors que pour ceux vivant seuls, elle est estimée à 240 euros.

  • Politique des lanceurs spatiaux : les cinq bombes de la Cour des comptes
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/politique-des-lanceurs-spatiaux-les-cinq-bombes-de-la-cour-des-comptes-806


    "Il y a un risque important que le lanceur (Ariane 6, Ndlr) ne soit pas durablement compétitif face à SpaceX, qui continue de progresser", affirme la Cour des comptes dans son rapport annuel.
    Crédits : ArianeGroup

    La Cour des comptes évoque dans son rapport annuel une série de problèmes qui plombe la filière européenne des lanceurs spatiaux. A commencer par Ariane 6, qui n’est qu’une « réponse transitoire » au défi du marché des lanceurs.

    Enfin un rapport qui évoque les vrais problèmes de la filière spatiale. La Cour des comptes lance une énorme météorite dans le marigot spatial en traitant dans son rapport annuel la politique des lanceurs spatiaux. Il montre la filière sous son vrai profil. Ce rapport pourrait être une bénédiction pour la filière européenne s’il n’est pas rangé rapidement dans un des placards des ministères concernés (Armées, Recherche, Outre-Mer). Pourquoi ? Parce qu’il énumère simplement noir sur blanc ce que tout le monde dans la filière spatiale sait mais ne dit surtout pas par intérêt corporatiste ou par manque de courage.

    1/ La bombe Ariane 6, un lanceur transitoire
    […]
    2/ La bombe du soutien à exploitation d’Ariane 6
    Pressentant le défi que représentait #SpaceX, les pouvoirs publics français ont soutenu en décembre 2014 le projet d’Ariane 6 et d’une nouvelle gouvernance du spatial proposé par les industriels Airbus et Safran. Ce projet, juraient alors les industriels, devait assurer la compétitivité du lanceur européen sur le marché commercial et mettre un terme aux dispositifs de soutiens financiers publics à l’exploitation : […].

    C’est raté pour ne pas dire plus. Ce postulat, qui avait servi aux industriels pour prendre le pouvoir dans la filière des lanceurs au détriment du CNES, ne semble curieusement plus valide aujourd’hui : les industriels demandent toujours autant d’argent pour le soutien à l’exploitation. Le secteur privé se colle finalement à ce que faisait le secteur public.

    3/ La bombe du juste retour géographique
    Éternel dilemme... Le juste retour géographique - un boulet pour une industrie mature - permet à la fois le financement des programmes spatiaux non obligatoires en faisant bénéficier de retombées industrielles les pays qui les financent, à hauteur de leurs investissements.
    […]
    4/ La bombe Vega qui concurrence Ariane 6
    […]
    5/ La bombe de la filière lanceur, aspirateur des crédits du spatial
    Au cours des années récentes, l’engagement financier de la France s’est traduit par la souscription de la moitié des 4 milliards d’euros décidée pour le développement d’Ariane 6, lors de la réunion ministérielle de l’ESA au Luxembourg en 2014.
    […]
    Cet effort, au profit de la politique spatiale européenne en matière de lanceurs, « s’effectue au détriment des autres activités spatiales », affirment les magistrats de la Cour des comptes. Résultat, l’effort consenti pour les lanceurs risque donc d’avoir « un effet d’éviction sur les moyens consacrés à d’autres domaines, notamment les systèmes orbitaux et les nouvelles applications du spatial, pourtant essentiels dans le cadre du développement du New Space », estime-t-elle.
    […]
    Et le CNES ? Le président du Centre national d’études spatiales n’a fait curieusement aucune observation à la suite du rapport de la Cour des comptes, tandis que le ministre de l’Action et des Comptes publics n’a tout simplement pas répondu.

  • Budget : la Cour des comptes étrille les prévisions du gouvernement
    https://www.latribune.fr/economie/france/budget-la-cour-des-comptes-etrille-les-previsions-du-gouvernement-806434.h


    Crédits : Charles Platiau

    Le ralentissement de la conjoncture européenne et les mesures d’urgence économique et sociale jettent un doute sur les scénarios envisagés par le gouvernement, explique la Cour des comptes dans son dernier rapport.

    C’est un véritable désaveu pour le gouvernement. La Cour des comptes dans son dernier rapport public annuel publié ce mercredi 6 février remet en cause les perspectives économiques de l’exécutif envisagées à l’automne dernier.

    « Le scénario macroéconomique du gouvernement, qui reste celui présenté en septembre 2018 lors du dépôt du projet de loi de finances, ne tient compte ni de l’impact macroéconomique des mesures prises en fin d’année, ni, en sens inverse, de la dégradation de la conjoncture survenue depuis lors en Europe. »

  • Pourquoi Emmanuel Macron remonte dans les sondages
    https://www.latribune.fr/economie/france/pourquoi-emmanuel-macron-remonte-dans-les-sondages-806462.html


    Le président de la République Emmanuel Macron.
    Crédits : Benoit Tessier

    En mauvaise posture en décembre dernier et décrié par une frange de l’opinion publique, la cote de popularité d’Emmanuel Macron progresse de six points, à 34% d’opinions positives en février, selon le tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio diffusé mardi 5 février. Un retournement de situation qui s’explique par différents facteurs.

    ll remonte la pente. Vilipendé de toute part par le mouvement des « Gilets jaunes », qui continue d’appeler régulièrement à sa démission, Emmanuel Macron reprend des couleurs après avoir vu sa cote de popularité fondre comme neige au soleil en fin d’année dernière. Le président de la République, qui avait déjà gagné 5 points en janvier, poursuit sa « #remontada » dans les sondages avec un gain de 6 points de popularité supplémentaire en février, rapporte le dernier baromètre Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, publié mardi 5 février.

    Au point de recoller avec un niveau comparable à celui qui était le sien en octobre dernier (33 %), avant la crise des Gilets jaunes. Même si 66 % des Français désapprouvent toujours son action, cette remontée s’apparente à une gageure pour le chef de l’État pourtant desservi par les récentes révélations sur l’affaire Benalla. Comment expliquer cette amorce de retour en grâce ?

    •La reprise en main du calendrier
    […]
    • Son recentrage sur l’électorat de droite
    […]
    • Le mouvement des Gilets jaunes à la croisée des chemins

  • Fiscalité numérique, soyons factuels, ne nous pénalisons pas
    https://www.latribune.fr/opinions/fiscalite-numerique-soyons-factuels-ne-nous-penalisons-pas-806492.html

    OPINION. L’idée que les GAFA échapperaient à l’impôt et qu’il faudrait corriger cette anomalie gagne du terrain. Pourtant, l’analyse fiscale montre que ceux-ci s’acquittent déjà d’impôts significatifs. Et l’analyse économique atteste que la création d’un nouvel impôt sur le numérique risque de se retourner contre notre écosystème. Par Nicolas Marques, directeur général de l’Institut économique Molinari.

    Partons des faits. Est-ce que les GAFA échappent à l’impôt ? Pour beaucoup de nos concitoyens, c’est entendu, l’économie numérique supporte bien moins de charges que les entreprises traditionnelles. Il est souvent fait état dans le débat d’un taux d’imposition de 8,5 %, très inférieur à celui de nos TPE ou PME. Or cet ordre de grandeur, purement théorique, est radicalement différent de la réalité. Il n’a pas été calculé en partant du vécu des entreprises du numérique, mais en modélisant des cas types d’entreprises fictives « stylisées ». L’analyse factuelle des documents fiscaux montre que le taux d’imposition des quatre principaux acteurs du numérique est en moyenne de 24 % depuis 2009. La réalité est quasiment trois fois plus élevée que l’ordre de grandeur, théorique, mis en avant. Dans le détail, le taux d’imposition réel depuis 2009 varie entre 23 % pour Facebook et 36 % pour Amazon, une entreprise fonctionnant avec des immobilisations et une main d’œuvre significative.

    On remarquera l’absence complète de tout élément chiffré (CA, bénéfice, montant et nature des impôts acquittés).

  • Vinci : « sur la privatisation des autoroutes, beaucoup disent n’importe quoi » (PDG)
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/vinci-sur-la-privatisation-des-autoroutes-beaucoup-disent-n-importe-quoi-p


    Xavier Huillard, PDG de Vinci
    Crédits : © Philippe Wojazer / Reuters

    Xavier Huillard, le PDG de Vinci, particulièrement visé par des politiques ainsi que le mouvement des "Gilets jaunes" pour ses bénéfices attribués à la privatisation des autoroutes dans les années 2000, a regretté ce mercredi 6 février un "délire" et du "n’importe quoi".

    Dans le débat sur la privatisation d’ADP, le gestionnaire des aéroports parisiens, la comparaison avec la privatisation des autoroutes est souvent citée par les opposants à cette opération, lesquels dénoncent la vente des bijoux de famille à bon compte pour des opérateurs privés qui s’en mettent depuis plein les poches à coups d’augmentations continues des prix des péages. Le discours agace au plus point le PDG de Vinci, Xavier Huillard. Et il ne s’en cache pas.

    « Chacun y va sur son petit couplet et (dit) absolument n’importe quoi », a-t-il déclaré ce mercredi 6 février à l’occasion de la présentation des résultats annuels du groupe, évoquant un " nouveau délire " alors que plusieurs sénateurs ont cité la veille le cas de Vinci pour rejeter la privatisation d’ADP (pour laquelle Vinci est un prétendant).

    Et de se justifier :
    « Ces autoroutes, nous les avons payées. Je rappelle que nous avons acheté ASF et Escota en 2005 et 2006 sur la base d’une valeur d’entreprise de 19 milliards d’euros. Je rappelle aussi que la rentabilité d’une concession ne se mesure pas comme un business normal avec une rentabilité nette divisée par le chiffre d’affaires, mais en TRI (taux de retour sur investissements), et ce n’est qu’à la fin de la concession, en 2032-2036, que nous saurons si nous avons gagné convenablement ou non de l’argent. Pourquoi faut-il mesurer en TRI ? Car ce sont des activités qui ont une fin, 2032, 2036. Nous avons acheté cher quelque chose qui a une durée limitée. Dans ces conditions, nous ne sommes pas dans un business normal. J’ai encore lu récemment que nous aurions des marges identiques à celles des industriels du luxe. C’est totalement ridicule. C’est (la gestion des autoroutes, NDLR) une activité risqué. La preuve : après la crise de 2008, le trafic autoroutier des poids lourds n’a retrouvé le niveau de trafic qui était le sien avant 2008 que l’an dernier. Je suis peiné de voir beaucoup d’observateurs continuer de raconter absolument n’importe quoi sur le sujet des autoroutes ».

    Pour autant, pour d’anciens membres de cabinets ministériels précédents, la stratégie de Vinci mise en place à l’époque de la privatisation des autoroutes lui avait permis de se retrouver en position de force face à l’Etat. Par exemple, en ayant raflé plus de 21% du capital d’ASF au cours des années précédant la privatisation en 2005, personne n’était venu se frotter à Vinci pour prétendre à cette acquisition. C’est pour cela d’ailleurs que le gouvernement précédent s’est débrouillé pour que la dernière cession de participation de l’Etat dans ADP en 2013 ne débouche sur une situation similaire. Aujourd’hui, Vinci ne possède que 8% d’ADP.

    Certains commentaires sur ADP font, selon Xavier Huillard, fausse route.
    « Quand on dit qu’ADP est un monopole, c’est juste ignorer que les plateformes parisiennes sont en concurrence avec Amsterdam, Francfort, Londres... et si on ne prend pas ça en compte, on va finir par avoir un manque de dynamisme dans l’attractivité de notre pays », a-t-il dit.

    Xavier Huillard a par ailleurs confirmé que son groupe était candidat à l’achat des 49% que détiennent les actionnaires chinois dans l’aéroport de Toulouse, mais a précisé qu’il n’était pas prêt à " faire n’importe quoi " et qu’il " serait vigilant sur les prix eu égard à l’évolution de la régulation ". Le PDG de Vinci a en effet fait référence à la non-homologation des évolutions de redevances proposées par les aéroports de Nice, Marseille et Paris.
    […]
    Le groupe a annoncé mercredi des résultats marqués par une nette baisse des revenus dans les autoroutes au dernier trimestre en raison des dégradations de plusieurs péages par les "#Gilets_jaunes". Alors que Vinci prévoyait une hausse de trafic de 1,7% sur l’ensemble de l’année 2018, il a enregistré une baisse de 0,5% en raison du mouvement des " Gilets jaunes".

    A l’échelle du groupe, le bénéfice net annuel a crû de 8,6% à près de trois milliards d’euros, sur un chiffre d’affaires de 43,5 milliards d’euros (+8,1%).

  • Les doutes de Renault sur le mariage de Carlos Ghosn au château de Versailles
    http://www.lefigaro.fr/societes/2019/02/06/20005-20190206ARTFIG00326-les-doutes-de-renault-sur-le-mariage-de-carlos-gh


    Carlos Ghosn devra s’expliquer devant la justice française sur ce qui pourrait constituer un abus de biens social.
    Mark Lennihan/AP

    INFO LE FIGARO - Renault a découvert que la location du Trianon à Versailles pour la fastueuse réception avait été affectée au contrat de mécénat signé par le groupe, ce qui pourrait constituer un abus de bien social. Le constructeur envisage de faire un signalement au parquet.

    C’était le samedi 8 octobre 2016, à Versailles. Carlos et Carole Ghosn célébraient leur mariage. Château de Versailles, Grand Trianon, costumes d’époque, des invités venant du monde entier : l’événement avait marqué par son faste. Ce mariage refait aujourd’hui parler de lui. Du moins son financement.

    Renault vient de découvrir que l’établissement public du Château de Versailles avait affecté cette location sur le contrat de mécénat, signé peu de temps auparavant, par Renault. Or, « il ne fait aucun doute qu’il s’agissait d’un événement totalement privé qui n’a aucun lien avec le mécénat de Renault », constate une source proche du dossier. Cette location pourrait constituer un abus de bien social de la part de Carlos Ghosn.

    Le reste est sous #paywall, mais l’essentiel est dit…

    NB : Dans le titre, les « doutes  » ont surtout l’air de porter sur le dépôt de plainte. J’imagine qu’après cette révélation publique, Renault ne devrait pas douter trop longtemps pour ne pas en être complice ou «  découvreur  » rétrospectif. J’aime bien aussi le conditionnel de la légende de la photo.
    Présomption d’innocence quand tu nous tiens…

    • Renault s’interroge sur le somptueux mariage de Carlos Ghosn à Versailles
      – Mise à jour 9h30 après le communiqué de Renault -

      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/renault-s-interroge-sur-le-somptueux-mariage-de-carlos-ghosn-a-versailles-


      Crédits : Reuters

      D’après Le Figaro, le groupe français s’interroge sur le financement de cet événement qui a eu lieu au Grand Trianon, au château de Versailles. La location du lieu aurait été effectuée dans le cadre d’un contrat de mécénat signé entre Renault et l’établissement public du château de Versailles. Selon le quotidien français, la privatisation des lieux coûterait autour de 50.000 euros, mais la prestation n’aurait pas été facturée en vertu du mécénat généreusement consenti par Renault. En droit, l’usage de prestations négociées au nom du groupe à des fins privées peut être qualifié d’abus de bien social.

      La facture mentionne pourtant que la prestation a été « offerte » par le château de Versailles. Cette mention sera livrée à interprétation des juges. Renault envisage de signaler les faits au parquet, mais il se pourrait que la justice s’auto-saisisse.

      Cette dernière pourrait néanmoins avoir du mal à interroger l’intéressé puisque celui-ci est emprisonné au Japon et pourrait y rester au moins jusqu’à son procès où il risque 15 ans de prison.

      Renault a décidé jeudi matin, suite aux révélations du Figaro, de prévenir la justice. Dans un communiqué laconique, le groupe automobile écrit :
      Dans le cadre des vérifications de conformité initiées au sein du Groupe Renault le 23 novembre 2018, il a été identifié qu’une contrepartie d’une valeur de 50.000 euros, dans le cadre d’une convention de mécénat signée avec le Château de Versailles, a été affectée au bénéfice personnel de M. Ghosn. Les éléments réunis jusqu’ici nécessitent que des vérifications supplémentaires soient menées. Le Groupe Renault a décidé de porter ces faits à la connaissance des autorités judiciaires.

      C’est la première fois que Renault signale à la justice française des agissements qui mettent en cause son ancien PDG depuis que celui-ci a été arrêté au Japon en novembre dernier.

    • Renault signale à la justice un versement « au bénéfice personnel » de Ghosn - Libération
      https://www.liberation.fr/france/2019/02/07/renault-signale-a-la-justice-un-versement-au-benefice-personnel-de-ghosn_

      Renault a annoncé jeudi qu’il allait signaler à justice que son ancien patron Carlos Ghosn avait reçu pour son « bénéfice personnel » un versement de 50 000 euros dans le cadre d’une convention de mécénat signée avec le château de Versailles.

      Le constructeur automobile « a décidé de porter ces faits à la connaissance des autorités judiciaires », a-t-il précisé au lendemain de la révélation par le Figaro de cette affaire, liée selon le journal à la célébration du mariage de Carlos Ghosn dans le château le 8 octobre 2016. « Les éléments réunis jusqu’ici nécessitent que des vérifications supplémentaires soient menées », a ajouté Renault.

      Selon le Figaro, le groupe au losange a découvert que l’établissement public du château de Versailles avait enregistré la location du Grand Trianon - soit une prestation évaluée à 50 000 euros - comme une contrepartie du contrat de mécénat signé entre les deux partenaires en juin 2016.

      Une facture de la société ayant organisé le mariage indique que la location a été « offerte par Versailles », ce qui peut laisser supposer que le cadeau a été fait directement à Carlos Ghosn et rendant la situation complexe à interpréter.

    • Carlos Ghosn est « prêt » à rembourser les 50 000 euros de son mariage à Versailles
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/02/08/carlos-ghosn-est-pret-a-rembourser-les-50-000-euros-de-son-mariage-a-versail

      L’ancien patron de Renault, Carlos Ghosn, se dit « prêt » à rembourser les 50 000 euros dont il a bénéficié pour l’organisation de son mariage au château de Versailles le 8 octobre 2016, d’après son avocat, Jean-Yves Le Borgne. Ce dernier a déclaré à l’Agence France-Presse, vendredi 8 février, que M. Ghosn était « prêt à payer », confirmant une information de l’agence de presse Bloomberg.

      « Il n’a jamais été conscient qu’il les devait, puisqu’il n’a jamais été facturé. Il a cru que c’était gratuit. »

      Jeudi, la marque au losange avait annoncé qu’elle signalerait à la justice que M. Ghosn avait reçu un avantage en nature de 50 000 euros dans le cadre d’une convention de mécénat avec le château de Versailles.

      « Renault a demandé la mise à disposition de la galerie des Cotelle et du péristyle du Grand Trianon pour l’organisation d’un dîner le 8 octobre 2016 », a fait savoir, de son côté, le château de Versailles, dans un communiqué. L’établissement public a enregistré la location du château de Versailles et du Grand Trianon, une prestation évaluée à 50 000 euros, comme une contrepartie de la convention de mécénat d’un montant de 2,3 millions d’euros signée entre les deux partenaires en juin 2016. « Conformément à la loi, Renault dispose à ce titre de contreparties à hauteur de 25 % maximum de son mécénat », a rappelé le château de Versailles – soit, dans le cas présent, 575 000 euros.