Les nouvelles découvertes de pétrole se sont effondrées en 2016
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Les compagnies pétrolières n’ont mis à jour que 2,4 milliards de barils l’an dernier, loin des 15 milliards en moyenne de la période 2000-2015.
La réponse de l’agence est clairement que le déséquilibre du marché approche. Pour M. Birol, la pénurie d’or noir – et donc une forte remontée des cours – se profile dès 2020. Cette analyse est partagée par Khaled Al-Faleh, le ministre saoudien du pétrole.
En revanche, Rex W. Tillerson n’affichait pas un tel pessimisme quand il était PDG d’ExxonMobil, avant de devenir secrétaire d’Etat du président américain Donald Trump. « Ne pariez jamais contre la créativité et la ténacité de ce segment de notre industrie », prévenait-il en octobre 2016, à Londres, devant la conférence Oil & Money, vantant les facultés d’adaptation des compagnies exploitant les huiles de schiste.
Mais on ne voit pas d’où viendront les barils manquants. Dans les gisements conventionnels arrivés à maturité, la déplétion naturelle est en effet de 5 % par an si l’on n’y investit pas pour en maintenir au moins le niveau de production. Et il faudra répondre à une hausse de la consommation, qui devrait être en moyenne de 1,2 million de barils par jour au cours des cinq prochaines années, estime l’AIE. Pour l’heure, les conditions sont réunies pour qu’apparaissent de fortes tensions sur la demande et les prix à l’horizon 2020.