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  • #Rebecca_Mott : Séquelles
    https://tradfem.wordpress.com/2017/06/05/sequelles

    Je vais essayer d’aborder mon traumatisme, de l’aborder de l’intérieur.

    J’ai envie de me cacher, je regrette de m’être fait du mal.

    Au cœur du traumatisme, le suicide semble un choix raisonnable.

    Mais ma volonté obstinée signifie que je continue à continuer – mais avec douleur, avec tristesse et avec une fureur.

    Je ne peux pas être complaisante au sein de cet enfer durable.

    Donc, je veux parler ici des nombreuses manières dont les femmes sorties de la prostitution sont maintenues dans une condition sous-humaine, ne sont jamais vraiment autorisées à retrouver une place dans la société.

    Je vais parler du sens de survivre à la traite domestique.

    Et je vais parler de l’importance d’établir des liens avec d’autres gens qui ont connu la torture ou cette condition sous-humaine, sans limiter ces liens à des opinions occidentales simplistes au sujet de la politique.

    Je dois dire que je vais écrire cela de l’intérieur de mon traumatisme ; il pourra donc m’arriver de perdre le fil ou même de perdre espoir dans ma façon de m’exprimer.

    Mais je veux parler à partir de l’intérieur du traumatisme ; c’est vous qui, en me lisant, devez progressivement apprendre la langue et les liens propres à l’âme prostituée.

    J’écris habituellement dans une langue adaptée à ce que je crois qu’on sait des personnes prostituées. J’en retranche le découragement, l’humour de potence et les mots qu’échangent en secret les femmes sorties de la prostitution.

    J’autocensure mon sentiment d’être abandonnée de toutes parts en tant que femme sortie du milieu, et je dis merci pour les miettes qu’on nous laisse.

    Mais pourquoi les femmes sorties du milieu devraient-elles toujours se montrer complaisantes, alors que nous voyons, entendons et savons qu’il se fait tellement peu pour affirmer que nous sommes pleinement humaines et méritons dignité et justice ?

    Je ne m’adresse pas ici au lobby du travail du sexe, mais à ceux et celles qui se sont définis comme des alliés.

    Je parle aux abolitionnistes qui nous voient comme des animaux de compagnie – appelées à performer nos « récits » de souffrance – mais qui coupent court si nous parlons de réclamer justice, si nous parlons de notre compréhension approfondie du pouvoir et de la violence des hommes, si nous parlons de nos vies en dehors de ce rôle d’être sorties du milieu.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://rebeccamott.net/2017/05/30/aftermath

    Veuillez contribuer par un don au travail de Rebecca Mott : https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=7LKGJ4UZYEKK8d

    #prostitution #séquelles #abolitionnistes #victime #traumatisme #survivre

  • #Rebecca_Mott : Les faux débats de l’English Collective of Prostitutes
    http://tradfem.wordpress.com/2017/04/29/rebecca-mott-les-faux-debats-de-lenglish-collective-of-prostitute

    Ce billet traite de la façon dont les lobbyistes de l’English Collective of Prostitutes (ECP) ne débattent pas réellement lorsqu’elles parlent du modèle nordique, mais se contentent de manipuler les auditoires et de diffuser de la propagande.

    Je me concentrerai principalement sur la façon dont elles utilisent ces prétendus débats pour infliger une violence psychologique aux femmes sorties de la prostitution et saper leur équilibre – surtout lorsque nous osons siéger à un panel avec elles.

    J’écris ceci en guise d’avertissement, et comme suggestion de façons de traiter leurs mensonges, leur propagande et leur discours insensé.

    J’écris ceci pour dire que nous devrions prendre des précautions au sujet de débats avec des organisations qui permettent au génocide des prostituées de demeurer invisible, surtout quand ces personnes sont si peu nombreuses et qu’elles tiennent des propos tout à fait trompeurs sur ce que c’est réellement que d’être prostituée.

    Je vais répondre aux arguments et aux opinions qu’elles répètent constamment, en vous prévenant que je trouve très difficile de ne pas me montrer cynique ou glisser dans l’humour noir, tant la majorité de ce qu’elles disent constitue un portrait complètement inversé de ce qu’est la prostitution.

    Je tenterai aussi d’atténuer ma fureur, mon sentiment d’écœurement et mon envie de rigoler qui proviennent d’un lieu de profonde douleur et de chagrin face à leurs arguments.

    Mais au titre de femme sortie de ce milieu, je réagis avec choc, colère et désespoir que l’ECP soit même considéré comme suffisamment légitime partout dans les médias et dans la plupart des débats gauchistes sur la prostitution et comme « représentante » des femmes et des jeunes filles prostituées.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://rebeccamott.net/2017/04/24/ecp-dont-do-debates

    Rebecca Mott est une blogueuse britannique ayant une longue expérience du milieu de la prostitution, auquel elle a finalement réussi à échapper. Il lui arrive d’être invitée à des « débats » sur ce sujet, parfois avec une représentante du lobby de l’industrie. Elle explique ici ce en quoi les propos de ses adversaires – ici l’English Collective of Prostitutes (ECP) – constituent de la propagande mensongère.
    Dans une société où le concept fallacieux de « travailleuse du sexe » inclut pour eux les proxénètes, les propriétaires d’agence et de bordel, les entremetteurs et même les « sympathisants » (prostitueurs), ses avertissements sont à prendre au sérieux si l’on veut tenir tête aux promoteurs et promotrices de cette industrie de l’exploitation sexuelle, qui sévissent également en France, au Canada et partout.

    Contribuez par un don au travail de Rebecca Mott : https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=7LKGJ4UZYEKK8d

    Et n’hésitez pas à partager ce texte.
    #prostitution #traite