• Le Japon se dote d’une législation qui fait craindre une répression accrue
    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2017/05/27/le-japon-se-dote-d-une-legislation-qui-fait-craindre-une-repression-accrue_5

    Le texte, censé permettre de lutter contre le terrorisme et le crime organisé, renforcerait la surveillance de la population. Sous couvert de prévention du terrorisme et du crime organisé, le gouvernement japonais se dote d’un arsenal législatif très controversé. Le projet de loi contre toute forme de « conspiration » a été voté le 23 mai par la Chambre basse et devrait l’être à la mi-juin par le Sénat. S’il entre en vigueur, il permettra la mise en examen d’une personne ou d’un groupe pour son implication (...)

    #surveillance #législation

  • Killing C.I.A. Informants, China Crippled U.S. Spying Operations - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2017/05/20/world/asia/china-cia-spies-espionage.html

    La #Chine aurait exécuté une douzaine d’informateurs de la #CIA, selon le New York Times
    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2017/05/22/la-chine-aurait-execute-une-douzaine-d-informateurs-de-la-cia_5131667_3216.h

    Une douzaine d’informateurs chinois de la CIA en Chine auraient été exécutés entre fin 2010 et fin 2012, selon le New York Times. Six ou huit autres auraient été arrêtés, représentant « l’une des pires brèches dans le travail du renseignement [américain] des dernières décennies », selon d’actuels ou d’ex-officiels américains cités.

    La CIA ainsi que le #FBI vont, à partir de 2011, traquer de possibles agents doubles au sein du réseau diplomatique américain, et enquêter sur une éventuelle infiltration par les Chinois de leur réseau de communication crypté. Ils constateront que certains agents américains rencontraient leurs sources dans un restaurant de Pékin truffé de micros et où les serveurs étaient eux aussi des espions. Les habitudes de la communauté du #renseignement américain en Chine sont ainsi passées au crible, depuis un bureau secret dans le nord de la Virginie. Mais aucune des enquêtes menées n’a permis d’élucider le mystère.

    #Etats-Unis #espionnage

  • Aux Philippines, le secteur minier écarte du pouvoir la ministre de l’environnement
    Militante passionnée, Gina Lopez s’était lancée dans une croisade contre l’industrie du nickel.
    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2017/05/05/aux-philippines-le-secteur-minier-ecarte-du-pouvoir-la-ministre-de-l-environ

    Les intérêts des grands groupes auront eu raison de la bouillante secrétaire d’Etat à l’environnement : le Congrès des Philippines a refusé, mercredi 3 mai, la confirmation à ce poste de Gina Lopez, que le chef de l’Etat, Rodrigo Duterte, avait nommée en juin 2016 après son accession à la présidence.

    Par deux fois déjà, en novembre et en mars, les membres du Congrès avaient refusé la confirmation de Mme Lopez, 62 ans. Cette dernière s’était lancée dans une véritable croisade contre l’industrie minière, tâche pour le moins ardue compte tenu du poids des puissantes industries et des grandes familles de l’élite des affaires sur la conduite de la vie politique de l’archipel.

    En annonçant qu’elle entendait fermer vingt-huit des quarante et une mines de nickel du pays, elle s’était immédiatement mis à dos les grands groupes : les sites visés représentent la moitié de la production de ce métal aux Philippines, pays par ailleurs riche en réserves de cuivre. Les groupes miniers sont accusés de longue date par les mouvements écologistes de polluer les rivières, les rizières et les chutes d’eau.
    « Le parti du business »

    « Si vous voulez être confirmé dans vos fonctions [aux Philippines], ne vous attaquez pas aux magnats des affaires ! » s’est écriée Gina Lopez lors d’une conférence de presse après l’annonce de la décision du Congrès. « C’est un mauvais signe quand on voit que les députés ne s’attachent pas à défendre le droit des Philippins, mais prennent le parti du business », a-t-elle ajouté, manifestement écœurée.

    Sa dernière mesure aura été son chant du cygne : Mme Lopez avait décidé fin avril d’interdire les mines à ciel ouvert, déclenchant les foudres de Mining Inc, un groupe important. Les responsables d’un projet de cette industrie dans le sud du pays, potentiellement l’un des plus grands au monde en matière d’extraction de cuivre, avaient notamment mis en avant, pour critiquer la ministre

    Y’a moyen d’avoir la suite ?

    • suite :

      Les responsables d’un projet de cette industrie dans le sud du pays, potentiellement l’un des plus grands au monde en matière d’extraction de cuivre, avaient notamment mis en avant, pour critiquer la ministre, le fait que 1,2 million d’ouvriers dépendent de l’activité minière dans l’archipel.

      En mars, la chambre de commerce des mines des Philippines avait soumis une pétition au Congrès contre la secrétaire à l’environnement, affirmant que les décisions de cette dernière étaient « illégales et sans fondement .

      Gina Lopez est un personnage hors norme : fille d’un milliardaire de Manille, elle a grandi dans l’élite avant de devenir professeure de yoga. Durant une vingtaine d’années, elle fut une sorte de missionnaire de cette pratique, vivant au Portugal, en Inde, en Afrique. Après avoir gagné la présidentielle de mai 2016, Rodrigo Duterte avait rencontré Gina Lopez à Davao, ville du sud des Philippines dont il a été le maire pendant une vingtaine d’années. La passion de la fougueuse militante pour la protection de la nature avait convaincu le nouveau chef de l’Etat, qui l’avait nommée peu après ministre de l’environnement.

      M. Duterte, dont la présidence a été entachée, en à peine un an, par une lutte impitoyable contre la drogue qui a fait plusieurs milliers de morts chez revendeurs et usagers, entendait mener aussi une bataille pour la défense de l’environnement. Il avait ainsi agité, en mars, la menace d’interdire les opérations de l’ensemble de l’industrie minière de son pays, l’accusant notamment de « déstabiliser » son gouvernement. Il avait ajouté, sans autre précision : « Quand il s’agit de la préservation de mon pays, je fais ce qui est nécessaire. » Déclaration dont il est difficile de décrypter le message tant se sont multipliées les sorties verbales et contradictoires d’un président fantasque et provocateur.

      Les groupes de défense de l’environnement n’ont pas tardé à critiquer le gouvernement, l’associant aux intérêts industriels : « On voit clairement pour qui bat le coeur de l’administration Duterte », a réagi la Green Thumb Association, qui regroupe des dizaines d’organisations écologistes.

      Le président a de son côté regretté le refus du Congrès de confirmer le poste de Gina Lopez : « C’est dommage, j’aime vraiment le caractère passionné de Gina », a-t-il dit, ajoutant : « Mais que voulez-vous, nous sommes en démocratie et les lobbys de l’argent sont les plus forts. Je ne contrôle pas tout. »

  • #Tokyo joue sur le péril nord-coréen pour réformer sa #Constitution pacifiste
    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2017/05/03/tokyo-joue-sur-le-peril-nord-coreen-pour-reformer-sa-constitution-pacifiste_

    C’est dans une atmosphère de fortes tensions régionales et d’incertitudes sur la politique étrangère américaine que le #Japon a célébré, mercredi 3 mai, le 70e anniversaire de sa Constitution, et plus spécifiquement, de l’article 9 proclamant son renoncement à la #guerre.

    D’après un sondage de l’agence de presse Kyodo publié le même jour, 49 % des Japonais estiment que cet article doit être revu, contre 47 % qui s’y opposent. Pour la première fois, les partisans d’une modification dépassent les opposants. Ce changement découle de la situation en Asie de l’Est. En mars, trois missiles nord-coréens s’étaient abîmés dans la zone économique exclusive du Japon, entre 300 km et 350 km de l’île principale d’Honshu.